Titre : RESCUE
Auteur : Par Sam_oneill
Email : oneill_sammy@hotmail.com
Saison : Après la 3e saison
Spoiler : Némésis, trahisons
Catégories : Jack/ Sam romance, aventure
Résumé : L’équipe SG-1 après avoir profité d’une soirée de repos doit partir sur une nouvelle planète pour retrouver SG-6 dont ils n’ont plus de nouvelles.
Avertissement : Les personnages et la série sont la propriété de Showtime, Gekko et MGM. Ils ne m’appartiennent pas. Les histoires que j’écris ne me rapportent pas d’argent. Ce fanfic n’a pour but que de divertir les autres fans de la série.
Note de l’auteur : Ceci est mon premier fanfic. J’espère que vous allez l’aimer. Soyez sympa de me dire ce que vous en pensez ! Bonne lecture !
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Base du SG-C :
Après toutes ses missions périlleuses, l’équipe SG-1 s’était vu autoriser des vacances bien méritées. Mais pour O’Neill, celles-ci avaient à peine commencé qu’il avait été téléporté par un rayon de type Asgard à bord d’un vaisseau commandé par Thor, à l’agonie. Le vaisseau était envahi par des réplicateurs, sorte ultra sophistiquée de robots et son peuple ne pouvait les exterminer. Ils lui étaient alors venu en aide et avaient une fois de plus mené à bien leur mission.
Allongé sur son lit, O’Neill soupira. Il fixait le plafond tout en repensant aux événements qui avaient précédé sa téléportation.
Il avait invité Carter à venir pêcher avec lui. Elle avait refusé, prétextant qu’elle devait terminer ses expériences sur le réacteur à naquada. Il lui avait semblé qu’elle avait hésité, qu’elle aurait voulu accepter, mais que quelque chose l’en empêchait. Il s’y était attendu et en la voyant refuser, il avait coupé court à la conversation…
L’alarme retentie dans la base du SG-C. Reprenant ses esprits, il se précipita hors de sa chambre et prit la direction de la salle de contrôle. Il courut dans les couloirs et y arriva essoufflé.
Le général Hammond, Daniel et Teal’c étaient déjà là. Il ne manquait que Carter.
Reprenant son souffle, O’Neill les regarda tous les uns après les autres, cherchant une explication.
O’Neill : Que se passe t’il mon général ?
Hammond : Je ne sais pas trop… Il semblerait qu’un inconnu essaye de forcer le système de protection de la porte. Nous n’avons pas encore pu le localiser. Il semblerait toutefois que celui-ci se trouve à l’intérieur même de la base.
O’Neill : Quoi !
Daniel, croyant qu'il n'avait pas saisi, essaya de façon plus explicite de résumer la situation.
Daniel : Nous pensons qu'il y encore une taupe au sein du SG-C et que …
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà O’Neill lui lançait un regard assassin. Non seulement cette alarme s’était déclenchée le tirant de ces pensées mais en plus Daniel le prenait pour un idiot.
O’Neill ( qui grimace ) : Merci Daniel !
Teal’c : Que doit-on faire général ?
Hammond : A vrai dire je n’en sais rien…. J’attendais que le major Carter nous fournisse des explications avant de prendre une décision… Elle saura peut être détecter la taupe… Dans le cas contraire, il faudra très certainement demander un soutien extérieur.
O’Neill : Où est-elle ?
Daniel : Nous n'avons pas pu la repérer Jack !
O’Neill le fixa droit dans les yeux et grimaça.
O’Neill : Je parle du major Carter, Daniel.
Daniel : Ah…je me disais bien…
Carter apparu dans l'embrasure de la porte, des dossiers à la main. Daniel en la voyant se tue immédiatement.
Carter : On parle de moi !
Daniel : Oui…Jack nous faisait remarquer que vous aviez perdu vôtre ponctualité.
O’Neill ne tenait plus en place. Non seulement une tension s’était installée entre Sam et lui depuis qu’elle avait refusé son invitation une semaine auparavant mais Daniel ne faisait rien pour arranger les choses.
Hammond qui voyait O’Neill perdre patience prit la parole et s’adressa au major Carter.
Hammond : Nous avons un problème avec la porte. Il semble que quelqu'un essaye de forcer le système de protection.
Carter : Je sais.
O’Neill : Comment ça vous savez ?
Carter ignora la question du colonel et décida de continuer.
Carter : Après s’être débarrassé de la taupe qui s’était infiltré au sein du SG-C, il m’a semblé important d’entrer de nouvelles données dans le système de protection de la porte. Par simple précaution.
Elle fit une pose, dévisageant chacun. Ils étaient tous pendu à ses lèvres…
Elle reprit :
Carter : Je n'avais pas eu jusque là l'occasion d’effectuer les modifications nécessaires…. Cette nuit, comme je ne trouvais pas le sommeil, je me suis rendu en salle de contrôle et j’ai procédé à leur enregistrement dans l’ordinateur central.
Daniel et Teal’c échangèrent un court regard : même si Sam était une scientifique passionnée, ce n’était pas dans ses habitudes de se relever pour travailler. Quelque chose devait la perturber. Mais quoi ?
Hammond ne semblait pas content de ce qu’il venait d’entendre : Carter avait désobéit au règlement : elle ne lui avait pas demandé son autorisation.
Hammond : Major, je souhaiterai qu'à l'avenir vous me préveniez avant de faire se déclencher l'alarme ! Nous ne sommes pas là pour tenter des expériences et surtout pas en solo. Si vous avez des modifications à faire sur quoi que ce soit, j’estime que c’est vôtre devoir de m’en tenir informé. Me suis-je bien fais comprendre ?
Carter, ainsi que tout les autres membres de l’équipe SG-1, n’avaient jamais vu le général en colère à ce point. Il avait vraiment dû être secouer par la trahison de Maybourne. C’ était la seule explication.
Sam opina de la tête.
Carter : Oui mon général.
Hammond : Bien. Dans ce cas le problème est réglé. Je vous donne quartier libre pendant quelques jours. Vous aurez besoin de repos pour les missions à venir. D’autant plus que vous n’avez pas vraiment profité de ceux de la semaine dernière !
O’Neill, haussant les sourcils : Je vous le fais pas dire.
Hammond se tourna vers Carter et lui dit sèchement :
Hammond : Quand à vous major, arrêtez moi cette alarme immédiatement !
Carter s’exécuta puis revint auprès d’eux.
Teal’c qui n’avait pas prit part à la conversation ainsi que Daniel sortirent les premiers de la pièce.
Hammond après avoir échangé un regard avec le colonel O’Neill sortit également. Il espérait en agissant ainsi qu’O’Neill allait lui aussi réprimander le major.
O’Neill, au contraire, vit là l’opportunité de parler avec Carter. Rien qu’à cette idée, son cœur se mit à battre. Il voulait lui parler mais devait rester maître de lui. Il s’approcha d’elle : elle était entrain de rassembler des papiers.
O’Neill : Alors Carter… vous avez réussi à régler le système de sécurité comme vous le souhaitiez ?
Carter : Non mon colonel, je crains d’avoir encore beaucoup de travail…Je ne comprend pas…l’alarme n’aurait pas dû se déclencher toute seule.
O’Neill baissa les yeux. Il était temps pour lui d’affronter ses peurs et de lui parler.
O’Neill : Ecoutez Carter…euh…on ne s’est pas beaucoup parlé cette semaine et je pensais…à rien. Oubliez !
Sam le regarda et c’est avec étonnement qu’elle lu de la peur dans ses yeux.
Depuis son arrivée au SG-C, elle avait toujours travaillé auprès du colonel O’Neill. Elle avait connu avec SG-1 de nombreuses situations critiques mais ne se souvenait pas d’avoir vu le colonel avoir peur. Que pouvait-il avoir de si terrible à lui dire ? Voulait-il lui parler de leur escapade manquée dans le Minnesota ?
Carter : Bon et bien bon week-end mon colonel.
Elle était déjà dans le couloir lorsqu’ O’Neill l’interpella.
O’Neill : Carter !
Elle se retourna et lui fit face.
Carter : Oui mon colonel ?
O’Neill : Je tenais à vous remercier pour tout ce que vous avez fait à bord du vaisseau de Thor. C’était très courageux de votre part…
Carter sourit, flattée par ce que le colonel venait de lui dire. Elle était loin de se douter de ce qui allait suivre :
O’Neill : …mais totalement et incroyablement stupide !
Il avait haussé le ton et une de ses veines apparaissait sur son front. Carter ne savait pas comment réagir. Elle préféra rester silencieuse et écouter ce qu’il avait à dire.
O’Neill : Je vous avais donné un ordre major et vous l’avez transgressé délibérément. Je peux savoir ce qui vous a pris ?
Carter : Le général Hammond nous avait donné son accord pour…
O’Neill : Aaaaaaaaaaaaah…..je ne veux pas vous entendre major !
Il fit une pause, essayant de se calmer puis reprit.
O’Neill : Vous rendez vous compte que vous auriez pu y rester ? Vous en êtes consciente ?
Carter : Bien sûr mon colonel.
O’Neill n’en croyait pas ses oreilles. Elle savait qu’elle serait condamné à mourir si elle montait sur le vaisseau mais elle l’avait fait comme même. Il avait envi de lui demander pourquoi ? mais n’osait pas. Il se décida. Il devait savoir.
O’Neill : Alors pourquoi être venu ?…Expliquez moi, il y a quelque chose qui m’échappe.
Sam baissa la tête et fixa un point sur le sol. Depuis trois ans, elle avait connu des moments de frayeurs intenses mais ce n’était en général pas pour sa personne qu’elle craignait. Elle n’avait jamais voulu le reconnaître mais c’était bien pour lui qu’elle avait peur. Elle avait en effet cru le perdre à mainte reprise.
Carter : Je ne pouvais me résigner à vous laisser mourir sans rien tenter…
Elle voulut continuer mais il l’arrêta d’un geste de la main. Il réfléchit un moment avant de reprendre.
O’Neill : Je ne suis pas sûr de tout bien saisir. Vous avez risqué votre vie pour moi Carter ?
Sam se racla la gorge.
Carter : Euh…Oui mon colonel…mais vous savez je n’étais pas la seule, Teal’c est venu également.
O’Neill : Bien sûr.
Pas d’ambiguïté. Pas de doute sur ce qu’elle avait dit. Elle avait risqué sa vie pour lui, comme il l’aurait fait pour elle dans la même situation. Ne sachant quoi dire, il changea de sujet.
O’Neill : Vous avez des projets pour ce soir ?
Carter : Non, je pensais rentrer me reposer chez moi ce week-end avant de reprendre mon travail sur le système de sécurité. Pourquoi ? Vous avez besoin de moi ?
O’Neill : Oh non,…en fait je voulais juste savoir si vous aviez prévu quelque chose avec le docteur Fraiser. Une espèce de soirée entre fille…enfin un truc dans ce genre.
Carter : Non rien. Et vous, vous avez des projets ? Vous allez partir pêcher peut-être ?
Jack sourit face à sa remarque.
O’Neill : Non,… je dois finir de remplir la paperasse….ce qui ne m’enchante guère d’ailleurs ( il fit une grimace et Sam le regarda d’un air amusé )…Vous savez à quel point je suis doué pour ça !… ensuite je rentre chez moi observer mes étoiles !
Carter ( un sourire aux lèvres ) : Bon, reposez vous bien colonel.
O’Neill (lui rendant son sourire ) : Vous aussi major.
Sam reprit sa route. Jack l’observa jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans un autre couloir. Il était heureux d’avoir échangé ces quelques mots avec elle. Désormais, il était pratiquement sûr des sentiments qu’elle avait pour lui. Il ne lui restait plus qu’à admettre les siens et à les lui avouer.
Vers 21h00, Jack qui avait terminé de remplir ses papiers et qui les avait déposé sur le bureau du général Hammond se dirigea vers l’ascenseur. Il rencontra Teal’c en chemin.
Teal’c : Où allez-vous ?
Jack le regarda, satisfait.
O’Neill : La semaine a été dure et nous n’avons pas vraiment eu le temps de profiter de nos vacances de la semaine dernière alors je rentre chez moi !
Teal’c approuva de la tête.
Teal’c : Reposez-vous bien.
O’Neill : Merci Teal’c.
Les étoiles brillaient de tout leur éclat dans le ciel. De petits nuages apparaissaient à l’horizon, éclairés par le croissant de lune. A quelques pas de là, des sentinelles montaient la garde. Un peu plus loin, au cœur de la base, on pouvait entendre des pas…
Jack montait déjà dans sa jeep et s’apprêtait à partir lorsque le major Carter, habillée en civil, surgit à sa fenêtre. Il la baissa.
O’Neill : Vous m’avez fait une de ces peurs ! Vous voulez que je fasse une attaque ?… C’est ça hein ?… Avouez… Après m’avoir sauvé, vous voulez vous débarrasser de moi !
Sam le regarda, amusée.
Carter : Oh non mon colonel, je serai bien embêtée s’il vous arrivait quoi que ce soit, vous pouvez me croire !
O’Neill : C’est vrai ?
Jack était ravi de ce qu’il venait d’entendre et ne pu s’empêcher de lui faire un petit clin d’œil.
Sam réalisant alors ce qu’elle venait de dire devint toute rouge.
Jack, voyant qu’il l’avait mis mal à l’aise, décida de continuer comme si de rien était.
O’Neill : Vous vouliez me dire quelque chose Carter ?
Carter : Euh oui… je me demandais…j’ai croisé Teal’c dans le couloir et il m’a dit que vous partiez.
O’Neill : Oui pourquoi ? Il y a un problème ?
Jack la regardait, inquiet.
Carter : Oh non, rien de grave, rassurez-vous…Voilà… j’ai égaré mes clefs de voiture et je me demandais si vous pouviez…
O’Neill : Bien entendu, ce sera avec plaisir.
Carter ( étonnée ) : Quoi ?
O’Neill : Vous alliez me demander si je pouvais vous raccompagner chez vous, n’est-ce pas ?
Carter : Euh,…oui.
O’Neill : Alors je répond : " avec plaisir ".
Sam ne savait pas quoi dire. Elle le regarda un instant puis dit :
Carter : Merci mon colonel.
Il la regarda à son tour et lui sourit. Elle contourna rapidement la jeep afin de prendre place à ses côtés. Celui-ci démarra. Ils franchirent les barrières automatiques puis s’éloignèrent de la base.
La nuit était douce et le ciel s’était dégagé. Le vent agitait les grands arbres. La voiture filait déjà à bonne allure sur la route forestière. Jack et Sam pouvaient facilement apercevoir la lune qui se cachait derrière la cime des arbres. Aucun d’eux n’osaient parler : ils savouraient chaque minutes, chaque secondes….
Jack ne savait pas quoi penser de ce silence. Au bout d’un quart heure, il le rompit car celui-ci se faisait de plus en plus lourd.
O’Neill : A quoi pensez-vous ?
Carter : Je me disais que le silence est bien agréable à partager avec vous mon colonel.
Il la dévisagea d’un air étrange.
O’Neill : Pourquoi ?
Carter : Vous ne le savez pas ?
O’Neill : Non, dit-il avec un petit sourire, la défiant presque de poursuivre.
Il se demandait comment elle pourrait exprimer ce que lui-même avait tant de mal à cerner.
Sam ne dit rien mais elle voyait parfaitement où il voulait en venir. Elle avala sa salive et tourna la tête vers la vitre. Jack détourna les yeux.
O’Neill : Je suis désolé. Je ne voulais pas vous embarrasser.
Elle ne répondit pas.
O’Neill Où pensez-vous avoir laissé vos clefs ?
Carter : Je n’en ai pas la moindre idée, mon colonel. De toute façon, ce n’est pas bien grave, j’ai un double chez moi.
O’Neill ( faisant un signe de la main ) : Ah non, pas de colonel hors de la base Sam…appelez moi Jack.
Sam : D’accord mon colon…Jack.
Ils prirent un petit chemin qui s’enfonçait dans la forêt. Sam habitait une maison au bord d’une petite crique. Pour s’y rendre, il fallait suivre un dédale de petites routes sinuant à travers bois, puis s’engager sur un chemin de terre escarpé qui menait à la crique.
Jack : Vous aimez la solitude ?
Sam : Non, mais après les missions, j’ai surtout besoin de calme et je ne vois pas ou je pourrai le trouver si ce n’est pas au milieu de la nature.
Jack ( souriant à Sam ) : Remarque tout à fait pertinente.
Jack s’arrêta devant la porte.
Jack : Vous voilà arrivée Sam.
Sam : Merci. Dîtes-moi…vous voulez rentrer un instant avant de repartir ?
Jack n’en croyait pas ses oreilles. Son cœur s’accéléra. Il l’entendait taper jusque dans ses tempes. Il réussit à se ressaisir rapidement et s’entendit répondre : " Avec plaisir. Je vous suis. "
Arrivée devant la porte, Sam se retourna d’un coup sec et le regarda, affolée. Jack commençait à s’inquiéter.
Jack : Quoi ?
Sam : J’étais tellement perturber à l’idée d’avoir perdu mes clefs de voiture que…que j’ai oublié de prendre celle de chez moi !…Je suppose que je les ai laissé dans mon vestiaire !
Jack : Bon…on peut peut-être faire autrement…
Il réfléchit un moment puis dit :
Jack : Y a t’il un moyen d’accès au sous-sol de l’extérieur ?
Sam : Oui, il y a une porte à l’arrière.
Jack : Allons-y.
A la quantité de feuilles mortes, Jack devina que personne n’y était descendu depuis longtemps. Lorsqu’il tenta de forcer la porte du sous-sol, des feuilles virevoltèrent pour atterrir sans bruit autour d’eux. Tirant sans succès le loquet de la porte, il déclara :
Jack : Il va falloir que je casse la vitre.
Il retira son blouson pour se protéger et frappa d’un coup sec contre le large carreau du milieu de la porte. Le bruit du verre qui volait en éclat fit sursauter Sam bien qu’elle s’y soit préparée. Jack passa son bras par l’ouverture pour trouver le loquet intérieur.
Jack : Merde, la clenche doit être rouillée.
Etirant le bras au maximum pour raffermir sa prise, Jack s’énerva sur le verrou obstiné, lorsque soudain il céda. La porte s’ouvrit brutalement, si vite que Jack trébucha et s’étala, face contre terre. Sam entendit le verre crisser lorsqu’il fit un mouvement. Avançant à l’aveuglette, pas à pas et les mains tendues devant elle, elle demanda :
Sam : Jack ? Ca va ? Jack ?
Il se releva.
Jack : Oh mince !
Sam : Ca va ?
Jack : Merde, je peux pas le croire.
Jack s’éloigna de l’entrée. Des bruits de verre écrasé témoignèrent de sa progression à tâtons le long du mur. Une ampoule pendue à un fil s’alluma brutalement au plafond. Les yeux de Sam clignèrent puis s’adaptèrent progressivement à la lumière pour découvrir Jack couvert de poussière avec la main dégoulinant de sang. Elle prit délicatement son poignet gauche pendant qu’il regardait autour de lui puis déclara tout en examinant les multiples plaies de sa paume :
Sam : Laissez-moi voir çà ! Jack, il faut qu’on aille à l’hôpital.
Jack drapa sa main d’un mouchoir qui se teinta instantanément de rouge.
Jack ( prenant l’air étonné ) : Pourquoi ? Vous êtes malade ?
Sam n’avait pas l’intention de plaisanter, la blessure du colonel semblait très sérieuse.
Sam : Vous vous êtes entaillé le front et vous avez des éclats de verre enfoncés dans plusieurs des coupures, Jack. Peut-être même qu’il vous faudrait des points de suture.
Jack : Je hais les hôpitaux !
Sam se rendit compte soudain que des taches de sang maculaient le tissu déchiré de sa jambe gauche de pantalon. Elle reprit :
Sam : Il faut absolument aller à l’hôpital mon colonel.
Jack n’était pas ravi par cette option et fit la grimace.
Jack : Je vous promet de ne pas me vider de mon sang chez vous major.
Sam : Bon, laissez moi comme même jeter un coup d’œil à vos blessures.
Jack la regarda inquiet.
Jack : Ca va faire mal ?
Elle le regarda, amusée.
Sam : Ca va faire affreusement mal ! Suivez-moi.
Elle le guida vers l’escalier et ils montèrent à l’étage. Sam le précéda dans la salle de bains. Durant les minutes qui suivirent, ils se tinrent côte à côte, debout devant le lavabo, pendant qu’elle nettoyait ses coupures avec de l’eau savonneuse tiède. Elle fut aussi douce que possible et il ne se plaignit pas mais lorsqu’elle le regarda dans la glace, elle s’aperçu qu’il était pâle et en nage. Cinq larges coupures bâillaient sur sa paume. Il devait affreusement souffrir.
Sam : Vous avez de la chance. Vous avez raté l’artère radiale d’un cheveu. Cela aurait pu être bien pire !
Jack (essayant de sourire ) : Si vous saviez comme je me sens chanceux !
Elle rit à sa remarque. C’est quand Jack sortait des phrases comme celle-là qu’elle mesurait le mieux l’amour qu’elle lui portait. Après un regard pour son genou, elle baissa l’abattant de la cuvette des WC.
Sam : Asseyez-vous là.
Jack : Euh…je dois enlever mon pantalon ?
Sam : Ou vous l’enlevez ou je le découpe….vous avez le choix !
Il s’assit.
Jack : De toute façon, il est foutu.
Sam s’empara alors des ciseaux.
Elle était à genoux devant lui et il observait son visage. Absorbée par sa tâche, elle plissait le front et se mordait machinalement la lèvre inférieur. Jack, quand à lui, faisait de son mieux pour ne pas regarder ses seins.
Après avoir nettoyé les coupures de façon satisfaisante et les avoir recousu, elle décida de soigner son front. Une fois terminé, elle aida Jack à se rendre jusqu’au salon.
Sam : Vous êtes un patient agréable.
Jack : Et vous une infirmière plutôt….séduisante !
Sam ressenti alors le besoin de prendre sa main dans la sienne, de lui dire qu’elle l’aimait. Elle avait envie de caresser son visage…
Jack la voyant perdu dans ses pensées fit descendre ses doigts le long de sa main qu’il caressa avec son pouce. Elle avait toujours su qu’un jour ou l’autre leurs trajets les mèneraient à cet instant précis.
Sam : Avez-vous mal ?
Jack : Non mais ça pourrait aller mieux…
Il avait dit ça calmement tout en caressant ses beaux cheveux blonds. Il chercha son regard puis continua :
Jack : Sam,…quand je t’ai vu, la première fois, dans l’embrasure de la porte…
Il s’arrêta, s’apercevant à regret qu’il était incapable de traduire en paroles ce qu’il ressentait. Il leva alors la main et lui caressa la joue d’un doigt si léger qu’elle eut l’impression qu’une plume effleurait sa peau. Elle ferma les yeux et s’abandonna aux frémissements qui lui parcouraient tout le corps.
Sam : Vous êtes sûr que c’est une bonne idée ?
Jack préféra ne pas répondre. Il savait qu’il lui était interdit d’entretenir plus que des relations amicales avec Carter. Mais après avoir passé trois ans à tenter d’ignorer ce qu’il ressentait pour elle, il en avait assez. C’en était trop. Il tenait à elle plus qu’il ne tenait à lui et il avait besoin qu’elle le sache.
Ils s’abandonnèrent à tout ce qui s’était accumulé en eux depuis qu’ils s’étaient rencontrés et avaient toujours cherché à ignorer. Elle se laissa aller contre lui, cherchant la chaleur de son corps, de ses mains. Il l’attira vers lui et posa doucement ses lèvres sur les siennes en la serrant dans ses bras. Il s’écarta un instant pour la regarder et l’embrassa de nouveau. Répondant à ses baisers, elle sentit la main de Jack remonter le long de son dos et venir s’enfouir dans ses cheveux.
Ils s’embrassèrent ainsi un long moment puis ils s’écartèrent enfin l’un de l’autre et se regardèrent longuement. Sam, sans un mot, le prit alors par la main et l’entraîna doucement vers la chambre. Aucun d’eux n’arrivaient à y croire : c’était comme dans leurs rêves.
Jack l’embrassa à nouveau, dès qu’il eut refermé la porte, avec une telle passion que Sam sentit tout son corps trembler d’excitation. Elle passa les mains sur son torse, caressant ses muscles sous le tissu de son tee-shirt. Le regardant dans les yeux, elle tira sur son tee-shirt et le fit glisser par dessus sa tête tandis qu’il levait les bras.
Elle se serra contre lui, lui embrassant la poitrine puis le cou et frissonna en sentant ses mains s’avancer vers le devant de son chemisier. Elle s’écarta légèrement tandis qu’il la déshabillait lentement, bouton après bouton. Quand son chemisier s’ouvrit, il passa une main sur son dos et l’attira contre lui, goûtant ainsi la chaleur de sa peau contre la sienne. Il l’embrassa dans le cou et lui mordilla le lobe de l’oreille tandis que sa main descendait le long de la colonne vertébrale. Elle écarta les lèvres, frissonnant sous la douceur de ses caresses. Il s’arrêta au niveau de son soutien-gorge et le dégrafa avec une facilité telle qu’elle en fut surprise. Libérant ainsi ses seins, il se pencha pour les embrasser, l’un après l’autre.
L’haleine courte, elle descendit la main vers la ceinture de son jean. Les yeux plongés à nouveau dans ceux de Jack, elle le déboutonna et baissa lentement la fermeture Eclair. Il recula pour retirer son jean puis la souleva et traversa la pièce pour la poser délicatement sur le lit.
Allongée contre lui, elle caressa à nouveau sa poitrine à présent moite de transpiration, et senti ses mains descendre vers son jean. Il le déboutonna de sa main droite, épargnée par les blessures, et, soulevant ses hanches, elle le retira, une jambe après l’autre, pendant qu’il continuait à explorer son corps. Elle reprit ses caresses et lui mordilla tendrement le cou, tandis que leur respiration s’accélérait. Ils enlevèrent leur sous-vêtements et, enfin nus, leurs corps se pressèrent l’un contre l’autre.
Jack frotta doucement sa joue sur son ventre. Un frisson la parcourut en sentant le contact rêche de son menton où la barbe repoussait. Elle l’attira vers elle en se cambrant et quand enfin il ne firent plus qu’un elle ferma les yeux. S’embrassant tendrement, ils firent l’amour avec une passion enfouie en yeux depuis trois ans. Leurs corps bougeaient d’un seul mouvement.
Ils furent tendre pour ses blessures, chacun à l’écoute du désir de l’autre et décidé à le satisfaire. Jack ne cessait de l’embrasser. Brusquement, elle planta les doigts dans son dos emportée par une vague de plaisir.
Quand ils eurent fini de faire l’amour, Jack, épuisé, la prit dans ses bras et la serra tout contre lui. Il pensait à ce qu’ils venaient de partager. Sam s’endormit dans les bras de Jack qui la regarda un long moment avant de sombrer, à son tour, dans le sommeil.
Un peu avant le lever du jour, Sam ouvrit les yeux, sentant instinctivement qu’il n’était plus là. Elle se retourna. Il était parti.
Base du SG-C, salle de briefing :
Le SG-1 avait été rappelé d’urgence à la base pendant la matinée, privant encore une fois ses membres du repos qu’on leur avait fait miroiter. Sam, n’ayant pas de voiture avait demandé à ce que l’on vienne la chercher.
L’ambiance avait rarement été aussi tendue dans la salle de réunion attenante au bureau du général. C’est là qu’étaient traitées toutes les situations de crise.
La situation était grave. Le général Hammond se balançait sur son fauteuil en triturant son stylo. Daniel et Teal’c, côte à côte, patientaient en silence. Sam, quand à elle, consultait ses notes et feuilletait le dossier qu’un officier venait de lui remettre. Tous attendaient O’Neill.
Après l’appel du général, Jack était retourné chercher Sam mais quand il était arrivé, celle-ci n’était déjà plus là. Il avait alors pris la route de la base, seul et était très en retard.
Celui-ci apparut enfin et referma la lourde porte derrière lui. Aussitôt le silence fut complet. Il prit place à la droite du général et adressa un regard à ses coéquipiers. Il s’attarda plus particulièrement sur Sam.
Jack s’attendait à la voir rayonnante de bonheur, comme lui l’avait été la veille quand ils avaient fait l’amour. A la place de cela, elle semblait morose et préoccupée. Elle ne l’avait même pas regardé quand il était entré dans la pièce.
Jack se tourna vers le général et prit un air dégagé.
O’Neill : Décidément, on arrivera jamais à avoir ces vacances ! Puis-je savoir pourquoi vous nous avez fait rappeler ?
Hammond prit la parole.
Hammond : La situation est assez simple à résumer, débuta t il. A l’heure qu’il est, nous n’avons toujours pas eu de nouvelles de SG-6 partit en mission de reconnaissance sur P3X956 depuis plus de 24 heures.
Jack l’interrompit.
O’Neill : Avez-vous des informations concernant les causes de cette situation ?
Le général se tourna vers le colonel, et d’une voix aussi calme que possible lui répondit.
Hammond : Non Jack, nous ne pouvons pas l’expliquer. Tout ce que je peux vous dire, c’est que le temps presse. La situation est critique. SG-6 est certainement en danger. Nous devons agir au plus vite.
Jack acquiesça de la tête.
Hammond : Bien, si vous n’avez pas d’autres questions, vous pouvez disposer.
Tous se levèrent et quittèrent la pièce.
Hammond : Colonel ! Restez ! Je dois vous parler.
Jack sentit son cœur s’accélérer. Le général avait-il perçu l’attirance qu’il avait pour Carter ?
Sam avait toujours exercée une forte attraction sur Jack. Ce qui l’avait séduit en elle, ce n’était pas seulement son physique. Il aimait aussi sa vivacité d’esprit. Et puis, parmi les militaires avec qui il avait travaillé, elle était de loin la plus intelligente.
O’Neill : Mon général ?
Hammond : Je crois que cette mission va être des plus dangereuses Jack et j’espère que votre équipe pourra comme toujours surmonter ces difficultés.
O’Neill : Nous ferons tout notre possible pour la mener à bien mon général. Je vous le promet.
Hammond : Vôtre équipe ne partira pas avant d’avoir reçu des informations complémentaires sur la situation actuelle sur P3X956.
O’Neill : Entendu général.
Hammond : Bien dans ce cas vous pouvez disposer.
Au plus profond de la base, la sonde avançait lentement sur son rail en direction du Stargate.
Le dernier chevron s’enclencha.
L’engin poursuivit son approche sur sa rampe hydraulique. La zone fut évacuée. Un ordre bref annonça l’imminence du lancement par les haut-parleurs.
Derrière la baie vitrée surplombant la salle, Sam étudiait les graphiques des coordonnées fournis par l’ordinateur. Elle se redressa et dit simplement :
Carter : Cette fois c’est bon, vous pouvez envoyer la sonde !
Elle rajouta pour elle même :
Carter : Nous allons peut-être enfin savoir ce qui se passe…
Le dernier chevron acheva de se mettre en place et le flux d’énergie fit irruption jusqu’au milieu du hall.
La salle de contrôle était située derrière la passerelle technique de la grande salle du Stargate. Cette pièce constituait le cœur du système d’analyse des missions Stargate. Sur ces consoles, dans des supercalculateurs arrivaient les milliers de données transmises par les capteurs embarqués lors des voyages spatio-temporels. C’est de cet endroit que l’on programmait les destinations au départ.
Sam était assise face à l’un des écrans de contrôle lorsqu’ O’Neill, Daniel et Teal’c la rejoignirent. Elle fit aussitôt le point sur la situation.
Carter : La sonde est en route pour P3X956. Elle devrait franchir le Stargate d’arrivée d’ici à 60 secondes.
Teal’c approcha trois autres chaises de la console. Jack, qui jusque là était adossé au mur, s’assit derrière Sam pour observer l’écran principale par dessus son épaule. De cette place, il pouvait admirer sa nuque et eu du mal à s’empêcher d’y déposer un baiser. Quand Sam tourna la tête, il lui fit un large sourire.
Daniel : Espérons que la liaison image sera bonne.
Teal’c : Espérons le docteur Jackson.
La sonde venait d’arriver sur P3X956. L’écran image se mit à grésiller puis l’image apparue très clairement. D’un coup, les écrans secondaires s’emplirent de données. Des dizaines de paramètres étaient enregistrés par les nombreux capteurs de la sonde.
A première vue, la situation était calme. Tous étaient cependant en alerte, regardant les images avec le plus d’attention possible. La porte de la salle s’ouvrit à ce moment et le général Hammond entra sans même qu’ils s’en rendent compte. Il vint se placer derrière eux, sans dire un mot pour ne pas gêner leur concentration.
La sonde transmettait des images de moins en moins précises. Il arrivait qu’elle saute ou qu’elle disparaisse quelques courts instants. Tout à coup, l’image disparue.
Hammond : Vous pensez avoir détecté les raisons de leur silence ?
Jack pivota sur sa chaise, surprit d’entendre la voix de son supérieur.
O’Neill : Non mon général. Tout semble très calme.
Hammond : Bien.
Il fixa l’écran et ajouta :
Hammond : Préparez-vous, vous partez pour une mission de sauvetage dans 3 heures. Je dois prendre les dispositions nécessaires.
Dès qu’il fut sortit de la salle de contrôle, Jack partit à la recherche de Sam qui s’était éclipsée sans qu’il la voit. Il prit la direction de l’infirmerie, espérant qu’elle était allée rejoindre le docteur Fraiser.
Janet leva la tête, étonnée de voir le colonel à l’infirmerie. En tant normal, il n’appréciait pas trop y traîner.
Fraiser : Qu’est-ce qui me vaut l’honneur de vôtre visite mon colonel ?
O’Neill : Avez-vous vu le major Carter ?
Fraiser : Non, pas depuis hier….Que vous êtes vous fait à la main ?
Jack baissa les yeux vers sa main bandée. Il n’était pas décidé à raconter comment il s’était blessé.
O’Neill : Oh ça…c’est rien…Je me suis blessé hier soir en jouant avec une bouteille de verre…Ca m’apprendra à faire l’idiot !
Fraiser ne croyait pas un mot de ce que le colonel venait de lui dire mais n’insista pourtant pas.
Fraiser : Humm…Je vois…Vous avez bien nettoyé la plaie ?
Il esquissa un sourire, pensant à Sam.
Fraiser : Vous savez mon colonel c’est très important… vous pouvez faire une infection….
O’Neill : Ne vous en faite pas. J’ai vu mon docteur perso ! et si j’ai un problème je viens vous voir aussi sec, c’est promis !
Elle le regarda étonnée mais Jack préféra l’ignorer, prit un air dégagé et poursuivit.
O’Neill : Bon et bien je vous laisse travailler tranquille. Prévenez-moi si vous voyez Carter !
Fraiser : Je n’y manquerai pas colonel.
Jack se rendit à son bureau…Peut-être attendait-elle qu’il revienne…mais elle n’y était pas, tout comme elle n’était pas au laboratoire de physique, ni à la cafétéria. Renonçant à la trouver, il prit la direction de sa chambre.
Jack entra et fut surpris de découvrir Sam assise sur son lit. Elle l’attendait.
Jack : Salut !
Il vint s’asseoir près d’elle et l’attira contre lui. Il passa son bras autour de ses épaules puis le retira sentant vaguement que quelque chose n’allait pas. Il lui caressa la joue et dit :
Jack : Tu vas bien ?
Elle mit quelques instants avant de lui répondre. Elle voulait que ce soit lui qui évoque ce qui s’était passé entre eux. Quand enfin elle prit la parole, elle n’osa pas le regarder.
Sam : Oui.
Jack : Tu en es sûre ?
Elle hocha la tête évitant toujours son regard. Il la prit par le menton afin de la forcer à le regarder.
Jack : Tu as l’air….triste.
Elle lui fit un petit sourire mais ne répondit pas.
Jack : Tu regrettes ce qui c’est passé ?
Sam : Oh non. Pas du tout. Je ne regrette rien.
Jack : Alors qu’y a t il ?
Elle ne pouvait rien dire de plus. Les mots se bousculaient dans sa tête. Elle évita son regard une fois de plus puis, après un moment d’hésitation, elle se tourna vers lui avec un grand sourire.
Sam : J’ai passé une nuit merveilleuse.
Il lui sourit.
Jack : Moi aussi….Alors quel est le problème ? On est bien tout les deux …
Sam : Il ne faut pas que nous continuions…
Jack resta silencieux, il la dévisageait, essayant de percevoir si elle pensait réellement ce qu’il venait d’entendre et qui lui faisait si mal.
Il se leva et fit quelques pas dans la chambre. Sam leva la tête pour l’observer.
Sam : Si vous voulez que je vous dise que ce que nous avons fait est bien, c’est impossible. Je ne le dirai pas.
Jack se taisait. C’était comme si le sol se dérobait sous ses pieds
Il s’approcha d’elle lentement et s’agenouilla devant elle. Son genou le fit souffrir mais il n’y prêta pas attention.
Sam : Vous savez très bien que le règlement interdit…
Avant qu’elle ne finisse sa phrase il avait pris tendrement son visage entre ses mains et, délicatement, avait déposé un baiser sur ses lèvres. Il ne souhaitait pas en entendre d’avantage. Quand il s’écarta pour l’observer, il vit que des larmes coulaient sur ses joues… Il les essuya avec son pouce et l’embrassa de nouveau.
Leur baiser fut profond. Jack fit passer tout son amour dans ce baiser. Il commençait à affoler tous ses sens comme il l’avait fait la veille. Sam ne résista pas. Il ne perdit pas de temps à tenter de défaire ses boutons : ses mains glissèrent et contournèrent tout ce qui gênait leur progression. Une frénésie les prit, comme si leurs vêtements étaient en feu et qu’ils devaient les retirer au plus vite.
Ils firent l’amour, sans bruit, de peur d’être découvert. Peu de mots furent échangés. Elle put tout de même entendre Jack lui dire ces quelques mots : " Au diable le règlement. Je refuse de te perdre Sam ". Pour elle, ces quelques mots venaient de tout changé.
Une heure s’était déjà écoulée lorsqu’on entendit une voix dans le haut parleur : " SG-1 est prié de bien vouloir se présenté dans le hall du Stargate. Départ dans 15 minutes. "
Sam et Jack avaient revêtu leur uniforme et étaient tous les deux prêt à partir. Ils ne pouvaient pourtant pas se décider à se séparer. Jack retenait Sam prisonnière, bloquée contre la porte, son corps serré au sien. Il approcha ses lèvres des siennes et l’embrassa fougueusement, la plaquant encore plus contre la porte.
Sam : Allez Jack, on doit y aller.
Il l’embrassa dans le cou. Sam commençait à s’abandonner à ses caresses mais savait pertinemment que ce n’était pas le moment. Elle protesta, peu convaincue toutefois.
Sam : Non ! Il faut qu’on arrête ça. C’est mal.
Jack, lui, faisait comme si de rien n’était. Il continuait à explorer son corps comme il venait de le faire, peu de temps avant. Il approcha doucement sa bouche de son oreille.
Jack : Oh oui, c’est très mal.
Faisant la sourde oreille, il posa une de ses mains sur les fesses de Sam. A ce rythme là, elle ne résisterait pas longtemps. Elle devait le stopper avant que la situation ne dégénère.
Sam : Jack !
Jack : Oui, je sais. C’est très gênant je suppose. Spécialement pour vous vu la manière dont vous protestez major.
Il avait dit ça doucement, pour la taquiner. Elle répondit sur le même ton. Elle était heureuse de partager ce moment avec lui.
Sam : Oh mais je ne proteste pas.
Jack : Mais si, je vous assure.
Elle lui sourit et l’embrassa.
Hall du Stargate :
O’Neill s’approcha de la porte et la contempla. Il s’engageât sur la rampe d’accès en marchant lentement. Il était là, debout, face à cette invention venue d’ailleurs qui avait transformé sa vie. Daniel avait relevé la tête, tous étaient surpris de voir Hammond venir assister à leur départ.
Hammond : Jack…
O’Neill : Oui mon général ?
Hammond : Il est inutile de vous dire d’être prudent ?
O’Neill ( en souriant ) : Je suis la prudence même mon général !
Hammond : Je suis sérieux Jack ! Vous n’avez aucune idée de ce que vous allez rencontrer.
O’Neill : Si, mon général, des ennuis.
Teal’c : Ne vous inquiétez pas mon général. Nous sommes déjà revenu auparavant et comptons bien revenir aussi cette fois ci. Nous n’irions pas si nous ne pensions pas réussir !
Hammond approuva de la tête puis porta son regard sur la main d’O’Neill.
Hammond : Vous pensez tenir le coup Jack ?
Celui-ci lui sourit.
O’Neill : Ne vous inquiétez pas pour moi général. Je suis un grand garçon !
Hammond : Je n’en doute pas mais c’est une sale blessure que vous avez là.
Jack hocha la tête et ajusta sa casquette.
Les uns après les autres, Daniel, Sam, Teal’c et Jack franchirent le rideau énergétique du Stargate. Pour le général, une longue attente débutait.
Sur P3X956 :
Du centre de l’anneau, émergèrent O’Neill et ses coéquipiers. Ils jetèrent un rapide coup d’œil autour d’eux et Teal’c consulta son appareil de contrôle.
Teal’c : Je crois que nous y sommes.
Jack ne répondit pas.
Daniel : C’est plutôt calme !
Carter : Il vaut mieux ne pas se fier aux apparences. N’oublions pas que SG-6 n’en est pas revenu. Nous ne savons pas à quoi nous attendre !
O’Neill : Oui, tu as raison, méfions nous.
Daniel et Teal’c furent étonnés de voir Jack tutoyer Carter. Jamais il ne se l’était permis, leur grade imposant qu’ils se vouvoient. Ils ne firent pourtant aucune réflexions.
Jack avait pris la tête du SG-1 sur le sentier abrupt qui longeait la forêt. Daniel avait froid et était secoué de temps en temps par un frisson. Teal’c quand à lui fermait la marche. Leur passage avait provoqué l’envolée de nuées d’oiseaux ou la fuite d’une biche, peu habitués à la vue d’être humains. Sam savourait la quiétude de cet environnement.
Au bout d’un moment, Jack fit halte, visiblement éprouvé par la marche. Sa blessure au genou venait de se rouvrir.
Teal’c :O’Neill ?
O’Neill : Quoi ?
Teal’c : Ca va ? Vous ne semblez pas en forme.
O’Neill : Euh.. oui, bien sûr……mais je dois avouer que j’ai connu des moments plus agréables !
Il fixa Carter et ils purent échanger un regard qui valait tous les mots. Elle aurait voulu le serrer fort dans ses bras pour le réconforter…
Teal’c : Vous allez bien ? Vous êtes sûr ?
O’Neill : Moi ? Oh oui, tout baigne.
Teal’c : Je n’en suis pas convaincu.
Jack n’en croyait pas ses oreilles ! Teal’c venait de sous-estimer sa capacité de résistance. Il ne se souvenait donc pas de toutes les fois où il avait été blessé….mais s’en était sorti…
Jack : Si, je t’assure, tout va bien.
Daniel les regardait, amusé.
Daniel : Au fait, tu t’es fait ça comment ? Tu es tombé du toit en regardant les étoiles hier soir ?
Sam eu un rapide flash, voyant Jack s’écrouler sur le sol après que la porte du sous-sol est cédée. Il s’était effectivement blessé hier soir mais c’était chez elle qu’il l’avait fait. Il n’était rentré chez lui que très tôt dans la matinée, avant que le jour se lève… Elle se sentit gênée. Après tout, c’était de sa faute s’il s’était blessé.
Jack, voyant que Daniel avait mis Sam mal à l’aise, décida de reprendre la marche.
Daniel : Tu n’as pas répondu à ma question, Jack ?
O’Neill : Désolé Daniel mais je préfère trouver une réponse à la question " qu’est-il arrivé à SG-6 " plutôt que de t’en donner une.
Ils avaient continué à gravir le flanc de la montagne puis l’avaient contourné pour en rejoindre une autre. Teal’c avançait en silence. Daniel, quand à lui, devait faire un réel effort pour ne pas aller toucher toutes les plantes inconnues qui passaient à portée de sa main. Sam, elle, essayait de se repérer : la vallée d’où ils étaient partis n’était maintenant plus visible.
La nuit commençait à tomber. Jack se pencha et s’appuya sur une pierre au bord du sentier. Son genou le faisait souffrir de plus en plus. Teal’c, Sam et Daniel échangèrent un bref regard. Sam prit la parole :
Sam : On devrait s’arrêter…il va bientôt faire nuit…
Jack : Tu as raison. On va s’installer ici. On reprendra la route demain.
Le long regard qu’ils échangèrent fut beaucoup plus profond que le précédent. La magie reprit le dessus : jamais ils n’auraient pensé éprouver une telle sensation de bonheur.
Cinq heures plus tard, bien après que Teal’c et Daniel soient endormis, Sam se glissa auprès de Jack. Il se réveilla avec l’impression que quelqu’un lui donnait des coups dans les côtes. Il ouvrit les yeux et aperçut Sam installée à côté de lui. Il se redressa.
Jack : Tu vas bien ?
Sam : Très bien, chuchota t elle en lui caressant le bras.
Jack : Quel heure est-il ?
Sam : Quatre heures passées.
Jack : Tu ne dors donc jamais ?
Sam : J’ai fais un rêve qui m’a réveillée et je n’arrive plus à me rendormir.
Jack se frotta les yeux.
Jack : Oh….et de quoi tu as rêvé ?
Sam ( lui souriant, satisfaite qu’il lui pose la question ) : De toi.
Jack : C’était bien ?
Sam ( avec un large sourire ) : Oh oui….
Elle se pencha pour l’embrasser sur le torse, et il l’attira contre lui. Il jeta un coup d’œil vers Teal’c et Daniel qui semblaient dormir, à une vingtaine de mètres de là, bien installés près d’un rocher.
Jack : Tu n’as pas peur qu’ils se réveillent ?
Sam : Si mais je vous fais confiance pour être le plus discret possible mon colonel.
Elle glissa la main sous la couverture.
Jack ( gêné ) : Tu es sûre que c’est une bonne idée ?
Elle ne lui répondit pas. Elle passa ses bras autour de son cou et l’embrassa tendrement en lui mordillant le lèvre. Ils étaient loin de se douter que quelqu’un ou plutôt quelque chose caché dans la forêt les observait.
Daniel de là où il était ne pouvait pas les voir mais il avait entendu Sam s’approcher de Jack. Il les avait entendu échanger ces quelques mots. Il était gêné d’avoir découvert ainsi le sentiment nouveau qui les liait mais était heureux de les savoir enfin réuni.
Lorsqu’une lueur imperceptible éclaira l’horizon, Sam s’écarta doucement de Jack et regagna sa place.
Au matin, ils reprirent la route, espérant trouver SG-6 ou du moins quelques indices sur leur disparition.
Un manteau de nuage s’épaississait. Portés par le vent, de grosses masses grises et noires envahissaient le ciel. Jack avait pris un peu d’avance sur le groupe et se trouvait à présent à une cinquantaine de mètres plus loin, dans les bois, les mains dans les poches.
Daniel : Cet endroit me donne la chair de poule.
Il n’y avait rien à dire à cela. Ils y voyaient à peine à trente mètres dans les bois à présent et la crainte de Daniel était justifiée. Ils s’arrêtèrent. Sam, peu rassurée elle aussi, appela Jack mais celui-ci ne l’entendit pas. Il avait certainement dû s’éloigner d’avantage.
Teal’c : Je vais le chercher, proposa Teal’c.
Il se mit en route avant que Sam et Daniel n’aient pu répondre. Il n’avait pas fait trois pas que le premier coup de feu retentit. Sam hurla aussitôt une première sommation et s’aplatit sur la route, face contre terre. Daniel et Teal’c l’imitèrent. Elle se releva, lentement, tandis que Teal’c et Daniel essayaient de localiser avec précision la position du tireur. Il se cachait quelque part dans les bois, c’est tout ce qu’ils savaient. Teal’c tira un coup de feu et un tir lui répondit, le forçant à se baisser. Une autre série de coup de feu se fit entendre, cette fois ci en direction de Jack. Sam tira à son tour et Teal’c fit de même. Ils ne voyaient rien du tout. Le silence se fit. Sam en profita pour appeler.
Sam : Jack !, cria-t-elle.
Pas de réponse.
Ils profitèrent de la nouvelle rafale de tirs en direction de Jack pour filer tête baissée jusqu’à des arbres. Les ayant atteints, Sam appuya son épaule contre le tronc d’un gros chêne noir. Daniel et Teal’c, eux, réussirent à se placer plus à l’intérieur du bois, à sa droite.
Daniel : Là-bas !
Daniel fit feu sur un point de l’autre côté du chemin. Sam ne voyait rien, puis…au milieu des feuilles qui bougeaient : une forme, peut-être un homme ? Soudain, un hurlement de douleur se fit entendre. Daniel, Teal’c et Sam blêmirent.
Jack s’immobilisa, surpris, au premier coup de feu. Au second, il s’aplatit sur le sol et entendit les autres répondre avec leurs armes. Il ne pouvait pas voir où était le tireur. Le dos courbé, il avança et s’aplatit à nouveau à terre quand une nouvelle déflagration déchiqueta la branche au dessus de lui. Quand le tir se concentra de nouveau sur le chemin il s’enfonça d’avantage dans la pénombre puis fit feu, dans l’espoir de détourner l’attention du tireur. Il entendit la voix de Sam puis tressaillit en entendant les tirs reprendre sur sa position initiale : une chance que le tireur ne l’ait pas vu se déplacer !
A cette distance, il ne pouvait pas voir qui s’était. Il ne distinguait qu’une forme… Jack s’enfonça encore un peu plus dans les bois afin d’être assez proche pour ajuster son tir. Dès qu’il fut en position, le doigt sur la détente, il réalisa que le tireur avait disparu. Il se redressa lentement et entendit un bruit derrière lui. Il eut à peine le temps de se retourner que quelque chose de dure le frappe à la tempe. Le coup était si fort qu’il le fit tomber à genoux tandis que son arme lui était enlevé des mains. Un autre coup, dans le ventre, plus violent encore, le fit pratiquement rouler à terre. Il tomba sur le dos, hurlant de douleur et se figea en entendant une voix presque inhumaine à son oreille : " Repartez ! Ne les cherchez plus ".
Jack ne pouvait plus respirer. La douleur était beaucoup trop intense. Il y avait des voix qui appelaient : des voix inquiètes. Il entendit son nom.
Daniel : Jack ! ?
Ouvrant les yeux, il vit Daniel sur sa droite et Sam agenouillée à ses côtés, sur sa gauche . Teal’c se trouvait debout, juste derrière Daniel.
Teal’c : A part sa blessure à la main, je ne vois pas de sang !
O’Neill : Déçu ?
Carter : Colonel ? Vous allez bien ?, demanda-t-elle inquiète.
Il essaya de la rassurer par un sourire mais c’était trop difficile. La douleur était trop pénible. Il se laissa glisser dans un sommeil comateux. Quand il revint à lui, Sam n’était plus là. Seul Teal’c était resté assis à côté de lui.
O’Neill : Aidez-moi !
Teal’c : Je ne sais pas trop colonel… Le major Carter m’a dis que…
O’Neill : Aidez-moi à me lever bon sang !, insista-t-il.
Teal’c le remit sur pieds. Une fois debout, il vacilla et Teal’c le fit s’asseoir sur une souche. Jack soupira.
O’Neill : Mon Dieu !
Teal’c s’accroupit à ses côtés. L’inquiétude se lisait sur son visage. Jack lui jeta un coup d’œil et fit un bref sourire.
O’Neill : Vous inquiétez pas ! Je vais m’en sortir. Arrêtez de douter de moi, OK ? Ca me ferait drôlement plaisir !
Quand Jack leva les yeux, il vit Sam et Daniel inspecter les bois. Teal’c attira son attention.
Teal’c : Vous avez vu qui vous a fait ça ?
Jack hocha la tête négativement et le regretta aussitôt : la sensation de brûlure était horrible. IL se tâta la tempe : il n’y avait pas de sang et sa blessure du front ne s’était pas réouverte. Soulevant son tee-shirt, il examina ses côtes. Daniel et Sam arrivèrent à ce moment là.
Daniel : Merde !
Carter : Il a utilisé une pierre ? C’est pas possible !
Sam était effrayée par ce qu’elle voyait et Jack le savait. Il aurait aimé la rassurer mais ne pouvait pas le faire comme il le souhaitait…Elle était si belle avec le vent qui jouait avec ses cheveux… Il tourna en dérision la situation.
O’Neill : Ca m’en a tout l’air !…Vous voulez m’ausculter Carter ?
Daniel étouffa son rire en toussant. La nouvelle relation qu’entretenait désormais ses deux amis leur promettait de nombreuses surprises et allusions de ce genre.
Sam esquissa un sourire : même en piteux état, il réussissait à plaisanter ! Ca ne le rendait que plus séduisant à ses yeux même si elle ne s’y habituerait jamais !
O’Neill toucha un de ses bleus et fit la grimace. Il savait qu’il n’avait rien de casser en tout cas : il savait aussi comment ça faisait. Se mettant debout, il respira profondément et tous purent voir l’ecchymose sur sa cage thoracique se dilater. Un tel bleu allait lui faire drôlement mal le lendemain matin et il le savait également. Il leva la tête.
O’Neill : Alors, vous avez trouvé quelque chose ?
Sam était pétrifiée et ne pouvait pas répondre. L’état de Jack l’alarmait : il s’était tout d’abord blessé sur Terre et maintenant, il avait la cage thoracique contusionnée. Si elle s’était écoutée à ce moment, elle aurait sans aucun doute demandé à Jack qu’il retourne sur Terre immédiatement afin de se faire soigner. Mais il aurait refusé, et elle le savait. Il n’aurait jamais accepté de les laisser seul et surtout pas après l’attaque dont ils avaient été victime !
Daniel répondit.
Daniel : Le tireur a disparu. Ce n’est pas une surprise d’ailleurs ! mais on a retrouvé un M-16 dans les fourrés.
Jack le regarda ahuri. Il n’en croyait pas ses oreilles.
O’Neill : Quoi ? De l’armée ?
Teal’c : Oui, il semblerait que SG-6 se soit fait voler ses armes.
Le silence se fit. Chacun pensait à ce que cela impliquait : soit SG-6 était retenu prisonnier et on leur avait pris leurs armes, soit ils étaient mort et on leur avait également pris leurs armes ! Cette idée ne les enchantait guère !
Carter : Vous avez vu quelque chose, colonel ?
O’Neill : Non, je ne peux pas dire que je l’ai vu. A vrai dire, je les juste aperçu ! J’ai vu son bras et une partie de son avant bras. Sa peau était exactement de la couleur de notre environnement…
Daniel : Jack, tu viens d’être tabassé. Tu crois avoir vu cette…chose et…
O’Neill : Je l’ai entendu également !
Daniel stoppa net, surpris. Teal’c haussa le sourcil. Seul Sam osa parler.
Carter : Il t’a parlé ?
O’Neill : Je n’ai jamais entendu une voix pareille…
Jack ferma les yeux pour se souvenir, et sentit la main de Teal’c qui le maintenait en équilibre. Il poursuivit.
O’Neill : Je ne sais pas, c’était une voix inhumaine, comme s’il était enrhumé ou enroué, un truc dans ce genre ! J’ai eu l’impression qu’il avait du mal à parler.
Quand il ouvrit les yeux, Sam fronçait les sourcils.
O’Neill : Je t’assure Sam…
Carter : Je ne doute pas que vous ayez entendu quelque chose colonel, mais…
Teal’c : …vous êtes sur de la couleur de sa peau ?
Jack commença à perdre patience. Il était mal en point et en plus ils croyaient qu’il délirait !
O’Neill : J’en suis certain. Je sais pas moi, c’est peu être une espèce de caméléon. Vous savez, ce lézard qui prend la couleur du milieu où il se trouve.
Il regarda Sam puis Daniel.
O’Neill : C’est possible ! ? ?
Carter : Et bien…apparemment oui !
Le silence se fit de nouveau. La situation était beaucoup plus périlleuse. Ils allaient devoir affronter une créature pratiquement invisible.
Teal’c : Que fait-on maintenant ?
O’Neill : On continue.
Aucun des membres de l’équipe ne fut étonné par la réponse de Jack. Tous savaient qu’ils devaient continuer : SG-6 était en danger. Surtout si cette créature les détenait prisonnier !
Teal’c : Nous devrions repartir dès maintenant.
Sur ce, ils reprirent la route. Jack ouvrit la marche et au bout d’un certain temps, tous purent constater qu’il avait du mal à progresser. Ces blessures étaient bien plus importantes qu’il ne voulait le laisser paraître.
Daniel et Teal’c fermaient la route. Samantha, quand à elle observait les alentours. Daniel vit là l’opportunité de mettre Teal’c dans LA confidence. Il ne pouvait pas garder ça pour lui plus longtemps et devait se confier à quelqu’un.
Daniel : Teal’c ?
Daniel avait chuchoté et Teal’c commença à s’inquiété. Il le dévisagea calmement, essayant de lire sur son visage. Il ne voyait pourtant aucune trace de peur dans les yeux de Daniel.
Teal’c : Il y a un problème ? Vous avez aperçu la créature Daniel Jackson ?
Daniel : Oh, non, non. Je voulais juste vous parlez un moment.
Teal’c semblait de plus en plus intrigué par le comportement de Daniel. Qu’avait-il de si important à lui dire et qui méritait d’être dis dans le plus grand secret ?
Teal’c : Je vous écoute. Allez y.
Daniel : Voilà : vous n’auriez pas remarqué quelque chose de bizarre chez Jack et Sam par hasard ?
Teal’c : Quand ?
Daniel : Je ne sais pas trop depuis quand à vrai dire mais, disons aujourd’hui : vous ne les trouvez pas différent ?
Teal’c : Différent ?
Daniel : Oui : différent !
Teal’c : Où voulez-vous en venir Daniel ?
Daniel était exaspéré et ce fut avec une immense joie qu’il prit la peine de tout dire à son ami. Il était persuadé que, tout comme lui, il serait heureux de savoir Jack et Sam enfin réunis…et ce fut le cas. Teal’c se réjouit de cette nouvelle. Daniel était en train de lui expliquer ce qu’il avait entendu la veille lorsque Jack les appela. Daniel et Teal’c rejoignirent rapidement leur deux coéquipiers qui étaient tapis derrière un buisson de façon à observer sans être repéré.
D’immenses arbres s’élevaient au dessus de leur tête. Aussi loin que les dénivellations le permettaient, on ne distinguait que des champs de cultures. Au-delà, se dressaient des montagnes. A quelques centaines de mètres, plusieurs petites maisons s’agglutinaient les unes au autres. De certaines s’échappait de la fumée. Trois hommes dans l’un des champs frappaient la terre avec l’aide d’étranges bêches.
L’équipe SG-1 observait les trois hommes. Le plus grand des trois leva la tête juste au moment où Daniel bougeait pour mieux voir.
O’Neill : Chut Daniel !
Daniel : Désolé.
L’homme les fixa de loin, sans crainte. Jack ne voyant aucun signe d’agressivité décida d’aller à leur rencontre et se releva, péniblement. Les autres l’imitèrent. Arrivé à la hauteur des trois hommes, il stoppa, préférant attendre qu’ils prennent la parole.
L’homme : Vous êtes arrivé par l’anneau magique ?
O’Neill : Euh… oui.
L’homme : Nous vous souhaitons la bienvenue.
Daniel prit la parole avant que Jack ne puisse faire un commentaire désagréable sur le comité d’accueil.
Daniel : Merci. Je suis le professeur Daniel Jackson et voici le colonel O’Neill, le major Carter et Teal’c.
Les deux hommes échangèrent un poignée de main.
L’homme : Je m’appel Kanu. C’est moi qui dirige ici. Si vous le souhaitez, nous serions ravi de partager avec vous notre repas.
Carter : C’est très généreux de votre part et c’est avec joie que nous acceptons.
O’Neill : Nous avons eu de sérieux problèmes tout à l’heure. Peut-être pourriez vous nous aidez ?
Kanu : Oui, je vais vous aider. Nous savons pourquoi vous êtes ici. Il y a quelques jours de cela, nous avons reçu vos amis. Ils ont malheureusement été fait prisonnier.
Teal’c : Que voulez-vous dire ?
Kanu : Il y a longtemps, un homme du village est parti en forêt et en est revenu gravement blessé. Depuis, chaque année, à la même période, le mostro vient et fait prisonnier tout ceux qui s’aventurent dans la forêt.
O’Neill : Qu’est-ce-que c’est ce " mostro " ?
Daniel : Euh… ça veut dire monstre en italien.
O’Neill : Oh ! Evidemment ! Tout s’explique alors.
Kanu : Oui, le mostro est très dangereux et si je vous aide, c’est uniquement parce que je vois à quel point vous êtes inquiets pour vos amis et que je sais ce qui risque de leur arriver.
O’Neill : Oui moi aussi.
Kanu le regarda, surprit par sa remarque.
O’Neill ( haussant les sourcils et les épaules ) : Oui…euh…j’en ai eu un petit aperçu tout à l’heure…
Ils avaient pris place devant l’une des maisons, bien assis sur des bancs. Face à eux, Kanu avait déposé des assiettes pleines, creusées dans du bois.
Teal’c prit la parole.
Teal’c : Comment allons retrouver nos amis ?
Kanu : Ils sont retenus dans une grotte à quelques kilomètres de là.
Carter : Et comment peut on s’y rendre ?
Kanu subissait un véritable interrogatoire. Il leur dévoila tout ce qu’il savait au sujet du mostro, tout ce qui pouvait les aider. C’est comme ça qu’ils apprirent qu’il était pratiquement invisible : il pouvait se fondre dans l’environnement.
O’Neill : Je vous l’avais dis !
Tous le dévisagèrent. Jack ne s’était effectivement pas trompé.
Kanu :Reposez-vous dans ma maison. Vous en aurez besoin. Surtout vous !
Il venait de désigner Jack du doigt et, par la même occasion, avait rappelé aux autres son état inquiétant. Jack grimaca.
Kanu : Vous devrez partir dès l’aube.
Le petit groupe pénétra dans la demeure.
Jack n’arriva pas à dormir ce soir là : il avait trop mal.. Il contemplait le plafond, les yeux grands ouverts. Finalement, il se leva et sortit, sans faire de bruits. Il s’assit sur un banc et regarda en direction de la forêt : les arbres s’agitaient mollement dans le vent. Il pensait à cette créature qui l’avait frappé cet après midi. Il frissonna et se frotta les bras pour se réchauffer.
Daniel : Tu es censé être en train de dormir.
Jack ne sursauta pas et ne tourna même pas la tête.
Jack : Je sais mais si tu trouves quelque chose qui atténue la douleur, j’arriverai peut-être à trouver le sommeil.
Daniel : Désolé Jack, je n’ai aucun remède miracle…. A moins que je ne réveille Sam…
Jack : Qu’est ce que le major vient faire dans cette histoire ?
Daniel était décidé à jouer franc jeux. Il voulait parler avec Jack de sa relation avec Sam.
Daniel : Je me trompe peut-être mais …euh…comment dire ?…toi et Sam vous semblez plus…
Daniel hésita un instant.
Jack : Plus quoi ? ?
Daniel : Plus proche.
Jack, contrairement à ce qu’il aurait cru, était heureux que son ami s’en soit aperçu. Il voulait se confier à quelqu’un et partager la joie nouvelle qui l’habitait.
Jack : Oui, c’est vrai. Nous avons sauté le pas.
Daniel : Alors ?
Jack : Alors quoi ? Tu ne veux comme même pas tous les détails ?
Daniel : Non ! non, non, je veux juste savoir comment ça s’est produit.
Jack : Et bien, à vrai dire, je l’ai raccompagné chez elle et elle m’a soigné après que je sois tombé…
Daniel : Ohhh, alors c’est chez elle que tu t’es entaillé la main ? ! !
Jack : Oui.
Jack se confia ainsi à Daniel pendant une bonne heure, parlant de Sam et de ses sentiments pour elle. Daniel, était heureux pour lui. Après tout ce qu’il avait enduré : la mort de son fils, Charlie, sa rupture avec sa femme…il avait le droit d’être heureux, à nouveau.
Daniel : On devrait aller se coucher maintenant Jack.
Jack : Oui, tu as raison.
Daniel allait rentrer quand Jack lui attrapa le bras. La peur se lisait dans ses yeux.
Daniel : Qu’y a t’il ?
Jack : Tu ne diras rien n’est ce pas ? Je veux dire… au général.
Daniel : Non. Bien sûr que non.
Jack hocha la tête en guise de remerciement. Les deux hommes pénétrèrent dans la maison.
Jack n’était pas de bonne humeur. Sa tête allait à peu près bien, à part une petite bosse mais ses côtes semblaient prises dans du ciment. Chaque fois qu’il bougeait, il grimaçait. Il sortit de la maison et fut content de voir que toute son équipe était prête. De la porte, il pouvait voir Sam et Daniel de dos, assis sur un des bancs. Kanu et Teal’c lui faisaient face. Ce dernier devina immédiatement son humeur et l’invita à s’asseoir. Jack les rejoignit.
Après avoir remercié leur hôte, le SG-1 prit congé et partit en direction de la forêt. D’après Kanu, la grotte se trouvait à quelques kilomètres vers l’ouest. Ils devraient refaire une bonne partie du chemin de la veille mais en sens inverse.
Ils parcoururent les derniers mètres qui les séparaient de la grotte en prenant soin de marcher contre le vent. Ils n’échangeaient que de rares paroles et toujours à mi-voix. Hormis le bruit de leur respiration, la forêt était silencieuse.
Daniel et Jack se glissèrent en rampant sous le tronc creux d’un arbre et se mirent à l’affût, observant les lieux entre les basses branches et le sol. Sam et Teal’c, quand à eux se tenait en retrait. Daniel sortit les jumelles de son sac et les passa à Jack.
Jack : J’arrive pas à le repérer.
Daniel : Tu vois les arbres là-bas ? On dirait qu’il est juste en dessous. Tu le vois ?
Jack : Non.
Daniel : Il est sur la droite. On peut voir une ombre au sol. Tu l’as trouvé ?
Jack : Oui, c’est bon.
Il rendit ses jumelles à Daniel et s’empara de son arme. Il colla l’œil gauche contre la lunette. Sa mire était réglée sur la bonne distance.
Jack : Vas dire à Sam et à Teal’c de se préparer. Il faut qu’on passe à l’action avant que le soleil ne soit au zénith.
Une fois seul, Sam et Teal’c restèrent un moment debout parmi les rochers. Sam fit glisser l’une des sangles de son sac dos et en sortit sa gourde. Après avoir avalé une longue gorgée d’eau, elle la passa à Teal’c. Il venait de s’asseoir quand Daniel apparut.
Teal’c : Alors ?
Carter : Où est le colonel ?
Daniel : Il tient le monstre en joue. Il faut se mettre en position.
Sam et Teal’c se levèrent et prirent leurs armes. Daniel s’empara également de la sienne.
Sans faire le moindre bruit ils prirent position. Ils se tenaient à une distance respectueuse et ne pouvait être repéré.
Daniel avait rejoint O’Neill.
Daniel : C’est bon. Ils sont en place.
O’Neill : Bien. A nous de jouer.
Jack prit position à son tour, s’appuyant sur les coudes….et appuya sur la détente.
Le monstre trébucha.
Daniel : Tu l’as eu !
Ils purent entendre le monstre tombé, mais celui-ci parvint à se redresser et s’enfuit en boitillant.
Sam, Daniel et Teal’c s’élancèrent alors vers la grotte tandis que Jack, qui s’était extirpé du tronc creux partait à la suite de la forme mouvante qu’il venait de blesser. Au bout d’une minute, il stoppa : elle s’était enfoncée dans la forêt et plus aucune ombre n’était visible. Il retourna à la grotte.
L’ équipe SG-6 était sortit d’affaire. Aucun membres n’était blessé. Ils prirent immédiatement la route de la porte des étoiles avant le retour du monstre.
Cela faisait déjà quatre heures qu’ils marchaient quand ils arrivèrent enfin à la porte. Soudain, une sorte de rugissement se fit entendre. Tous se retournèrent, pointant leur arme en direction des bois qu’ils venaient de quitter.
Teal’c : Tout ça ne me dit rien de bon, O’Neill.
O’Neill : Vous avez raison. Faut qu’on se tire d’ici. On ne va pas attendre de savoir à quelle sauce il compte nous pulvériser.
Les deux équipes rejoignirent la porte. Daniel s’apprêtait à entrer la dernière coordonnée quand le monstre, qui avait réussi à les suivre jusque là se dressa à dix mètres de la table de commandes. Teal’c le vit au moment où Daniel tendait la main vers le symbole… Il visa…Trop tard. Daniel était touché à la cuisse.
Jack se précipita vers lui tandis que SG-6 entrait la dernière coordonnée et traversait la porte.
O’Neill : Couvrez-moi !
Malgré ses blessures, il trouva la force de ramasser le blessé et plongea vers la porte. Sam et Teal’c comprirent qu’ils étaient les derniers. Se couvrant mutuellement, ils s’élancèrent à leur tour…
Base du SGC, hall du Stargate :
Carter : Maintenant ! Verrouillez l’iris !
L’iris se referma.
L’équipe médicale arriva et aida Daniel à se relever. Il prit appuie sur l’un des infirmiers qui l’emmena immédiatement.
Jack se releva péniblement. Les plaies de ses mains s’étaient réouvertes et son genoux saignait.
Hammond : Major Carter ?, Teal’c ?, Colonel O’Neill ?
Ils se retournèrent.
Teal’c : Oui général ?
Hammond : Les unités SG-1 et SG-6 se réuniront en salle de briefing dans une heure pour un rapport complet. D’ici là reposez vous. Et vous Jack, allez à l’infirmerie pour que le docteur Fraiser vous examine.
O’Neill : Entendu général.
Hammond : Vous n’êtes pas beau à voir !
O’Neill : Euh…merci !
Une fois le général partit, Teal’c quitta le hall. Jack regarda alors Sam. Ils se dirigèrent ensemble vers l’infirmerie. Tout était redevenu calme dans les couloirs et Jack se risqua à passer un bras autour des épaules de Sam pour l’attirer contre lui. Elle posa sa tête contre son épaule.
Sam : Tu sais Jack, je me sens vraiment à l’aise avec toi.
Jack : A l’aise ? On dirait que tu parles d’un canapé !
Sam : Ce n’est pas ce que je voulais dire. C’est seulement que je me sens bien quand nous sommes ensemble.
Satisfait par ce qu’elle venait de dire, il s’arrêta et la dévisagea.
Jack : Alors je suppose que je dois te dire que je t’aime…
Sam : Tu le penses vraiment ?
Jack ( tendrement ) : Oui,…je t’aime.
Il allait l’embrasser quand un garde arriva et Sam détourna la tête. Une fois le garde partit, ils reprirent leur chemin, côte à côte. Arriver à l’infirmerie ils se séparèrent.
Sam s’adressa à Janet, désignant Daniel du regard.
Carter : Comment ça va ?
Frasier : Il n’est pas en bon état mais rien de sérieux. Je pense qu’il sera bientôt sur pieds.
Jack avait rejoint Teal’c qui se trouvait déjà auprès de Daniel.
O’Neill : Dis moi Daniel…
Daniel (exaspéré ) : Quoi ?
O’Neill : Je voudrais te poser une question ?
Daniel le dévisagea, intrigué.
Daniel : Je t’écoute.
O’Neill : Tu apprécies vraiment cet endroit ?
Daniel : Et bien pour dire la vérité, non. Pourquoi ?
O’Neill : Et bien disons que revenir deux fois à l’infirmerie en moins de deux semaines c’est assez peu courant tu vois…alors…je commençais à croire que tu en étais amoureux…
Daniel ne put réprimer un sourire.
Frasier : A vous colonel. Je dois vous examiner.
Jack se dévêtit puis au moment d’enlever son tee-shirt, il stoppa net. La douleur était trop intense pour qu’il puisse l’enlever tout seul. Janet l’aida, sous les yeux vigilants de Sam. Quand elle vit l’ecchymose sur sa cage thoracique, elle releva la tête, l’interrogeant du regard.
Frasier : Ouah ! Comment vous avez fait ?
O’Neill : Vous me croiriez si je vous disais que je me suis fais tabasser ?
Il fit une pose et reprit.
O’Neill (levant les sourcils ) : Exprès bien sûr ! !
Il fit à nouveau une pose puis reprit, adoptant une expression laissant croire que la révélation qu’il s’apprêtait à faire le gênait.
Jack : …pour que Daniel ne me vole pas la vedette !
Tout le monde partit dans un fou rire. Ils étaient tous réunis et avaient mené à bien leur mission.
Maison de Jack :
Installé sur le canapé, Sam passa les bras autour de son cou.
Sam : Tu te sens mieux ?
Jack la regarda avec malice.
Jack : Pourquoi cette question ?
Sam : Et bien, je me demandais si tu étais assez en forme pour…
Jack : …un câlin ? Bien sûr.
Elle sourit. Il l’enlaça tandis qu’elle posait sa tête contre sa poitrine. Elle l’embrassa dans le cou et se serra contre lui. Glissant la main dans ses cheveux, elle posa ses lèvres doucement sur sa joue puis sur sa bouche, l’effleurant délicatement avant de l’embrasser de plus en plus passionnément.
Ils firent l’amour fiévreusement, accrochés l’un à l’autre, avec une passion comme ils n’en avaient jamais connue, comme s’ils avaient peur de ce que l’avenir leur réservait…
MERCI DE ME DONNER UN PETIT COMMENTAIRE…ca ne vous prendra pas longtemps et je serai ce qu’il vaut ! ! ! Alors allez-y ! Bon ou mauvais je les attend ! J