La nouvelle reine
Par Brocéliande (e-mail : broceliande.morgane@wanadoo.fr)
Résumé : Apophis a décidé de se trouver une nouvelle reine pour remplacer Sharé. Son choix se fixe alors sur le Major Samantha Carter.
Les tirs des armes Jaffa venaient de partout à la fois. Le colonel Jack O’Neill tentait tant bien que mal de rapatrier son équipe vers la porte des étoiles. Derrière leurs arbres, les membres de SG1 essayaient de se dérober aux rayons de leurs ennemis. O’Neill se tourna vers Daniel.
- Daniel il faut que vous alliez ouvrir la porte. Teal’c vous l’escorterez, Carter et moi nous vous couvrirons.
- Bien, répondit simplement le Jaffa.
- Ne tardez pas trop à nous rejoindre, ajouta Daniel avant de s’élancer vers la porte suivit aussitôt par Teal’c.
Alors le colonel O’Neill et le major Carter redoublèrent d’efforts pour repousser l’avancée des troupes Jaffa.
- Nous ne pourrons pas tenir très longtemps ainsi mon colonel.
- Je sais Carter, mais il nous faut laisser assez de temps à Daniel et à Teal’c pour ouvrir la porte.
À ce moment là, une nouvelle rafale de tirs vient leur frôler les oreilles. O’Neill se précipita sur Carter pour la jeter sur le sol avant qu’un rayon ne l’atteigne.
- Et bien c’était moins une ! s’exclama-t-il, toujours couché sur le corps du major pour la protéger.
- Merci mon colonel.
Leur visage était tout près l’un de l’autre, Sam pouvait sentir le souffle chaud de Jack dans son cou, sa main sur sa taille. Puis Jack prit conscience de la position dans laquelle il se trouvait, et se releva brusquement. Sam lui attrapa le bras, et le força à se recoucher juste au moment où un tir passait à quelque centimètre au-dessus de leur tête.
- Cette fois, c’est à moi de vous remercier.
- Donnant donnant, répondit Sam machinalement.
Jack glissa alors sur le coté pour pouvoir faire face aux tirs Jaffa tout en restant à couvert. Il réussit à repérer deux formes et il tira. Il les toucha du premier coup et les deux Jaffa s’écroulèrent l’un après l’autre sur le sol, morts.
- Nous devons rejoindre Daniel et Teal’c, ils sont sûrement en place maintenant.
En effet, Daniel terminait de taper le dernier symbole et attendait l’arrivée de Jack et de Sam afin d’actionner l’ouverture de la porte. Teal’c était à coté de lui, prêt à faire feu si nécessaire.
- Allez-y Daniel, ouvrez ! , cria Jack en s’approchant en courant.
Alors Daniel s’exécuta. Il appuya sur la demi sphère rouge au centre du cadran et une gigantesque vague bleue surgie du cercle de métal. Aussitôt le vortex ouvert, il tapa sur son boîtier de commande, le code de SG1 qui permettrait d’ouvrir l’Iris. Il se tourna ensuite vers Jack et Sam qui s’étaient de nouveau arrêtés, pour empêcher les troupes Jaffas d’approcher de la porte.
- Dépêchez-vous, cria Daniel.
- Daniel, allez-y ! ordonna Jack.
Daniel hésita, il aurait voulut faire quelque chose pour aider ses amis, mais il ne pouvait rien, aussi, il sauta dans le vortex pour repartir vers la Terre.
- Teal’c, Carter, hurla Jack pour se faire entendre malgré les tirs qui s’étaient encore plus rapprochés. Allez-y !
Il fit suivre cet ordre d’une rafale de balles qu’il tira dans toutes les directions où se trouvaient les Jaffas, afin de couvrir leur course vers la porte.
Au moment où Teal’c atteignait le large escalier de pierre qui conduisait à la porte, il heurta un mur invisible et retomba sur le sol lourdement.
- O’Neill, nous ne pourrons pas atteindre la porte.
- Que se passe-t-il ? , demanda Jack en les rejoignant.
- Un champ de force Goa’uld nous empêche de passer, expliqua le jaffa.
- Quoi ! ? Carter, quelle est la situation ?
- Les munitions sont presque à sec, et les troupes jaffas gagnent du terrain. Nous ne pourrons pas tenir encore bien longtemps mon colonel.
- Bon compris. Ne traînons pas davantage dans le coin. Il faut nous mettre à l’abri.
- Et pour la porte ?
- Le vortex ne va pas tarder à se fermer, enfin j’espère !
- Si le général ne donne pas l’ordre de le faire, il peut rester ouvert près de 38 minutes, mon colonel.
- Nous n’avons pas beaucoup de choix Major, soit nous restons ici à attendre que l’on nous tire dessus, soit nous trouvons un abri !
- Bien mon colonel. Espérons qu’aucun jaffa ne franchira la porte.
- O’Neill, j’ai repéré des grottes par ici quand nous sommes arrivés, je pense que nous pourrions nous y cacher quelque temps, afin assez pour nous reposer un peu.
- Bien. Teal’c nous vous suivons.
Tous trois se dirigèrent rapidement dans la direction indiquée par Teal’c. Étrangement l’attaque des Jaffas s’était calmée, et ils purent sans trop de mal s’éloigner.
Ils durent marcher pendant presque une heure avant arriver aux grottes repérées par Teal’c. Ils se cachèrent dans l’une d’elles, tout en sachant que ce répit ne serait que de courte durée.
Sur Terre, Daniel regardait avec anxiété le vortex. Aucun autre membre de SG1 ne semblait vouloir le franchir.
- Que se passe-t-il ? demanda le général Hammond depuis la salle de commande.
- Je ne sais pas général, ils étaient justes derrière moi.
- Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps. Sergent, fermer l’Iris.
- Non, cria Daniel. Si vous faites cela, ils ne pourront plus rentrer.
- Docteur Jackson, je ne peux pas prendre le risque de voir des Jaffas franchir la porte. Fermer l’Iris, répéta-t-il.
L’homme qui se tenait derrière le moniteur de surveillance de la porte, exécuta l’ordre sans dire un mot.
Daniel regarda avec horreur la plaque de titane se refermer et le vortex disparaître.
- Je vais monter la garde pendant que vous vous reposerez un peu, proposa Teal’c.
Jack savait que Teal’c avait raison. Sam et lui avait besoin de se reposer. La journée avait été plus que fatiguante, et cette attaque surprise en début de soirée, n’y arrangeait rien. Teal’c quant à lui était beaucoup plus résistant, grâce à junior ! Il ne chercha donc pas à discuter avec son ami et rejoignit le major carter à l’intérieur.
Celle-ci était assise, appuyée contre le mur du fond. Son visage était marqué par la fatigue de cette journée. Jack s’approcha et s’assit à coté d’elle.
Ils restèrent ainsi cote à cote en silence jusqu’à ce que Sam parle enfin.
- Mon colonel ? Comment allons-nous rentrer sur Terre ?
- Ne vous inquiétez pas major, nous trouverons bien une solution.
- Mais même si nous parvenons jusqu’à la porte, ce que je doute, c’est Daniel qui avait la commande pour l’ouverture de l’Iris.
- Major, nous y réfléchirons demain si vous voulez bien. Pour l’instant il faut se reposer.
- Et pour les Jaffas ?
- Teal’c nous préviendra en cas de danger. Et dans quelques heures j’irais le relayer.
- Bien mon colonel.
Ils savaient tous les deux que leurs chances de retourner sur Terre étaient infimes, mais cela ne servait à rien d’y penser. Il fallait tenir encore, résister, car il y avait toujours de l’espoir. C’est ce qu’ils avaient pu apprendre au fur et à mesure de leurs missions.
Malgré la fatigue, ils ne purent cependant pas trouver le repos dans l’immédiat, trop anxieux. Mais le sommeil finit tout de même à prendre le dessus au bout de quelque temps.
Un vaisseau Goa’uld atterrit sur la planète cette nuit là. Il s’agissait d’un vaisseau de grande taille : un vaisseau de commandement. Teal’c l’observa à travers ses jumelles. Mais à cause de l’obscurité et de la distance il ne pouvait pas distinguer correctement ce qui se passait.
Les Jaffas s’étaient rassemblés pour former une haie d’honneur afin d’accueillir le nouvel arrivant. Celui-ci se montra enfin, accompagné d’une jeune femme. Ils furent ensuite escortés jusqu’à la grande salle du palais. L’homme prit alors, place dans un trône d’or massif et posa son regard sur ses troupes assemblées en ce lieu.
- Nia’le, appela-t-il.
Alors un homme se détacha du groupe et vint se prosterner devant son Dieu, Apophis.
- Maître, les travaux du palais sont désormais terminés. Tout a été fait selon vos désirs.
- Bien. Et qu’en est-il de la mission que je t’avais confiée.
- Maître, elles n’attendent plus que vous !
- Parfait.
Sur ces mots, Apophis se leva et aussitôt tous se courbèrent en signe de respect. Il se dirigea alors vers ses quartiers personnels, suivit d’une escorte de braves guerriers et de Nia’le. Ce dernier ouvrit devant son maître une lourde porte de chêne massif, puis esquiva pour le laisser entrer.
La salle dans laquelle Apophis pénétra alors, était vaste et richement décorée. La couleur des murs avait été parfaitement bien étudiée afin de donner plus de luminosité à la pièce. Au centre de celle-ci, un large bassin diffusait de la fraîcheur, tandis que des nombreuses plantes qui y flottaient, émanaient de suaves parfums.
Mais Apophis ne sembla même pas remarquer toutes ces splendeurs. Il était pour sa part, trop absorbé dans la contemplation d’autres merveilles. En effet, sous son ordre, Nia’le avait réunit ici quelques-unes unes des plus belles femmes qu’il avait pu trouver.
Apophis sourit.
- Tu as bien travaillé, dit-il à l’attention de son prima.
Nia’le hocha la tête en signe de respect, et de gratitude vis-à-vis de ces congratulations.
- Général ! , plaida de nouveau Daniel.
- Je ne peux malheureusement pas accéder à votre requête Docteur Jackson.
- Mais je ne comprends pas, Jack, Sam et Teal’c ne représentent rien pour vous…
- Sachez Docteur que cette décision m’est encore plus pénible qu’à vous. Je considère le colonel O’Neill et le major Carter comme mes meilleurs hommes, et je remercie Teal’c pour tout ce qu’il a fait pour le SGC. Mais la décision ne m’appartient pas.
- Mais vous êtes l’autorité suprême ici, alors comment…
- Docteur, je ne peux pas mettre la vie d’autres hommes en danger.
- Mais…
- Il n’y a rien à ajouter de plus ! , s’énerva le général. Maintenant sortez !
- Bien général, répondit sèchement Daniel avant de sortir en claquant la porte.
Une fois seul, le général Hammond soupira. Il ne savait plus que faire. Perdre SG1 lui était intolérable.
Le colonel Jack O’Neill sortit de la grotte. Seulement deux heures s’étaient écoulées depuis qu’il était partit se reposer, mais il ne pouvait plus rester en place.
- Teal’c ? , appela-t-il.
- Par ici O’Neill.
- Mais que faites-vous ? , demanda-t-il en le voyant scruter l’horizon à l’aide de ses jumelles à infrarouge.
- Un vaisseau Goa’uld s’est posé près du palais.
- Quoi ? ! Mais pourquoi ne m’avez vous pas réveillé ?
- Je ne voulais pas vous déranger avant d’en avoir appris davantage.
- Et alors, qu’avez vous découvert ?
- Rien, répondit nonchalamment le Jaffa.
- Au moins voilà une réponse qui a le mérite d’être claire.
Le colonel sortit à son tour ses jumelles, et scruta l’obscurité à la recherche du palais. Quand il vit l’énorme vaisseau posé à coté de celui-ci, il eut un mouvement de recule.
- Et bien, on dirait que nous allons avoir affaire à un personnage important, s’exclama-t-il.
Apophis avança à la rencontre des jeunes femmes, examinant chacune d’elles avec attention. Puis il s’arrêta devant l’une d’entre elle. Elle avait de longs cheveux châtains, et un teint aussi blanc que la neige. Elle gardait ses beaux yeux verts baissés afin de ne pas le regarder. Apophis sourit en pensant aux délices que lui promettaient un corps si parfait.
- Celle là ! , dit-il.
Aussitôt deux Jaffas s’approchèrent et la saisirent par les bras. Cette dernière se débattit, mais alors Apophis leva la main gauche et révéla une arme Goa’uld. Il dirigea ensuite un rayon lumineux sur le front de sa victime qui soudain cessa toute protestation. Apophis se dirigea ensuite vers une petite porte dérobée dans un coin de la pièce, suivit par les deux Jaffas qui traînaient la jeune femme plongée dans une drôle de léthargie.
Nia’le attendit que son maître soit sortit, avant de se diriger vers la grande porte. Il regarda une dernière fois le harem qu’il avait lui-même approvisionné, et referma la porte, puis il posta deux Jaffas en garde devant. Il repartait en direction de la salle du trône, quand un de ses hommes arriva précipitamment.
- Nia’le, dit celui-ci. Une de nos escouades a repéré le groupe des fugitifs.
- Parfait ! Conduis-moi à eux.
- Mais ne faudrait-il pas avertir Apophis avant ? , demanda le Jaffa.
- Le maître est occupé pour l’instant. Nous ne devons pas le déranger. Nous lui présenterons les impies, enchaînés, dès demain matin.
Il choisit ensuite plusieurs hommes afin de remplir à bien cette tâche. Ensemble il suivirent celui qui était venu le prévenir jusqu’aux grottes où les fugitifs s’étaient retirés.
- Carter ! Réveillez-vous !
Sam ouvrit les yeux et vit son colonel qui s’activait à rassembler ses armes.
- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle.
- Des Jaffas arrivent.
Elle se redressa d’un seul coup et commença à ramasser ses propres affaires. Quand elle se baissa pour prendre la veste qui était roulée en boule et qui lui avait servit d’oreiller, elle s’aperçut qu’il s’agissait de celle du colonel O’Neill. Elle la tendit à ce dernier, sans comprendre.
- Le sol n’était pas très moelleux, dit-il légèrement gêné.
- Merci mon colonel.
- O’Neill ? , s’écria une voix depuis l’extérieur de la grotte.
- Qu’y a-t-il, Teal’c ? demanda Jack en sortant suivit de près par Sam.
- Ils arrivent !
- Bon, il ne faut pas traîner plus longtemps. Allons-y.
- Pour aller où ? demanda Teal’c.
- N’importe où, du moment où c’est suffisamment loin d’eux, répondit-il en pointant les Jaffas qui avançaient vers eux l’arme à la main.
- Je crois qu’il est trop tard mon colonel, dit Sam. Nous sommes encerclés !
Jack se retourna et constata que Carter avait dit vrai. Un autre groupe de Jaffas se tenait en hauteur sur les grottes, et leur empêchait toute retraite. À regret, ils durent poser leurs armes à terre et se rendre.
- Général, si nous parvenons à contacter les Tok’ra je suis sûr qu’ils pourront nous aider, dit Daniel.
Il avait passé la nuit à chercher une solution pour sauver ses amis, pris au piège sur P9Z524.
- Ils ont des vaisseaux assez puissants pour pouvoir se rendre sur cette planète sans avoir à utiliser la porte des étoiles.
- Bien Docteur Jackson, je vais donner l’ordre de prendre contact avec Jacob.
- Merci général.
Sans ménagement, ils furent jetés dans une petite cellule. Nia’le avait parfaitement reconnu Teal’c et se félicitait pour cette prise de choix. Apophis, son maître, serait très fier de lui. Il s’assura que celui-ci était convenablement enchaîné et qu’il ne risque pas de s’échapper, puis, avant de se tourner vers ses compagnons, il le frappa de sa lance ; Teal’c se tordit sous le coup. Il regarda ensuite le colonel Jack O’Neill qui tentait de rester debout malgré les coups donnés par deux Jaffas. Il admira sa résistance pour un humain. Puis son regard se posa sur le major Carter. Il n’avait encore jamais vu de femme comme elle. Elle était très belle même dans ces vêtements d’hommes, digne d’être au milieu de ces autres femmes dans le harem de son maître, pensa-t-il. Mais il y avait dans ses yeux bleus une étincelle qui le faisait frémir. Elle semblait déterminée à se battre.
Il ordonna alors aux Jaffas de quitter la cellule, et sortit à son tour, laissant les trois prisonniers seuls, mais sous bonne garde.
- Mon colonel, dit Carter en se dirigeant vers Jack qui s’était écroulé sous la douleur.
- Ça va Carter, répondit-il en grognant. Teal’c ?
- Mon symbiote régénère mes forces O’Neill.
- L’un d’eux semblait vous connaître Teal’c.
- Il s’agit de Nia’le, dit Teal’c d’une voix neutre. Nous avons servi Apophis ensemble pendant plusieurs années. Je pense qu’il est devenu son prima depuis.
- Vous voulez dire qu’il y ait des chances qu’Apophis soit ici, s’écria Jack.
- C’est bien possible O’Neill. Le vaisseau Goa’uld peut effectivement l’avoir conduit jusqu’ici.
Le colonel ayant refusé son aide, Sam se dirigea vers Teal’c pour essuyer ses blessures. Il avait le plus souffert. Ce Nia’le ne l’avait pas épargné durant leurs transferts jusque dans ce cachot. Il avait de longues marques de coups sur tout le corps, et plusieurs de ses plaies saignaient encore. Sam déchira sa veste et s’en servit pour bander son bras afin d’arrêter un saignement.
- Merci major, murmura Teal’c.
Avec l’aide du colonel O’Neill, ils tentèrent de faire céder les chaînes qui retenaient Teal’c, mais celle-ci étaient beaucoup trop solide.
- Elles sont faites de naquada, dit Sam, sachant qu’ils ne pourraient pas les briser.
- Il faut tout de même trouver une solution pour sortir d’ici.
Le colonel O’Neill parcourut des yeux le cachot, mais il n’y avait aucune autre issue que la porte qui était malheureusement bien gardée par deux Jaffas armés jusqu’au cou.
- Je crois qu’il n’y a rien à faire pour le moment, dit Sam.
- Ne soyez pas si pessimiste major, nous allons nous en sortir comme toujours !
- Désolé mon colonel.
- le major carter a raison O’Neill.
- Oh non ! Vous n’allez pas vous y mettre aussi Teal’c. Nous sortirons de ce mauvais pas.
Teal’c ne préféra rien ajouter. De toute façon cela ne servirait à rien.
- Bon, d’accord ! Le mieux qui nous reste à faire pour l’instant, c’est de nous reposer. Teal’c est-ce que cela va aller ?
- Rassurez-vous O’Neill, je vais me mettre en état de kalnourim pour pouvoir me reposer.
Le colonel O’Neill s’assit donc, et s’appuya contre le mur.
- Venez major ! Il faut aussi vous reposer.
Sam acquiesça d’un mouvement de tête et s’assit à son tour.
- C’est terminé, dit Sam tout à coup, après un long instant de silence.
- Que signifie ces paroles ?
- Nous ne rentrons jamais sur Terre, mon colonel. C’est fini.
- Ne soyez pas aussi pessimiste Carter.
- Je ne le suis pas. Je dis juste que je ne voie pas comment nous pourrions partir d’ici.
- Si vous n’êtes pas pessimiste, dans ce cas, c’est tout de même bien imité.
- Mon colonel. Il ne faut pas se voiler la face. Même si nous parvenions par je ne sais quel miracle à nous échapper, il n’en reste pas moins que la porte est sous contrôle ennemi. Et puis sans le GDO nous ne pourrions pas envoyer le signal nécessaire à l’ouverture de l’Iris…
- Carter. Ça suffit. Je ne souhaite pas en entendre d’avantage.
- Je suis désolé mon colonel.
Sam baissa la tête, découragée. Jack passa alors son bras autour de ses épaules.
- Ne vous en faites pas Daniel et le général ne nous laisserons pas tomber. Je suis sûr qu’ils sont en ce moment même en train de nous concocter un plan.
- Puissiez vous avoir raison mon colonel.
Un silence pesant s’installa alors et Jack tenta de détendre l’atmosphère à l’aide de quelques blagues. Ils discutèrent ainsi de tout et de rien.
- Dites moi Carter, vous n’avez jamais pensé à fonder une famille ? , demanda Jack tout à coup.
- C’est une proposition, mon colonel ? répondit Sam en riant.
Devant son silence soudain et son visage impassible, Sam sentit qu’elle avait dit une bêtise.
- Euh… ce n’est pas ce que j’ai voulu dire mon colonel… en fait, je voulais… je…
- Vous plaisantiez ! termina-t-il.
- Oui, bien sûr.
Le silence retomba lourdement. À son tour Sam devint songeuse, et Jack s’en aperçut.
- Désolé Carter. Je ne voulais pas vous causer de la peine.
- Quoi ? , demanda Sam en se redressant vivement.
- Je n’aurai jamais dû aborder un sujet aussi délicat en plaisantant ainsi.
- Oui, murmura-t-elle très sérieusement.
Cette fois se fut à Jack de s’étonner.
- Je vous demande pardon ?
- Oui, répéta-t-elle. J’aurai beaucoup aimé fonder une famille.
Jack l’attira alors près de lui.
- Je vous promets de vous ramener sur Terre.
Sam lui répondit par un pâle sourire.
- Allez ! Il faut dormir maintenant.
- Vous avez raison. Bonne nuit mon colonel.
- Bonne nuit Carter.
Sam posa alors sa tête, naturellement, sur l’épaule de Jack.
Activation de la porte non programmée. Activation de la porte non…
La sirène retentit dans toute la base. Aussitôt le général Hammond se précipita dans la salle de commande de l’ouverture de la porte. Daniel l’y rejoint quelques seconde après.
- Sergent ? , interrogea le général.
- Je ne reçois pas encore de signal mon général.
- Maintenez l’Iris fermé.
- Mais si c’était eux ? dit Daniel. Ils n’ont plus le boîtier de commande pour l’Iris !
- Docteur vous nous avez vous-même dit que les Goa’uld tenaient la porte sous leur contrôle, je ne peux pas prendre le risque d’ouvrir l’Iris.
- Mais si ce sont eux, ils n’ont aucune chance de rentrer.
Le sergent coupa court à leur dispute.
- Général, je reçois enfin un signal. Ce sont les Tok’ra !
- Bien ouvrez l’Iris sergent.
Le disque de titane s’ouvrit pour laisser apparaître le vortex. Bientôt une forme s’en échappa.
- Jacob, murmura le général.
Il quitta alors la salle de commande pour rejoindre son ami, Jacob Carter. Daniel ne perdit pas une seconde et emboîta le pas au général.
- Georges, Daniel, les salua le nouvel arrivant en souriant. Puis il regarda autour de lui à la recherche de quelqu’un. Sam n’est pas avec vous ? , s’étonna-t-il.
- Jacob, ce que j’ai à te dire n’est pas facile. Viens allons dans la salle de briefing, nous y serons plus tranquilles.
- Georges, que se passe-t-il ? il est arrivé quelque chose à Sam ?
- Viens avec moi, je vais tout t’expliquer.
Jacob suivit son ami le général Hammond et le professeur Daniel Jackson, inquiet par ces paroles quelque peu énigmatiques.
- Voilà c’est tout ce que nous savons pour l’instant ! , déclara Daniel en terminant son récit des événements passés.
Jacob l’avait écouté silencieusement lui annoncé que le SGC avait perdu tout contact avec SG1 et que la planète sur laquelle ils se trouvaient, P9Z524, était sous le contrôle des Goa’uld.
- Comment puis-je vous aider ? , demanda Jacob.
- Et bien j’ai pensé que nous pourrions rejoindre la planète en question à l’aide d’un de vos vaisseaux, répondit Daniel.
- C’est d’accord. Je vais retourner tout de suite voir le conseil des Tok’ra et leur demander une permission exceptionnelle.
Le lendemain, Nia’le se présenta devant Apophis.
- Maître, dit-il, hier un groupe d’individus armés, a franchit la porte des étoiles. Nous les avons tout de suite attaqué, mais l’un d’eux a réussit à s’enfuir par la porte. Les autres sont actuellement dans les cachots du palais. Parmi eux se trouve Teal’c, le Sholva.
- Quoi ! ?, s’exclama Apophis. Amenez-les moi !
À peine eut-il prononcer ces mots qu’un groupe de six jaffas entrèrent dans la salle, traînant deux par deux les membres de SG1. À leur vue, le visage d’Apophis s’éclaira d’un sourire de satisfaction. Ainsi apparaissaient enfin devant lui ceux qui avaient osé s’élever contre sa puissance. Il regarda le Sholva avec un regard empli de haine. Il se leva de son trône, et se dirigea vers les prisonniers. Il dévisagea chacun eux avec attention avant de prononcer son jugement.
- Teal’c, tu m’as trahi, et tu as cherché à pousser à la rébellion les jaffas de Chulak, pour tous ces crimes dont tu t’es rendu responsable, tu vas mourir. Mais ta mort sera exemplaire, afin que tous voient le sort que je réserve aux traîtres.
Il s’arrêta devant Jack.
– Colonel O’Neill ! Voilà qui est de mieux en mieux, ironisa-t-il.
– Cela fait longtemps, plaisanta Jack.
En réponse, Apophis lui assainit un coup de poing dans le ventre.
- Apparemment pas assez, ajouta Jack en reprenant son souffle.
– J’ai suffisamment toléré votre insolence, annonça Apophis. Et aujourd’hui il est l’heure pour vous d’en payer le prix. Je n’ai pas oublié votre rôle dans mon discrédit face aux Grands Maîtres.
- Il faut tout de même avouer que vous m’avez bien aidé en complotant pour les assassiner.
Cette nouvelle remarque lui valut un nouveau coup. Jack cette fois, se tordit de douleur et se serait écroulé à terre si il n’avait pas été maintenu fermement par les deux jaffas.
Puis Apophis se désintéressa de lui et s’approcha de Sam. Il la regarda avec beaucoup d’attention et sourit. Visiblement il semblait du même avis que son Prima. Il y avait un je-ne-sais-quoi d’étrange dans son regard, elle semblait vouloir cacher quelque chose, et ses yeux fuyaient les siens. Il souleva le menton de la jeune femme, pour l’obliger ainsi à le regarder. Alors il plongea son regard dans ses grands yeux bleus, et put découvrir ce qu’elle tentait vainement de lui dissimuler.
- Tu as déjà été l’hôte d’un Goa’uld ! , dit-il une voix qui trahissait son intérêt. Qui était-ce ?
Sam ne répondit pas.
- Je t’ai posé une question ! , s’impatienta Apophis.
Devant son silence persistant, il la gifla. Jack en voyant cela se débattit pour échapper à l’emprise de ses geôliers, mais il ne parvient qu’à se faire mal d’avantage.
- Tu refuses de répondre ? Alors saches que j’ai les moyens de te faire parler. À toi de choisir, c’est là ta dernière chance.
Sam releva la tête vers Apophis en signe de défit. Elle n’avait pas peur de lui.
- Bien.
Apophis se dirigea alors vers le colonel O’Neill, et le frappa violemment, pour le forcer à s’agenouiller devant lui. Ensuite il leva vers lui son arme de poing et un rayon jaune toucha le front de Jack. Celui-ci hurla de douleur.
- Mon colonel, cria Sam apeurée.
Elle voulut lui venir en aide, mais les deux jaffas qui la retenaient ne lâchèrent pas leur prise.
La respiration de Jack commença à s’accélérer, mais son pouls lui au contraire, semblait vouloir ralentir. Il grimaça sous la torture et gémit.
- Mon colonel ! , hurla de nouveau Sam.
- O’Neill ? , appela Teal’c.
Apophis semblait se réjouir des cris d’angoisses des amis du colonel. Il sourit et reporta son attention sur Sam tout en maintenant la pression de son arme sur les tempes du colonel O’Neill. Sam ne put soutenir son regard plus longtemps et baissa la tête.
- Arrêtez, dit-elle enfin.
Apophis parut vouloir accéder à sa demande et stoppa net son attaque. Il revint alors vers la jeune femme, et attendit qu’elle réponde enfin à sa question.
- Jolinar, murmura-t-elle. Jolinar de Malkshur.
Apophis eut l’air satisfait de sa réponse.
- Jolinar, répéta Apophis. Oui ! Je me souviens d’elle.
Sam leva les yeux vers Apophis, surprise. Jamais elle n’avait eut de souvenir de Jolinar au sujet d’Apophis.
- Sokar m’avait parlé d’elle, ajouta-t-il comme pour répondre à l’interrogation muette de Sam. Tu as de la chance, car tu me plais beaucoup, dit-il en la regardant avec insistance, de la tête aux pieds. Oui, ajouta-t-il avec un sourire en coin, tu seras parfaite !
Apophis releva la tête vers les deux jaffas qui tenaient Sam afin de s’adresser à eux.
- Emmener la, dit-il.
Alors les jaffas entraînèrent leur prisonnière qui se débattait pour leur échapper.
- Quant à eux, continua Apophis en regardant Teal’c et O’Neill avec dédain, conduisez les en cellules jusqu’à ce que je décide de l’heure de leur mort.
- Attendez, cria Jack, où est-ce que vous emmener le major Carter ? Qu’allez vous lui faire ? Répondez ?
Apophis lui tourna le dos et éclata de rire. Jack continuait de crier tandis que les jaffas le ramenaient vers le cachot.
Le moniteur radar indiqua qu’un vaisseau était en approche. Le sergent en poste à cet instant, appela aussitôt le général Hammond pour le prévenir.
- Le vaisseau s’est-il identifié ? , demanda ce dernier en entrant dans la salle de commande.
- Mon général il nous a transmis le code de la Tok’ra.
- C’est Jacob. Je monte tout de suite le recevoir. Sergent, dites à SG7 de se rendre immédiatement en salle de briefing, j’ai à leur parler. Oh ! et puis prévenez également le professeur Jackson.
- Ce ne sera pas nécessaire, dit une voix derrière lui.
Le général Hammond se retourna pour faire face à Daniel.
- Bon, et bien puisque vous êtes là, allons ensemble accueillir Jacob.
Seulement un quart d’heure après, ils étaient tous en salle de briefing. Le général Hammond exposa rapidement la situation et désigna SG7 pour faire partit de la mission de sauvetage de SG1.
- J’ai appris, de par un de nos espions Tok’ra, qu’Apophis faisait construire un palais sur cette planète, intervint Jacob Carter.
- Alors c’est sûrement celui que nous avons vu, déclara Daniel. Et je peux vous assurer qu’il est désormais terminé.
- Il n’y a pas une seconde à perdre dans ce cas. Les travaux achevés, Apophis ne va pas tarder à se rendre sur place.
Aussitôt le briefing terminé, Jacob se leva et repartit en direction de son vaisseau, suivit de Daniel et de SG7. Le général les accompagna également dehors pour leur souhaiter bonne chance avant qu’ils ne décollent.
Jacob ne s’attarda pas plus que nécessaire. Dès qu’il eut quitté l’atmosphère terrestre, il passa en vitesse lumière. Il n’y avait pas une minute à perdre.
Sam ne cessait de faire le tour de la petite pièce, cherchant désespérément un moyen de sortir. Mais la seule porte existante était rigoureusement gardée par un groupe de jaffas. Soudain celle-ci s’ouvrit, et Sam se retourna pour voir entrer Apophis en personne. Il était accompagné de plusieurs jaffas et d’une femme. Cette dernière se tenait légèrement en retrait derrière Apophis, la tête baissée. Sam la regarda un instant et remarqua la poche au niveau de son abdomen. Elle portait un Goa’uld en elle.
Sans qu’il n’ait eu besoin de dire un mot, deux jaffas s’approchèrent de Sam et l’entraînèrent vers une autre pièce dans laquelle les précédèrent Apophis et la femme. Celle-ci n’avait pour mobilier qu’un large autel de pierre dans son centre. Les jaffas obligèrent Sam à s’arrêter à coté de celui-ci. Alors Apophis s’approcha d’elle.
- Un grand privilège t’attend, dit-il. Tu vas avoir l’honneur de devenir ma nouvelle reine.
- Quoi ! ?, s’écria Sam en ouvrant de grands yeux. Il n’en est pas question, je refuse, s’indigna-t-elle, même si elle savait que protester ne lui servirait à rien.
- Ce que j’aime chez les gens de votre race, c’est leur fâcheuse tendance à donner des ordres, même dans les situations où ils n’ont pas l’avantage, ironisa Apophis.
Sur ce, il fit signe aux jaffas d’allonger Sam sur l’autel. Comme celle-ci se débattait, il utilisa son arme de poing afin de la plonger dans un état de semi-léthargie. Elle fut donc allongée sur l’autel sans qu’elle puisse désormais émettre la moindre protestation. Alors la jeune femme qui avait suivit Apophis sans rien dire jusqu’ici, s’avança à son tour vers l’autel. Elle posa sa main sur son ventre et attendit que le goa’uld commence à en sortir. Celui-ci sortit lentement, et atterrit sur le ventre de Sam, ensuite, il commença à remonter vers son visage. La jeune femme ayant ainsi remplit sa mission, s’éclipsa, toujours en silence.
Sam incapable de bouger, voyait avec horreur le goa’uld ramper sur son ventre et s’approcher de son visage. Il se redressa et sembla plonger son regard dans le sien. Sam tenta une fois encore de bouger, mais elle était paralysée. C’est alors qu’un jaffa s’approcha d’elle, et lui ouvrit la bouche. Le goa’uld pénétra rapidement à travers cette porte ouverte, dans le corps de son nouvel hôte. Le corps de Sam fut alors pris de spasme, ses yeux devinrent vitreux, et se fermèrent.
Quand elle rouvrit enfin les yeux quelques secondes plus tard, alors que son corps avait cessé de convulser, ceux-ci s’illuminèrent. Elle se redressa pour s’asseoir. Alors, Apophis s’approcha d’elle et lui tendit la main.
Jack frappa la porte du poing. Il avait besoin de se défouler sur quelque chose, et comme cela ne pouvait pas être Apophis, il se rabattait sur la porte de leur cellule.
- O’Neill ? , l’appela Teal’c inquiet.
- Ça va, ca va, répondit ce dernier toujours aussi agacé.
- Vous n’êtes pas responsable de ce qui s’est passé, vous ne pouviez pas savoir.
- Au contraire Teal’c, je suis totalement responsable. J’aurais dû protéger mon équipe. Au lieu de ça, je laisse Sam aux mains de ce monstre.
- Vous ne savez plus ce que vous dites O’Neill…, commença Teal’c, surpris d’entendre le colonel appeler le major Carter par son prénom.
- En tant que chef, je dois tout faire pour préserver mon équipe, l’interrompit-il. Et, j’ai échoué.
Jack se laissa alors retomber sur le sol, glissant le long du mur. Assit par terre, son regard se perdit, fixant un point invisible sur le sol.
Il n’eut pas le loisir de sombrer dans la dépression, car un groupe de jaffas pénétrèrent dans leur cellule afin de les conduire jusqu’à la salle des tortures.
Apophis dû se rendre auprès de ses hommes, et Samantha se retrouva seule. Elle parcourut des yeux la pièce où elle se trouvait actuellement. Elle dirigea ses pas vers une petite table sur laquelle était déposée divers flacons et pots. Elle contempla un instant le reflet que lui renvoyait un splendide miroir, entièrement incrusté d’or fin. À ce moment un coup discret fut frappé à la porte.
- Entrer, ordonna-t-elle d’une voix qui n’était pas la sienne.
Aussitôt trois femmes entrèrent, portant une longue robe de soie bleu pastel, et de nombreux bijoux fait d’or et de pierres les plus précieuses. Elles se prosternèrent devant leur nouvelle reine avant de s’approcher pour l’aider à se changer.
Une fois habillée, Samantha s’assit devant le miroir et laissa les servantes la maquiller. L’une d’elle déposa ensuite une somptueuse couronne ornée du signe du serpent sur sa tête, et ajusta quelques mèches de ses cheveux. Ensuite elle la couvrit d’un voile de mousseline, qui retombait sur son visage.
Ainsi parée, Samantha fut conduite devant Apophis. Celui-ci ne put retenir un sourire de satisfaction en la voyant ainsi vêtue. Elle était encore plus belle. Décidément, il n’aurait pas à regretter son choix. Il se dirigea vers elle, et lui tendit la main.
- Mon Amour, murmura-t-il.
Samantha glissa sa main dans la sienne, et le suivit impassible, jusqu’aux trônes qui leurs étaient destinés. Une fois assit l’un à coté de l’autre, Apophis fit signe à son prima de faire entrer le prisonnier.
Jack fut alors jeté aux pieds d’Apophis. Il était très faible et resta ainsi allongé sur le sol quelques secondes avant de pouvoir enfin se redresser. Mais là quelle ne fut pas sa surprise en découvrant Sam à coté du Goa’uld.
- Carter, cria-t-il.
Il voulut se diriger vers elle, mais il fut arrêté par un coup qu’il reçut en plein ventre. Il déglutit péniblement, et releva la tête vers la jeune femme. À travers la fine étoffe qui lui recouvrait le visage, il put croiser son regard. Celui-ci semblait vide, comme si toute étincelle de vie l’avait quittée.
- Oh Sam ! , murmura-t-il, tout en plongeant son regard dans le sien.
Pour toute réponse, les yeux de la jeune femme s’illuminèrent.
- Non ! cria cette fois le colonel O’Neill. Non pas ça ! Sam pas toi !
Alors Apophis éclata de rire face à la détresse de son si vaillant adversaire.
- Jaffas ! ramener le dans sa cellule ! , ordonna-t-il.
Deux jaffas saisirent le colonel O’Neill par les bras et commencèrent à se diriger vers la sortie.
- Attendez ! leur ordonna alors Apophis. J’ai quelque chose à montrer au colonel avant.
Les deux jaffas s’arrêtèrent donc et obligèrent le colonel O’Neill à faire face à leur maître.
Apophis se leva alors et prit la main de Samantha pour l’aider à se lever à son tour. Ensuite il souleva le voile de mousseline et se pencha vers elle pour l’embrasser, puis il posa ses mains sur sa taille pour l’attirer encore plus près de lui. Enfin il s’écarta d’elle et se tourna vers le colonel O’Neill avec un rictus sarcastique sur les lèvres.
- Hum, délicieux, dit-il avant d’éclater de rire.
Jack sentit son sang bouillir dans ses veines, il voulut se précipiter sur son ennemi, mais les deux jaffas le retenaient fermement.
- Salaud ! , hurla-t-il enragé.
Le rire d’Apophis résonnait encore dans la pièce tandis qu’il était roué de coups et traîné jusqu’au cachot.
Jack les yeux dans le vide, fixait le mur en face de lui. Il était seul. Quand les jaffas l’avaient ramené à sa cellule, Teal’c n’était plus là. Il était là, assit depuis quelque instant maintenant, se morfondant.
Sam !
Il l’avait perdu à tout jamais !
Il se souvint alors de leur début ensemble sur le projet "Porte des Étoiles".
~*~*~*~*~*~*~*~
La porte des étoiles s’ouvrit. Toute l’équipe la franchirent. Le colonel Jack O’Neill et le capitaine Carter étaient sur la rambarde et regardaient le vortex.
- Capitaine !
- Ne vous en faites pas mon colonel, je ne craquerais pas.
- Ah bon ! Mais j’allais seulement dire "les femmes d’abord".
Il avança alors vers le vortex, suivit de près par le capitaine Carter.
- Je suis sûre que vous m’apprécierez quand vous me connaîtrez mieux.
- Mais je vous appréciais déjà capitaine.
~*~*~*~*~*~*~*~
Oh que oui, il l’appréciait ! Depuis ce premier instant où il l’avait vu entrer dans la salle de briefing, il l’avait apprécié. Jamais une femme ne lui avait parlé ainsi, lui tenant tête comme Sam l’avait fait.
Des images de Sam, assise en face de lui, lui revinrent en mémoire.
"Je suis officier de l’armée de l’air comme vous mon Colonel. Et le fait que mes organes de reproduction soit situé à l’intérieur de mon corps, ne veut pas dire que je vous suis inférieur mon Colonel."
" Cela suffit à vous rassurer ? Ou voulez-vous qu’on fasse un bras de fer ?"
Jack ne put réprimer un sourire alors qu’il revoyait son visage si déterminé.
Il en était là dans ses pensées, lorsque la porte de la cellule s’ouvrit. Trois jaffas entrèrent, traînant Teal’c dont le corps était couvert de blessures. Ils l’enchaînèrent de nouveaux au mur, avant de s’approcher de Jack. L’un d’eux, Nia’le, le frappa violemment en plein ventre. Jack en eut le souffle coupé. Alors les deux autres purent se saisirent de lui sans qu’il ne puisse se débattre. Mais de toute façon Jack n’en avait pas envie. À quoi bon ? puisque désormais il ne retrouverait plus Sam.
Samantha était de nouveau seule dans les quartiers qui lui étaient réservés. En tant que femme d’un des plus puissants Goa’uld, elle était entourée de toutes les richesses qui pouvaient exister. Elle déambulait aux hasards, dans les jardins exotiques du palais, quand elle entendit des hurlements. Instinctivement ses pas se dirigèrent dans la direction du son. Elle arriva alors devant une partie assez obscure du bâtiment. Les cris parvenaient jusqu’à elle grâce à une toute petite lucarne. Celle-ci semblait d’ailleurs être la seule ouverture qui reliait cette aile du palais à l’extérieur. Curieuse, elle s’approcha de cette brèche et regarda à l’intérieur.
Un homme était enchaîné à un mur. Son torse dénudé, était couvert de plaies suintantes de sang. Il avait également d’autres blessures du même style sur tout le reste du corps, avec entre autres des traces de nombreuses brûlures sévères.
Samantha l’observa et reconnu l’homme qui lui avait été " présenté " dans la grande salle du trône, quelques minutes auparavant. Apophis son mari, se tenait près de lui et le frappait à l’aide d’un bâton duquel jaillissaient des éclairs. À chaque nouveau coup, l’homme hurlait de douleur, et une nouvelle trace de brûlure apparaissait. Samantha sentit son regard être irrésistiblement attiré par le visage de cet homme. Elle se surpris à le dévisager, comme si elle recherchait en lui quelque chose de particulier.
Elle porta tout à coup sa main à son front. Elle avait atrocement mal à la tête. Ne pouvant supporter la douleur davantage elle décida de rentrer pour s’allonger un peu. Elle s’en retourna donc, mais toutefois l’image du visage de cet homme et surtout de ses yeux bruns, ne s’effaça pas.
De retour dans la chambre, Samantha fut prise de vertige. Sa tête lui tournait, elle avait terriblement mal. De plus en plus mal ! La douleur fut si forte qu’elle se plia en deux. Elle voulut appeler à l’aide, mais quelque chose l’en empêcha, comme si au fond d’elle, elle ne souhaitait pas vraiment que quelqu’un vienne.
Elle se redressa d’un seul coup, et ses yeux s’illuminèrent. Les traits de son visage s’étaient durcis. Elle respira profondément, et se prépara à un nouvel assaut. Celui-ci ne se fit pas attendre, et cette fois la douleur fut si forte qu’elle s’écroula au sol, le souffle coupé, et en se tenant le ventre.
Maintenant à genoux, elle vit défiler dans son esprit un tas d’images. Toutes représentaient des personnes. La première qu’elle vit, fut celle de cet homme prisonnier dans le cachot du palais. Il lui souriait. Puis ensuite vint s’ajouter celle de nombreuses autres personnes : un homme auquel il ne restait que peu de cheveu coupé très court, un autre beaucoup plus jeune et qui lui ressemblait, entouré d’une femme et de deux fillettes, à nouveaux le prisonnier, puis un homme châtain avec des lunettes, une femme vêtue d’une blouse blanche, une fillette, le prisonnier, un homme chauve en costume bleu marine, un jaffa, et encore le prisonnier. Et alors que ces images défilaient dans son esprit, des noms résonnaient : Jack, papa, Mark avec sa femme et ses filles, Jack, Daniel, Janet, Cassandra, Jack, le général Hammond, Teal’c, Jack. Enfin elle vit une nouvelle femme. Elle avait des cheveux châtain-blond qui lui arrivaient au niveau des épaules. Ses yeux étaient durs et froids. Ils s’illuminèrent tout à coup. Jolinar ! Puis, les traits de son visage s’adoucirent et elle lui sourit. C’est alors qu’un éclair jaune émana de la paume de main de cette femme, et la douleur qui martelait le crâne de Samantha s’intensifia. Elle avait de plus en plus de mal à respirer. Elle fut alors prise de nausée, et commença à vomir. D’abord un liquide visqueux, puis une masse noire. Enfin, elle releva lentement la tête, la douleur s’atténuait peu à peu. La lumière jaune avait disparut.
Sam porta la main à ses lèvres, un filet de sang s’y échappait. Elle regarda avec dégoût les restes du symbiote qui gisait sur le sol. Elle releva la tête et fixa un point devant elle. Un miroir lui renvoya alors son image. Elle fixa son reflet et remarqua les vêtements qu’elle portait. Vivement elle retira le diadème à l’effigie du serpent qui ornait toujours sa tête et le jeta à terre.
Elle se releva alors complètement. Dans ses yeux brillaient de nouveau cette étincelle, ce désir de se battre.
- Nous arrivons à destination, déclara Jacob à son nouvel équipage.
À coté de lui Daniel tapotait nerveusement ses doigts sur sa cuisse. Il était impatient. Cela faisait maintenant deux jours que ses amis étaient bloqués sur cette planète. Et en plus il y avait le risque qu’Apophis y soit également.
- Je vais reprendre une vitesse normale pour sortir de l’hyperespace, puis, je passerais en mode furtif pour me mettre en orbite autour de la planète sans éveiller de soupçon, expliqua Jacob.
Depuis son orbite, Jacob balaya les alentour de la porte à l’aide d’un radar afin de détecter toute présence de SG1. Malheureusement il ne repéra rien.
- Ils ont sûrement été capturés, dit-il nerveusement.
- Bon, dans ce cas il ne nous reste plus qu’à donner l’assaut au palais, déclara Daniel. Colonel ?
- Nous sommes prêts professeur Jackson. Indiquez nous le chemin à suivre et on y va.
- Je fais vous téléporter grâce aux anneaux de transfert. Placez-vous au centre du cercle, ordonna Jacob. Je vous récupérerai au même endroit. Essayer de revenir rapidement.
- Ne vous inquiétez pas Jacob, nous vous la ramènerons, murmura Daniel discrètement.
- Je compte sur vous, répondit-il avec un sourire amical.
Daniel et SG7 se placèrent donc au centre du cercle indiquant l’emplacement des anneaux de transfert, et attendirent que Jacob les envoie sur la planète.
- Depuis mon vaisseau, je couvrirais votre fuite. Bonne chance.
Sur ces derniers mots, il actionna les anneaux.
Il fallait trouver un moyen de sortir d’ici, et vite. Apophis ne serait pas dupe bien longtemps. Elle devait toutefois tenter sa chance avant qu’il ne soit trop tard. Impossible de faire quoi que ce soit dans l’immédiat. Il fallait se débarrasser d’Apophis pour commencer.
Sam fouilla la pièce afin de trouver un objet qui pourrait lui servir d’arme. Elle ouvrit tous les tiroirs, tous les coffres. Elle trouva un peigne en argent incrusté de pierres qui gisait sur la coiffeuse. Il était assez pointu, mais pas assez expéditif. Apophis aurait le temps de riposter et tout serait alors terminé. Elle continua son inspection et finit par remarquer un petit coffret d’ébène. Celui-ci affichait le symbole du serpent. Elle l’ouvrit et ce qu’elle y découvrit à l’intérieur lui redonna espoir.
Elle sortit avec précaution l’étrange bijou et le passa à sa main gauche. Elle regarda avec un vif intérêt la pierre rouge au centre de sa paume. Celle-ci s’illumina d’un seul coup. Instinctivement, Sam eut un mouvement de recul, puis elle se concentra de nouveaux sur la pierre et ferma sa main.
En mourant en elle, Jolinar lui avait légué ses pouvoirs, et le nouveau Goa’uld qui l’avait habité, leurs avait permis désormais de se développer. Sam contrôlait à présent, avec facilité, l’arme de poing des Goa’uld.
Sam rangea rapidement la pièce. Maintenant il ne lui restait plus qu’à attendre. Attendre le retour d’Apophis pour le tuer, mais pour cela, il ne devait se douter de rien à son sujet.
Apophis entra dans la chambre. Il se dirigea sans hésiter vers le lit à baldaquin. Soulevant le léger voile de mousseline blanche, il découvrit sa nouvelle reine endormie. Elle était allongée sur le dos, le bras gauche replié sur son ventre, tandis que sa main droite reposait nonchalamment à coté de son visage. Il s’assit sur le lit, et caressa sa joue, puis, il se pencha vers elle pour l’embrasser. Lentement, il s’allongea sur elle et glissa sa main dans celle de Sam, appuyant son corps contre le sien. Il la couvrit alors de caresses et de baisers.
- Mon Amour, chuchota-t-il à son oreille.
Sam répondit à son baiser et passa son bras gauche autour de son cou, mais elle ne le toucha pas. Apophis promena ses lèvres sur son visage et son cou, humant le parfum délicat de sa peau. Dans un mouvement rapide, Sam renversa leur position et se retrouva ainsi au-dessus d’Apophis, qui continuait de l’embrasser, fou de désir.
Soudain Sam se détacha de lui, et ouvrant sa main gauche, dévoila une arme Goa’uld. Elle la dirigea alors vers le front d’Apophis et y concentra son énergie. Apophis remua un instant, tenta d’échapper au rayon lumineux, mais Sam le maintenait solidement en place. Son corps convulsa, Sam renforça sa prise, et augmenta la puissance de l’arme. Puis un filet de sang coula de la bouche d’Apophis et il cessa alors de bouger. Sam fixa un instant ses yeux injectés de sang, avant de s’écarter de lui.
Elle s’assit sur le bord du lit, le regard perdu dans le vide, elle s’essuya la bouche du revers de sa main, comme pour chasser toute trace de ses baisers. Son regard était froid, presque diabolique. Ensuite elle se tourna vers le corps inerte d’Apophis et s’en approcha afin de s’assurer qu’il était bien mort.
Comme une automate, elle sortit de la chambre et se dirigea vers les cachots.
Nia’le observa la jeune femme blonde, comme elle passait devant lui. Comme tous les Goa’uld qu’il avait servit, elle avait dans sa main gauche une arme de poing. C’était comme qui dirait, le symbole de leur supériorité, de leur puissance. Au fur et à mesure qu’elle avançait dans les couloirs, les serviteurs présents, s’effaçaient et baissaient les yeux en signe de respect. Elle était leur nouvelle reine.
Sam déambulait dans les couloirs, sans vraiment savoir où aller. Mais elle ne devait pas laisser paraître qu’elle ignorait où elle se trouvait. Elle avançait donc en affichant un regard sûr d’elle. Elle évitait de regarder trop intensément ce qu’il l’entourait et tentait d’en faire abstraction. Heureusement, les serviteurs, semblaient empressé de baisser la tête sur son passage. Elle n’aurait pas à se méfier d’eux. Par contre, les couloirs étaient gardés par des jaffas, et leur vigilance serait moins facile à tromper. D’ailleurs l’un d’eux, celui que Teal’c avait identifié comme étant Nia’le, le prima d’Apophis, semblait ne pas vouloir la quitter des yeux. Sans doute que ce dernier avait été chargé par son maître de sa sécurité. À moins qu’il n’ait deviné…
Sam entendit les battements de son cœur s’accélérer tandis qu’elle passait devant lui. Mais comme tous ceux avant lui, il baissa la tête. Sam se sentit soulagée. Il semblerait qu’elle n’aurait également pas de problème avec les jaffas. Maintenant il ne lui restait plus qu’à trouver les cachots. Elle décida de se concentrer sur la salle du trône, ensuite, elle pourrait se rappeler facilement, le parcourt suivit alors qu’elle était prisonnière.
Elle finit enfin par trouver ce qu’elle cherchait. Elle ne s’attarda pas dans la pièce, et passa devant le siège qu’elle avait occupé à coté d’Apophis en évitant de le regarder. Elle se sentait mal à l’aise, et s’empressa de sortir. Elle arriva donc dans le couloir par lequel, ils avaient été tous amenés ici, et reprit confiance. Elle approchait près du but qu’elle s’était fixé.
Jack observait Teal’c dont les forces l’abandonnaient peu à peu. Il savait que son ami, malgré son symbiote, ne pourrait pas résister d’avantage. Il se sentit encore plus coupable. Tout cela était de sa faute, pensa-t-il. Il n’était pas digne de commander une équipe SG. Il n’avait pas su les protéger, et à cause de cela, Sam avait un serpent dans la tête, et Teal’c était sur le point de mourir.
Il en était là dans ses réflexions, quand un bruit étouffé, lui parvient depuis l’autre coté de la porte. Les jaffas revenaient pour les conduire de nouveau en salle de torture. Il ferma les yeux, et pria pour que cette fois soit la dernière. Il ne souhaitait pas rester plus longtemps en vie.
Alors la porte s’ouvrit, et des pas discrets s’approchèrent de lui. Il sursauta en sentant, une main douce et fraîche se poser sur son cou, puis sur sa joue.
- Mon colonel, murmura une voix aussi douce que cette main sur son visage.
- Sam, murmura-t-il à son tour comme dans un rêve.
Il pouvait presque sentir son parfum délicat, et le contact de ses doigts sur sa peau lui semblait si réel. Il se força à garder les yeux fermés, persuadé que si il les ouvrait son rêve disparaîtrait. Or, il ne le voulait pas.
- Mon colonel ! , répéta la voix un peu plus fort. Réveillez-vous !
À contre cœur, il ouvrit les yeux. Étonné, il resta une seconde à fixer la jeune femme blonde en face de lui. Puis il cligna des yeux, persuadé que lorsqu’il les rouvriraient, Sam aurait disparut. Mais ce ne fut pas le cas. Sam était toujours là, penchée au-dessus de lui, et lui souriant timidement.
- Sam, c’est bien toi ? , demanda-t-il en fermant de nouveau les yeux se laissant bercer par son rêve.
- Mon colonel, réveillez-vous ! Je vous en prie, faites un effort.
Jack écarquilla les yeux, surpris par tant de véhémence. Il retrouva alors complètement ses esprits.
- Carter ? Mais comment ? , demanda Jack, incrédule.
- Pas le temps de vous expliquer tout en détails. Il faut que l’on sorte d’ici tout de suite, dit-elle en, l’aidant à se mettre debout.
- Mais, je vous ai vu ! Vous étiez une des leurs !
- Je sais. Mais Jolinar m’a sauvé.
- Quoi ? !
- Je ne peux pas vous expliquer comment, car je n’y comprends moi-même pas grand chose. Tout ce que je sais, c’est qu’elle a tué le Goa’uld qui était en moi.
- Et pour Apophis, que faisons-nous ?
- Apophis est mort ! , répondit Sam sèchement.
- Quoi, mais comment ?
Il plongea son regard dans le sien. Gênée, elle détourna les yeux.
- Sortons d’ici, si vous le voulez bien mon colonel. Il nous reste que peu de temps avant que l’alerte ne soit donnée.
Jack ne sembla pas satisfait de ces réponses. Il voulait plus d’explications, de détails, sur les circonstances de la mort d’Apophis, mais visiblement Sam n’était pas décidée à lui en donner davantage.
Cette dernière s’était rapprochée de Teal’c et leva la main vers ses chaînes. Ce fut alors que Jack remarqua l’arme de poing Goa’uld. Sam l’utilisa pour briser les entraves du jaffa. Une fois libéré, celui-ci s’écroula au sol. Il avait été tellement torturé, que même son symbiote n’avait pu le guérir.
- Il va falloir le soutenir pour sortir d’ici, déclara Sam en aidant Teal’c à se relever.
Jack vint la rejoindre et ensemble ils soutirent Teal’c pour avancer. Ils s’approchaient de la porte de la cellule, quand ils entendirent du bruit. De l’autre coté du couloir, des gens se battaient.
- Ce sont des coups de feu, mon colonel, s’exclama Sam.
- Oui, on dirait bien que voilà la cavalerie. Dépêchons-nous, et allons les rejoindre.
Dans le couloir, SG7 et Daniel se forgeaient un passage à travers les troupes jaffas.
- Jack, cria Daniel en les voyant sortir du cachot.
Il se précipita ce vers eux, pendant que les membres de SG7 terminaient de nettoyer le couloir.
- Content de vous revoir, dit Daniel en arrivant près d’eux.
- Tout le plaisir est pour nous, répliqua jack.
- Sortons vite d’ici.
Un jaffa s’approcha d’eux par derrière, mais avant qu’il n’ait le temps d’ajuster sa lance, Sam le propulsa contre le mur grâce à l’arme Goa’uld qu’elle possédait toujours. Tous la regardèrent surpris. Sam choisit d’ignorer les regards interrogateurs que lui lançaient ses compagnons.
- Colonel O’Neill, cria le commandant de l’équipe SG4. Il faut nous dépêcher. D’autres jaffas arrivent.
Ils se précipitèrent donc tous vers la sortie. Teal’c étant toujours très faible, Sam et Jack le soutenaient. Dehors, ils se mirent à courir, guidés par Daniel, tandis que SG7 couvraient leurs arrières.
Ils arrivèrent enfin aux point de rendez-vous. Les tirs des jaffas se rapprochaient. Depuis son vaisseau Jacob Carter guettait leur arrivée, aussitôt qu’il les vit, il les téléporta à bord grâce aux anneaux de transferts.
Ils se retrouvèrent au centre de la pièce principale du vaisseau, là où était dessiné le cercle pour signaler l’emplacement des anneaux. Dès qu’il la vit, Jacob se précipita vers sa fille et la serra dans ses bras.
- Sam, s’écria-t-il, tout en l’examinant pour voir si elle allait bien.
- Je vais bien, papa, le rassura-t-elle.
Mais Jacob Carter ne semblait pas de cet avis. Il fixa sur elle des yeux surpris, et finit par remarquer ces habits. Il l’interrogea du regard. Visiblement, il savait ce qui s’était passé, en tout cas en partie, devina Sam. Elle ne pourrait donc pas lui cacher.
- Sam ? , demanda-t-il inquiet.
C’est ce moment là que choisit Jack pour intervenir, même si il ne le fit pas exprès.
- Jacob, il serait peut être temps de partir, dit-il.
L’intéressé releva la tête vers lui, et répondit :
- Oui, inutile de s’attarder plus longtemps.
Comme Sam se détournait, soulagée de pouvoir éviter les questions gênantes de son père, celui-ci lui chuchota dans l’oreille.
- Nous discuterons de cela plus tard.
Sam fit un pâle sourire, avant de s’éloigner.
Jack regarda Sam partir un peu à l’écart, tandis que le reste de l’équipe entraient dans une discussion animée. Teal’c avait été allongé, et un membre de SG7 qui avait des connaissances médicales, s’occupait de lui. Jack voulut se rendre auprès de Sam pour lui parler, mais Daniel l’intercepta.
- Jack, vous avez là de sérieuses blessures, vous devriez laisser le capitaine Summers, s’occuper de vous.
- Ce n’est rien, cela peut attendre, dit-il tentant de se débarrasser de Daniel pour rejoindre Sam.
- Dans la mesure où nous atteindrons la Terre que dans plusieurs heures, et que pour l’instant, nous n’avons rien d’autre à faire…
- C’est bon, j’ai compris, l’interrompit Jack, avant de s’éloigner. Qu’y a-t-il encore, demanda-t-il en se retournant vers Daniel qui le suivait.
- Rien, je voulais juste m’assurer que vous iriez voir le capitaine.
- Vous ne me laisserez donc pas tranquille.
- Non.
Jack soupira, et partit rejoindre le capitaine Summers, toujours suivit de Daniel. Même si son désir de parler avec Sam était très fort, il devait reconnaître que ses blessures le faisaient souffrir.
Sam s’était isolée dans une petite pièce vide. Elle était assise à terre, et avait légèrement replier ses genoux sur sa poitrine. Elle fixait obstinément la paume de sa main gauche. Au centre de celle-ci, la pierre rouge semblait refléter une image. Elle y aperçut alors le visage d’Apophis. Sam referma vivement sa main et secoua la tête pour chasser cette vision.
Plus jamais…
à suivre dans :
Cauchemars