TRAUMATISME

 

AUTEUR : india

EMAIL : india@free.fr

DATE : écrit en septembre 2001 en France (on n’a pas encore la cinquième saison, snif !)

CATEGORIE : aventure, drame, romance Sam/Jack.

RESUME : Sur P3X604, SG1 et Jacob sont confrontés à un nouveau goa’uld mais leur mission tourne au drame….

ARCHIVE : Je serai très heureuse que ce fanfic soit diffusé sur d’autres sites, merci de m’en informer si vous vous en servez.

DISCLAIMER : les personnages présents dans ce fanfic sont la propriété de la MGM et de la SHOWTIME. Je ne suis pas payée pour le fanfic que j’ai écrit pour le plaisir.

NOTE DE L’AUTEUR : c’est mon premier fanfic alors soyez indulgents pour vos commentaires que j’attends avec impatience.

 

Base SGC, Cheyenne Mountain.18h00.

" L’équipe SG1 est attendue à la salle de commande de toute urgence! "

Chacun des membres de l’équipe cessa son activité : Daniel ses traductions, Sam ses expériences et Teal’c sa méditation ; quant à Jack, qui comme d’habitude ne faisait pas grand chose, il se dit qu’un peu d’action lui ferait le plus grand bien. Ils arrivèrent à destination où le général Hammond les attendait.

 

Hammond : nous avons reçu le signal Tokra….

Jack : les problèmes ne vont pas tarder à arriver, avec eux c’est toujours pareil : d’abord le signal puis leur arrivée et ensuite un plan foireux qui nous entraîne dans des situations tordues et désespérées.

Hammond : silence colonel ! Les Tokras doivent arriver d’ici quelques secondes et s’ils ont un problème, nous les aiderons.

Jack: ils ont toujours un problème….

Hammond : Colonel !

Jack : j’ai rien dit !

Sam (plus pragmatique) : ont-ils mentionné pourquoi ils venaient ?

Jack : peut-être que c’est juste Jacob qui veut passer quelques jours de vacances avec vous. On peut toujours rêver.

Hammond : non, ils n’ont rien précisé mais nous allons tout de suite leur demander puisqu’ils arrivent.

Le vortex s’ouvrit et Jacob ainsi qu’un autre tokra apparu.

Jack : je crois que vu leur tête, c’est pas pour des vacances.

Ignorant sa réflexion, tous descendirent dans la salle d’embarquement. Jacob les salua, embrassa sa fille puis leur présenta son compagnon nommé Kal.

Sam : alors papa, pourquoi êtes vous venus ?

Jack : oui Jacob, dans quelles aventures risquées allez-vous nous entraîner cette fois-ci et …

Jack sentit les regards fusillant du général et de Daniel et préféra ne pas terminer sa phrase.

Hammond : tout le monde en salle de briefing, on sera plus tranquille pour parler.

 

Quelques minutes plus tard. Salle de briefing

Jacob : mes compagnons et moi sommes venus solliciter votre aide….

Jack : j’en étais sûr..

Daniel : Jack !

Hammond : colonel, laissez le finir. Vas-y continue Jacob.

Jacob : tout d’abord, connaissez-vous un goal’d nommé Apollon.

Jack : pas très viril comme nom. Daniel ça vous dis quelque chose ?

Daniel : excepté que c’est le nom du dieu grec du jour et du soleil, fils de Zeus et de Leto, nous n’en avons jamais entendu parler auprès des peuples que nous avons rencontrés. Je trouve bizarre ce nom grec mais je ne sais rien. Teal’c, vous avez des renseignements?

Teal’c : je l’ai effectivement déjà vu. C’était il y a très longtemps au début de mon service auprès d’Apophis…

Jack : génial, un ami d’Apophis !

Jacob (visiblement irrité et impatient) : Pouvez-vous nous dire tout ce que vous savez même le plus petit détail ?

Sam : je croyais qu’il était un problème pour les tokras mais tu sembles ne rien connaître de lui !

Jacob : attends Sammy ! Laisse parler Teal’c et je vous expliquerai tout en détails ensuite. Allez-y Teal’c.

Teal’c : d’accord général Carter. Je ne me souviens en fait que de très peu de choses sur lui mais certaines étaient frappantes. Il était différent des autres goa’ulds : son visage n’exprimait ni haine ni cruauté, en fait il paraissait très peu puissant mais, pour reprendre une expression de Daniel Jackson, il ne faut pas se fier aux apparences, c’est un goal’d destructeur et sans pitié. Une scène m’a particulièrement marqué : un jour des esclaves d’Apophis ont voulu se révolter mais ils ont rapidement été matés et condamnés à mort pour trahison. Apollon était aussi présent à ce moment-là pour signer un pacte avec Apophis et il a demandé à Apophis de le laisser s’occuper de ces 40 condamnés ce qu’il a accepté. Apollon les a fait aligner contre le mur. Il a pris l’arme d’un de ses jaffas et a commencé à leur tirer dans les jambes. Rapidement, ils se sont effondrés gravement blessés. Apollon a commencé à rire, un rire de dément, puis il est sorti de la pièce en les laissant comme ça. Tous les jours il allait les voir agoniser, baignant dans leur sang. Certains ont agonisé pendant toute une semaine et Apollon se délectait en les regardant mourir à petit feu. Même Apophis n’était pas aussi cruel surtout qu’il ne s’agissait que d’esclaves.

Jack (songeur): on a encore à faire à un enfant de cœur!

Jacob : c’est bien ce que je craignais.

Daniel : quel est le rapport entre lui et la tokra ?

Jacob : j’y viens Daniel. Il y a quatre mois Apollon a de nouveau rencontré Apophis. Des tokras en place nous ont envoyé un rapport car Apollon était un dieu qui n’avait plus fait parler de lui depuis très longtemps. Nous avons donc décidé d’envoyer un tokra en infiltration pour avoir plus de renseignements. En fait ce dernier n’a plus donné de nouvelle jusqu’à il y a trois jours. Il nous a fait parvenir un rapport des plus alarmant. Apollon s’occupait jusque là des planètes situées dans une galaxie très éloignée mais, pour je ne sais quelle raison il a décidé de se rapprocher de notre galaxie. Sur toutes les planètes où il passe, il provoque soit la soumission soit la destruction. Nous voulons l’arrêter avant qu’il soit plus puissant et surtout qu’il ne s’en prenne à notre base et à la terre par la même occasion. Notre problème est que la plupart des tokras sont soit en infiltration soit sur d’autres missions, nous manquons de personnes pour cette mission. On a vraiment besoin de vous.

Hammond : je comprends le problème et j’avoue que c’est sacrément risqué mais il s’agit aussi de la sécurité de la planète. SG1, qu’en pensez-vous ?

Jack : je ne crois pas qu’on ait vraiment le choix, si on n’intervient pas, on va directement à la catastrophe.

Daniel : effectivement, je crois qu’on doit y aller même si je n’aime pas trop ce genre de mission.

Teal’c : je suis d’accord avec vous deux.

Sam : ok, papa as-tu une idée sur la manière d’agir ?

Hammond : donc vous seriez d’accord pour tenter cette mission des plus périlleuse ?

Jack : affirmatif mon général !

Hammond : Jacob, expose-nous ton plan si tu en as un.

Jacob : en ce moment Apollon est sur P3X604, il prépare ses troupes donc une majorité de sa flotte s’y trouve aussi c’est pourquoi il faut y aller rapidement pour tous les éliminer en même temps. De plus, nous savons qu’ils doivent partir dans quatre jours.

Jack : c’est le même type de plan que pour les autres goa’ulds.

Jacob : pas tout à fait. Kal, veux-tu leur donner des précisions ?

Kal : en fait nous avons découvert un explosif cent fois plus puissant que le C4 que vous utilisez habituellement.

Jack : waou ! Ca va être un sacré feu d’artifice !

Kal : c’est certain. Cet explosif s’appelle le Krigtel. En fait, il suffit de placer plusieurs charges suffisamment importantes dans le vaisseau mère qui doit théoriquement être centré par rapport aux autres et toute la flotte sautera. Le vaisseau mère est celui qui dégage le plus d’énergie c’est pourquoi vous devez choisir des points stratégiques sur celui-ci. L’explosif se trouve dans des petites boites et je vous donnerai deux détonateurs pour tout faire sauter à distances.

Sam : pourquoi deux ?

Jack : toujours les bonnes questions Carter ! Alors pourquoi deux ?

Kal : seulement pour que vous en ayez un de rechange.

Jack : vous avez pas confiance ? Je vous promets qu’en général on ne perd pas nos détonateurs !

Kal : ne soyez pas susceptible colonel. C’est juste une mesure pour vous aider. Vous devrez sûrement vous séparer.

Jack : d’accord je veux bien. Comment aurons-nous accès au vaisseau ?

Jacob : pour ça, il n’y aura pas de problème, je vous expliquerai plus tard.

Jack : ok, ça fait un poids en moins.

Jacob : si vous êtes d’accord, nous pourrons partir SG1 et moi dès demain matin pour laisser à Kal le temps de repartir pour préparer les bombes et les ramener.

Hammond : très bien, vous partirez donc demain. Vous pouvez disposer.

Tous : à vos ordres !

Le général sortit accompagné de Jacob. Daniel et Teal’c étaient déjà dans le couloir. Sam s’apprêtait à retourner dans son labo.

Jack : Carter, vous devriez aller vous reposer, vous passez trop de temps dans votre fichu labo, vu votre mine je parierai que vous avez encore passez la nuit là-bas.

Sam : ça va aller, je voulais juste terminer mes expériences. J’y retourne, plus vite j’y serai et plus vite j’aurai terminé ; ensuite j’irai me coucher pour être en forme demain.

Jack (souriant): d’accord mais ne veillez pas trop tard !

Sam sourit à sa remarque protectrice et s’éloigna pour finir son travail, même si elle ne l’admettait pas devant lui, elle adorait lorsqu’il se montrait prévenant et elle le trouvait vraiment craquant quand il souriait. Jack préféra aller voir Daniel pour le taquiner, comme d’habitude.

Plusieurs heures plus tard. Après que Daniel l’ait mis dehors de son bureau, Jack errait dans les couloirs de la base et arrivait près du labo de Sam. Il adorait cet endroit, pas pour les théories incompréhensibles de Sam mais plutôt pour admirer le visage et le beau sourire de sa scientifique préférée. Il entra.

Jack : alors Carter, vous avancez ?

Sam ne répondit pas, elle avait les yeux dans le vide et semblait rêver. Elle ne l’avait même pas entendu entrer.

Jack : allô Carter!

Sam (sursautant) : oui colonel, désolée je ne vous avais pas entendu.

Jack : j’ai vu, des soucis avec vos expériences ?

Sam : non pas de problème.

Jack : à quoi étiez-vous en train de rêver ?

Sam : rien, rien, ça n’a pas d’importance.

Jack : allez racontez, vous avez l’air préoccupé.

Sam : c’est à cause de ce que vous avez dit tout à l’heure en salle de commandes.

Jack (surpris) : qu’est ce que j’ai dit ?

Sam : à propos des tokras. En fait, vous aviez raison, ils ne viennent que quand ils ont besoin de nous. J’aimerais tellement voir mon père de façon plus normale, le voir plus souvent, quand j’en ai envie. C’est paradoxal, tant qu’il ignorait tout de mes activités nos rapports étaient très tendus et maintenant que c’est un tokra et qu’il n’est plus sur terre je me sens beaucoup plus proche de lui. J’aimerai beaucoup ne pas m’inquiéter pour ce qui peut lui arriver, ne pas avoir peur toutes les fois que le signal tokra arrive.

Sam avait énoncé ses sentiments comme si elle parlait pour elle-même. Jack la regardait avec stupéfaction, il n’avait jamais pensé que ses sarcasmes puissent avoir un tel impact sur Sam et il s’en voulait beaucoup pour ses paroles.

Jack (voulant briser le silence) : Carter, tout à l’heure je ne parlais pas sérieusement. Vous ne devez pas oublier que les tokras lui ont permis de rester en vie mais vous savez que cela à un prix.

Sam : je le sais mais quelques fois ça me fait peur.

Jack : c’est normal, on a tous peur pour ceux qu’on aime. (Jack sentait qu’il devait la rassurer) Jacob est un bon soldat, il sait se défendre et se protéger, de plus Selmac l’aide beaucoup.

Sam : vous avez raison, je le sais mais j’ai un mauvais pressentiment.

Jack : écoutez moi, je crois que c’est la fatigue qui vous fait autant réfléchir. Vous mangez peu, dormez peu et cela vous pousse à ressasser des idées noires. Allez dormir et demain vous verrez les choses différemment.

Sam : vous n’avez peu être pas tort.

Jack (souriant) : bien sûr, je ne suis peut-être pas un scientifique mais je suis expert en ce qui concerne les moments de déprime.(La poussant vers la sortie) je vous raccompagne dans vos quartiers.

Jack le raccompagna et la laissa devant sa porte en lui souhaitant une bonne nuit. Sam entra et après s’être changé et allongé, ne mit que quelques secondes pour plonger dans un profond sommeil. Jack repartit directement dans ses quartiers. Il réfléchissait aux paroles de Sam et se sentait comblé car c’est à lui qu’elle s’était confiée, elle lui avait laissé voir ses faiblesses. Il croisa Jacob.

Jacob : avez-vous vu Sam ?

Jack : oui, elle est allée s’allonger. Je crois que l’accumulation de fatigue fait qu’elle doit déjà dormir et il vaut mieux qu’elle soit en forme pour demain.

Jacob : d’accord, je vais aussi me coucher, bonne nuit.

Jack (le retenant) : attendez, si je puis me permettre de vous donner un conseil, vous devriez parler un peu avec Sam, elle s’inquiète beaucoup pour vous.

Jacob : je sais qu’elle s’inquiète et je dois dire que je m’inquiète aussi beaucoup pour elle. Vous savez, savoir ma fille dans une équipe SG avec tous les risques que cela entraîne n’est pas très rassurant. Même si ça ne me plaisait pas, c’était plus rassurant de penser qu’elle travaillait dans les satellites. (pause) Enfin, (souriant) même si vous ne l’admettrez jamais publiquement je sais que vous tenez beaucoup à elle et que vous la protègeriez s'il y avait un problème, ça me rassure un peu. (Ne lui laissant pas le temps de dire quoique ce soit) maintenant si vous permettez, je vais me reposer.

Jack : bonne nuit, à demain.

Au fur et à mesure de la soirée, tous allèrent se coucher en pensant à la périlleuse mission qui les attendait le lendemain.

 

Le lendemain, salle de briefing, 7h00.

Le général Hammond arriva en compagnie de Kal qui avait traversé la porte quelques minutes auparavant. Tous attendaient assis même Jack qui était à l’heure.

Hammond : messieurs, major, bonjour ! Comme vous le voyez Kal et les bombes sont arrivés. Nous allons regarder les plans du vaisseau rapporté par les tokras pour savoir où vous les placerez.

Jack (regardant les plans) : nous devrions en mettre plusieurs dans la salle de commande, au niveau des réacteurs et à l’arrière du vaisseau.

Kal : en les plaçant ainsi, vous allez provoquer une explosion qui par réactions en chaîne détruira tout autour d’elle.

Hammond : préparez-vous mais avant nous enverrons une sonde pour vérifier que vous pouvez passer sans risque.

Le général et Jacob allèrent préparer la sonde tandis que SG1 était aux vestiaires. Daniel et Teal’c ayant terminé, ils sortirent en laissant Sam et Jack seuls.

Jack (hésitant) : vous avez l’air en forme !

Sam : oui, j’admets qu’une bonne nuit de sommeil m’a fait le plus grand bien. Je vous dois des excuses pour mon comportement d’hier soir, je…..

Jack : pas d’excuses je vous en prie. Vous aviez besoin de parler et j’étais là, c’est tout. Maintenant je crois qu’on devrait y aller car Hammond va encore dire que le retard est de ma faute.

Sam lui fit un signe de la tête et se leva.

Jack : si vous voulez discuter vous savez où sont mes quartiers.

Sam : merci colonel.

Ils sortirent et rejoignirent les autres en salle d’embarquement.

Hammond : colonel, toujours en retard !

Sam ne put s’empêcher de sourire ce qui réjouit Jack.

Hammond : la sonde n’indique aucun garde aux alentours de la porte. Cette planète n’a aucune particularité climatique ou autres, vous pourrez donc partir d’ici quelques minutes. Jacob part avec vous et Kal repartira sur sa planète pour prévenir le QG des tokras que vous êtes sur P3X604.(se tournant vers la salle de commande) Allez-y sergent, actionnez la porte pour P3X604. Soyez prudents et tachez de ne pas prendre de risques inutiles.

Jack : comme si on prenait des risques d’habitude !

Daniel : on en prend Jack, on en prend !

Jack : mais non.

Teal’c : Daniel Jackson a raison mais je crois qu’on devrait passer la porte au lieu de discuter.

Les 5 personnes passèrent la porte équipées de nombreuses armes mais surtout des fameuses bombes de krigtel.

 

P3X604

Daniel : c’est étonnant comme cette planète paraît paisible.

Jacob : " paraît " est le bon mot. D’après la sonde, nous devons marcher pendant cinq kilomètres et nous tomberons directement sur Apollon.

Jack : on y va, on reste groupé et soyez vigilants.

Tous avancèrent péniblement à travers un vaste champ puis dans la forêt pour arriver derrière un amas de terre qui les cachait.

Jack : Jacob, comment on fait pour monter là haut ?

Jacob : ne vous inquiétez pas, le tokra en infiltration va nous aider. Avec son rapport et le plan, il a situé la place des anneaux de transport. On se met dessous, j’envoie un signal et il nous télé transporte.

Jack : vous pouvez lui envoyer un signal sans risque ?

Jacob : oui, il s’agit d’une petite puce que tous les tokras ont dans le bras quand ils sont en infiltration. J’appuie sur le bouton (il sortit un petit appareil de son sac) et il sait maintenant qu’on est là : il se tient prêt. C’est un système assez récent qu’on a mis en place pour faciliter la communication.

Jack : d’accord, une fois à l’intérieur, on se sépare : Daniel et Teal’c, vous allez à l’arrière de l’appareil ; Jacob, Carter et moi on va d’abord dans la salle des réacteurs et après, puisque c’est le plus risqué, dans la salle des commandes. On prend un détonateur et, Teal’c je vous donne l’autre. Dès que vous avez terminé, vous ressortez par les anneaux et vous revenez ici. On s’attend ici. Ensuite, on s’éloigne tous, je passerai le dernier la porte et je ferai tout sauter juste avant. Pas de problème ?

Sam : si un des groupe ne revient pas ?

Jack : toujours aussi optimiste Carter. Il est 11h30, on se donne rendez-vous à 20h30 ce soir, si un groupe n’est pas là, ceux qui sont sortis retournent à la porte chercher des équipes de secours. Si dans trois jours, il n’y a toujours pas de nouvelles, il faudra tout faire sauter avant que toute la flotte parte.

Daniel : même si des membres de l’équipe sont toujours à l’intérieur ?

Jack : oui Daniel. Mais arrêtez d’être négatif, on va y arriver un point c’est tout.

Le silence se fit. Ils n’étaient pas très gais à l’idée d’exploser dans le vaisseau.

Jack : allez, on y va ! Jacob, on vous suit.

Tous sortirent de leur cachette et se dirigèrent prudemment vers le vaisseau en suivant Jacob. Ils s’arrêtèrent à l’endroit indiqué et furent enlacés par les anneaux de transportation. Un tokra les accueillit.

Le tokra : bonjours Jacob, SG1, je me nomme Jiman. Je suis content de vous voir, j’avais peur que vous n’ayez pas eu mon rapport. Apollon est encore ici.

Jack : pas de problème, on a amené des explosifs et ça devrait tout faire sauter. Mais quelque chose m’étonne : il n’y a aucun garde sur terre, on a pu venir sans problème jusqu’ici.

Jiman : Apollon, contrairement aux autres goa’ulds n’utilise jamais la porte, il n’y en a d’ailleurs pas sur le vaisseau, il n’en voit pas l’utilité. Il considère que ceux qui ne se déplacent pas en vaisseau et utilisent la porte sont des faibles donc pour lui ceux qui passent la porte ne sont pas dangereux. Il y a quelques jaffas à terre mais ils sont peu nombreux et c’est pour cela que vous ne les avez pas vus. Il préfère garder un maximum de personnes dans ses différents vaisseaux car il a peur d’une attaque par le ciel. Nous devons être très prudents car les jaffas sont nombreux ici.

Jacob : le mieux serait que tu retournes dans la salle de commande pour être plus discret, tout à l’heure tu repartiras avec nous quand on viendra poser la dernière bombe.

Jiman : d’accord, j’y retourne, bonne chance.(leur tendant des zat’n’ktels) Tenez ça peut servir et c’est plus discret.

Jack : merci, on y va, chacun sait ce qu’il doit faire.

Daniel et Teal’c partirent vers le fond et les autres vers la salle des réacteurs. Tandis que Jiman repartait à son poste. Teal’c et Daniel avançait prudemment mais au détour d’un couloir, ils tombèrent nez a nez avec un groupe de quatre jaffas. Avant qu’ils n’aient pu réagir un premier tir toucha Daniel à l’épaule. Teal’c, étant un guerrier, réagit très rapidement en tirant sur le groupe avec son zat. Bien qu’à terre, Daniel fit de même. Le groupe de jaffas fut vite neutralisé.

Teal’c : Daniel Jackson, comment vous sentez-vous ?

Daniel (se tenant l’épaule) : je vais avoir besoin de votre aide pour compresser la plaie mais je crois que je peux continuer.

Teal’c déchira une partie de sa veste et lui fit un bandage serré pour éviter l’hémorragie.

Teal’c : êtes-vous sûr que vous pouvez continuer vous êtes vraiment très blanc.

Daniel : ne vous inquiétez pas, je tiendrai. Les autres comptent sur nous il faut se dépêcher. Je retiens Jack et sa notion du risque. Bon, on se dépêche, j’ai pas envie de croiser d’autres jaffas.

 

Quelque part sur le vaisseau.

Jack : on arrive bientôt ?

Jacob : la salle des réacteurs est à quelques mètres d’ici. Tenez c’est là. On va poser plusieurs petites bombes.

Chacun se dirigea vers un coin de la salle pour y déposer une bombe. Trois jaffas entrèrent et virent immédiatement Jacob.

Sam : PAPA !

Jack et Sam se mirent à tirer de façon intensive avant que les jaffas surpris aient eu le temps de le blesser.

Jack : et trois têtes de serpent en moins. Faites moi penser à remercier Jiman pour les zats.

Jacob : merci à vous deux. Je vous en devrai une. Ouf !

Jack : j’ai fini et vous ?

Jacob : ça y est !

Sam : c’est bon.

Jack : allons à la salle de contrôle, faites bien attention, va y avoir de plus en plus de jaffas.

En sortant, Jacob prit Sam à part.

Jacob : Sam ça va ? T’es vraiment blême.

Sam : j’ai juste eu peur un instant, mais maintenant c’est bon.

Jacob : alors on y va, faut accélérer un peu, on a perdu du temps.

Ils rejoignirent Jack qui avait un peu avancé en direction de la salle de contrôle.

 

Au fond du vaisseau.

Daniel : Teal’c, avez-vous terminé de les placer ?

Teal’c : pratiquement Daniel Jackson.

Daniel : j’espère que les autres n’ont pas eu de problème.

Teal’c : je pense qu’ils savent se défendre. J’ai terminé, nous pouvons partir de ce

vaisseau.

Daniel avait de plus en plus mal et le sang coulait malgré le bandage.

Teal’c : vous ne tiendrez pas longtemps Daniel Jackson, nous devons partir rapidement aux anneaux.

Teal’c soutint Daniel à travers les couloirs du vaisseau en espérant ne pas croiser de jaffas car tirer lui aurait été difficile. Heureusement ils n’en virent pas et purent utiliser les anneaux pour retourner sur terre au point de rendez-vous.

Teal’c : je crois que vous devriez retourner à la porte si vous vous en sentez capable et moi j’attendrai les autres ici. Ils ont sans doute évité les problèmes pour le moment puisque aucune alarme n’a été donnée. Il faut juste les attendre.

Daniel : vous avez raison, je vais avancer sinon je risque de retarder tout le monde et s’ils ont des ennuis je serai un fardeau. Je prends un talkie-walkie et je vous préviendrai si je passe la porte.

Teal’c : c’est d’accord. Allez-y, bonne chance.

Daniel s’éloigna lentement laissant Teal’c seul.

 

Près de la salle de commande.

Jack : y’a pas mal de monde là-dedans, on va tâcher de ne pas se faire remarquer.

Sam : si on les mettait dans les bouches d’aération au-dessus de la salle, on pourrait les éviter.

Jack : pas mal Carter, voilà pourquoi j’aime avoir une scientifique dans mon équipe. (désignant une plaque au plafond) Bon Carter et moi on y va, comme ça on se sépare dans les coins du plafond de la salle, Jacob vous nous aidez à monter là-haut et vous nous couvrez quand on redescend ? Pas de problème ?

Sam et Jacob : ok ?

Jack divisa le reste des bombes puis avec Jacob, ils soulevèrent Sam pour qu’elle retire la grille ce qu’elle fit sans grande difficulté. Elle avança prudemment à travers la cage d’aération suivie de Jack. Ils se séparèrent afin de placer leurs explosifs. Ils voyaient parfaitement ce qui se passait au-dessous d’eux mais n’étaient pas visibles. Après avoir accompli leur mission, ils retournèrent auprès de Jacob qui les attendait impatiemment. Ils envoyèrent un signal à Jiman et tous se retrouvèrent près des anneaux. Jack était très satisfait, ils avaient mis leurs bombes sans rencontrer de problème et il ne leur restait qu’à retourner à la porte. Tout se passait comme prévu et cela était relativement rare.

Jack : je crois que tout est réglé ici.

Jacob : Jiman, on peut y aller…..

Au moment où Jiman actionnait les anneaux des coups de feu venant du fond du couloir retentirent. Les anneaux transportèrent les quatre personnes à terre où Teal’c les attendait. Tous coururent en direction d’un amas de terre.

Jack : on est repéré, faut retourner à la porte vite fait. (observant autour de lui) Où est Daniel ?

Teal’c : ne vous inquiétez pas colonel O’neill, il était blessé mais actuellement, il doit être presque à la porte.

Il se tourna vers les autres.

Teal’c : Jacob, vous pourrez aller jusque là ?

Tous les yeux convergèrent vers le général Carter. Une large tâche de sang se fermait au niveau de ses côtes.

Sam : mon dieu papa !

Jacob (grimaçant) : calme-toi Sam ! C’est moins grave que ça en a l’air. Toute façon, il faut partir et en vitesse, Apollon ne va pas tarder d’envoyer ses troupes maintenant qu’il sait qu’on est là.

Jack : Jiman vous passez devant, Teal’c, vous soutenez Jacob. Carter et moi on ferme la marche. (prenant le talkie-walkie) Daniel où êtes vous ?

Daniel : j’arrive à la porte.

Jack : gravement blessé ?

Daniel : je peux tenir.

Jack : ok, on arrive le plus vite possible, les jaffas d’Apollon nous suivent, je vous dirai quand ouvrir la porte.

Daniel : j’attends, dépêchez-vous.

Le groupe avançait dans la forêt tout en entendant au loin les cris des jaffas qui semblaient très nombreux. Le chemin leur paraissait beaucoup plus long qu’à l’aller surtout pour Jacob qui avait de plus en plus de mal à avancer et ne sentait plus Selmac : il avait sans doute été touché. Ils arrivèrent enfin à la lisière de la forêt mais ils devaient encore traverser le vaste champ. Les tirs des jaffas se rapprochaient dangereusement, certains passaient au-dessus de leur tête.

Jack : mettez vous en position de défense, on ne peut pas continuer c’est trop découvert, ils vont nous tirer dans le dos.(talkie walkie) Daniel, préparez vous, on arrive mais on a de la compagnie.

Daniel : ok !

Il actionna la porte et envoya le signal SG1.

Daniel : porte ouverte !

Jack : Passez et prévenez Hammond qu’on arrive et de se tenir prêt pour refermer l’iris.

Ils étaient protégés par des arbres et faisaient face aux jaffas : les coups de lance et de zats fusaient des deux cotés. Jacob se sentait de plus en plus mal, son symbiote ne l’aidait plus à récupérer.

Jack : c’est pas vrai, y’en a de plus en plus et ils s’étalent.

Teal’c : O’neill, on ne tiendra pas longtemps. Faut rejoindre la porte et tout faire exploser.

Jack : je sais Teal’c, mais c’est du suicide de traverser tout le champ.

Jacob : Selmac m’a lâché, j’ai de moins en moins de forces et je me vide de mon sang. J’arriverai jamais à tout traverser.

Sam : Papa…

Jacob (de plus en plus faible) : j’ai raison Sammy, on le sait tous les deux. Je vais rester ici et vous couvrir. Jack, donnez-moi le détonateur, dès que vous êtes passés, je fais tout sauter…

Jack : Jacob, on va tous s’en sortir…

Jacob : colonel, vous êtes un soldat, vous savez comme moi qu’on pourra jamais arriver à la porte sans être tué, je ne peux plus avancer. (pause) C’est la seule solution.

Jack (évitant le regard de Sam) : Teal’c, Jiman, traversez en premier, on vous couvre.

Tous deux exécutèrent les ordres et passèrent la porte en courant. Jack hésitait encore sur le plan à mettre en place.

Jacob : vous devez y aller…

Sam (la gorge serrée) : c’est hors de question, je te laisserais jamais là.

Jacob : Sammy, je t’en prie, va-t-en. On va pas tous mourir ici. Tu dois partir et Jack aussi (son visage se crispa.

Sam resta immobile. L’idée de laisser son père ici lui était impossible à admettre. Jack donna finalement son zat et le détonateur à Jacob. Chacun de ses actes le rendait malade mais il avait aussi compris que c’était la seule solution même s’il avait parfaitement conscience que Sam ne puisse pas le comprendre. Jacob commençait à tousser et cracher du sang, il sentait sa fin proche mais voulait laisser le temps à Sam et Jack de s’enfuir.

Jacob : partez maintenant après il sera trop tard.

Sam se pencha vers lui.

Jacob : je t’aime ma chérie mais pour une fois écoutes-moi : tu dois partir, fais le pour moi. Que ma mort ne serve pas à rien.

Il se pencha difficilement et l’embrassa.

Sam : je t’aime papa. Adieu.

Elle n’était plus capable de réagir.

Jack : c’est un plaisir d’avoir servi à vos cotés, merci pour tout général Carter.

Jacob : adieu, prenez soin de Sam !

Jack : ne vous inquiétez pas. Adieu.

Tandis que Jacob tirait sur les jaffas les empêchant ainsi d’avancer, Jack partit en courant obligeant Sam à le suivre en la tirant par le poignet. Arrivés près de la porte, elle se dégagea et voulu repartir dans l’autre sens. Jack la rattrapa par la taille.

Sam (hurlant) : lâchez-moi, je ne peux pas le laisser ici.

Elle se débattait de plus en plus mais Jack ne la lâchait pas. Il la força à avancer vers la porte et ils traversèrent ensemble. Quelques minutes plus tard, une explosion d’une violence inouïe eut lieu : tout fut détruit sur un rayon de cent kilomètres autour du vaisseau mère. Il ne restait rien d’Apollon et de sa flotte. Jacob n’avait rien senti, il avait juste eu un sourire en pensant au visage de sa fille au moment d’appuyer sur le détonateur.

 

Base SGC.

Salle d’embarquement.

Tout comme Teal’c et Jiman, Jack et Sam venaient juste de passer la porte.

Jack : fermez l’iris, vite !

Hammond (étonné) : fermez l’iris !

Le sergent exécuta cet ordre.

Jack lâcha Sam qui gesticulait dans tous les sens.

Sam (hurlant) : pourquoi vous m’avez pas laissé y aller, on aurait dû le sauver !

Jack : On pouvait rien faire ….

Sam ne l’entendait plus, ses nerfs la lâchaient et toute la salle tournait autour d’elle. Elle s’évanouit et Jack la récupéra juste avant qu’elle ne touche le sol.

Jack : une équipe médicale !

Il la posa délicatement sur le brancard et se dirigea vers le général Hammond pour lui expliquer la situation. Ils se rendirent en salle de briefing accompagnés de Teal’c et Jiman.

Jack : avant toute chose, comment va Daniel ?

Derrière lui : ça peut aller, beaucoup de sang pour une blessure pas si grave que ça.

Jack : je suis content pour vous Daniel.

Daniel : qu’est-ce qui se passe avec Sam, je viens de la voir à l’infirmerie.

Jack (son visage s’assombrit) : Jacob est mort.

Hammond (se levant) : comment ?

Jack : Jacob a été blessé par les jaffas, il se vidait de son sang, c’est lui qui nous a couvert pour que je puisse traverser avec Carter. (tremblant) C’est lui qui a appuyé sur le détonateur. Tout est fini. Il faut juste vérifier avec une sonde mais tout est fini.

Le docteur Fraisier entra.

Janet : que s’est-il passé ?

Hammond : Jacob est mort. Comment va le major Carter ?

Janet : elle a eu une réaction nerveuse tout à l’heure. Quand elle a repris connaissance à l’infirmerie, elle était extrêmement choquée et ne parlait et ne bougeait pas. D’un point de vue physique c’est bon mais j’ai préféré lui donner un sédatif pour qu ‘elle se repose un peu et sorte de cet état léthargique.

Hammond : Jack, vous irez à l’infirmerie après le briefing comme d’habitude, Jiman vous allez pouvoir repartir et prévenir les tokras de la mort de Selmac et de la destruction d’Apollon. Professeur Jackson vous allez vous reposer. Teal’c, j’aurai besoin de vous pour diriger la sonde de vérification sur P3X604.

Tous : à vos ordres !

 

Infirmerie.

Janet : c’est bon colonel, pas de problème physique. Je suppose que la mort de Jacob vous a pas mal secoué, vous devriez aller vous allonger.

Jack : en fait, je m’inquiète énormément pour Carter. Qu’est-ce que je peux faire pour elle ?

Janet : elle va dormir jusqu’à demain matin donc pour le moment pas grand chose. Par contre quand elle se réveillera, elle aura besoin d’un ami…

Jack : je ne sais pas si elle m’écoutera. C’est moi qui ai pris la décision finale et l’ai obligé à passer la porte en le laissant là-bas.

Janet : Ecoutez-moi colonel, vous ne devez pas culpabiliser. Vous avez fait pour le mieux j’en suis certaine. Vous n’aviez pas le choix.

Jack : je sais mais c’est difficile à accepter.

Janet : ça le sera encore plus pour Sam. Si vous, vous culpabilisez, imaginez ce que Sam va ressentir. Elle va avoir beaucoup de mal à surmonter la situation.

Jack : je le sais. Je vais aller me reposer maintenant pour être là quand elle se réveillera.

Janet : bonne idée, revenez d’ici quelques heures.

Jack eut beaucoup de mal à s’endormir, les images de Jacob, des jaffas et le visage de Sam l’obsédaient. Après quelques heures de repos, il se leva pour aller voir Sam.

(quelques heures plus tard) Jack se réveilla et s’assit sur une chaise près du lit de Sam. Elle était très agitée et il hésitait à la réveiller. Elle se redressa tout à coup en hurlant, Jack se leva et s’assit près d’elle.

Jack(doucement) : Sam…

Sam : Laissez-moi tranquille, je ne veux pas vous voir.

Elle lui tourna le dos et se recroquevilla en position fœtale. Jack, ne sachant comment agir, appela le docteur Frasier. Janet arriva en même temps que le général Hammond.

Ils entrèrent dans la chambre et Janet s’approcha de Sam.

Janet : Sam, comment vous sentez-vous ?

Sam (immobile) : laissez-moi tranquille tous ! Laissez moi tranquille !

Janet : d’accord (elle fit signe à Jack de sortir).

Hammond (à Janet et à Jack) : je dois lui parler, je sors dans quelques minutes.

Tous deux sortir. Hammond resta près du lit.

Hammond : major …(silence), Sam, je sais que ce que vous vivez en ce moment est très difficile. Votre père est mort en héros, il a sauvé la planète en détruisant la flotte d’Apollon. Hier soir j’ai téléphoné au président pour le prévenir de ce qui s’est passé. Demain après-midi, aura lieu la cérémonie officielle pour son enterrement, il sera enterré en héros même si personne ne doit jamais savoir comment il est mort. J’ai prévenu votre frère, il sera aussi présent à Washington. Avant d’y aller, une cérémonie privée aura lieu demain matin à la base.

Le général Hammond attendait une réaction de Sam mais celle ci resta sans bouger.

Hammond : je vous laisse. Si vous voulez quoi que ce soit, je suis dans mon bureau,

n’hésitez pas à venir me voir !

Il sortit et Janet entra. Sam se tourna vers elle.

Sam (d’une voie blanche) : puis-je sortir d’ici ?

Janet : je ne sais pas si c’est une bonne idée, vous ne devriez pas rester seule.

Sam : puis-je sortir ?

Janet (hésitante) : d’accord mais vous restez dans vos quartiers.

Sam se leva difficilement car encore courbaturée et se dirigea vers la sortie.

Sam : je suis dans mes quartiers.

Elle avançait à travers les couloirs de la base et rien n’existait autour d’elle. Elle arriva finalement dans sa chambre et s’assit sur son lit.

 

Salle de Briefing

Le général Hammond, le reste de SG1 et le docteur Frasier était réunis.

Hammond : quelle est la situation avec le major Carter, docteur ?

Janet : d’un point de vue physique, elle va bien, mais son état mental m’inquiète terriblement. Elle est tellement choquée que rien ne semble la faire réagir.

Daniel : qu’est-ce qu’on peut faire ?

Janet : malheureusement pas grand chose.

Jack (se levant et commençant à tourner en rond) : c’est pas vrai ! on peut pas la laisser comme ça, on dirait un zombi, vous avez vu son regard ?

Hammond : du calme Jack, on est tous très inquiet !

Janet : je crois que le mieux est de la laisser pour le moment, au moins jusqu’à demain soir après l’enterrement. Peut-être que ce sera un déclic pour elle, je l’espère. Pour le moment elle est dans ses quartiers, je lui ai ordonné de rester dans la base.

Hammond : d’accord, demain la cérémonie aura lieu à 9h00 devant la porte. Rompez !

Tous : à vos ordres !

Chacun essaya de se concentrer sur ses activités mais l’esprit n’y était pas. La mort de Jacob les avait perturbés et voir Sam ainsi les rendaient malheureux.

Le lendemain eu lieu la cérémonie à la base. Tous les soldats étaient en uniformes et Daniel et Teal’c en costumes noirs. Quelques tokras dont Kal et Garshow étaient aussi présents. La cérémonie fut émouvante et Hammond fit un discours en l’honneur de son ami disparu. Jack regardait discrètement Sam : elle restait impassible à ce qui se passait autour d’elle. Il aurait tellement aimé qu’elle pleure ou qu’elle crie, n’importe quoi pourvu qu’elle réagisse. Après cet hommage, Hammond et SG1 se rendirent à Washington pour assister à la cérémonie officielle qui fut tout aussi triste. Ensuite ils rentrèrent à la base.

 

bureau du général Hammond.

Sam : je désirerai prendre une semaine de repos mon général.

Il était un peu réticent vu le comportement anormalement calme de Sam mais il se dit que rester quelques jours à la surface lui ferait sans doute du bien.

Hammond : accordé major, de toute façon je comptais donner une semaine de congé à SG1 vu les récents évènements.

Sam (au garde à vous) : Merci, au revoir général !

Elle sortit rapidement, passa prendre quelques affaires et quitta la base. Elle voulait éviter les autres membres de l’équipe et rentrer chez elle.

Jack, Daniel et Teal’c furent assez contents de ces vacances car c’était l’occasion de se détendre un peu.

 

En sortant de la base.

Daniel : je crois que Sam est déjà partie, on pourrait peut-être aller la voir ?

Jack : je crois que c’est pas une bonne idée d’y aller tous. Je crois que je suis celui qui la comprend le mieux. J’aimerais essayer d’y aller seul.

Teal’c : je crois que vous avez raison colonel O’neill.

Daniel : d’accord, on vous laisse vous en occuper et si ça va pas vous nous appelez.

Jack : ça marche comme ça, on se retrouve dans une semaine.

Teal’c/ Daniel : au revoir Jack.

Jack prit sa voiture et rentra chez lui, il décida de se rendre chez Sam le lendemain car il préférait lui laisser le temps d’évacuer le stress de cette journée éprouvante. Sam était allongée sur son lit, elle regardait le plafond, cela faisait deux jours qu’elle n’avait pas dormi : les images et les sons de ce qui s’était passé la hantaient. Elle avait l’impression de tomber dans un puit sans fond.

 

Le lendemain. Appartement de Sam. 15h00.

Jack frappa à la porte mais aucune réponse ne se fit entendre. Il insista pendant de longues minutes. Finalement Sam ouvrit la porte et recula. Il resta un instant stupéfait puis entra, il était effaré devant l’apparence de Sam : elle était très pâle, ses yeux toujours aussi vides étaient fortement cernés et elle donnait l’impression qu’elle allait s’écrouler d’un moment à l’autre. Elle lui paraissait si fragile.

Jack : Sam, comment vous-sentez-vous ?

Sam : ça va (cela sonnait très faux). Veuillez m’excuser colonel mais je comptais sortir.

Jack : je croirais presque que vous ne voulez pas de moi ici.

Sam détourna son regard, elle ne voulait pas qu’il voit sa détresse.

Sam : colonel, je vous en prie, partez !

Jack (se mettant devant elle) : c’est hors de question, vous croyez vraiment que je vais vous laisser dans cet état. Je sais ce que vous ressentez…

Sam (hurlant) : vous ne savez rien, vous ne comprenez rien….

Jack : oh que si, je sais parfaitement ce que ça fait de se sentir responsable de la mort de quelqu’un (l’image de son fils lui vint à l’esprit). La culpabilité va vous détruire, Sam. Je sais ce que c’est, je suis passé par-là.

Sam se laissa tomber contre le mur et se boucha les oreilles. Elle ne supportait pas ces paroles qui étaient si vraies. Jack s’assit à côté d’elle.

Jack : je ne vous laisserai pas affronter cette épreuve toute seule. Quand mon fils est mort, je me suis laissé aller vers un lent processus d’autodestruction et je peux dire que je suis descendu très bas. La première chose que j’ai faite, c’est le vide autour de moi, j’ai rejeté tous mes amis et c’est exactement ce que vous êtes en train de faire !

Même si elle ne bougeait pas, Sam semblait attentive à ce qu’il disait. Jack décida de continuer à lui parler.

Jack : je sais que vous ne dormez plus depuis que c’est arrivé, vous repensez en permanence à ce qui s’est passé en réfléchissant à ce qui aurait pu arriver si vous aviez agi différemment. Mais c’est pas le bon raisonnement, on ne peut pas revenir en arrière, jamais.

Sam se sentait extrêmement mal. Les mots de Jack résonnaient dans sa tête et ces vérités la frappaient comme des coups de couteau. Sans qu’elle ait pu les contrôler, les premières larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Jack hésita puis se rapprocha d’elle et posa sa main sur son épaule.

Jack (chuchotant) : c’est ça, ne résistez pas, laissez vous aller.(il essayait d’être le plus doux possible) Je sais que ça fait très mal mais ne résistez plus sinon la douleur va augmenter.

Sam pleurait de plus en plus, elle ne cherchait plus à contrôler ses sentiments. Pendant de longues minutes, ils restèrent ainsi : tous deux assis contre le mur l’un à coté de l’autre. Jack s’était tu, il avait déclenché le déclic pour la faire craquer, même si cela lui faisait mal de la voir pleurer ainsi, il savait qu’elle devait passer par cette étape pour accepter la mort de son père. Petit à petit, elle se calma et le silence revint dans la salle.

Jack : comment vous sentez-vous ? (il priait pour qu’elle ne réponde pas : ça va)

Sam (d’une voie faible) : mal, très mal.

Jack : c’est normal. Mais je vous promets que ça passera avec le temps !

Sam : j’ai très peur.

Jack : de quoi ?

Sam : de la mort, des images de mon père qui me hantent, du noir, de tellement de choses….

Jack : qu’est-ce que vous ressentez ?

Sam : La peur, la souffrance…

Elle se releva d’un coup et commença à marcher de long en large dans la pièce. Jack se remit debout et la regardait faire en silence.

Sam (continuant sa phrase) :la haine.

Jack : contre qui ?

Sam : tout, contre les goa’ulds, cette lutte permanente, y’en a toujours un nouveau, contre toutes ces missions, j’en ai marre (le ton de sa voie montait de plus en plus).

Jack : et encore ?

Sam : contre les tokras. Je les déteste avec leurs plans foireux.

Jack trouva bizarre d’entendre son propre vocabulaire dans la bouche de Sam. Il aurait voulu l’amener à parler de sa culpabilité mais, vu ses réponses, il sentait qu’elle n’était pas encore prête à cela. Finalement, elle stoppa sa marche et s’assit sur le canapé. Jack s’installa à coté d’elle. Il jeta un coup d’œil à sa montre et se rendit compte qu’il était là depuis plusieurs heures. Il avait l’impression que le temps avait accéléré sa course. Il regarda Sam qui avait l’air complètement épuisée. Il se demandait s’il devait la pousser plus loin dans ses raisonnements ou s’il devait arrêter là pour le moment. Il opta pour la deuxième solution car il avait peur d’aller trop loin compte tenu de son état de fatigue nerveuse.

Jack : il est déjà 19h00, je crois qu’on devrait manger un peu.

Il ne lui laissa pas le temps de contester et se leva en direction de la cuisine. Il prit une pizza dans le congélateur et la mit au micro-onde. Au passage, il attrapa deux assiettes et des couverts dans un placard puis revint dans le salon.

Jack : c’est bientôt prêt !

Sam : j’ai pas très faim.

Jack : je sais, mais si vous ne mangez rien, dans peu de temps vous ne tiendrez plus debout.

Sam n’était pas convaincue mais elle décida de faire un effort. Jack servit la pizza et fut satisfait de la voir en manger un morceau. Il se dit que s’était un bon début mais il savait que le plus dur restait à venir : la nuit.

 

Après le repas.

Jack (avec un air préoccupé) : Sam, j’aimerai rester ici cette nuit, je m’inquiète pour vous et quand je suis inquiet je dors très mal. Ca me rassurerai.

Sam : d’accord. Je vais chercher des draps pour le canapé.

Jack était content qu’elle ne proteste pas car il pensait pouvoir l’aider à surmonter ses cauchemars mais pour cela, il devait être présent et Sam ne lui aurait jamais demandé elle-même de rester. Sam se sentait rassurée, la présence de Jack y était pour beaucoup, elle avait l’impression d’être en sécurité. Pendant qu’il préparait son lit, elle alla prendre une douche et se mit en pyjama.

Sam (revenant dans le salon) : je suis complètement vidée, je vous laisse, je vais me coucher.

Jack : bonne nuit !  

Sam : merci.

Sam s’étendit sur son lit. Elle avait peur de dormir mais cet après-midi avec Jack l’avait terriblement fatiguée. Elle arrêta de résister au sommeil qui l’envahissait et s’endormit aussitôt.

Jack était dans le salon. Il était encore tôt et le colonel n’avait pas sommeil. Cet après-midi l’avait aussi un peu secoué : parler de Charly et de ses propres sentiments face à sa mort le rendait morose cependant c’était la première fois qu’il en parlait à quelqu’un et cela le libérait d’un poids encore difficile à porter. D’un coup, il repensa à Sam en pyjama et un sourire apparut sur ses lèvres. Il était habitué aux tenues militaires, quelques fois civiles mais ne l’avait encore jamais vu en pyjama, il se dit que décidément, quoiqu’elle porte, il la trouvait toujours aussi belle. Toujours souriant, il prit le téléphone.

Jack : allô, daniel !

Daniel : Jack, ça va ?

Jack : oui, pas de problème, je suis chez Carter.

Daniel : attendez, je mets le haut-parleur, Teal’c est avec moi.

Teal’c : bonsoir colonel O’neill.

Daniel : alors, Sam ?

Jack : ça va mieux, elle est sortie de cet état passif dans lequel elle s’enfonçait petit à petit.

Daniel : enfin une nouvelle rassurante.

Jack : ouais, je voulais juste vous prévenir pour que vous vous inquiétiez moins.

Daniel : merci.

Jack : De rien, bonne nuit.

Daniel : bonne nuit Jack (ils raccrochèrent).

Jack se coucha et dormit quelques heures puis fut réveillé par du bruit venant de la chambre de Sam. Il se leva rapidement et s’y dirigea. Il ouvrit doucement la porte et observa Sam qui était assise au bord du lit et pleurait. Il s’approcha et s’installa près d’elle. Sam posa la tête contre son épaule et après quelques secondes d’hésitation, il la serra très fort contre lui. Elle continuait à pleurer et semblait ne plus pouvoir s’arrêter. Finalement, elle se dégagea et s’essuya le visage.

Sam : je suis désolée, je ne voulais pas vous réveiller.

Jack : aucune importance. Racontez-moi votre cauchemar.

Elle le regardait, elle était partagée entre la peur que lui inspirait ces images et son envie de se confier. Jack lui sourit pour l’encourager.

Sam : c’est tellement difficile…… ces images me hantent, j’arrive pas à les oublier, ça m’obsède. Je le vois tout le temps, y’a tellement de sang. J’arrête pas de voir ses yeux, c’est comme s’il m’accusait. Je suis sûre que la dernière chose qu’il a pensé, c’est qu’on l’a abandonné.

Elle releva ses genoux contre sa poitrine et posa sa tête dessus, elle ne put s ‘empêcher de recommencer à pleurer.

Jack : c’est faux Sam, c’est la culpabilité qui vous fait parler ainsi. Votre père n’aurait jamais pensé ça. Ce qu’il voulait en mourrant ainsi c’est que vous viviez, qu’on survive tous les deux (il repensait à ces dernières paroles : " que ma mort ne serve pas à rien ").

Sam : je me sens tellement coupable de l’avoir laissé…

Jack : ce sentiment est ancré en vous, vous ne pourrez pas vous en débarrasser comme ça, il faut que vous appreniez à vivre avec et non à lutter contre. Tant que vous lutterez, vous ne retrouverez pas le calme de l’esprit…..la peur, les cauchemars vont continuer.

Sam : comment vivre avec, alors que toutes les fois que je ferme les yeux je le vois ?

Jack : le temps vous aidera mais avant tout vous devez reprendre une vie normale, recommencer à travailler, quoique pas trop (sourire), à sortir, à parler avec vos amis. (pause) Vous comprenez ce que je veux dire ?

Sam : je crois….

Jack : je suis certain que vous y arriverez, vous êtes une femme très forte. Je serai là et je vous aiderai.

Sam : vous serez pas toujours là…

Jack : je serai toujours là pour vous, ne l’oubliez jamais.

En même temps qu’il le disait, Jack réalisait l’ambiguïté de ses paroles mais il n’avait pas envie de se justifier : Sam pouvait les interpréter comme elle le voulait. Elle était calme de nouveau. Elle l’avait écouté attentivement depuis qu’elle s’était réveillée : lui qui d’habitude se cachait derrière des sarcasmes ne s’était sans doute jamais montré aussi sincère. Sam se sentait mieux, elle avait l’impression que ses idées étaient beaucoup plus claires et la culpabilité qui la tenaillait depuis le passage de la porte semblait s’atténuer un peu. En même temps qu ‘elle réfléchissait aux paroles de Jack, elle sentait ses muscles se détendre et ses yeux se fermer, elle avait de plus en plus de mal à rester éveiller. En fait elle n’avait pas dormi paisiblement depuis leur départ en mission et ses heures de sommeil en retard commençaient à se faire ressentir.

Jack : vous devriez vous recoucher. (souriant) Je suis sûr que vous dormirez mieux.

Sam : j’ai peur quand même…

Jack (rassurant): ne vous inquiétez pas, je reste ici.

Il tira les draps et la poussa à s’allonger. Elle se laissa faire et le sommeil vint aussitôt. Jack resta quelques secondes au bord du lit puis s’assoupit dans un fauteuil dans un coin de la pièce. Il se réveilla tard dans la matinée et observa Sam qui dormait encore : elle paraissait si calme et paisible qu’il préféra ne pas la réveiller. Il mangea seul et l’entendit se lever au milieu de l’après-midi. Sam apparut les cheveux ébouriffés dans le salon.

Jack : alors, bien dormi ?

Sam : j’ai l’impression d’avoir dormi des siècles et que ma tête va exploser.

Jack : allez prendre une douche, vous changez, je prépare à manger et l’aspirine.

Sam : d’accord .

Elle revint habillée au bout de quelques minutes et mangea ce que Jack avait fait.

Jack : ça va mieux ?

Sam : un peu, j’ai l’impression d’être complètement vidée physiquement et mentalement.

Jack : en tout cas vous avez bien meilleure mine. Je crois que vous devriez sortir d’ici et prendre l’air, ça vous ferai sans doute du bien. (il marqua une pause) En fait l’air du Minnesota serait pas mal.

Sam : heu! …

Jack : ne me dites pas que vous avez encore des expériences à finir !

Sam : c’est d’accord.

Jack (très content) : c’est parfait.. En fait, entre l’aller et le retour on va être un peu coincé par le temps. Je vous laisse préparer vos bagages et pendant ce temps je retourne à la base voir Hammond pour qu’il nous en laisse quelques jours de plus.

Sam : à tout à l’heure.

Jack sortit et après être passé chez lui se doucher et se changer, il partit pour la base. Un grand sourire illuminait son visage : Sam était en bien meilleure forme et en plus elle avait accepté de l’accompagner.

 

Cheyenne Mountain. Bureau du général Hammond. 17h

Jack toqua à la porte.

Hammond : entrez !

Jack franchit la porte.

Hammond : mon Dieu colonel O’neill, vous êtes à la base un jour de vacance, qu’est-ce qui se passe ?

Jack : rien de grave, en fait j’ai un service à vous demander, j’aurai besoin de quelques jours supplémentaires.

Hammond : Pourquoi ?

Jack (mal à l’aise) : j’en aurai aussi besoin pour Carter, elle a accepté de venir avec moi dans le Minnesota.

Hammond : comment va-t-elle ?

Jack : mieux, elle réagit beaucoup mieux, elle a pas mal pleuré mais je pense qu’elle en avait réellement besoin.

Hammond : tant mieux. (pause) Dites donc, aller dans votre chalet au milieu de nul part avec le major Carter, vous n’êtes pas un peu limite au niveau du règlement et de la règle de non-fraternisation.

Jack devint tout blanc ; pour lui, il se fichait du règlement mais il ne voulait surtout pas que Sam ait des ennuis.

Hammond (avec un grand sourire) : alors ça fait quoi quand les sarcasmes viennent des autres ? C’est pour toutes les fois où je n’arrive pas à vous faire taire pendant les briefings.

Jack : j’avoue que vous m’avez vraiment fait peur pendant quelques secondes.

Hammond : franchement, vous vous voyez sous serment en pleine cour martiale en train d’expliquer que vous sortez avec Sam entre deux missions sur des planètes à des kilomètres d’ici et entre deux attaques goa’ulds. Honnêtement, je ne crois pas que vous risquiez grand chose.

Jack : alors on peut partir ?

Hammond (souriant) : permission accordée pour tous les deux. Par contre, attendez deux heures avant de retourner chez Sam, je voudrais la voir avant que vous partiez.

Jack : d’accord, de toute façon, je vais passer à l’infirmerie, je vais rassurer Janet sur l’état de Sam.

Il se mit au garde à vous et sortit. Hammond le suivit mais remonta à la surface.

 

Appartement de Sam : 18h00.

Hammond frappa à la porte et Sam le fit entrer.

Hammond : j’espère que je ne vous dérange pas trop. Jack est passé me voir tout à l’heure. Il repasse vous chercher d’ici peu de temps mais avant que vous partiez je voulais vous remettre ça (Il lui tendit une enveloppe).

Sam : qu’est-ce que c’est ?

Hammond : c’est votre père qui me l’a donnée quelques temps après avoir rejoint les tokras. Il m’avait fait promettre de vous la remettre s’il lui arrivait quelque chose, alors je respecte ma promesse. Je ne vous l’ai pas donné avant car vous n’étiez pas vraiment dans votre assiette. Disons que j’étais pas sûr de votre réaction et j’avais peur que vous la déchiriez ou quelque chose comme ça. J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir préféré attendre.

Sam : merci de me l’avoir apportée. (elle prit l’enveloppe)

Hammond : je dois repartir, on m’attend à la base. Passez de bonnes vacances !

Sam : merci, au revoir !

Sam était seule et regardait l’enveloppe. Elle ne savait pas quoi faire et finalement décida de l‘ouvrir. Elle contenait les médailles militaires de Jacob et une lettre. Elle déplia la lettre et la lue :

 Sam,

Au moment où tu liras cette lettre, je serai probablement mort. Je t’écris cette lettre pour te remercier ; grâce à toi j’ai eu la chance que très peu de personnes ont : j’ai pu vivre une deuxième vie. Vivre avec les tokras me demande des sacrifices dont le principal est d’être loin de la Terre, loin de toi et de ton frère, mais cette nouvelle vie m’a permis de découvrir un univers que je n’aurai même jamais imaginé. J’aime la vie que je mène, j’ai conscience que je prends quotidiennement des risques mais je pense défendre une cause qui en vaut la peine et j’espère que je mourrai pour celle-ci, je n’aurai ni peine, ni remords.

Mon seul regret est de te laisser seule. Je sais que je n’ai pas toujours été un père modèle mais je suis fier de ce que tu es devenue. Tu es une jeune femme fantastique et je te souhaite tout le bonheur que tu mérites. Pour terminer cette lettre, je vais te donner un conseil que je tiens de ma grande expérience: vit ta vie comme tu l’entends, ne laisse pas qui que ce soit ou quoi que ce soit t’empêcher d’être heureuse. La vie est courte alors profites-en.

Où que je sois je veillerai sur toi et je serai toujours à tes côtés.

Je t’aime,

Papa

Sam resta immobile pendant un long moment puis remit la lettre avec les médailles et rangea le tout dans un tiroir. Elle entendit la voiture de Jack arriver et sortit avec ses valises.

Jack : prête ?

Sam : on y va !

Elle lui sourit en disant cela. Il en fut très heureux car c’était la première fois depuis la mort de son père. Ils partirent en direction du Minnesota. Sam n’avait pas très envie de parler et Jack la laissa tranquille. Elle repensait à la lettre de son père et cela l’apaisa beaucoup : elle lui avait fait prendre conscience que Jacob, en temps que tokra, risquait sa vie en permanence et ce qui s’était passé sur P3X604 aurait de toute façon eut lieu qu’elle soit là ou non. Elle devait voir comme une chance le fait d’avoir été là pour lui dire adieu et non comme une punition. Elle se laissait bercer par le rythme de la voiture et finit par s’endormir. Le trajet était long et Jack la regardait de temps à autre: elle s’agitait quelques fois mais ne se réveillait pas. Il se dit que c’était bon signe, ces images qui la hantaient devaient s’être atténuées. Il savait parfaitement qu’elle n’oublierai pas ce qu’elle avait vécu mais le temps l’aiderait beaucoup. Il n’avait jamais été aussi proche d’elle que depuis ces derniers jours et était content qu’elle ait finalement accepté son aide. Ils arrivèrent enfin près du chalet et Jack stoppa le moteur ce qui eut pour effet de la réveiller.

Jack : on est arrivé.

Ils descendirent de voiture et mirent leurs bagages à l’intérieur.

Jack : une petite ballade, ça vous dit ?

Sam (étonnée) : c’est 4h30 du matin !

Jack : je sais, mais si on se dépêche on devrait y arriver à l’heure.

Sam : où ?

Jack (lui prenant la main et l’entraînant dehors) : venez !

Ils grimpèrent très rapidement le sentier et au bout de 30 minutes, ils arrivèrent en haut.

Jack : c’est bon, le soleil n’est pas encore levé.

Au moment où il disait ça, le soleil commença à apparaître.

Jack (en pointant du doigt) : regardez les montagnes.

Sam (ébahie) : c’est un superbe spectacle !

Ils observaient le levé du soleil en silence. Jack n’avait pas lâché sa main et elle n’avait pas envie de lui demander de le faire. A ce moment, elle repensa aux mots de son père " la vie est courte, profites-en ", elle se tourna vers lui et l’attira près d’elle.

Sam : on est seul au monde et la seule chose dont j’ai envie c’est que tu m’embrasses.

Elle n’eut pas besoin de le répéter deux fois à Jack qui la prit par la taille et l’embrassa passionnément. Comme elle l’avait dit, ils étaient seuls au monde et le temps semblait s’être arrêté sur eux. Ils se fichaient de ce qui pouvait se passer sur terre ou ailleurs Ils ne voulaient surtout pas penser au futur, à leur travail ou aux goa’ulds, mais juste profiter au maximum du moment présent où leur amour pouvait s’exprimer librement et sans limite.

 

FIN