HAUTE TENSION
AUTEUR : india
EMAIL : india@free.fr
DATE : écrite en Novembre 2001 en France
CATEGORIE : aventure (un peu), romance Sam/Jack (beaucoup).
RESUME : la découverte de statuettes a un effet explosif….
ARCHIVE : Je serai très heureuse que cette fanfic soit diffusée sur d’autres sites, merci de m’en informer si vous vous en servez.
DISCLAIMER : les personnages présents dans cette fanfic sont la propriété de la MGM et de la SHOWTIME. Je ne suis pas payée pour la fanfic que j’ai écrite pour le plaisir.
NOTE DE L’AUTEUR : c’est ma troisième fanfic, j’attends vos commentaires avec impatience.
P4X369
SG1 était arrivé sur P4X369 pour une mission de reconnaissance. Teal’c étant absent car il était parti passer quelques jours auprès de sa famille, il n’était que trois mais la sonde avait montré que cette planète était sans danger et déserte : il s’agissait surtout de faire quelques recherches et cela ennuyait fortement Jack. Il était assis près de Sam et l’observait en train de travailler, ce qui était son activité favorite quand il n’avait rien à faire.
Jack : alors, Carter, vous avez trouvé quelque chose d’intéressant ?
Sam : j’ai fait quelques analyses mais j’avoue que j’ai rien trouvé d’important.
Jack (criant au loin) : Daniel, vous avez quelque chose ?
Daniel : j’ai besoin d’un peu de temps, je dois creuser car il y a sûrement des vestiges ici.
Jack : OK mais accélérez un peu sinon je vais mourir d’ennui et vous aurez ma mort sur la conscience.
Daniel : entendu. (il recommença à creuser)
Jack (à Sam) : c’est d’un ennui mortel ici, au moins quand Teal’c est là, on peut faire semblant de chasser le goa’uld.
Sam : et se faire attraper et torturer, c’est vrai que d’habitude on s’amuse plus.
Jack : c’est le fait d’avoir rien trouvé qui vous rend sarcastique ? C’est pas mal pour un début mais je pense que vous pouvez faire beaucoup mieux.
Daniel (hurlant): venez m’aider, j’ai trouvé quelque chose !
Jack (soupirant) : allez, on va l’aider et après on pourra rentrer.
Ils allèrent rejoindre Daniel qui était très excité car il avait, devant lui, plusieurs statuettes.
Jack : qu’est-ce que c’est ?
Daniel : à première vue, toutes ces statuettes semblent avoir un caractère religieux ou politique. Les personnages qu’elles représentent paraissent importants, regardez le sceptre.
Sam : pourquoi elles ont été enterrées ici alors qu’il n’y a plus personne depuis longtemps ?
Daniel : on ne sait pas ce qui leur est arrivé mais à mon avis ils voulaient les protéger ou les sauver, et ils ont préféré les enterrer. Je voudrais les ramener sur Terre, ça nous aiderait sûrement à mieux comprendre la population qui vivait ici.
Jack (grimaçant) : y’en a beaucoup et ça va être lourd. Vous avez de la chance qu’on soit près de la porte. Mettez-les dans votre sac et je vous aiderai à les transporter.
Daniel : merci. (il les empila le mieux qu’il put pour en faire tenir le maximum) J’ai un petit problème avec celle-ci, j’ai plus de place et en plus, elle est plus lourde que les autres.
Jack : pourquoi ?
Daniel : j’en sais rien, je vous le dirai quand j’aurai étudié sa composition. Sam, vous auriez pas un peu de place dans votre sac ?
Sam : d’accord, pas de problème.
Daniel ouvrit le sac et y mit précautionneusement la statue.
Sam : c’est sacrément lourd !
Jack : allez, on rentre à la maison et Daniel pourra faire joujou avec ses statues.
Ils avancèrent et passèrent la porte.
BASE SGC
Sergent Simmons: voyageurs en approche mon général, c’est le signal SG1.
Hammond : ouvrez l’iris !
Ils arrivèrent sur la passerelle où le général les rejoignit.
Hammond : tout s’est bien passé ?
Jack : l’ennui a failli me tuer mais à part cela pas de problème.
Hammond (montrant le gros sac) : qu’est-ce que c’est ?
Jack : du travail pour Daniel. Et Carter a le reste dans son sac (elle le posa à terre).
Hammond : vous passez à l’infirmerie et briefing dans une heure.
Tous : à vos ordres !
Hammond et Daniel sortirent alors que Jack, qui n’était pas pressé d’y aller, attendait Sam qui refaisait son lacet.
Jack : Carter, pressez-vous un peu sinon Janet va encore dire que je fais exprès de traîner !
Sam (souriant) : je vous défendrai !
Jack: je savais bien que je pouvais compter sur vous pour me protéger du méchant doc.
Ils se dirigèrent vers la sortie de la salle quand une énorme explosion eut lieu. A travers la vitre de la salle de commande, les programmeurs pouvaient voir des éclairs bleus illuminer la pièce et toucher à plusieurs reprises Sam et Jack qui finalement furent projetés contre un mur et retombèrent lourdement sur le sol. L’alarme était donnée : Hammond, Daniel ainsi que Janet et son équipe accoururent en salle de commande.
Hammond : qu’est-ce qui arrive ?
Simmons : on l’ignore pour le moment mon général, c’est comme s’il y avait eu une multitude de décharges électriques à travers la pièce et certaines ont touché le colonel et le major.
Janet : permission d’intervenir, général.
Hammond : y-a-t-il des risques ?
Simmons: plus de signe de tension élevée et aucun signe de radioactivité, mon général.
Hammond : permission accordée.
Tous descendirent en salle d’embarquement où Jack et Sam étaient conscients mais avaient du mal à se relever.
Jack (difficilement) : qu’est-ce que c’était ? J’ai l’impression que tout mon corps a été broyé en quelques secondes.
Sam : j’en sais rien mais je ressens la même chose.
Janet arriva vers eux.
Janet : évitez de bouger tous les deux, je veux d’abord vous examiner.
Elle voulait prendre le pouls de Jack et posa la main sur son cou.
Janet/Jack : AIE ! (elle s’écarta aussitôt)
Janet : qu’est-ce que c’est que ça?
Hammond : quoi ?
Janet : quand je l’ai touché, on a tous les deux reçu une décharge électrique.
Elle essaya de nouveau avec Sam.
Sam/Janet : AIE !
Janet : j’ai jamais vu ça même après une électrocution, on dirait qu’ils sont électriques.
Hammond tenta à son tour de toucher Jack mais le même phénomène se produisit.
Jack : arrêtez ça ! Plus personne me touche !
Janet : est-ce que vous pouvez vous lever ?
Ils eurent du mal à se redresser mais y parvinrent.
Janet : on va aller à l’infirmerie, ce sera plus calme et on va essayer de déterminer ce que c’est.
Sam/Jack : d’accord .
Ils suivirent Janet à bonne distance et se posaient une multitude de questions sur leur état. Dans le couloir, un lieutenant passa en courant et bouscula Sam ce qui eut pour effet instantané de les projeter tous les deux contre les murs opposés. Par réflexe, Jack accourut vers elle et l’aida à se relever pendant que Janet aidait le lieutenant à moitié assommé.
Jack : ça va, pas trop sonnée ?
Sam : ça pourrait être pire. (pause) Vous avez pu m’aider, c’est bizarre (elle mit sa main sur son poignet et rien ne se produisit).
Janet : le courant ne passe pas entre vous mais dès que vous touchez quelqu’un d’autre, vous envoyez des décharges électriques, c’est vraiment étrange…
Jack : étrange ou pas, faut faire quelque chose.
Janet : restez calme colonel. D’abord faut voir ce que c’est et après on règlera le problème.
INFIRMERIE
Au moment où ils passèrent près des appareils de Janet les écrans devinrent comme fous et le noir prit ensuite tout l’espace.
Janet (surprise) : c’est pas possible, vous avez créé une surtension et vous avez fait sauter tout le système.
Jack : vous voulez dire qu’on peut faire sauter les appareils électriques.
Janet : c’est ça, vous dégagez trop d’électricité.
Sam s’approcha doucement de l’ordinateur de Janet et voulu toucher le clavier mais aussitôt tout s’arrêta.
Sam : j’arrive pas à y croire, aucun être humain peut faire ça….
Jack : on a déjà été infectés par des goa’ulds, ressuscités par un sarcophage ou revenus à l’état primitif, vous trouvez ça humain (sa colère était de plus en plus visible : il criait presque). Y’a rien d’humain et maintenant, on peut plus rien toucher ni les hommes ni les appareils électriques, dans cette base, ça va être l’enfer et… (il s’arrêta net).
Sam le fixait intensément, elle se leva et quitta la pièce pour aller dans la chambre d’à coté réfléchir en silence. Jack s’assit sur le lit et se calma.
Jack : Excusez-moi docteur, c’est de la faute de personne mais c’est tellement dingue.
Janet : je sais, mais n’oubliez pas que Sam est dans la même situation que vous et qu’elle a sans doute autant peur alors évitez de la mettre face à la réalité de façon aussi brutale sinon vous risquez de rompre le lien avec la seule personne qui puisse vous comprendre et ça sera encore plus difficile si vous devez vivre cette épreuve chacun de votre coté.
Jack : merci pour la leçon de morale, j’ai bien compris.
Janet : vous pouvez partir si vous voulez, je peux rien faire puisque aucun appareil ne vous résiste et que je ne peux même pas vous ausculter.
Jack : d’accord, je vais rejoindre Carter, je lui dois quelques excuses.
Il sortit et alla voir Sam qui était absorbée par ses pensées.
Jack : Carter (elle lui fit face), je suis désolé pour mon comportement de tout à l’heure, vous êtes pas responsable et j’avais pas à passer mes nerfs sur vous. Vous m’en voulez ?
Sam (souriant) : non, c’est pas grave mais vous aviez quand même raison sur un point, ça va être difficile de vivre ici comme ça.
Jack : on y arrivera mais faudra toujours être sur nos gardes surtout au début.
Sam : faut retourner voir Janet.
Jack : c’est pas la peine, elle peut rien faire pour le moment. On a quartier libre.
Le général Hammond arriva.
Hammond : comment vous sentez-vous ?
Jack : électrique !
Sam : physiquement, ça va bien mais on a deux problèmes : on ne peut avoir aucun contact avec qui que ce soit et tous les appareils électriques disjonctent en notre présence. On est pas vraiment électrique au sens terrien du terme puisqu’on en n’a pas vraiment toutes les propriétés mais on a de l’électricité en nous c’est certain.
Hammond : et les ampoules au plafond ?
Sam : bizarrement, on a aucun impact sur elles, heureusement.
Hammond : bon, tant que vous êtes dans cet état, aucun de vous deux ne sort de cet étage. Vous n’approchez aucun appareil donc surtout les ordinateurs de la salle de commande et de votre labo, major. C’est clair ?
Sam/Jack : à vos ordres !
Hammond : major, si vous voulez aller dans la salle d’embarquement personne après l’équipe médicale n’y est entré, peut-être que vous trouverez ce qui s’est passé.
Sam : j’y vais tout de suite.
Hammond : rompez !
SALLE D’EMBARQUEMENT
Sam ouvrit son sac à l’intérieur duquel se trouvait la statuette de Daniel qui était en plusieurs morceaux. L’archéologue les rejoignit.
Sam : regardez ce boîtier noir éclaté, il devait être dans la statue. A mon avis, c’était une sorte de bombe à retardement et quand on l’a déplacée, elle a fait son effet en quelques minutes.
Jack : pourquoi un effet pareil ?
Sam : c’était ingénieux de la cacher à travers un groupe. Ce peuple devait être assez évolué, ils ont mis au point un système qui bousille tous les appareils électriques. Si on n’avait pas été dans CETTE salle, avec un système de sécurité aussi élaboré, ça aurait sans doute mis hors de service tout le système électronique de la base.
Daniel : j’ai examiné les statuettes et je pense que, vu leurs inscriptions, elles ont un caractère sacré. C’était sans doute les choses les plus importantes pour eux et ils ont voulu les laisser sur leur sol comme symbole de leur existence.
Sam : la bombe était une mesure de protection.
Jack : pourquoi on est pas mort ?
Sam : je ne sais pas exactement. Pour simplifier les choses, je crois que cette sorte d’électricité dans la bombe est faite pour s’introduire dans notre système électrique et tout neutraliser, c’est une sanction pour avoir pris les statues; mais, vu la salle, elle n’a pas pu alors la décharge c’est reportée sur nous. Ca nous a pas tués parce que c’est conçu pour faire un maximum de dégâts et là je crois que c’est réussi parce qu’on est complètement paralysé et bloqué pour toute action. Imaginez qu’on ait été plus nombreux dans la pièce, se serait super compliqué à gérer.
Jack : alors c’est une sorte de punition pour les avoir déterrées.
Sam : c’est un peu tiré par les cheveux comme théorie mais j’ai rien d’autre à proposer pour le moment.
Jack : comment on s’en débarrasse, doit bien y avoir un moyen ?
Sam : je vais réfléchir.
Daniel : si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas.
Sam : d’accord, je m’en rappellerai.
Il s’éloigna.
Sam : je vais au labo, c’est plus calme pour travailler.
Jack : à tout à l’heure.
Sam se mit au travail : elle voulait déterminer de quoi était faite la bombe et comment arrêter le processus qui les touchait. Elle prit rapidement conscience que le travail serait long et difficile notamment parce qu’elle ne pouvait s’aider d’aucun appareil électrique. Elle avait aussi du mal à l’étudier car ce qu’ils appelaient " électricité " n’avait pas tout à fait les mêmes caractéristiques que sur Terre : ils n’avaient d’effets que sur les hommes et les appareils électriques.
Les heures puis les jours passaient doucement et ils restaient enfermés dans la base. Au début, ils avaient eu du mal à s’adapter : ils étaient touchés par une décharge toutes les fois qu’un soldat les approchait trop près ce qui est assez courant dans une base militaire, de plus, tout leur semblait plus compliqué car ils avaient le confort et la modernité à porter de la main tels le rasoir, la calculatrice ou la radio mais devaient s’en tenir éloigné ce qu’ils oubliaient de temps à autre. Petit à petit, ils avaient pris l’habitude de vivre différemment, toujours sur leurs gardes, mais aussi de plus en plus isolés : leur relation avec les autres militaires changeaient au fil du temps, au départ ils étaient vus comme des phénomènes puis comme des pestiférés car les autres avaient peur des décharges. Heureusement, Daniel et Janet restaient proches d’eux et leur remontaient le moral. D’un commun accord, ils avaient préféré ne pas rappeler Teal’c puisque SG1 ne partait plus en mission et qu’il n’aurait rien pu faire.
18 JOURS APRES L’EXPLOSION
Jack, comme d’habitude, se promenait dans la base dont il finissait par connaître tous les recoins. Il tentait de se divertir en discutant avec Daniel, allant à la salle de sport quand il n’y avait personne ou finissant des rapports qu’il aurait dus rendre depuis longtemps. Tout devenait distrayant car la surface et ses occupations habituelles lui manquaient de plus en plus. Il s’ennuyait quelques fois mais il restait optimiste et se disait que tout finirait par s’arranger car il avait entièrement confiance en Sam pour trouver une solution. Par contre, il regrettait fortement de ne pas la voir plus car elle passait tout son temps au labo et il ne voulait pas lui compliquer les choses.
LABO DE SAM
Sam travaillait avec Janet car celle-ci pouvait manipuler l’ordinateur.
Sam : c’est affolant, ça fait dix-huit jours qu’on est là dessus et rien, on n’a pas avancé d’un pouce. On finit systématiquement dans une impasse.
Janet : on y arrivera mais tant qu’on arrive pas à déterminer comment fonctionne cette forme d’électricité, on pourra pas la couper.
Sam : vous avez raison mais j’avoue que ça commence à être long.
Janet : c’est pas trop dur ?
Sam : non, ça va.
Janet : vous êtes sûre ?
Sam : oui, ne vous inquiétez pas. (pause) On recommence l’expérience 7 !
Janet : OK.
Elles continuèrent pendant toute l’après-midi puis Janet retourna à l’infirmerie.
Il était 20h00 et Sam n’avait pas encore mangé. Elle n’avait pas faim. Elle réfléchissait à toutes ces analyses et sentit l’anxiété monter en elle. Malgré ce qu’elle avait dit à Janet, elle vivait de plus en plus mal la situation car elle était totalement impuissante face à leur problème. Elle se mit la tête dans les mains : elle voulait chasser cette peur qu’elle avait de plus en plus de difficulté à contrôler.
Soudain, elle prit plusieurs flacons et fit rapidement quelques manipulations : en chimiste expérimentée, elle obtint rapidement des boissons très alcoolisées. Elle prit un premier verre et le but d’un trait. Elle avait l’impression d’être bien et s’en servit un deuxième.
MINUIT
Janet allait se coucher et vit de la lumière venant du labo de Sam. Elle fut étonnée car elle croyait que Sam dormait et elle décida d’aller la voir. Elle frappa mais personne ne répondit. Poussée par la curiosité, elle entra et fut stupéfaite de voir le désordre sur le bureau mais son regard se porta sur Sam qui était assise sur un tabouret à moitié avachie sur une table d’expérience. Elle s’approcha et resta quelques instants étonnée par le nombre de fioles et de verres que Sam avait devant elle.
Janet : Sam, qu’est-ce que vous faites ?
Sam sursauta et se retourna, elle avait les yeux exorbités et ses joues étaient rouges. Elle avait beaucoup de mal à trouver ses mots et son cerveau était embrumé par l’alcool.
Sam : tiens, tiens, Janet mon amie, vous voulez trinquer avec moi ? J’peux en faire encore, y’a pas de problème. J’ai tout ce qu’il faut, j’ai du whisky, du cognac, du rhum, et pleins d’autres trucs explosifs surtout quand on mélange. Qu’est-ce que vous voulez ?
Janet : enfin Sam, qu’est-ce qui vous a pris de vous ennivrer comme ça, ça vous ressemble pas !
Sam : venez boire avec moi, j’vous en laisse.
Janet était abasourdie de voir Sam dans un tel état, elle voulut lui faire lâcher son verre et oubliant la situation, elle lui toucha la main ce qui pour effet immédiat de faire reculer Sam.
Sam : ne me touchez pas, allez-vous en, laissez-moi tranquille, laissez-moi me noyer dans l’alcool. (sa voix exprimait de plus en plus de colère) Partez, partez, j’veux plus vous voir (elle prit un verre et recommença à boire).
Janet se sentait mal à l’aise face à son amie. .Elle ne voulait pas laisser Sam dans cet état mais sans la toucher, il lui était difficile d’agir. Elle réfléchit quelques minutes et préféra sortir du laboratoire. Elle longea le couloir désert et toqua à la porte de Jack.
Jack (à moitié endormi) : qu’est-ce que c’est que ce cirque, je peux même plus dormir en paix, c’est pire que l’enfer ici !
Il se leva et passa rapidement un uniforme. Il était de fort mauvaise humeur en ouvrant la porte et fut surpris de se trouver face à Janet : l’inquiétude remplaça aussitôt la colère. Elle entra.
Jack : qu’est-ce qui se passe ?
Janet : on a un problème avec Sam et j’ai besoin de vous tout de suite.
Jack : qu’est-ce que je dois faire ?
Janet : venez avec moi, ça sera plus simple.
Ils sortirent et retournèrent au labo.
Jack : elle bosse encore, y’a rien de nouveau.
Janet : entrez, vous comprendrez.
A L’INTERIEUR
Jack : waou, j’aurai jamais cru voir ça un jour !
Janet : pour être honnête, moi non plus. Mais vu que je peux pas la toucher, je vous laisse essayer de la raisonner.
Jack : OK.
Janet : je crois que je vais vous laisser seul, je vais attendre à l’infirmerie. Vaut mieux éviter qu’elle se sente, en plus, persécutée.
Jack : d’accord, je m’occupe d’elle et je vous rejoins.
Elle sortit discrètement et Jack s’approcha de Sam qui, jusque là, ne semblait pas l’avoir entendu.
Jack : Carter !
Sam (se retournant) : colonel de mon cœur, vous venez me tenir compagnie, c’est sympa. Qu’est-ce que je vous sers ?
Jack était choqué par l’attitude de Sam : elle, la femme la plus stricte et réservée qu’il connaisse, était complètement métamorphosée. Il sortit finalement de ses pensées.
Jack : je veux rien.
Il prit le verre de sa main et le posa sur la table.
Jack : maintenant, il est temps d’aller dormir.
Sam : j’ai pas encore sommeil. J’ai envie de finir mes fioles, alors, vous aussi laissez-moi.
Jack : pas question major, écoutez-moi bien : vous allez laisser tout ça ici et on va se coucher, MAINTENANT.
Sam : allez en enfer, vous et vos ordres, et foutez moi la paix !
Jack (autoritaire) : ça suffit ! Vous venez avec moi tout de suite .
Il la prit par le poignet et l’obligea à se lever mais elle ne tenait pas en équilibre.
Sam (hurlant) : j’vous déteste, lâchez-moi.
Jack sentait sa patience arriver à bout. Il ne savait plus quoi faire. Finalement, il l’attrapa brusquement et la mit sur son épaule de la même façon qu’un militaire soutient un soldat blessé. Il sortit rapidement du labo et marcha très vite jusqu’à sa chambre. Sam fut tellement surprise qu’elle n’eut aucune réaction. Il la reposa sur le sol et elle s’assit brutalement sur le lit. Il lui enleva sa veste.
Jack : maintenant, vous allez vous allonger et dormir, vous avez assez bu pour la soirée.
Sam : je veux…
Jack : taisez-vous et couchez-vous !
Il la prit par les épaules et l’obligea à s’allonger puis remonta le drap sur elle.
Jack : fermez les yeux !
Sam (d’une petite voix) : je veux pas.
Jack : pourquoi ?
Sam : j’ai peur… peut-être que je me réveillerai pas, peut-être que je vais mourir, que rien sera plus normal…
Jack (voulant la convaincre) : je reste là, vous risquez rien.
Sam : vous promettez ?
Jack : je promets. Arrêtez de discuter et fermez les yeux.
Elle sentait la fatigue l’envahir et la forte quantité d’alcool qu’elle avait ingurgitée agissait sur son métabolisme : elle s’endormit rapidement. S‘étant assuré qu’elle dormait profondément, Jack se leva et sortit en direction de l’infirmerie.
INFIRMERIE
Jack : Janet, vous êtes là ?
Janet : entrez. (pause) Alors ?
Jack : ça va, elle dort comme un bébé dans mon lit .
Janet : même dans les pires moments, j’ai jamais vu Sam agir ainsi.
Jack : en fait, j’en reviens toujours pas.
Janet : qu’est-ce qui a pu la pousser à faire ça, elle semblait résister assez bien à la pression.
Jack : je crois justement que c’est ça le problème. Sam donne toujours l’apparence d’une femme forte qui peut gérer tous les problèmes de cette base. Je crois qu’on a oublié qu’elle n’est pas seulement une brillante scientifique. C’est avant tout une femme qui a des points faibles et qui fait tout pour les cacher. Mais là, c’est différent, la situation s’éternise et elle la supporte plus. A mon avis, elle a juste voulu tout oublier pendant quelques heures.
Janet : vous avez raison, j’aurai dû être là pour l’aider, pour l’écouter. C’est mon amie et je l’ai même pas vu s’enfoncer.
Jack : en fait, on a l’habitude de compter sur elle mais cette fois, je crois qu’il va falloir l’aider à passer ce mauvais moment. Je pense que je vais rejoindre ma chambre pour être là si elle se réveille.
Janet : je vais aller ranger le labo. Vaut mieux que personne ne voit tout le désordre et surtout les fioles.
Jack (souriant) : c’est une sacrée chimiste, vous avez vu tout ce qu’elle a fabriqué comme alcools !
Janet : j’ai aucun doute sur ses talents de chimiste mais aussi sur le fait qu’elle va avoir une sacrée gueule de bois dans quelques heures.
Jack : ouais et en plus, je vais avoir une petite discussion avec elle, je crois c’est vraiment le moment. Je vais me reposer quelques heures, bonne nuit docteur !
Janet : merci.
Jack retourna dans sa chambre et observa Sam pendant de longues minutes : elle était d’un calme étonnant. Il s’assit sur un fauteuil et somnola quelques heures.
Vers 10h00, Sam remua ce qui eut pour effet de le réveiller. Elle ne savait pas où elle se trouvait, tout son corps était courbaturé, sa bouche pâteuse et sa tête sur le point d’exploser.
Jack : alors Carter, bien dormi ?
Sam : colonel, parlez doucement je vous en prie !
Elle réagit soudain que c’est Jack qui lui parlait et se redressa d’un coup.
Sam : où suis-je ?
Jack (souriant) : dans mon lit. Vous vous souvenez de ce qui s’est passé hier soir et cette nuit ?
Sam (troublée): non, je me rappelle juste du labo et après c’est le trou noir.
Jack : en fait, vous aviez tellement bu que vous risquiez pas de retourner dormir dans votre chambre. C’est Janet qui m’a prévenu et je vous ai transportée ici : vous vous êtes finalement endormie. Tenez (il lui tendit un verre), buvez ça, pour faire passer le mal de tête.
Elle but le contenu et s’assit sur le bord du lit. Elle avait la tête baissée et réfléchissait à ce que Jack avait dit.
Jack : hé, Carter vous m’entendez ?
Elle releva la tête et évita de croiser son regard : un profond sentiment de honte l’envahit et elle ne savait pas quoi dire.
Jack : allez prendre une douche et vous changer, on discutera après.
Elle se leva et se dirigea rapidement vers la sortie.
Jack : Carter (elle se retourna), personne n’est au courant excepté Janet.
Sam : merci.
Elle alla vers ses quartiers et après une douche froide, mit un uniforme propre. Elle n’arrivait pas à réfléchir de façon logique et ses souvenirs demeuraient flous. Quelqu’un toqua à la porte et elle ne fut pas étonnée d’être face à Jack. Il ne la laissa pas parler, entra et referma la porte derrière lui.
Jack : faut qu’on parle tous les deux.
Sam : j’ai pas très envie.
Jack (cinglant): vous préférez un verre de whisky ?
Sam rougit et préféra ne rien répliquer. Jack avait utilisé la provocation pour la mettre violemment face à ses actes et cela avait marché. Ils s’assirent face à face et, voulant briser le silence, Jack commença à parler.
Jack : alors, que vous est-il arrivé hier soir ?
Sam (tête baissée) : Je sais pas, j’ai aucune excuse et aucune explication valable.
Jack : je ne vous demande ni l’un ni l’autre. Ce que je veux savoir, c’est à quoi vous pensiez quand vous avez commencé à vider vos fioles.
Sam : j’avais une impression bizarre….
Jack (l’interrompant): regardez-moi, je vais pas vous manger et encore moins vous faire des reproches ou la morale. Je veux juste qu’on parle un peu. Allez-y continuez !
Sam (relevant la tête) : j’avais une impression étrange. J’ai fait plein de tests hier pendant toute l’après-midi et j’ai abouti à rien, absolument rien. Je suis restée un long moment seule sans rien faire, j’ai beaucoup réfléchi. Puis j’ai commencé à avoir… peur, vraiment très peur. J’avais l’impression d’être très seule…(elle s’arrêta quelques secondes)
Jack la laissait parler sans l’interrompre, elle pouvait prendre tout le temps nécessaire pour réfléchir, regrouper ses idées.
Sam : …ma seule préoccupation était d’oublier toute cette histoire alors j’ai pris les fioles et j’ai commencé à fabriquer divers alcools. J’ai bu un premier verre et j’ai eu la sensation de me détendre, ensuite un deuxième et un troisième et après c’est relativement flou.
Jack (souriant) : avec la quantité d’alcool que vous avez bu, je crois que c’est normal. (pause) Pourquoi vous n’êtes pas venue me voir, j’aurai peut-être pu vous aider ?
Sam : je pense pas.
Jack : je pense que si. On est dans la même galère et moi aussi j’ai ressenti cette solitude, cette impression que ça va jamais se terminer.
Sam : CA va jamais se terminer.
Jack : bien sûr que si. On s’en est toujours tiré, même des situations les plus critiques et on va continuer. Ca prendra plus de temps que prévu mais on y arrivera, j’en suis certain.
Sam lui sourit, il était toujours optimiste même quand tout semblait désespéré. Il savait toujours trouver les mots justes pour la rassurer et cela lui faisait le plus grand bien.
Sam : j’ai eu un comportement stupide hier soir mais j’avoue que sur le coup ça m’a pas paru si stupide. En fait, je crois que j’étais plus vraiment en état de réfléchir après cette journée de boulot.
Jack : vous avez tout à fait raison. Vous devez baisser votre rythme de travail, vous mettrez un peu plus de temps mais ça n’a aucune importance.
Sam : j’ai bien reçu le message. Je vais ralentir un peu.
Jack : je vais y veiller. Quoiqu’il en soit, n’oubliez pas que vous n’êtes pas seule. Je suis là et si vous voulez parler, je suis à votre disposition n’importe quand.
Sam : j’y penserai.
Le silence se fit.
Jack : je commence à avoir un petit creux, on pourrait rejoindre Daniel au mess, à cette heure-ci, il ne doit plus y avoir beaucoup de monde. Qu’est-ce que vous en dîtes ?
Sam : d’accord, ça nous changera les idées.
Ils sortirent de la chambre et se sentaient tous deux mieux qu’ils ne l’avaient été depuis plusieurs jours : ils avaient l’impression que le lien brisé au moment de l’explosion se créait de nouveau entre eux. Au mess, ils restèrent un long moment avec Daniel et l’accompagnèrent dans son bureau. Sam n’avait pas envie de travailler et Jack ne demandait qu’à lui tenir compagnie. Janet rejoignit ses trois amis et ils restèrent ensemble le reste de l’après-midi : ils passèrent leur temps à discuter, rire et se remémorer leurs missions ultérieures. Pendant quelques heures, ils avaient la sensation de vivre normalement sans être obligés de faire toujours attention à tout ce qui les entourait. En fin d’après-midi, ils se séparèrent et chacun reprit ses activités le cœur un peu plus léger.
1H00, CHAMBRE DE SAM
Sam n’arrivait pas à dormir et commença à tourner en rond. Les mêmes sensations et doutes que la veille commençaient à l’envahir. Elle réfléchissait à la conversation qu’elle avait eue avec Jack et sortit de la pièce. Elle se retrouva rapidement devant la chambre du colonel mais hésita longtemps ne sachant pas trop quoi faire. Finalement, elle frappa doucement. Jack, qui ne dormait pas non plus, lui ouvrit et l’invita à entrer.
CHAMBRE DE JACK
Jack : vous avez un problème ?
Sam (gênée) : pas vraiment, je suis désolée, je n’aurai pas dû vous déranger à cette heure, vaut mieux que je reparte (elle avait la main sur la poignet).
Jack (la main contre la porte): non, non, je vous en prie, restez. Je ne voulais pas me montrer froid . Asseyez-vous.
Sam n’osait plus parler.
Jack (souriant) : vous avez du mal à dormir ?
Sam : c’est vrai. Je commençais à tourner en rond et ça m’énervait. J’ai pas mal hésité mais finalement, j’ai repensé à la nuit dernière et j’ai préféré venir vous voir.
Jack : vous avez bien fait. Toute façon, j’arrive pas non plus à dormir. (hésitant) Vous avez encore peur n’est-ce pas ?
Sam (troublée) : qu’est-ce qui vous fait penser ça ?
Jack : en fait, c’est vous qui me l’avez dit hier, avant de vous endormir.
Sam ne répondit rien mais il sentait qu’il devait l’aider à exprimer ses sentiments pour apaiser cette peur qu’il lisait en elle.
Jack : Y’a aucune honte à avoir peur Sam. Moi aussi j’ai peur : on ne sait pas de quoi sera fait demain et on ramasse des décharges électriques grâce à la majorité de ce qu’on touche dans cette base. Si vous n’aviez pas peur, je commencerai à me demander si vous êtes bien humaine. C’est une réaction tout à fait normale.
Sam : c’est assez troublant de vous entendre parler ainsi. D’habitude vous êtes plutôt du genre à ignorer ce genre de sentiment.
Jack : disons que d’habitude je préfère me planquer derrière les sarcasmes mais que là c’est pas le moment. Qu’est-ce que vous ressentez Sam ?
Sam (hésitante): j’ai très peur. Je ne me souviens pas de ce que je vous ai dis mais c’est vrai que j’ai peur. En fait, ce qui me trouble le plus c’est de pas trouver de solution, de chercher dans tous les sens et de rien trouver. Des fois, j’essaie de penser au futur, mais rien que l’idée de sortir d’ici et d’être exposer aux décharges me terrifie. On a déjà eu affaire à des choses terrifiantes ou très bizarres mais là, c’est pire que tout, j’ai jamais été dans une situation aussi complexe.
Jack : ouais, c’est sacrément complexe comme situation.
Elle avait la tête baissée et l’écoutait silencieusement. Même dans cette pièce avec Jack, sa sensation de solitude était toujours présente. Elle avait de plus en plus de mal à retenir les larmes qui lui embuaient le regard. Jack la regardait attentivement : les traits de son visage se contractaient de plus en plus. Il mit sa main dans la sienne pour la rassurer mais, avant qu’il ait dit quoi que ce soit, elle éclata en sanglots. Jack ressentit un fort sentiment d’impuissance face à la femme qu’il aimait qui pleurait à coté de lui. Il se mit près d’elle et passa son autre main autour de sa taille pour la rapprocher de lui. Elle ne résista pas et continua à pleurer contre lui. Ils restèrent dans cette position pendant de longues minutes. Il voulait la laisser librement évacuer le stress accumulé pendant les jours précédents : elle en avait besoin et il en avait conscience c’est pourquoi il ne l’arrêta pas et ne fit aucun commentaire. Elle finit par se ressaisir petit à petit.
Jack : ça va mieux ?
Sam (s’essuyant les yeux) : oui, merci.
Jack : vous devriez lâcher la pression de temps en temps comme vous venez de le faire, ça vous ferai le plus grand bien.
Sam : en fait, la journée ça va, y’a pas de problème, mais c’est la nuit.
Jack : c’est toujours à ce moment que les idées noires reviennent et que tout paraît affreux. En plus, le fait d’être enfermé ici, n’arrange pas les choses.
Sam : c’est exactement ça mais faut quand même dormir, on peut pas rester éveiller en permanence. Faut dépasser cette angoisse. (elle fixa l’horloge) C’est déjà 2h00 du matin et je vais vous laisser dormir. Je vais pas vous embêter plus longtemps.
Jack : vous ne m’embêtez jamais. Je vous l’ai dit, je ne dormais pas. J’ai aussi beaucoup de mal à rester seul même si j’en ai pas l’air.
Ils commençaient tous les deux à se détendre : ils ne s’étaient jamais sentis aussi proches, partageant les mêmes peurs, la même solitude et le même espoir. Jack avait laissé sa main sur la sienne et cela les rassurait tous les deux. Ils avaient l’impression d’être sur la même longueur d’ondes, Jack n’avait pas du tout envie qu’elle parte et voulait la garder près de lui mais connaissant son caractère, il hésitait sur la manière d’amener les choses puis se lança.
Jack : euh…vous voulez rester ici ? On veut rester seul ni l’un ni l’autre. Je vous laisse le lit et je prends le fauteuil.
Sam : pourquoi le fauteuil ?
Jack fut très surpris de sa réflexion et Sam encore plus de l’avoir dit à haute voix. Elle devint rapidement rouge. Jack décida d’attraper la perche qu’elle venait de lui tendre, il ne voulait pas lui laisser le temps de revenir sur ce qu’elle venait de dire. Il posa la main sur son visage et l’embrassa passionnément. Il attendait une réaction de sa part : après une courte hésitation, elle enroula ses bras autour sa taille et rapidement, ils se retrouvèrent allongés sur le lit. Ils avaient tous les deux conscience que s’ils allaient plus loin, toute leur vie serait modifiée mais aucun des deux ne voulaient plus reculer comme ils l’avaient toujours fait jusqu’à cette nuit. Ils passèrent une nuit telle qu’ils l’avaient rêvée depuis plusieurs années qu’ils travaillaient ensemble et qu’ils préféraient refouler leurs sentiments réciproques. Ils s’endormirent côte à côte tôt dans la matinée. Vers midi, Jack ouvrit les yeux et était heureux et sentir le corps de Sam contre le sien. Il savait que cette nuit resterait gravée dans sa mémoire et que rien ne serait plus pareil entre eux. Ils avaient franchi un cap dans leur relation et, pour lui, il était maintenant hors de question de revenir en arrière quelque soit les problèmes que cela risquaient d’entraîner. Sam s’éveilla doucement.
Jack (lui caressant la joue) : j’ai passé une nuit magique, comment…tu te sens ?
Sam : bien. J’ai pas envie de bouger, juste rester contre… toi.
Jack : toute façon, on a tout le temps et faut qu’on discute avant de sortir d’ici.
Sam : t’as raison, c’est assez difficile…
Jack : je sais, je veux qu’on reste ensemble mais c’est hors de question que tu quittes l’armée et ta carrière, par contre, je devrai peut-être démissionner, ça arrangerait tout.
Sam (se redressant) : tu rigoles. C’est la plus mauvaise de toutes tes idées. T’es le meilleur militaire que je connaisse et tu peux pas tout abandonner comme ça.
Jack : OK, pour le moment, le mieux est de faire comme si rien n’était, dans la journée, on garde chacun nos rangs et on en parle à personne. On attends que toute cette histoire d’électricité soit fini et après on avisera, faut régler un problème à la fois sinon on n’y arrivera pas.
Sam : t’as raison, on fait comme ça, c’est mieux.
Elle se leva et remit ses habits qui jonchaient le sol.
Jack : tu me laisses déjà seul.
Sam (souriant) : c’est déjà une heure de l’après-midi, ça va faire suspect que je ne travaille pas. J’ai pas envie que quelqu’un déclenche l’alarme pour signaler ma disparition parce que là, faudra que je donne des explications.
Jack : d’accord mais j’espère qu’on pourra se voir ce soir.
Sam (lui faisant un clin d’œil en sortant) : peut-être.
Jack (tout seul) : elle va me rendre complètement cinglé.
Il s’habilla et sortit à son tour. Il croisa Daniel.
Daniel : alors , bien dormi, vous semblez en pleine forme !
Jack : ouais, ça va.
Daniel : si vous cherchez Sam, je viens de la voir entrer au labo.
Jack : qu’est-ce qui vous dit que je cherche Sam ?
Daniel : parce ce que vous êtes toujours avec Sam.
Jack : un point pour vous. (pause) Je vais au labo.
LABO DE SAM
Il trouva Sam en compagnie de Janet.
Jack : bonjour mesdames, toujours dans vos expériences ?
Sam : oui mais on n’avance pas beaucoup.
Jack : c’est pas grave, toute façon, on n’est pas à quelques jours près.
Janet : vous avez l’air bien détendu colonel !
Jack : c’est vrai, j’ai envie de voir les choses de façon positive, on va quand même pas arrêter de vivre à cause de petites décharges !
Janet : vraiment optimiste, qu’est-ce qui vous rend si joyeux ?
Jack : euh..
Sam : Janet, est-ce que vous pourriez me passer la fiole rouge ?
Janet : bien sûr. (elle lui tendit)
Jack : je me demande comment vous faites pour ne pas vous emmêler entre les différents flacons.
Sam : c’est juste une question d’habitude. Si vous voulez, un jour je vous apprendrai.
Jack : c’est gentil mais je vous fais entièrement confiance. Ce genre de joujou c’est pas mon truc. Je crois que c’est trop compliqué et ça me ferai complètement disjoncter.
Sur ses mots, Sam lâcha la fiole qu’elle avait dans les mains.
Jack : du calme Carter, c’est pas grave, je vous laisserai m’apprendre.
Sam : c’est ça, vous avez raison.
Jack : bien sûr, mais si vous pouviez expliquer pourquoi j’ai raison, ça m’arrangerait.
Sam : à propos de disjoncter. Toutes les fois qu’on approche un appareil électrique, il disjoncte parce qu’on dégage plus de puissance que lui mais imaginez qu’on approche un appareil qui soit plus puissant que nous, qu’est-ce qui se passe ?
Janet : vous disjonctez.
Jack : vous êtes malade, ça va nous tuer !
Sam : pas forcément, qu’est-ce que vous faites quand quelqu’un s’électrocute ?
Janet : je peux le réanimer mais c’est quand même risqué comme plan.
Sam : vous le faites sans électrochocs ?
Janet : il y a possibilité d’un massage cardiaque mais c’est encore plus dangereux.
Sam : je crois que ça peut marcher.
Jack : comment être sûr qu’on sera plus électrique ?
Sam : on part du principe que c’est comme pour un appareil. On aura disjoncté mais si personne nous rebranche par l’électricité, on n’aura plus aucune tension dans le corps. Le problème c’est qu’il va quand même falloir nous ranimer.
Janet : c’est hypothétique et dangereux.
Jack : TRES hypothétique et TRES dangereux.
Janet : vous pouvez pas prendre ce risque, c’est de l’inconscience. Si la décharge est trop faible, ça marchera pas et vous risquez d’avoir des séquelles, si la décharge est trop forte, elle vous tue. C’est du suicide.
Jack : c’est trop risqué, faut trouver autre chose.
Sam : Janet, pouvez-vous nous laisser seuls quelques minutes ?
Janet : d’accord. (elle sortit)
Jack : Sam, on peut pas faire ça, faut vraiment que tu trouves autre chose.
Sam : est-ce que tu veux vraiment qu’on continue comme ça ?
Jack : évidemment que non. Moi aussi, j’aimerai que tout s’arrête mais pas en risquant nos vies, je veux pas te perdre.
Sam : moi non plus, mais je veux qu’on en finisse avec cette histoire. (elle mit sa main sur sa joue) Je veux essayer pour nous deux, pour qu’on vive tranquille. (elle l’embrassa)
A ce moment, Janet et Daniel entrèrent.
Daniel (se retournant): on repassera plus tard.
Jack : c’est pas la peine, toute façon c’est trop tard, vous avez vu ce qu’il y avait à voir. Vous frappez jamais avant d’entrer ?
Janet : on est vraiment désolé.
Jack : OK, excuses acceptées. Daniel, vous êtes un civil donc vous n’avez pas à en référer au général et vous docteur, votre êtes notre médecin donc il y a secret médical.
Daniel : vous êtes sûr que ça marche le secret dans ce cas ?
Janet : aucune importance, toute façon, on considère qu’on a rien vu.
Sam : merci. Pour le moment, c’est mieux ainsi.
Janet : revenons aux choses sérieuses…
Jack : dites donc, Sam et moi, c’est sérieux.
Janet : d’accord colonel, mais qu’est-ce que vous voulez faire ?
Jack : passer le plus de temps possible avec Sam et …
Janet : colonel, je parle de l’idée de Sam pour arrêter le courant électrique.
Jack : ah ça, je sais pas trop mais c’est certain qu’on peut pas rester dans cette situation éternellement.
Sam : t’es d’accord ?
Jack : je suis pas très heureux de cette idée mais faut tenter quelque chose alors pourquoi pas ça.
Janet : Sam, par quoi on commence ?
Sam : il faut trouver une source d’énergie très puissante, en fait, j’ai bien une idée mais le général va pas apprécier.
Janet : la porte.
Jack : la porte ?
Sam : c’est juste. On se met en salle d’embarquement et on enclenche la porte. Comme toutes les fois, elle va dégager une énergie considérable et si on est à coté, vous pouvez être sûr qu’on provoquera des étincelles.
Daniel : comment être sûr que c’est la porte qui va vous faire disjoncter et pas l’inverse. Vous vous rendez compte que c’est peut-être vous qui allez faire disjoncter la porte.
Jack : allez raconter ça à Hammond et on est condamné à rester dans cette base jusqu’à la fin de notre vie.
Sam : théoriquement Daniel a raison mais si on dégageait autant de puissance que la porte, vous ne pourriez pas être à coté de nous, vous auriez déjà été électrocutés. Je crois vraiment que c’est réalisable comme plan. Mon problème est de savoir si vous pouvez nous réanimer.
Janet : ça c’est mon problème et je vous promets qu’on fera tout pour vous sauver. Je vais avoir besoin d’un peu de temps pour préparer le matériel et entraîner les infirmiers à l’intervention. Je veux éviter tout problème d’organisation. Vous pouvez compter sur moi.
Jack : très bien, on vous laisse vous en occuper, Daniel, vous pouvez retourner à vos statues et Sam et moi, on va voir le général pour le convaincre.
Ils sortirent tous.
BUREAU DU GENERAL HAMMOND
Hammond : bonjour, que puis-je pour vous ?
Jack : Carter a une idée et avant que vous nous disiez que c’est trop risqué, je tiens à dire qu’on y a déjà bien réfléchi et on veut vraiment essayer.
Hammond : Major, je vous écoute.
Elle exposa sa théorie.
Hammond : êtes-vous vraiment certains de vouloir tenter ça ?
Sam/Jack : certain !
Hammond : dans ce cas, j’accepte. Comment voulez-vous faire ?
Sam : Janet s’occupe de l’aspect purement médical et moi, je dois juste faire régler l’ordinateur par un informaticien pour l’enclenchement de la porte. C’est principalement un problème de puissance mais ça devrait aller.
Hammond : je vous laisse faire. Quand voulez-vous tenter l’expérience ?
Sam : ce soir.
Jack : non demain matin, on sera plus reposé et, le docteur et le major auront plus de temps pour tout préparer.
Hammond : vous avez raison, vous avez l’air fatigué surtout vous, major. Reposez vous ce soir et on commence demain à 8h00. Rompez !
Ils sortirent dans le couloir.
Jack : c’est vrai que t’as l’air très fatiguée.
Sam : c’est rien, disons que depuis un certain temps je passe des nuits un peu agitées pour diverses raisons.
Jack (souriant): j’espère que la meilleure raison reste cette nuit.
Sam : bien sûr.
Jack : en tout cas, tu devras dormir un peu plus la prochaine nuit.
Sam : ne t’inquiètes pas, tout sera bientôt fini et après j’aurai tout le temps pour me reposer.
Jack : dès qu’on en aura fini avec tout ça, on partira en vacances et pour une fois, tu feras autre chose que travailler.
Sam (souriant) : à tes ordres colonel !
Ils arrivèrent au labo de Sam qui avait besoin de faire quelques calculs qu’elle inscrivit rapidement au tableau.
Jack : quand t’écris des trucs comme ça, on dirait que c’est pas du terrien, j’ai l’impression d’être encore plus stupide.
Sam : t’inquiètes pas, je t’aime comme tu es, et tu es loin d’être stupide : ton truc c’est la stratégie militaire et le mien c’est les calculs comme ça à nous deux, on représente le militaire intellectuellement parfait .
Jack : stratégie militaire, t’es pas très objective !
Sam : on est toujours tous rentré de mission donc c’est que t’es un bon commandant.
Jack (souriant): OK, t’as raison. (regardant le tableau) T’en as pour longtemps ?
Sam : sans calculatrice ou ordinateur, j’en ai pour quelques heures.
Jack : alors je vais te laisser pour éviter de te déconcentrer. Tu me rejoins quand t’as fini ?
Sam : d’accord.
Ils se séparèrent au grand regret de chacun. Jack se dirigea vers le bureau de Daniel.
BUREAU DE DANIEL
Jack : je peux entrer ?
Daniel : Allez-y. Ca va, pas trop anxieux?
Jack : un peu mais j’ai confiance en Sam.
Daniel : ça a l’air de bien aller entre vous.
Jack : c’est vrai ; à propos de ça, est-ce que vous pourriez me rendre un petit service?
Daniel : lequel ?
Jack : vous sortez de la base puisque je peux pas le faire et vous me ramenez deux repas d’un restau qui s’appelle " le fin gourmet " à environ 25km d’ici.
Daniel : vous voulez profiter de la soirée avec Sam ?
Jack : vous avez tout compris.
Daniel : j’y vais et je reviens le plus rapidement et discrètement possible.
Jack : merci.
Daniel : de rien, je pars.
Il sortit rapidement de la base et Jack alla préparer ses quartiers.
Sam, de son coté, réfléchissait pour ajuster au mieux la puissance de la porte.
DEUX HEURES PLUS TARD, CHAMBRE DE JACK
Daniel frappa à la porte.
Jack : génial, vous n’avez pas eu de problème ?
Daniel (lui tendant le paquet) : aucun. Vous avez déjà installer la table, je suis impressionné. Auriez-vous des tendances romantiques qui ressortent d’un coup ?
Jack : disons que j’ai envie de faire un effort et je pense que ça fera plaisir à Sam.
Daniel : j’en suis certain. Je vous laisse, je dois retourner à mes traductions.
Jack : merci, à demain.
Daniel : bonne soirée ! (il sortit)
Une heure plus tard, Jack était satisfait car il avait tout préparé : s’ils n’avaient pas été dans une base militaire, cela aurait été un parfait repas en amoureux. Quelqu’un frappa à la porte et il espérait que c’était Sam sinon il aurait du mal à se justifier. Il alla ouvrir et un grand sourire apparut sur ses lèvres.
Jack : ferme les yeux et entre !
Sam : Jack…
Jack (suppliant): discute pas pour une fois !
Elle entra et il referma la porte.
Jack : vas-y ouvre-les !
Elle s’exécuta et resta quelques secondes stupéfaite: Jack, colonel dur et parfois irascible, devenait tendre. Elle lui sauta au cou et l’embrassa.
Jack (souriant) : j’avais prévu ça pour le dessert mais si tu préfères, on oublie le reste du repas.
Sam : non, avec tous les efforts que t’as déployés ce serait dommage.
Ils mangèrent un succulent repas. Jack arrivait à plaisanter et Sam était très réceptrice : ils voulaient tous les deux oublier, pendant quelques heures, leur situation et leur peur.
Sam : c’était excellent, comment t’as fait ?
Jack : je suis un super cuisinier !
Sam : dis moi la vérité !
Jack : disons qu’on devra un grand service à Daniel. Et là, pour une fois, il a vraiment assuré.
Il rangea rapidement ce qui traînait pendant que Sam se dirigeait vers la salle de bain.
Jack : qu’est-ce que tu fais ?
Sam : je me rafraîchis un peu.
Il la rejoignit et elle n’eut pas le temps d’essuyer la larme qui coulait le long de sa joue.
Jack (lui caressant la joue) : qu’est-ce qui t’arrives ?
Sam : c’est rien.
Il l’entraîna vers le lit et la poussa à s’allonger près de lui. Elle se blottit dans ses bras comme si cela pouvait la protéger de tous les dangers.
Jack (chuchotant) : c’est l’effet de la nuit ?
Sam : en partie. (pause) Mais c’est pas que ça.
Jack : raconte moi.
Sam : depuis ce qui s’est passé hier soir, après la superbe soirée de ce soir, j’ai encore plus peur. J’ai peur que ça marche pas, que mes calculs soient pas bons et qu’on soit tué demain. C’est toute cette incertitude qui me terrifie, j’ai envie qu’on reste ensemble sans prendre des risques aussi importants.
Jack (voulant la rassurer): c’est dommage qu’on puisse pas passer plus de temps ensemble avant demain matin mais j’ai savouré chaque instant depuis hier et pour moi, le plus important est qu’on ait pu partager ces instants de bonheur sans compter toutes les missions qu’on a accomplies ensemble depuis quatre ans, c’est tout ce qui compte.
Sam : t’as raison, c’est tout ce qui compte. On aura passé des instants magiques.
Elle avait sa tête contre son torse et pouvait sentir les battements réguliers de son cœur à travers son tee-shirt. Elle ferma doucement les yeux et se laissait bercer par ce rythme apaisant en repensant à ces instants et à toutes les missions où ils s’étaient tous les deux retrouvés dans des situations extrêmes. Elle se sentait bien et n’avait plus envie de bouger. Jack resta immobile et continua à la serrer contre lui. Il n’avait pas sommeil mais voulait la laisser se reposer et s’endormir paisiblement ce qui se produisit assez rapidement. Il observait Sam et réfléchissait à leur relation : depuis ces derniers jours, son attitude avait tellement changée, le major qui d’habitude cachait ses sentiments lui montrait une face cachée de sa personnalité. Elle lui avait permis de lire en elle et il considérait cela comme une des plus grande preuve d’amour qu’elle pouvait lui donner. Blottie contre lui, elle lui semblait si belle et en même temps si fragile. Il l’avait tellement souvent observée en espérant qu’elle ressentait la même chose que lui, et d’ici quelques heures, leur destin serait scellé. Il avait peur de la mort mais voulait aussi être libre et leurs vies ne pouvaient pas rester limitées au vingt-huitième sous-sol d’une base militaire. Sur ses réflexions, il s’endormit profondément.
7H00
Le réveil de Jack sonna et les fit tous les deux sursauter.
Jack (chuchotant) : allez Sam, faut se lever !
Sam : c’est quelle heure ?
Jack : 7h00 et faut se lever !
Sam se dégagea de ses bras et se leva.
Sam : pourquoi tu m’as laissée m’endormir hier soir ?
Jack : parce que tu ressemblais à un ange et que j’ai pas eu le courage de te réveiller.
Sam : je vais aller me changer et on se retrouve en salle de contrôle ; oublie pas de rester loin des ordinateurs.
Jack : attends ! (pause) Tout à l’heure, c’est moi qui passerai le premier dans la salle d’embarquement.
Sam (violemment) : pas question ! je te laisserai pas faire ça.
Jack : faut que je sois le premier. Si ça marche pas, t’auras une chance de recommencer en changeant les données mais si on fait l’inverse et que ça fonctionne pas, je serai condamné à vivre comme ça car t’es là seule à pouvoir réussir, j’en suis certain.
Sam : tu crois que je pourrai vivre avec ta mort sur la conscience. C’est MON expérience Jack.
Jack (ignorant ses paroles) : j’ai raison et faut qu’on mette un maximum de chance de notre coté. Essaie de comprendre ce raisonnement, je t’en prie !
Sam : c’est hors de question !
Jack : hier, j’en ai discuté avec Hammond avant que tu arrives. Il est d’accord avec moi, c’est moi qui passe le premier tout à l’heure.
Sam : tu peux pas faire ça !
Jack : je vais le faire.
Elle le regarda dans les yeux et comprit qu’il ne renoncerait pas. Elle se retourna et partit en claquant la porte.
Jack (tout seul) : je sais que tu comprends.
SALLE DE COMMANDE
Après s’être préparé, il rejoignit les autres en salle de commande. Sam était déjà là mais ne le regarda pas quand il descendit en salle d’embarquement. Le sergent Simmons s’occupait de l’ordinateur suivant les ordres de Sam. Hammond et Daniel avaient, comme les autres témoins, le visage crispé.
Hammond : est-ce que tout est prêt major ?
Sam : oui. (s’approchant du micro tout en restant à bonne distance) Colonel, mettez vous en bas des escaliers mais pas plus près. Nous allons activer la porte et une forte énergie va en émaner. Vous allez recevoir une décharge d’une violence extrême qui devrait provoquer une crise cardiaque. (se retournant) Janet, vous êtes prête ?
Janet : affirmatif !
Sam : colonel, prêt ?
Jack : affirmatif !
Sam : sergent, tous les paramètres sont rentrés dans l’ordinateur ?
Simmons : quand vous voulez major !
Sam sentait son cœur battre à tout rompre, elle observait Jack et regrettait son geste de colère.
Sam : attendez, deux minutes, je reviens !
Elle se dirigea dans la salle d’embarquement et arriva près de Jack. Ignorant les observateurs, elle le serra contre elle et l’embrassa avec fougue.
Sam : je t’aime.
Jack : je t’aime aussi et ça va marcher.
Elle remonta rapidement en salle de commande pour éviter d’éclater en sanglots et fit signe à Simmons qui enclencha le processus immédiatement.
Simmons : …..chevron sept enclenché.
A ce moment, la masse bleutée se mit en place et des éclairs apparurent dans la pièce. Jack ne ressentit rien tellement le choc fut violent et son corps vola à travers la pièce. Sam observait la scène et avait du mal à rester calme. Il retomba inanimé sur le sol.
Sam : arrêtez l’activation de la porte.
Simmons exécuta l’ordre et Janet et son équipe entrèrent aussitôt. Elle avança prudemment la main vers lui et ne ressentit rien. Rapidement, elle commença un massage cardiaque pour le réanimer. Au bout de deux minutes il ne réagissait toujours pas mais elle persévérait devinant les regards anxieux derrière la vitre de la salle de commande. Finalement, son pouls revint faiblement.
Janet : c’est bon, il respire et n’est plus électrique. (à deux infirmiers) Emmenez-le à l’infirmerie, installez le et surveillez ses signes vitaux.
Ils le sortirent en direction de l’infirmerie. Tous les militaires observant lexpérience était très heureux. Sam se détendit car ses théories étaient bonnes et Jack était sauvé.
Hammond : major, à votre tour !
Sam : je suis prête, nous devons recommencer exactement la même chose. Sergent, tous les paramètres sont-ils installés ?
Simmons : oui major, tout est prêt pour recommencer.
Sam : Janet, c’est bon ?
Janet : tout est prêt, bonne chance Sam !
Sam : merci.
Elle alla se positionner de la même façon que Jack et la même décharge la frappa. Janet intervint tout aussi rapidement et put la réanimer après quelques secondes d’incertitude. Elle fut transportée à l’infirmerie.
Daniel et Hammond s’approchèrent.
Hammond : alors docteur, comment vont-ils ?
Janet : ils sont inconscients, ils ont été très choqués par la puissance de la décharge mais leur problème d’électricité est réglé.
Daniel : est-ce qu’ils auront des séquelles ?
Janet : ils ont les poignets et les chevilles légèrement brûlés par l’électricité et ils auront besoin de repos pendant quelques jours, leurs cœurs se sont quand même arrêtés pendant quelques secondes. Cependant, ce sont quand même des militaires très entraînés et résistants donc je pense qu’ils n’auront pas trop de mal à récupérer et qu’ils seront sur pieds d’ici quelques jours.
Hammond : tant mieux, enfin une situation qui redevient normale. Je crois que s’était temps que ça s’arrête pour eux.
Janet : c’est certain.
Daniel : on peut les voir ?
Janet : pour le moment, ils sont inconscients et à mon avis, ils vont le rester au moins jusqu’à demain. Vous pourrez venir à ce moment là. Pour le moment, je vais aller les rejoindre pour leur faire quelques examens et vérifier que tout va bien.
Elle commença à s’éloigner.
Hammond : au fait docteur..
Janet (se retournant) : oui général.
Hammond (souriant): mettez les dans la même chambre.
Janet : à vos ordres !
INFIRMERIE , LE LENDEMAIN, APRES-MIDI
Jack émergeait et avait du mal à bouger.
Janet : colonel, vous m’entendez ?
Jack : oui, docteur.
Janet : pour le moment, vous êtes encore en état de choc alors ne cherchez pas trop à bouger.
Jack : et l’électricité ?
Janet : il n’y a plus de courant.
Jack (se redressant difficilement): et Sam ?
Janet : ne vous inquiétez pas pour elle. Elle va très bien, elle dort à coté, regardez (il tourna la tête). Elle a juste besoin d’un peu plus de temps pour récupérer.
Malgré les reproches de Janet et un manque d’équilibre, Jack se leva et s’assit sur le lit de Sam. Il passa la main sur son visage et l’embrassa sur le front. Connaissant son caractère, Janet n’insista pas et le laissa pour aller s’occuper d’autres patients qui en avaient plus besoin. Il resta plusieurs heures près d’elle mais ne sentit pas le temps passer. Elle commença finalement à remuer.
Jack (chuchotant) : Sam, t’avais raison, ça a marché. On est en vie.
Sam : on est plus électrique ?
Jack : peut-être qu’ensemble on fera encore des étincelles mais en tout cas on n’est plus électrique. Par contre, maintenant qu’on peut toucher les autres, j’espère que tu m’aimes toujours autant.
Sam : bien sûr. (souriant) T’es toujours celui dont je suis folle amoureuse et avec qui je veux partager ma vie.
Jack : suffit de demander et ton souhait sera exaucé.
Sam (elle s’assit sur le lit): et le règlement ?
Jack : avec ce que t’as fait hier en salle d’embarquement, je dirais qu’à l’heure qu’il est toute la base doit être au courant.
Derrière eux : c’est le cas.
Jack : général, je ne vous ai pas entendu entrer, excusez-moi.
Hammond : c’est pas grave. Comment vous sentez-vous ?
Jack : sans voltage.
Sam : mieux merci.
Hammond : (tendant une enveloppe) tenez, ça devrait vous faire plaisir.
Jack l’ouvrit et son visage devint rayonnant.
Jack : une dérogation pour nous deux, comment vous avez fait ?
Hammond : disons que j’ai contacté les personnes qu’il fallait et que je ne leur ai pas laissé le choix.
Jack : c’est rapide !
Hammond : en fait, ça fait quelques temps qu’elle est dans mon bureau mais j’attendais que vous vous décidiez pour vous la donner.
Sam/Jack : merci.
Hammond : de rien. Je vous devais un grand service Jack, donc maintenant on est quitte. En plus, vous nous avez tous les deux sortis plusieurs fois de situations complètement désespérées. Maintenant, je vous laisse tranquille et tâchez de vous reposer.
Sam/Jack : au revoir. (il sortit)
Jack : enfin seuls et libres de faire tout ce qu’on a envie sans règlement ou quoique ce soit pour nous embêter. J’adore ça.
Il se pencha vers elle et l’embrassa passionnément.
Daniel entra à ce moment.
Daniel : je reviendrai.
Jack : pas la peine. Toute façon, vous arrivez toujours au mauvais moment.
Daniel : c’est pas de ma faute si vous êtes encore en train de vous embrasser. Au moins, j’ai pas besoin de demander si vous allez bien.
Jack : en pleine forme et libre de faire ce qu’on veut.
Daniel : il vous a donné la dérogation, il n’a pas voulu faire durer le suspens.
Jack : vous le saviez ?
Daniel : bien sûr, vous oubliez que je suis un civil alors avec le général, je parle de truc de civil comme l’amour.
Jack : alors, pourquoi vous nous l’avez pas dit ?
Daniel (souriant): pour faire durer le suspens. Tenez (il lui tendit un paquet), c’est pour me faire pardonner.
Sam ouvrit le paquet et éclata de rire.
Jack : c’est quoi ?
Elle sortit une statuette du paquet.
Daniel : quand j’ai eu fini de les étudier et de rentrer les paramètres dans l’ordinateur, Hammond m’a dit de les mettre dans la réserve avec les autres mais après une TRES longue discussion, j’ai pu en garder une. J’aimerai vous l’offrir.
Sam : merci.
Daniel : comme ça, lorsque vous serez vieux et que vous aurez passez une belle vie ensemble vous la regarderez et vous vous souviendrez de la bombe grâce à laquelle tout a vraiment commencé entre vous.
Jack : pour une fois, j’aime un de vos bibelots, merci.
Daniel : je vais vous laisser vous reposer en paix. Passez une bonne soirée !
Sam/Jack : merci. (il retourna dans son bureau)
Jack restait sur le lit de Sam et passa la main autour de son cou.
Jack : j’espère que tu veux suivre le conseil de Daniel !
Sam (étonnée): lequel ?
Jack (souriant): passer une bonne soirée !
Sam lui rendit son sourire et l’embrassa, signe qu’ils allaient effectivement passer une bonne soirée.
FIN