PASSE SIMPLE ?

AUTEUR : india

EMAIL : india@free.fr

DATE : écrite en décembre 2001 en France.

CATEGORIE : romance Sam/Jack, aventure.

RESUME : SG1 fait de nouveau un bon dans le passé….

SPOILERS : il y a de nombreuses références à " 1969 " , mais aussi quelques autres des quatre premières saisons.

ETAT : fanfic entière mais au début, il y a une référence à ma seconde fanfic "Sacrilège et conséquences " cependant cela n’a aucune importance si vous ne l’avez pas lue. 

ARCHIVES : merci de m’en informer si vous vous en servez.

DISCLAIMER : les personnages présents dans cette fanfic sont la propriété de la MGM et de la SHOWTIME. Je ne suis pas payée pour cette fanfic que j’ai écrite pour le plaisir.

NOTE DE L’AUTEUR : c’est ma cinquième fanfic, j’attends vos commentaires avec impatience.

 

 

 

CHEYENNE MOUNTAIN, NOVEMBRE 2001

COULOIR DU SGC

Sam et Jack discutaient tout en allant au briefing matinal. Ils étaient tous deux d’excellente humeur car ils avaient passé la nuit ensemble et cela faisait maintenant trois mois qu’ils entretenaient une liaison. Le général Hammond fermait les yeux mais il leur avait demandé de rester le plus discret possible pour préserver leurs carrières et le bon fonctionnement de sa base, et, excepté leurs amis proches, personne n’était au courant à Cheyenne Mountain.

Jack : ça va ton genou ?

Sam : oui, arrête de t’inquiéter, je ne sens quasiment plus rien.

Jack : tu sais dans un sens c’est grâce à ces sauvages de P2X543 qu’on est ensemble. Si tu n’avais pas failli mourir, je n’aurais jamais osé t’avouer mes sentiments.

Sam : j’aurais préféré que tu te décides sans avoir besoin de me faire broyer la jambe par leurs pièges.

Jack : ça a été un véritable déclic, j’ai eu tellement peur : tu sais, avant de partir de là-bas, j’étais tellement en colère que j’ai failli tuer Yake mais heureusement, je me suis retenu.

Sam : c’est mieux ainsi. (souriant) Toute façon, c’est fini et la seule chose que je veux retenir c’est ce que tu m’as dit à l’infirmerie.

Jack : En tout cas, ça fait trois mois qu’on vit sur un petit nuage et en plus, Hammond m’a dit qu’il aurait bientôt la dérogation.

Sam : tant mieux, au début, c’était excitant de se cacher mais maintenant, j’aimerais bien qu’on vive tous les deux au grand jour.

Jack : fais lui confiance, il va tout arranger.

Sam : t’as raison, et en plus, maintenant que tu arrives à l’heure au briefing, il est moins stressé.

Ils arrivèrent à la salle de briefing et prirent place à coté de Teal’c et Daniel. Le général Hammond fit de même quelques secondes plus tard.

Hammond : bonjour messieurs, major! Dans une heure, vous allez partir sur P2X236 pour 48 heures. Il s’agit principalement de faire quelques analyses et de vérifier la présence de naquada détectée par la sonde.

Jack (sur un ton plaintif) : encore une mission pour les scientifiques, on pourrait pas avoir un peu d’action, juste un peu.

Hammond : non colonel ! Pas aujourd’hui. S’il n’y a pas d’autre question vous pouvez aller vous préparer. Rompez !

Tous : à vos ordres !

 

UNE HEURE PLUS TARD, SALLE D’EMBARQUEMENT.

Toute l’équipe était prête à partir.

Daniel : Jack, c’est quoi ce sac à dos ?

Jack : rien, rien.

Daniel (soupçonneux) : qu’est-ce que vous cachez ?

Jack : c’est une idée de Sam et pour une fois, je suis tout à fait d’accord avec elle.

Daniel (se tournant vers Sam) : alors ?

Sam : c’est son matériel de pêche.

Daniel : pardon ?

Jack : toute façon je n’aurai rien à faire. D’après la sonde, cette planète inhabitée par des hommes est très verdoyante et il y a un immense lac juste à coté de la porte qui semblent avoir des poissons.

Daniel : en fait, vous commencez vos vacances pendant qu’on travaille.

Jack : c’est pour ça que c’est moi le colonel ! (il s’éloigna)

Sam (à Daniel) : l’avantage c’est que pendant qu’il pêchera, on pourra travailler dans le calme et sans pression.

Daniel (souriant) : finalement, vous avez une très bonne influence sur lui, c’est une excellente idée.

Jack : arrêtez de discuter, on y va !

Sergent Simmons : ….chevron sept enclenché !

La masse bleutée se ferma et SG1 traversa.

Ils se retrouvèrent dans une salle ressemblant étrangement à la salle d’embarquement. Mais la porte était absente.

Jack : dites moi que je rêve, c’est pas possible, ça ne peut pas recommencer !

Teal’c : je crois que si O’neill.

Jack : cette fois, on n’est pas arrivé sous une fusée sur le point de décoller, c’est déjà ça. A votre avis, où sommes-nous ?

Sam : toujours dans la salle d’embarquement mais ils ne doivent plus s’en servir pour le moment. En fait la bonne question n’est pas où mais quand.

Jack : Pour le moment on n’a pas le temps d’y réfléchir. Le plus important est de sortir d’ici et sans se faire remarquer si possible.

Daniel : comment ?

Teal’c : major, nous pourrions peut-être utiliser le même chemin que celui par lequel vous êtes sortie pour aller chercher Maybourne quand toute la base était parasitée.

Sam : très bonne idée Teal’c mais j’espère que le passage existe déjà.

Jack : on te suit, fais attention !

Ils avancèrent à travers le couloir sans rencontrer personne.

Daniel : on dirait qu’il n’y a personne à ce niveau.

Jack : il doit être condamné pour le moment, tant mieux, je préfère ne pas avoir à tirer sur des soldats et répondre à des questions embarrassantes.

Ils utilisèrent la trappe et remontèrent à la surface.

 

FORET DE CHEYENNE MOUNTAIN

Jack : enfin l’air pur. Le plus urgent est de sortir de l’espace surveillé et après on réfléchira à ce qu’on fait.

Derrière eux : haut les mains !

Jack (entre ses dents) : j’ai encore parlé trop vite.

Ils se retournèrent et firent face à deux soldats qui les tenaient en joue.

Soldat : qui êtes-vous ?

Jack : est-ce que je peux voir directement le général de cette base, on perdra moins de temps ?

Les deux soldats n’eurent pas le temps de répliquer qu’ils s’effondrèrent sur le sol. Teal’c venait de les neutraliser par un coup de zat.

Jack : bien joué Teal’c, ils ne vous ont même pas vu le sortir ! Maintenant, on se dépêche avant que les autres ne rappliquent.

Ils partirent en courant et une demie heure plus tard, ils étaient sortis de la zone sécurisée. Ils marchèrent silencieusement pendant encore une heure et arrivèrent dans une petite ville appelée Calwin. Ils s’assirent sur un banc public pour se reposer.

Jack : maintenant qu’on est en ville, on va essayer de prendre les problèmes les uns après les autres. D’abord, savoir en quelle année on est… 

Sam : savoir où est la porte, quand il y aura une irruption solaire, si...

Jack (la coupant) : Sam, calme toi ! On a déjà été dans cette situation, alors on va faire comme la dernière fois et on repartira en 2001.

Daniel : on doit trouver d’autres vêtements, vaut mieux ne pas se faire remarquer.

Jack : est-ce que l’un de vous à de l’argent sur lui ?

Daniel : non, mais là-bas, il y a une boutique de mise en gage.

Jack : qu’est-ce qu’on met en gage ?

Tous les yeux se tournèrent vers son sac.

Jack : c’est hors de question.

Daniel : on a besoin d’argent et toute façon, vous pourrez tout récupérer dans 21 ans. On pourra y ajouter le matériel de campement.

Jack (grimaçant) : d’accord, vous avez gagné.

Il s’éloigna vers la boutique et revint quelques minutes plus tard avec des billets dans la main.

Jack : pour tout le matériel, j’ai obtenu de quoi nous habiller, voyager et manger quand on n’aura plus de conserves. En même temps, j’ai demandé en quelle année on était, et il m’a regardé avec des yeux tout ronds.

Daniel : quelle année ?

Jack : 1980, donc en résumé, j’ai presque 30 ans et je suis un charmant capitaine , Teal’c est déjà vieux et sur une autre planète, et Sam et Daniel sont deux gamins.

Daniel : on devrait essayer de trouver la porte.

Jack : comment fait-on ?

Sam : je pense que le mieux est de se renseigner au Pentagone.

Jack : ben voyons, on rentre et on demande : où est la porte des étoiles ?

Sam : on pourrait utiliser n’importe quel ordinateur et entrer dans leurs dossiers.

Jack : le major Samantha Carter entrant ILLEGALEMENT dans les fichiers du Pentagone, je voudrais bien voir ça !

 

BOUTIQUE

Ils entrèrent dans une boutique de vêtements et achetèrent des habits plus simples : jean’s et pulls.

Jack : franchement, je préférais quand on était en 69, les habits des hippies étaient plus colorés et ça nous allait beaucoup mieux. (regardant le bureau de la vendeuse) Mademoiselle, puis-je vous demander un service ?

Vendeuse : que puis-je pour vous ?

Jack (avec un sourire charmeur) : en fait, nous recherchons un ami mais nous avons du mal à retrouver sa trace. On est arrivé jusqu’ici mais on est un peu coincé. Est-ce que ma collègue, pourrait utiliser votre ordinateur ? Comme vous l’avez vu, on fait parti de l’armée et on voudrait vérifier sur son dossier s’il n’y a pas un détail qu’on n’aurait pas vu.

Vendeuse : vous en auriez pour longtemps ?

Sam : un quart d’heure maximum.

Vendeuse : d’accord, allez-y.

Sam se mit derrière le clavier et commença à taper sous l’œil attentif de ses équipiers.

Sam : vous devriez sortir et je vous rejoins dès que j’ai le renseignement.

Jack : pourquoi, on dérange ?

Sam : en entrant dans les fichiers, je vais déclencher leur système de sécurité. Ils vont mettre très peu de temps pour nous localiser et ils appelleront la police locale qui va débarquer pour nous arrêter. Vaut mieux qu’on soit très loin !

Jack : t’as d’autre surprise comme celle-là ?

Sam : toute façon, on n’a pas le choix.

Jack : d’accord, vas-y !

Elle appuya sur la touche " entrée " et les symboles du Pentagone apparurent sur l’écran.

Sam : c’est parti !

Elle pianotait très vite et était très concentrée sur ses recherches. Les autres la regardaient avec anxiété tout en scrutant leur montre.

Jack : déjà dix minutes !

Sam : j’ai bientôt fini, heureusement, qu’à l’époque, le projet s’appelait déjà " porte des étoiles ".

Elle semblait fascinée par ce qu’elle lisait.

Jack : accélère, quatorze minutes !

Sam : j’ai terminé, faut partir à Washington, elle est gardée là-bas. (elle éteignit l’ordinateur)

Jack (à la vendeuse) : nous avons fini. Merci pour votre aide.

Vendeuse : avez-vous trouvé votre ami ?

Jack (souriant) : oui, nous partons le rejoindre tout de suite. Au revoir, merci.

 

A L’EXTERIEUR

Jack : on va pas traîner dans le quartier. On va à la gare et on prend le premier train pour Washington.

Daniel : pourquoi pas l’avion, on irait plus vite ; en train, on en a pour des heures.

Jack : on n’a pas assez d’argent et le train sera plus discret. On risque moins de contrôle et surtout on peut garder nos armes.

Ils arrivèrent à la gare et Jack acheta quatre billets. Ils s’installèrent dans une salle d’attente.

Jack : le départ est dans une heure, en attendant, on peut réfléchir un peu à la situation et le premier qui fait une remarque pessimiste, je le laisse ici. (se tournant vers Sam) Où est la porte exactement ?

Sam : dans un entrepôt militaire situé au 120 avenue J.F Kennedy. La couverture est une fabrique nommée " L.T. entreprise ", on ne devrait pas avoir de mal à trouver.

Jack : donc un problème en moins à régler !

Teal’c : et pour l’irruption solaire, c’est le plus grand des problèmes.

Sam : pas vraiment.

Jack (étonné) : ah non ! Pour une fois, t’es optimiste, ça change ! Hammond a encore mis des coordonnées dans ta veste avant de partir ?

Sam : non, mais Daniel les connaît.

Jack : ah oui ?

Daniel : Sam a raison, quand on est revenu de 1969, le général avait peur qu’on ait un jour le même problème alors il m’a demandé d’apprendre par cœur toutes les dates et heures d’irruptions solaires au 20ème siècle.

Jack : c’est logique, vous êtes notre expert des dates. Il y en a un très grand nombre, vous les connaissez toutes ?

Daniel : Oui, il faudrait connaître la date exacte pour déterminer laquelle va nous servir.

Jack (tendant le doigt) : regardez le journal là bas, on est exactement le 4 février.

Sam (devenant blême) : le 4 février 1980.

Jack : c’est ça, ça va Sam ?

Sam : oui, pas de problème .

Daniel : il y aura une irruption solaire dans 3 jours, le 7 février à 8h28.

Jack : c’est parfait. On va aller s’installer dans le train, on sera mieux qu’entre deux courants d’air.

 

TRAIN, APRES LE DEPART

Ils étaient assis ensemble face à face et parlaient à voix basse pour éviter d’attirer l’attention.

Jack : alors Sam, ça t’arrive souvent de pirater les fichiers du Pentagone ?

Sam : je l’ai fait une fois, à l’époque, j’avais 11 ans et ça m’a valu pas mal de problèmes.

Daniel : c’est-à-dire ?

Sam : je l’ai fait pour m’amuser car je m’ennuyais mais je suis tombée sur des dossiers mention : " secret défense ". Je ne me rendais pas compte des conséquences. La police a débarqué, ils ont défoncé la porte et je me suis retrouvée avec plusieurs armes pointées sur la tête. J’ai rarement eu aussi peur.

Jack : j’aurais bien aimé voir la tête des flics quand ils se sont aperçus que c’était une enfant qui avait piraté le système le mieux gardé des USA. 

Sam : personnellement, j’aurai préféré ne pas les voir. Surtout quand mes parents sont arrivés quelques heures plus tard.

Daniel : qu’est-ce qui s’est passé ?

Sam : d’abord, ils ont eu peur mais quand ils ont su pourquoi les flics étaient là, j’aurai préféré être au pôle nord. (souriant) Je n’ai jamais vu mon père dans une telle colère, il était fou de rage. Il m’a consignée dans ma chambre pendant des semaines.

Jack : et d’un point de vue judiciaire ?

Sam : ce n’est pas allé plus loin, j’avais que 11 ans et ça n’aurait pas fait une bonne publicité pour le Pentagone. En plus, mon père a fait intervenir des amis hauts placés par conséquence j’ai seulement dû subir ses foudres et à l’époque, c’était énorme. Heureusement, ma mère était plus cool et elle faisait tampon entre lui et moi.

Jack : ton père en colère, j’espère que je ne le verrai jamais.

Sam : moi aussi.  

Teal’c (plus terre à terre) : qu’est-ce qu’on fait quand on arrive à Washington ?

Jack : on ira à l’entrepôt pour repérer les lieux et mettre au point une stratégie pour accéder à la porte. Après, on ira se promener et trouver un endroit où dormir pour deux nuits.

Daniel : qu’est-ce qui se passait à Washington en 1980 ?

Jack : je ne me souviens plus mais si on trouve la liste des matchs de base-ball, on pourrait faire quelques paris, j’étais déjà fan à l’époque et je me souviens bien de la saison.

Daniel : vous ne pouvez pas faire ça.

Jack : arrêtez d’être rabat-joie, c’est juste des petits paris et ça nous rendra riche.

Daniel : c’est comme en 69, il faut absolument éviter d’avoir une quelconque influence sur le passé. Vos " petits paris " pourraient avoir des incidences sur d’autres choses qu’on ne peut même pas imaginer. C’est trop dangereux de jouer avec le passé, n’est-ce pas Sam ?

Sam : heu… oui.

Pendant le trajet, Jack et Daniel continuèrent leur discussion sur les avantages et inconvénients de modifier le passé. Sam n’avait pas envie de parler et préféra se laisser bercer par les balancements du train en somnolant. Quant à Teal’c, il observait avec attention le paysage terrien qu’il trouvait toujours fascinant.

Après un long périple, ils arrivèrent à destination.

 

WASHINGTON, 5 FEVRIER, MATIN

Sg1 sortit de la gare et, suivant les ordres de Jack, ils allèrent à l’entrepôt.

Jack : c’est bon, c’est pas trop gardé à l’extérieur, ils veulent rester discrets. Avec les zats, on les neutralisera sans problème le moment venu. Par contre, on va quand même aller discrètement vérifier si la porte est bien là. Teal’c, vous venez avec moi, on va voir. Daniel et Sam, vous nous attendez ici, vous nous aiderez si on se fait prendre.

Daniel : d’accord.

Sam : OK.

Jack s’attendait à une contestation de cette dernière et se préparait à argumenter mais elle obéit à son ordre sans discuter ce qui l’étonna un peu mais lui facilita les choses. Il passa discrètement les barbelés de la clôture suivi de Teal’c. Ils évitèrent les gardes en faction et longèrent le mur de l’entrepôt.

Jack : faites moi la courte-échelle, je pourrais voir ce qui se passe à l’intérieur par la fenêtre au dessus de nos têtes.

Ils se mirent en position et Jack pouvait ainsi observer l’intérieur de l’entrepôt. Ensuite, il fit signe à Teal’c et reprirent le chemin inverse pour rejoindre leurs amis.

Jack : c’est bon, j’ai vu la porte, elle est bien là.

Teal’c : les gardes sont-ils nombreux, O’neill ?

Jack : non, j’en ai compté six à l’intérieur, ça ne devrait pas être trop difficile. C’est pas que je n’aime pas cet endroit, mais il vaut mieux ne pas trop traîner ici.

 

PLUS LOIN

Daniel : vous pensez vraiment que ça sera si simple ?

Jack : d’habitude, c’est Sam qui pose ce genre de question, mais pour vous répondre, je pense effectivement qu’on passera sans problème. On s’est déjà entraîné en 69 et ça s’est bien passé !

Teal’c : on est arrivé dans le futur O’neill !

Jack : merci Teal’c, je m’en souviens, mais on a quand même réussi à revenir, alors soyez un peu optimiste, vous allez finir par nous porter la poisse !

Daniel : Sam, qu’est-ce que vous en pensez ?

Sam (troublée) :… Jack a raison, ça sera facile.

Les autres étaient étonnés par son manque d’entrain mais préférèrent ne pas insister. Pendant quelques heures, ils se promenèrent à travers la ville. Après s’être restaurés, ils cherchèrent un hôtel.

 

HOTEL

Jack (deux clés à la main) : j’ai pris deux chambres, (à Daniel et Teal’c) je vous laisse la plus grande, deux lits, une grande salle de bain ainsi que la télé, et Sam et moi, on prend l’autre. On est à coté.

Daniel (prenant la clé) : merci !

Ils allèrent s’installer dans leur chambre respective.

 

CHAMBRE JACK/SAM 

Jack : Sam, t’es sûre que tout va bien, tu es très silencieuse depuis un certain temps.

Sam : je suis juste un peu fatiguée, c’est tout.

Jack : certaine ?

Sam : certaine.

Jack : tu m’en parlerais si tu avais un problème ?

Sam : c’est juste la fatigue, ne t’inquiètes pas.

Jack : d’accord. Je vais voir les autres, tu viens avec moi ?

Sam : non, je préfère me coucher.

Jack : c’est trop tôt pour moi, je vais aller les embêter un peu et je te rejoins plus tard.

Sam : à tout à l’heure.

Il l’embrassa et sortit.

 

CHAMBRE TEAL’C / DANIEL

Daniel (ouvrant la porte) : entrez Jack !

Jack : pas de problème d’installation ?

Teal’c : tout est très bien O’neill.

Jack : pour demain, on se rejoint à 10h00 dans le hall. On verra ce qu’on fera.

Daniel : Washington est suffisamment grande, on trouvera bien de quoi s’occuper. On a un mini-bar, vous voulez boire quelque chose?

Jack : n’oubliez pas que c’est grâce à mon matériel de pêche qu’on a de l’argent alors j’espère que vous ne ferez plus la grimace la prochaine fois que je l’amènerai.

Daniel : c’est promis !

Ils s’assirent autour de la table.

Daniel (hésitant) : Jack, …puis-je vous poser une question un peu directe ?

Jack : allez-y !

Daniel : est-ce que vous vous êtes disputé avec Sam ?

Jack : non.

Daniel : donc c’est pas ça… vous ne trouvez pas qu’elle est bizarre ?

Jack : si et j’ai essayé d’aborder le sujet avec elle avant de venir, mais elle refuse toute discussion.

Daniel : vous avez une idée ?

Jack : non mais elle m’inquiète. Elle est beaucoup trop silencieuse et quand elle fait ça, c’est qu’elle cogite sur quelque chose et ça ne me plait pas du tout mais vous connaissez Sam aussi bien que moi : quand elle se renferme, ce n’est pas la peine d’insister sinon elle se braque et c’est impossible de la faire parler. J’attends demain et je verrai si elle est toujours aussi bizarre. Peut-être qu’elle est juste un peu stressée et que ça passera après une nuit de sommeil.

Daniel : j’espère.

 

AUTRE CHAMBRE

Sam se déshabilla et s’allongea pour dormir, cependant elle avait du mal à trouver le sommeil. Elle essayait de remettre ses idées en ordre. Depuis que Jack avait dit la date exacte, son esprit était torturé et de nombreux doutes l’assaillaient. Le lendemain, ce serait le 6 février 1980 et elle avait la possibilité de sauver la personne qui avait le plus compté pour elle : sa mère. Quand ce chauffard l’avait tuée, elle n’avait que 13 ans et n’avait rien pu faire, mais là, c’était différent : si elle était à l’aéroport de Washington le lendemain à 17h00, elle pouvait empêcher cette mort qui l’avait tant fait souffrir. Elle savait parfaitement que si elle intervenait, elle modifierait beaucoup de choses dans sa vie mais aussi dans celles des autres, et elle ne pourrait pas gérer tout ce qui découlerait de son acte. Elle aurait voulu en discuter avec ses amis : elle était sûre de l’amour de Jack et de l’amitié de Daniel et Teal’c, mais si elle leur faisait part de ses doutes, ils feraient tout pour l’empêcher d’agir. Elle était seule face à la décision la plus importante de toute sa vie. Toutes ses réflexions la fatiguaient, ces idées devenaient floues et elle s’endormit petit à petit.

Après avoir passé la soirée avec ses amis, Jack retourna dans sa chambre. Il ne fut pas étonné de trouver sa compagne endormie mais son sommeil agité l’inquiéta. Après quelques secondes d’hésitations, il se dévêtit pour s’allonger près d’elle et posa son bras autour de sa taille : ce contact eut pour effet de l’apaiser et il en fut heureux. Il s’endormit lui aussi.

 

CHAMBRE DANIEL / TEAL’C

Teal’c : qu’est-ce qui vous inquiète Daniel Jackson, vous semblez contrarié ?

Daniel : c’est Sam, je n’ai pas voulu inquiété davantage Jack mais je pense que c’est plus grave que le stress.

Teal’c : qu’est-ce que c’est ?

Daniel : je sais pas trop mais on aura intérêt à faire attention à elle demain.

Teal’c : je crois que le colonel O’neill s’en charge déjà.

Daniel : je sais mais deux protections valent mieux qu’une.

Teal’c : vous avez raison.

Daniel : toute façon, on ne peut rien faire pour le moment alors autant dormir, cette journée m’a épuisé.

Teal’c : bonne nuit, Daniel Jackson.

Daniel : bonne nuit Teal’c.

 

LE LENDEMAIN

CHAMBRE JACK/SAM, 9h00

Sam était réveillée depuis quelques instants et observait Jack à côté d’elle. Elle l’avait aimé dès le premier jour lors de leur rencontre en salle de briefing quand il s’était montré si maladroit. Ils avaient mis quatre longues années à se décider mais leur amour était d’autant plus fort maintenant. Plus le temps passait et plus sa décision l’obsédait. Si elle intervenait pour sauver sa mère, elle modifierait sans doute sa propre adolescence, ses années de rebellions contre son père et par là-même son entrée dans l’armée et peut-être aussi sa participation au projet " porte des étoiles ". Cela risquait donc de changer l’issue des missions qu’elle avait effectuées avec SG1 et sa rencontre avec Jack. Elle était quasiment certaine de modifier 20 années de sa vie : elle savait ce qu’elle avait mais ignorait ce qu’elle aurait et cette incertitude était le plus difficile à gérer. Les baisers de Jack dans son cou la firent sortir de ses réflexions.

Jack : alors, tu es moins fatiguée ?

Sam : ça va, merci. Excuse moi pour hier soir, j’ai été agressive avec toi !

Jack (souriant) : c’est pas grave. On est tous stressé, ça n’a aucune importance.

Il allait se lever mais elle le retint près d’elle.

Sam : je t’aime.

Elle passa le bras autour de son cou et commença à l’embrasser en se serrant contre lui.

Jack (d’un ton pas très convaincu) : les autres risquent de nous attendre.

Sam (lui mordillant l’oreille) : je m’en fiche, c’est toi que je veux.

En même temps, ses mains parcouraient le corps musclé de son amant qui répondit avec plaisir à sa demande.

 

HALL DE L’HOTEL

Teal’c : il est 10h20, Daniel Jackson, est-ce qu’ils ne devraient pas être là ?

Daniel : ils ont voulu faire la grâce matinée et profiter du calme de l’hôtel. Si vous voulez mon avis, ils ne vont pas être là avant un certain temps, on va aller faire un tour.

Teal’c : d’accord, j’aimerai allé voir la Maison-Blanche, je n’ai pas encore eu l’occasion de la voir réellement depuis que je suis sur Terre.

Daniel : pas de problème, je vais leur laisser un mot à l’accueil, on les rejoindra vers 15h00.

 

CHAMBRE JACK/SAM, 14H00.

Jack se rhabillait alors que Sam, toujours au lit, le regardait faire.

Sam : tu crois que les autres nous attendent encore ?

Jack : non, ils ont sûrement été se balader, toute façon jusqu’à demain, on est relativement libre.

Sam (marmonnant) : peut-être.

Jack : qu’est-ce que tu dis ?

Sam : rien.

Jack : j’ai adoré les moments qu’on vient de passer mais je dois t’avouer que je te trouve…étrange ces dernières heures, tu ne t’étais jamais montrée aussi….entreprenante.

Sam : ça t’a déplu ?

Jack : non, loin de moi cette idée mais t’es quand même troublante.

Sam : c’est parce que je t’aime et je veux profiter de tous les instants qu’on passe ensemble.

Jack : arrête de parler comme ça, on dirait qu’on va se séparer. (troublé) Ce n’est pas le cas, n’est-ce pas ?

Sam (se reprenant) : bien sûr que non. Je t’aime c’est tout.

Jack : moi aussi, je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne (il se pencha pour l’embrasser). Faut quand même que je te laisse quelques instants, je vais aller voir où sont les autres.

Sam : je me douche et je te rejoins tout à l’heure.

Jack : à plus.

Il sortit en souriant et descendit à l’accueil où il trouva le mot de Daniel. Il s’installa au bar en attendant ses compagnons.

Pendant ce temps, Sam s’était préparée mais contrairement à ce qu’elle lui avait dit, elle sortit de l’hôtel en utilisant une issue de secours et se retrouva dans la rue. Elle s’éloigna de l’hôtel en direction de l’aéroport.

HOTEL 

Teal’c et Daniel rentraient.

Jack : alors messieurs, belle balade ?

Teal’c : oui O’neill, nous sommes allés à la Maison-Blanche.

Daniel : vous avez préféré rester au lit ?

Jack (souriant) : ouais.

Daniel : où est Sam ?

Jack : dans la chambre. Ca va mieux qu’hier mais vous connaissez les femmes, dès qu’il s’agit de s’habiller autrement qu’en uniforme, elles en ont pour des heures.

Daniel : vaudrait mieux pour vous, qu’elle ne vous entende jamais parler ainsi !

Jack : c’est certain. Elle m’arracherait les yeux. Venez, on va s’asseoir dans le salon, on sera plus tranquille.

PRES DE L’AEROPORT

Depuis cinq minutes, Sam était assise sur un banc près de l’aéroport. Il lui restait une heure pour réfléchir et prendre une décision. Elle voulait être seule et avait préféré ne pas affronter les autres. Elle se remémorait tous les moments passés avec sa mère : les liens qui l’unissaient à elle étaient tellement forts, c’était la seule personne qui la comprenait réellement et était toujours présente pour l’aider à surmonter les moments difficiles traversés par une enfant surdouée. Sa mort l’avait traumatisée et avait entraîné des années de tensions entre Sam et son père : elle lui avait reproché ouvertement cette mort pendant son adolescence puis leurs rapports étaient restés tendus jusqu’à ce qu’il tombe malade et intègre la Tokra. En même temps, elle pensait à Jack et à son amour pour lui. Elle était une femme comblée : une carrière prometteuse entre l’armée et les sciences, et un homme hors du commun partageant sa vie. Elle essayait de peser le pour et le contre mais une multitude de sentiments violents la saisissait et l’empêchait de résonner logiquement.

HOTEL

Jack : je monte voir à la chambre, ça commence à m’inquiéter qu’elle ne descende pas.

Daniel : on vous attends ici.

Il alla à la chambre et redescendit quelques minutes plus tard.

Daniel : qu’est-ce qui se passe, vous êtes tout blanc ?

Jack : elle est partie…

Daniel : QUOI ?

Jack (s’énervant) : je vous dit qu’elle est partie. Elle a laissé ce mot, je cite :  " Ne m’en veux pas, je dois choisir ma vie, je t’aime, Sam ".

Teal’c : qu’est-ce qu’on fait O’neill ?

Jack : qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ? On est complètement coincé. Ici on n’est pas dans une base militaire où on peut bloquer toutes les issues et surveiller tout le monde avec des caméras. On est à Washington et c’est impossible de la retrouver surtout si elle ne le veut pas.

Daniel : " je dois choisir ma vie ", c’est une drôle de tournure, j’espère qu’elle ne compte pas modifier le passé d’une façon ou d’une autre. Peut-être qu’elle préfère rester dans le passé !

Jack : pourquoi ferait-elle cela ?

Daniel : je n’en sais rien mais de toute façon maintenant, on peut juste attendre et prier pour que rien ne change jusqu’à demain et que le futur soit tel qu’on l’a laissé.

Jack : j’aurai pas dû la laisser seule. Elle était tellement étrange depuis qu’on est dans le passé et j’aurai dû deviner. Je ne suis qu’un idiot.

Daniel : arrêtez de dire ça, toute façon cela ne changera rien. Sam est quelqu’un de déterminée et si elle avait décidé de partir, rien ne l’en aurait empêché. Maintenant, on peut juste attendre.

Jack : je sais et c’est cela qui me torture !

 

AEROPORT

Sam repensait aux paroles qu’elle avait prononcées en 1969 pour convaincre les autres de ne pas modifier le cours des événements " non, nous ne pouvons pas faire ce genre de choses, surtout pas "," nous changerons aussi le monde d’une façon que nous sommes loin de pouvoir imaginer, oui nous pouvons même cesser d’exister avec tout ce qui nous entoure et tous ceux que nous connaissons ", " il faut que nous nous concentrions sur l’idée de faire le moins de dégâts possibles ". Elle prit soudain conscience qu’agir ainsi allait à l’encontre de toutes ses convictions. Elle regarda nerveusement sa montre : déjà 16h30. Elle se leva d’un bond et partit d’un pas rapide. Elle voulait s’éloigner le plus vite possible de cet endroit terrible, tourner le dos à son passé et ne plus réfléchir à tout cela. Elle marcha mécaniquement et se retrouva devant l’hôtel. Ses amis l’aperçurent à travers la vitre et se levèrent pour la rejoindre.

 

SUR LE TROTTOIR

Jack (hurlant) : qu’est-ce qui t’a pris ? Pourquoi tu es partie comme ça ? Tu t’imagines comme on a eu peur ?

Sam ne répondit rien et le regarda dans les yeux : c’était lui qui avait fait basculer la balance et il ne le savait même pas. Elle ouvrit la bouche mais n’arrivait pas à formuler toutes les choses qu’elle voulait expliquer à ses amis. La pression atteignit un niveau qu’elle ne pouvait plus contrôler : elle fondit en larmes. Surpris les autres ne savaient plus quelles attitudes adopter. Finalement, Jack l’attira contre lui et la poussa à rentrer.

Jack (doucement) : on verra plus tard pour l’explication. Ce qui compte c’est que tu sois là maintenant.

 

HOTEL

Il fit signe à Daniel et Teal’c de l’attendre et poussa Sam vers leur chambre pour parler calmement avec elle. A peine était-elle rentrée, qu’elle alla prendre quelque chose dans son sac.

Jack : qu’est-ce qui s’est passé ?

Sam (continuant à pleurer) : tout ce que je veux, c’est repartir dans le futur, ne plus penser à rien jusqu’à demain matin. Je t’en supplie, ne me pose aucune question, pas ici, pas maintenant.

Jack : qu’est-ce que tu fais ?

Sam (prenant un verre d’eau): c’est un somnifère, je veux dormir jusqu’à demain matin, tu n’auras qu’à me réveiller avant de partir.

Jack (s’énervant): tu ne peux pas fuir la réalité comme çà !

Sam (criant): ça fait trois jours que je suis torturée alors j’en ai assez de cette réalité, toute façon, ce n’est même pas la nôtre.

Jack (voyant qu’elle ne céderait pas) : d’accord, je te réveillerai.

Elle avala le cachet et s’allongea : elle s’endormit profondément au bout de quelques minutes.

Jack rejoignit Teal’c et Daniel qui étaient très inquiets.

Jack : avant que vous me posiez un tas de questions, je ne sais rien. Pour le moment elle a pris un somnifère et je la réveillerai avant qu’on parte.

Daniel : elle n’a vraiment rien dit ?

Jack : " pas ici, pas maintenant ", c’est clair. Toute façon, on reviendra sur tout cela, mais quand on sera à la base.

Teal’c : très bien.

Daniel : pas de problème.

Jack : par contre, j’aimerai vous demander un service. Si vous pouviez éviter de parler de tout ça lors du débriefing, je crois que ça serait mieux.

Daniel : ce qui compte, c’est qu’elle soit revenue. On doit régler ce problème en équipe et sûrement pas par des sanctions disciplinaires.

Teal’c : nous sommes donc tous d’accord.

Jack : merci à vous deux.

Ils restèrent un long moment à parler de tout et de rien car ils n’avaient pas envie de ressortir.

Après avoir dîner, chacun partit dans sa chambre. Jack vérifia que sa compagne dormait toujours à poings fermés et, ne sachant que faire, se coucha à son tour.

 

CHAMBRE TEAL’C/DANIEL

Daniel : cette mission n’aura pas été de tout repos, j’espère qu’on n’aura pas de problème demain, j’en ai assez d’être en 80.

Teal’c : et le major Carter ?

Daniel : heureusement qu’elle a choisit de revenir sinon je crois qu’on aurait eu du mal à contrôler Jack. Toute façon, il faudra quand même qu’on mette tout cela au clair.

Teal’c : vous devriez dormir, nous avons rendez-vous à 6h30 demain matin !

Daniel : vous avez raison, bonne nuit !

 

LENDEMAIN, 6h00

CHAMBRE JACK/SAM

Jack était déjà habillé et pour une fois, il était prêt avant tout le monde. Il secoua sans ménagement Sam pour la réveiller.

Jack : allez Sam, je sais que tu as encore sommeil mais il faut que tu te remues.

Sam avait du mal à ouvrir les yeux et bouger à cause des effets du somnifère mais finalement elle se leva et se passa de l’eau sur le visage.

Jack : on a rendez-vous à 6h30 avec les autres, à 7h30, on passe à l’action et on passe la porte à 8h28.

Sam : OK.

Ni l’un ni l’autre n’avaient envie de parler et ils n’avaient pas le temps pour commencer une longue discussion. Tout en restant silencieux, ils finirent de se préparer et descendirent dans le hall.

Jack (voyant Daniel et Teal’c): allez, puisque tout le monde est prêt, direction la porte.

Suivant le colonel, ils se retrouvèrent rapidement devant le local fédéral.

Jack : Teal’c, avez-vous toutes nos armes ?

Teal’c : bien sûr O’neill. (il les sortit et les tendit aux autres)

Jack : on va tâcher de mettre en place un plan simple…

Daniel : si c’est : on fonce et on tire dans le tas, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée.

Jack : en fait, on rentre dans cet endroit par le même passage qu’avant-hier, on neutralise les gardes extérieurs avec les zats, ils ne sont que quatre par groupes de deux, on se divise et on prend chacun un groupe. Ensuite on rentre et on les bloque de la même façon au fur et à mesure qu’on les voit, en tout il y en a six. Après on utilise la porte. Des questions ?

Sam : et s’ils sont plus nombreux aujourd’hui ?

Jack (se disant qu’elle était de nouveau dans le coup) : toujours optimiste ! il n’y a aucune raison pour qu’ils soient plus nombreux, mais si c’est le cas, on improvise. S’il n’y a pas d’autre question, on y va, Sam avec moi, et Teal’c et Daniel de l’autre coté. GO !

Ils coururent et traversèrent le grillage sans problème. Chaque groupe passa d’un coté du bâtiment: ils paralysèrent les groupes de surveillance extérieurs et se retrouvèrent devant la porte.

Jack : jusque là, pas de problème. Je vous avais bien dit que ce serait simple. Tant qu’ils veulent rester sous couverture, ils sont obligés de mettre peu de gardes.

Daniel : arrêtez d’être aussi joyeux, on n’a pas terminé.

Jack : on rentre et on tire. Je prends à gauche, Sam et Daniel au milieu, et Teal’c à droite.(les autres lui firent un signes de la tête) On rentre chez nous !

Il ouvrit doucement la porte. D’un pas rapide et silencieux, ils s’introduisirent à l’intérieur. Chacun se dirigea de son côté : ils savaient parfaitement ce qu’ils devaient faire et le manque de méfiance des vigiles leur facilita beaucoup la tâche. Ils les neutralisèrent au fur et à mesure qu’ils les trouvaient sans bruit et sans encombre. Tous se réunirent devant la porte.

Jack : tout marche comme sur des roulettes….

A ce moment, une violente alarme se fit entendre.

Jack : encore trop vite ! Faut toujours qu’il y ait quelque chose qui cloche ! Venez m’aider, on va fermer les portes de l’entrepôt !

Ils le suivirent rapidement vers les portes et aperçurent avec effroi de nombreuses voitures de police qui arrivaient directement vers eux sirènes hurlantes.

Jack : aidez-moi à la bloquer, on a encore besoin de quelques minutes !

Par groupes de deux, ils entreposèrent plusieurs très lourdes caisses devant la porte afin que personne ne puisse la défoncer.

Jack : ça les retiendra au moins le temps nécessaire pour qu’on puisse partir d’ici ! (se tournant vers Sam) Qu’est-ce qu’on fait maintenant Sam ?

Extérieur (aux hauts-parleurs): rendez-vous, vous ne pourrez pas sortir de cet entrepôt, c’est votre seule chance de limiter la casse !

Jack : c’est ça, et on passera le reste de notre vie en prison, tu parles d’une chance !

Sam : il nous faut de l’énergie.

Jack : comment ?

Sam : dans ce genre de complexe, il y a toujours un groupe électrogène de secours, il suffit de le trouver.

Ils s’éparpillèrent dans la grande salle pour le chercher.

Teal’c (criant) : je l’ai trouvé!

Ils l’aidèrent à le placer devant la porte.

Extérieur : sortez immédiatement ou nous serons obligés d’entrer de force !

Sam (imperturbable): je dois faire les branchements et tout sera prêt.

Elle se mit à la tâche .

Sam : c’est bon ! (elle mit en marche le système et la porte s’actionna)

Jack : il est 8h22, dans 4 minutes, on positionne manuellement les chevrons et on passe à exactement 8h28.

8H26

Ils commencèrent à actionner les chevrons.

Jack : …chevrons sept, enclenché ! Daniel, on attend votre signal pour passer.

Extérieur (menaçant) : nous allons défoncer cette porte et vous regretterez de ne pas vous être rendus !

Jack : on croirait entendre Apophis !

Ils entendaient les violents coups donnés dans la porte et espéraient qu’elle résiste encore un peu. Ils étaient tous prêts, attendant le moment propice devant l’anneau de fer…

Daniel : maintenant !

Sam envoya le code SG1 et ils entrèrent dans le vortex.

 

CHEYENNE MOUNTAIN, NOVEMBRE 2001

Sergent Simmons : général, c’est le signal SG1 !

Hammond : ouvrez l’iris ! ils ont réussi à revenir. Je descends les accueillir.

Toute l’équipe arriva sur la passerelle.

Hammond : je suis très heureux de votre retour.

Jack : nous aussi !

Hammond : quand on a vu que vous n’étiez pas arrivés sur P2X236, j’ai fait vérifier les irruptions solaires et on s’est rendu compte qu’il y en a eu une au moment de votre passage. En quelle année étiez-vous cette fois-ci ?

Jack : 1980, général.

Hammond : vu que vous avez l’air en pleine forme, nous allons faire le débriefing tout de suite et après vous vous rendrez à l’infirmerie.

Jack : vous l’avez dit vous même, on est en pleine forme…

Hammond : c’est le règlement, colonel.

 

SALLE DE BRIEFING

Hammond : je suppose que vous avez utilisé une irruption solaire mémorisée par le professeur Jackson.

Jack : c’est exact, d’ailleurs c’était une très bonne idée.

Hammond : reprenez tout depuis le début.

Jack : je vais vous faire la version courte : on s’est retrouvé ici en 1980 mais on a pu sortir sans trop de problème, on a retrouvé la porte en s’infiltrant dans les dossiers du Pentagone, elle…

Hammond : attendez deux minutes, qui a fait cela ?

Daniel : c’est Sam mais on n’avait pas le choix.

Jack : on ne pouvait pas perdre du temps.

Hammond : d’accord, on verra ce détail plus tard. Continuez.

Jack : la porte était à Washington donc on a pris le train et on a simplement attendu patiemment l’irruption solaire pour revenir.

Hammond : vous tâcherez d’être plus explicite dans vos rapports. Vous n’avez eu aucun problème ?

Jack (jetant un rapide coup d’œil sur ses amis) : aucun, mon général.

Hammond : à quelle date précisément êtes-vous arrivés ?

Jack : le 4 février 1980 et on est reparti le 7.

Hammond se retourna brusquement vers Sam qui jouait négligemment avec un stylo et semblait totalement ailleurs, puis il se repositionna.

Hammond : remettez moi vos rapports rapidement. Pour le moment, allez à l’infirmerie. (ils se levèrent) Major, attendez, je veux vous parler.

Les autres sortirent et il ferma la porte.

Hammond : major, vous n’avez rien à dire ?

Sam leva la tête mais ne répondit rien, il connaissait les évènements marquants de son passé et elle n’avait pas envie d’en parler pour le moment.

Hammond : avez-vous modifié le passé d’une façon ou d’une autre ?

Sam : ça m’a traversé l’esprit mais je ne l’ai pas fait.

Hammond soupira de soulagement et en même temps s’inquiéta pour elle.

Hammond : et maintenant, comment vous sentez-vous ?

Sam (la colère était dans sa voix): je n’ai pas changé l’événement qui m’a fait le plus mal de toute ma vie, comment voulez-vous que je me sentes ? Toute façon, que j’agisse ou pas, j’étais perdante !

Hammond (il se plaça face à elle) : je sais que ça a dû être très difficile de ne pas intervenir. Vous ne vous en souvenez certainement pas mais il y a vingt ans, j’étais à l’enterrement pour soutenir Jacob et je me souviendrais toujours de votre regard : des yeux d’enfant contenant autant de peine et de haine, je n’ai jamais pu l’oublier. Je sais que vous l’aimiez plus que quiconque mais vous ne deviez pas changer le cours des évènements parce que si vous n’aviez pas intégré SG1 en prenant une autre trajectoire de votre destin, la Terre serait sans doute sous domination goa’ulds actuellement. (il parla plus doucement) Sam, vous avez fait ce qu’il fallait.

Sam (d’une voix enrouée) : j’ai reproché sa mort à mon père pendant des années et là, j’avais l’occasion d’agir et je n’ai rien fait, alors je vous en prie, ne dites pas que j’ai fait ce qu’il fallait ! (elle voulut interrompre cette conversation) Permission de rejoindre les autres à l’infirmerie !

Hammond : accordez.

Le général ne savait plus quoi ajouter pour la réconforter, et la regarda sortir. Il prit ensuite le téléphone.

Hammond : sergent Simmons, envoyer un message aux tokras, écrivez leur de faire revenir Jacob Carter dès que possible, précisez qu’il s’agit d’une affaire privée.

 

INFIRMERIE

Sam arrivait alors que les autres sortaient.

Sam : pour le moment je dois faire des analyses, est-ce que vous pourriez tous me rejoindre dans une heure dans ma chambre, j’aimerais vous parler ?

Jack : d’accord, on t’attend là-bas.

 

CHAMBRE DE SAM, UNE HEURE PLUS TARD

Sam trouva ses amis devant sa porte et les fit entrer. Elle les regarda quelques secondes et ne savait pas par où commencer.

Sam : je vous dois à tous les trois des excuses et j’espère que vous me pardonnerez d’être partie sans explication.

Jack (froid): qu’est-ce qui s’est passé ?

Daniel : qu’est-ce que voulait dire : " je dois choisir ma vie " ?

Sam : je vais essayer de vous expliquer en restant claire. Vous savez tous que ma mère est décédée quand j’était jeune mais je n’ai jamais été plus précise. C’est de cela dont il s’agit.

Daniel : elle est morte le 6 février 1980, c’est ça ?

Sam : c’est ça.

Jack : tu as fait quelque chose au passé ?

Sam : comme je l’ai dit à Hammond, je ne suis pas intervenue. Je suis sortie de l’hôtel, j’ai été à l’aéroport mais j’ai renoncé à mes projets pour la sauver. Je n’ai pas pu prendre le risque de modifier le futur de façon incontrôlable.

Jack : tu aurais DU nous en parler, on t’aurait aider !

Sam : dès que j’ai su la date exacte , j’y ai réfléchi et j’ai pesé le pour et le contre. Je devais prendre cette décision seule. Si je vous en avais parlé, vous auriez essayé de m’en dissuader mais de toute façon, vous m’auriez empêchée d’agir. J’ai reproché sa mort à mon père et je vous l’aurais reprochée de la même façon. Maintenant, je suis seule responsable de mon choix et c’est beaucoup mieux pour nous tous. Je sais que je vous ai troublés en partant ainsi mais je n’avais pas le choix, c’est difficile mais j’espère que vous comprenez.

Teal’c : je comprends que vous deviez prendre cette décision seule, major Carter. Il n’y a pas de problème pour moi.

Daniel : pour moi non plus. Je reconnais que je vous en ai voulu mais avec les explications, c’est beaucoup plus facile de comprendre votre comportement. L’affaire est close.

Sam : merci à vous deux, vos paroles comptent beaucoup pour moi.

Jack (à Daniel et Teal’c) : pourriez-vous nous laisser seuls, s’il vous plait.

Daniel : pas de problème. (ils se retirèrent)

Un lourd silence s’installa dans la pièce.

Jack : je comprends que la situation était complexe et que tu étais très troublée mais ce que j’ai du mal à accepter, c’est que tu n’ais pas eu assez confiance en moi pour me laisser t’aider.

Sam : en fait, tu ne comprends pas. C’est le contraire, tu ne pouvais pas m’aider parce que tu étais une partie de mon problème.

Jack : une partie de ton problème ?

Sam : le général Hammond croit que je n’ai rien changé car je pensais aux goa’ulds ou au sort de la planète, mais ce n’est qu’en partie juste ! C’est TOI que j’avais peur de perdre, peur que notre rencontre n’existe plus. Je t’aime plus que tout et c’est d’abord pour ça que j’ai renoncé à mes plans et que je suis revenue. Bien sûr, j’ai beaucoup réfléchi aux conséquences sur tout le travail effectué par SG1 mais c’est à toi que j’ai pensé en priorité. Je sais que cela peut paraître égoïste comme façon de raisonner mais sur le moment je n’étais plus objective. Tu ne peux pas imaginer le nombre de sentiments contradictoires qui me traversait l’esprit !

Jack comprenait mieux son silence et réalisait à quel point elle tenait à lui.

Sam : j’ai dû faire un choix mais de toute façon je devais renoncer à quelqu’un que j’aimais. C’est maintenant que je me rends compte à quel point ça va être dur de penser à elle sans me dire que c’est moi qui ai choisi.

Jack (plus doux): excuse-moi, j’aurais dû essayer de te comprendre au lieu de me comporter comme un égoïste et te faire des reproches…

" LE MAJOR CARTER EST ATTENDU AU BUREAU DU GENERAL HAMMOND ! "

En entendant l’annonce, Sam se redressa.

Jack (râlant) : on n’est jamais tranquille…

Il se leva à son tour et avant de sortir, l’attrapa par la taille et l’embrassa.

Jack : je t’aime et ça ne changera jamais.

Elle lui sourit et ils sortirent ensemble. Arrivés devant le bureau du général, celui-ci lui fit signe d’entrer en même temps que lui-même sortait entraînant Jack avec lui.

Hammond : je vous laisse. (il ferma la porte derrière lui)

Sam trouva son attitude étrange et fut encore plus surprise de se retrouver face à son père. Elle avait du mal à affronter son regard et il s’en rendit compte c’est pourquoi il s’approcha d’elle.

Jacob : George m’a raconté votre dernière mission.

Sam l’écoutait mais ne savait pas ce qu’il pensait et une multitude d’hypothèses fusaient dans son esprit. Il posa sa main sur la sienne pour la rassurer.

Jacob : Sammy, tu as fait le bon choix. Même si pour le moment tu as encore des doutes et des regrets, tu as eu raison.

Sam (hésitante: est-ce que tu m’en veux ?

Jacob (comprenant soudain mieux ses réticences): bien sûr que non, jamais je ne pourrais t’en vouloir pour ce choix. Dis-toi que si tu avais agi autrement, on ne serait sans doute pas en train de discuter. Peut-être que la Terre serait en ruine ou autre chose. De toute façon, si tu n’avais pas intégré l’armée et SG1, j’en suis quasiment certain car ta mère t’en aurait dissuadée, moi je n’ai heureusement pas réussi à le faire, tu n’aurais pas croisé Jolinar et les Tokras, et je serai mort aujourd’hui.

Sam : je sais mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir des regrets. Tout cela m’a rappelé tellement de souvenirs, un tel mélange de joies et de peines.

Jacob : moi aussi j’en ai, mais le passé est le passé et tu dois te concentrer sur le présent et le futur. Tu mènes aujourd’hui une vie qui à tous les ingrédients pour être parfaite alors ne pense plus au passé, c’est fini. Tu as le bonheur à portée de la main alors prends-le.

Il avait trouvé les mots justes pour la convaincre du bien-fondé de sa décision et elle était très rassurée qu’il ne lui en veuille pas.

Sam : merci papa.

Jacob : c’est normal.

Il l’embrassa sur le front et la serra dans ses bras pour la convaincre de la sincérité de ses paroles.

Jacob (la poussant vers la sortie) : allez, on va retrouver les autres, je crois que George veut vous parler.

Ils arrivèrent en salle de briefing où tout le monde était déjà installé.

Hammond : mes amis, j’ai deux bonnes nouvelles pour vous…

Jack : pour une fois, ça change un peu.

Hammond : la première vous concerne directement colonel, et vous aussi major, j’ai obtenu votre dérogation…

Jack : vraiment ?

Hammond (souriant): ce n’est pas une blague, vous ne serez plus obligés de vous cacher. Je vous avais promis que je règlerais le problème et maintenant c’est fait.

Jack/Sam : merci général.

Hammond : de rien. La deuxième nouvelle, c’est que vous êtes en vacances pour une semaine à partir de maintenant.

Jack : génial et en plus on va pouvoir en profiter pleinement et sans contrainte. (il fit un clin d’œil à Sam)

Hammond : vous pouvez disposer. Rompez.

DANS LE COULOIR

Daniel : vous aurez même le temps d’aller jusqu’à votre chalet pour apprendre à pêcher à Sam…

Jack fit une grimace et les autres éclatèrent de rire.

Daniel : …espérons que votre matériel ne sera pas trop rouillé. Il sera quand même resté 21 ans à Calwin et vous devez encore aller le chercher.

Jack : ce n’est pas grave. (il passa le bras autour de la taille de Sam) Je trouverai autre chose à faire et franchement, ça sera sans aucun doute beaucoup moins monotone !

Elle lui sourit et regarda en même temps toutes les personnes qui l’aimaient et l’entouraient: son père, ses collègues et amis, et surtout Jack. Elle ne regrettait pas son choix même s’il avait été difficile à faire.

 

FIN