SANS LAISSER DE TRACES
AUTEUR : India
EMAIL : india@free.fr
DATE : écrite en février 2002 en France.
CATEGORIE : romance Sam/Jack, aventure.
RESUME : Teal’c et Daniel ont disparu.
ARCHIVE : Je serai très heureuse que cette fanfic soit diffusée sur d’autres sites, merci de m’en informer si vous vous en servez.
DISCLAIMER : les personnages présents dans cette fanfic sont la propriété de la MGM et de la SHOWTIME. Je ne suis pas payée pour cette fanfic que j’ai écrite pour le plaisir.
NOTE DE L’AUTEUR : J’attends vos commentaires avec impatience.
SALLE DE BRIEFING, 7H10
Sam et le général Hammond discutaient lorsque Jack arriva essoufflé.
Jack : bonjour, désolé pour le retard.
Il regarda autour de lui.
Jack : où sont Daniel et Teal’c ?
Hammond : je ne sais pas. Teal’c passait la soirée chez le docteur Jackson. Ils vont sans doute arriver dans quelques minutes.
Jack : pour une fois, je n’arrive pas le dernier, c’est exceptionnel !
Sam : j’espère qu’il ne leur est rien arrivé.
Jack : trois minutes de retard et vous vous inquiétez.
Sam : ce n’est pas dans les habitudes de Daniel d’arriver en retard.
Hammond : Vous devez commencer à déteindre sur lui.
Jack : les sarcasmes c’est mon rayon, évitez de me les prendre sinon, je n’aurai plus rien pour me faire remarquer.
Sam : ce serait dommage.
Jack : merci Carter.
Sam : de rien colonel.
Hammond : dites donc tous les deux, je peux sortir si je dérange.
Jack : si..
Hammond : c’était une question oratoire, je ne veux surtout pas de réponse.
Jack : en tout cas, ils ont dû bien s’amuser, ils ne sont pas pressés d’arriver.
Sam : Ce n’est pas normal.
Hammond : attendons encore un peu.
Ils attendirent encore 30 minutes et commencèrent à s’impatienter.
Sam : permission d’essayer de joindre Daniel !
Hammond : accordée.
Elle sortit de la pièce et revint quelques minutes plus tard.
Jack : alors, vous l’avez eu ?
Sam : non, j’ai essayé son portable et son appartement, mais il n’y a personne.
Hammond : cela devient inquiétant, s’ils avaient eu un problème, ils nous auraient prévenus. On va attendre encore une demie heure et vous vous rendrez à son domicile.
Ils restèrent encore une demie heure en salle de briefing essayant de tromper leur ennui et surtout leur inquiétude. Ils étaient tous les trois très anxieux, Daniel et Teal’c n’avaient toujours pas donné signes de vie alors que le briefing était important puisqu’ils devaient préparer la mission de l’après-midi. Finalement, suivant les ordres du général, Sam et Jack sortirent de la base pour se rendre à l’appartement de Daniel.
DOMICILE DANIEL
Jack et Sam arrivèrent devant la porte et furent étonnés de voir que la serrure avait été forcée. Instinctivement, ils sortirent leurs armes de service.
Jack (chuchotant) : je rentre, vous me couvrez, prête ?
Sam : prête.
Il mit un coup de pied dans la porte et ils entrèrent mais il n’y avait personne. Ils furent surpris par le désordre régnant dans la pièce.
Jack : je ne crois pas que ce soit le décor habituel.
Sam : je me demande ce qui s’est passé . Il faudrait peut-être prévenir le général Hammond.
Jack : allez-y. Dites lui d’envoyer des experts pour relever les empreintes et chercher les indices, on n’est pas équipé pour cela.
Sam : à vos ordres !
LIEU INCONNU
Daniel venait d’ouvrir les yeux et essayait de bouger son corps courbaturé.
Teal’c : Daniel Jackson, m’entendez-vous ?
Daniel : ...Teal’c.
Teal’c : oui, Daniel Jackson.
Le jaffa l’aida à s’asseoir.
Daniel : où sommes nous ?
Teal’c : je ne sais pas.
Daniel : mes souvenirs sont flous, je crois que j’ai été assommé quand j’arrivais chez moi .
Teal’c : j’ai été frappé dans le dos par un objet très dur.
Daniel : en fait, on ne sait pas, où on est, depuis quand et pourquoi.
Teal’c : c’est cela. J’ai déjà vérifié, il n’y a aucun moyen de sortir d’ici sauf la porte qui est fermée.
Daniel : on peut juste attendre et voir ce qui va se passer.
Teal’c : c’est cela Daniel Jackson.
SGC
Depuis trois heures, tout le monde à la base attendait les résultats des experts.
" LE COLONEL O’NEILL ET LE MAJOR CARTER SONT ATTENDUS DANS LE BUREAU DU GENERAL HAMMOND "
Ils arrivèrent et entrèrent suivant les ordres du général.
Hammond : asseyez vous.
Jack : avez-vous du nouveau ?
Hammond : sa porte a bien été forcée, le désordre montre que ceux qui ont fait cela cherchaient sans doute quelque chose.
Sam : des traces de sang ont-elles été trouvées ?
Hammond : non.
Jack : c’est plutôt une bonne chose.
Sam : et des empreintes ?
Hammond : oui, sur la poignée de la porte, il y en avait plusieurs.
Jack : à qui sont-elles ?
Hammond : ça, c’est notre problème. On est en train de les comparer au fichier de la police, du FBI, d’interpole et de l’armée.
Jack : permission de partir...
Hammond : non, c’est hors de question.
Sam : général....
Hammond : écoutez moi bien tous les deux, il est hors de question que vous partiez à l’aventure, j’ai déjà perdu deux membres de SG1 et je ne veux pas perdre les deux autres.
Jack : Gé...
Hammond : NON, j’ai dit non, ce n’est plus moi qui décide, leur disparition a été signalée au président et les ordres viennent de bien plus haut que moi. Les ordres sont : vous restez dans la base, ce n’est pas la peine de discuter, je n’y peux rien. Est-ce bien compris ?
Sam/Jack : à vos ordres !
Ils sortirent.
Jack : consignés ici, nos amis ont disparu je ne sais où et il nous ordonne de rester ici. Je vais devenir dingue d’attendre s’en rien faire. Où allez-vous ?
Sam : au labo.
Elle s’éloigna de lui.
LIEU INCONNU
La porte de la cellule s’ouvrit brusquement et, plusieurs hommes masqués et armés entrèrent. Ils poussèrent Daniel et Teal’c dehors et les installèrent dans deux salles différentes. Daniel était assis les mains liées en face d’un homme dont il ne voyait pas le visage.
Homme : bonjour, docteur Jackson ! Savez vous pourquoi vous êtes ici ?
Daniel : non.
Homme : parce que vous appartenez au programme Stargate et que vous connaissez beaucoup de choses sur ce qui se passe à Cheyenne Mountain.
Daniel : je ne sais rien.
Homme : ne jouons pas à ce petit jeu, docteur Jackson, vous êtes quelqu’un d’intelligent alors ne me prenez pas pour un idiot.
Daniel : je ne sais rien.
Homme : nous avons tout notre temps Docteur Jackson. Je sais déjà beaucoup de chose sur ce programme.
Il sortit de la pièce en laissant Daniel. Celui-ci était coincé sur sa chaise et avait encore du mal à rassembler ses idées. Il commençait cependant à avoir peur et toutes les questions qu’il se posait, ne faisaient qu’augmenter son anxiété. Il se demandait qui étaient ces hommes et ce qu’ils allaient lui faire.
SALLE D’A COTE
Homme : vous devriez parlé Teal’c, nous savons que vous êtes un jaffa et que vous portez un symbiote, si cela s’avère nécessaire, nous n’hésiterons pas à vous tuer pour le récupérer.
Teal’c : la mort ne me fait pas peur et je ne donnerai aucun renseignement.
Homme : comme je l’ai dit au docteur Jackson, j’obtiendrai ce que je veux même si cela doit prendre du temps.
Il laissa Teal’c et alla dans un bureau.
Homme : chef, ils sont tous les deux réveillés. J’ai discuté avec eux et je crois qu’ils vont être plus obstinés que prévu.
Chef : ne vous inquiétez pas Carlton, ils parleront après quelques temps passés à nos cotés. C’est vrai que le jaffa n’était pas prévu mais, après tout, c’est aussi bien qu’il est été avec le docteur Jackson.
Carlton : nous aurions peut-être dû capturer aussi les deux autres membres de SG1.
Chef : est-ce que vous contestez mes ordres !
Carlton : non, chef !
Chef : je vous l’ai déjà dit, les deux autres sont militaires et entraînés à résister aux fortes pressions. De plus, d’après ce que j’ai pu lire sur eux, ils auraient été beaucoup plus coriaces à toutes menaces ou interrogatoires. Donc, nous allons nous concentrer sur le docteur Jackson. Essayez d’abord de le persuader de collaborer en douceur.
Carlton : oui chef !
BASE
Jack arpentait les couloirs de la base depuis plusieurs heures, il essayait de trouver quelque chose à faire pour se distraire, il avait testé la salle de sport mais cela l’avait plutôt énervé. Ne pas savoir où étaient ses amis l’empêchait de rester calme. Il arriva finalement au labo de Sam qui était penchée sur un ordinateur.
Jack : vous êtes occupée Carter ?
Sam : oui.
Jack : qu’est-ce que vous faites ?
Sam : des analyses d’échantillons ramenés par SG4.
Jack : c’est tout ?
Sam : oui.
Jack : mais enfin, comment pouvez-vous rester calme ?
Sam : parce que les ordres sont de rester dans la base.
Jack s’énervait de plus en plus et des plis apparaissaient sur son front.
Jack : nos amis ont disparu, sont peut-être morts et vous, vous analysez des échantillons !
Sam : ça ne sert à rien de s’énerver.
Jack : je pensais que c’était aussi vos amis, visiblement, j’avais tort ! Je me demande comment j’ai pu me tromper sur vous à ce point, tout ce qui vous intéresse, c’est vos foutues expériences ! Je suis très déçu !
Il sortit rapidement en claquant la porte et rejoignit ses quartiers, fou de rage.
QUATRE HEURES PLUS TARD
" LE COLONEL O’NEILL EST ATTENDU A L’INFIRMERIE "
Jack sortit de sa chambre en râlant et alla à l’infirmerie.
Jack : docteur, qu’est ce qui se passe ?
Janet : allez m’attendre dans mon bureau colonel, j’arrive.
Il s’y rendit tout en gardant sa mauvaise humeur et entra. Il fut assez surpris de trouver Sam assise à la place de Janet.
Jack (froid) : major, qu’est-ce que vous voulez ?
Sam : de l’aide pour retrouver Daniel et Teal’c, colonel.
Jack (s’asseyant) : comment cela ?
Sam : tout à l’heure, quand vous êtes venu au labo, j’étais déjà en train de travailler sur le dossier.
Jack : pourquoi m’avoir menti ?
Sam : parce qu’il y a des caméras au labo et si le général Hammond avait su ce que je faisais, il m’aurait fait mettre aux arrêts avant que j’ai pu déterminer quoi que ce soit. De plus, j’avais peur que vous changiez de comportement et que cela intrigue le général. Ici, on est tranquille, aucune caméra dans le bureau d’un médecin.
Jack (plus détendu) : qu’est-ce que vous avez trouvé ?
Sam : je me suis connectée sur l’ordinateur du général pour avoir les mêmes renseignements que lui notamment en ce qui concerne les empreintes. Elles ont été identifiées, il s’agit d’un certain Carlton Wright-Jones.
Jack : qu’est-ce que vous savez sur ce type ?
Sam : à partir de ce nom, j’ai fait des recherches et j’ai trouvé des choses intéressantes, ce n’est pas courant comme nom, ça m’a facilité les choses. J’ai trouvé son adresse et j’ai été jeter un coup d’oeil sur son compte en banque, il y a eu plusieurs versements importants et en remontant à leur origine je suis tombée sur une entreprise fictive appelée " Nouveautés, Inventions et Développement " autrement dit NID. Tenez (lui tendant une feuille), c’est sa fiche signalétique faite à partir de son permis de conduire.
Jack : on peut dire que vous n’avez pas chômé pendant ces quelques heures, je ne vous demanderai pas si c’est légal.
Sam : c’est mieux.
Jack : avez vous mis le général Hammond au courant pour le NID ?
Sam : non, sinon on ne serait pas en train de discuter. On a deux solutions, soit on le prévient et il risque d’envoyer la cavalerie en nous consignant ici surtout si on parle du NID, soit on se débrouille tous le deux.
Jack : il veut nous protéger et il n’a pas le choix, c’est pourquoi il ne nous laissera jamais y aller. De toute façon, les ordres viennent de plus haut, il ne fait qu’obéir. J’ai peur qu’ils les tuent s’ils apprennent qu’on a commencé à remonter jusqu’à eux. On ne sait pas s’il y a encore des taupes dans la base et si jamais il y en a, on mettrait Teal’c et Daniel en danger en en parlant au général.
Sam : alors, nous agissons seuls.
Jack : attendez, je ne vous force pas à venir avec moi, vous avez déjà beaucoup avancé.
Sam : je veux venir.
Jack : d’accord. Heu... vous avez une idée pour sortir d’ici sans se faire remarquer.
Sam : par l’entrée.
Jack : un peu plus de détails, s’il vous plaît.
Sam : on sort naturellement, Dans une demie heure, il y a un changement de gardes, on sort naturellement au moment où ils s’installent, ils regardent en priorité ceux qui rentrent et le temps qu’ils réagissent que le général a interdit notre sortie on sera déjà loin.
Jack : c’est le plan, le plus simple que vous n’ayez jamais trouvé mais ça peut marcher, surtout qu’il n’y a pas d’état d’alerte: ils sont beaucoup moins méfiants vis-à-vis de ceux qui sortent, surtout si on le fait ouvertement. C’est dingue, j’ai l’impression d’avoir 15 ans et de faire le mur.
Janet les rejoignit dans le bureau.
Janet : alors, qu’avez-vous décidé de faire ?
Jack : on sort et on va les chercher.
Janet : soyez prudents et si vous avez besoin d’un médecin, contactez moi.
Jack : OK, pour le moment, on va s’habiller en civil et chercher des armes.
Janet : bonne chance.
Jack/Sam : merci !
UNE DEMIE HEURE PLUS TARD, ENTREE DE LA BASE
Jack et Sam était à bord de la jeep du colonel devant la barrière de sécurité de la base pendant que la relève se mettait en place.
Sergent : veuillez m’excuser pour ce petit contre-temps colonel.
Jack : ce n’est pas grave.
Sergent : bon après-midi, colonel, major.
Sam/Jack : merci.
La barrière se leva et ils s’éloignèrent de la base.
Jack : pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple. Quelle était son adresse ?
Sam : 523 rue Jefferson, 3ème étage, à Wichita.
Jack : ça fait pas loin de 900 Kms. On se relayera, on ira plus vite.
Sam : oui colonel.
Jack : Carter, on est en civil, on est en dehors de la base de façon illégale et on risque la cour martiale pour cela alors on pourrait peut-être éviter les grades et s’en tenir à nos prénoms.
Sam : d’accord col...Jack.
LIEU INCONNU
Daniel était seul, assis sur une chaise depuis plusieurs heures et il sentait la peur monter en lui. Il avait conscience que c’était une tactique pour faire monter la pression et le faire craquer mais il était bien décidé à tenir. Il avait déjà vécu des expériences plus terribles avec les goa’ulds et savait qu’il devait se taire c’est pourquoi il attendait en tâchant de rester impassible. De son côté, Teal’c analysait la situation : il ne pouvait rien faire tant qu’il était attaché mais réfléchissait sur la façon de s’évader quand il sortirait de la pièce. Il devait penser aussi à Daniel et en tant que guerrier, il savait qu’il devait attendre patiemment le bon moment.
ROUTE
Jack roulait depuis deux heures et était crispé au volant. Depuis plus d’une heure, Sam et lui n’avaient échangé aucune parole. Elle regardait par la fenêtre et il aurait donné beaucoup pour savoir ce qu’elle pensait. Il s’en voulait énormément pour les paroles qu’il avait prononcées au labo : il se rendait maintenant compte qu’elles étaient aussi blessantes qu’injustifiées. Il trouvait le silence de plus en plus pesant et ne savait pas quoi faire pour détendre l’atmosphère. Sam regardait défiler le paysage et essayait de calmer son anxiété. Elle voulait chasser les idées noires qui l’assaillaient depuis la disparition de ses amis. De plus, ce qui s’était passé au labo l’avait beaucoup affectée. Ces paroles venant de n’importe qui ne l’auraient pas touchée mais venant de Jack, c’était différent. Elle l’aimait plus qu’elle ne le devait et le fait qu’il ait pu parler ainsi, l’avait fortement marquée. L’arrêt de la voiture la fit sortir de ses songes.
Jack : on se dégourdi les jambes et vous prenez le volant.
Sam : d’accord.
Ils descendirent de voiture.
Jack : Sam, est-ce que vous m’en voulez pour ce que j’ai dit au labo tout à l’heure ?
Sam : non.
Jack (se mettant face à elle) : oubliez que je suis colonel et dites franchement ce que vous pensez, on a encore au moins 7 heures de route, alors autant crever l’abcès une fois pour toute.
Sam : il n’y a rien à dire, vous avez dit ce que vous pensiez, c’est tout.
Jack : ne me dites pas que vous avez rien ressenti, même moi, je culpabilise.
Sam : qu’est ce que vous voulez que je vous dise ? Que c’est pas grave. Et bien, ce n’est pas vrai. J’aurai préféré ne jamais entendre ces paroles et encore plus venant de vous. (elle parlait de plus en plus fort) Vous auriez dû avoir confiance en moi et jamais, vous n’auriez dû remettre en cause mon amitié pour eux, JAMAIS.
Elle s’était exprimée avec violence ce qui était très inhabituel venant d’elle et Jack resta quelques secondes immobile.
Jack : je suis sincèrement désolé, je ne voulais pas vous blesser...
Sam : Si, c’est ce que vous vouliez.
Jack : d’accord, au moment où je l’ai dit c’était mon but mais essayez de repenser aux circonstances. Ca faisait plusieurs heures que je tournais en rond et j’était très énervé, j’arrive au labo et tout ce que vous faites, c’est faire comme si rien n’était, comme si vous étiez indifférente.
Sam : ce n’était pas le cas.
Jack : oui mais je le pensais, je vous en prie, essayez de vous mettre à ma place.
Sam le regarda dans les yeux quelques secondes tout en réfléchissant à ses arguments. Sa colère était maintenant retombée et elle ne pouvait pas résister à ses yeux implorants.
Sam : d’accord, c’est vrai que prises dans le contexte, vos paroles avaient un certain sens. Même si ça ne m’a pas plu, j’admets que ces paroles étaient logiques.
Jack : vous ne m’en voulez plus ?
Sam (souriant) : non.
Jack : tant mieux. Je pense qu’il valait mieux éclaircir les choses une fois pour toute. Maintenant, on devrait y aller, on est encore loin de Wichita.
Sam : OK.
Il lui donna les clefs et ils repartirent le coeur plus léger.
CHEYENNE MOUTAIN
Le général Hammond revenait du labo où il n’avait pas trouvé Sam. Il alla à ses quartiers puis se dirigea vers ceux de Jack et à la salle d’entraînement. Il ne savait pas où ils étaient et commençait à s’inquiéter. Deux membres de SG1 s’étaient volatilisés et maintenant, il cherchait sans succès les deux autres. Connaissant Sam et Jack, il craignait le pire et une seule personne pouvait être au courant de leurs projets.
Hammond : docteur, savez-vous où sont le colonel O’Neill et le major Carter ?
Janet : euh.... c’est que..
Hammond : ce que je veux savoir, c’est si je dois faire diffuser un avis de recherche.
Janet : non.
Hammond : ils sont sortis de la base à la recherche de Daniel et Teal’c, n’est-ce pas ?
Janet : oui.
Hammond : où sont-ils ?
Janet : ils pensaient que vous me poseriez des questions et ne m’ont rien dit, je ne sais absolument rien excepté qu’ils avaient une idée pour les retrouver.
Hammond : j’aurai dû m’en douter. Je voulais qu’ils restent ici parce que c’est le seul endroit où ils ne risquent rien.
Janet : permission de parler librement ?
Hammond : allez-y.
Janet : je pense que vous devriez les laisser faire, ils sont habitués au danger, savent se défendre et je pense qu’ils se débrouilleront beaucoup mieux seuls. Laissez leur une chance de délivrer Teal’c et Daniel.
Hammond : de toute façon, ils m’ont mis au pied du mur, soit je les fais traduire en cour martiale, soit je les laisse agir librement. Vu les solutions, je n’ai pas vraiment le choix mais j’espère qu’ils vont revenir rapidement parce qu’un délégué de l’état-major doit arriver et il va vouloir les voir.
Janet : et s’ils ne sont pas là ?
Hammond : je peux les couvrir temps qu’ils sont sous mon autorité mais cet homme est au dessus de moi, et c’est à lui qu’ils devront rendre des comptes. Enfin, on n’en est pas encore là. Mettez moi au courant s’ils vous donnent des nouvelles, je suis dans mon bureau.
Janet : à vos ordres général.
LIEU INCONNU
Daniel sentait ses muscles se crisper et essayait de se détendre. Il ne savait pas depuis combien de temps il était assis et commençait à être fatigué. Il ferma les yeux et commença à somnoler quand un bruit strident le fit sursauter. Il regarda autour de lui quelques secondes et referma les yeux mais de nouveau une sirène le réveilla. Il comprit alors, qu’ils jouaient avec ses nerfs : ne pas manger, de pas dormir, rester seul, tout cela pour le faire céder à la pression. Teal’c entendait aussi le bruit mais, étant en kel-nu-rim, ce n’était qu’un son lointain qui ne le dérangeait pas énormément.
WICHITA
Jack et Sam avaient conduit toute la journée en se relayant pour aller plus vite et ils se trouvaient maintenant devant le 523 rue Jefferson, seul indice pour trouver leurs amis.
Sam : qu’est-ce qu’on fait ?
Jack : c’est tout éteint, il ne doit pas être là. On va aller jeter un coup d’oeil.
Ils sortirent du véhicule et montèrent devant l’appartement.
Sam : comment rentre-t-on ?
Jack : je m’en occupe.
Il se pencha sur la serrure pour ouvrir la porte à l’aide d’une petite languette métallique qu’il avait dans la poche.
Sam : où avez-vous appris ça ?
Jack : disons que vous n’êtes pas la seule à savoir faire des trucs illégaux. Quand j’étais plus jeune, j’étais dans une bande où j’ai appris ce genre de choses. C’était il y a longtemps mais j’ai pas perdu la main. En plus, l’avantage, c’est qu’on ne voit pas que la serrure a été forcée.
La porte céda et ils entrèrent.
Jack : on va fouiller, je prends la chambre, je vous laisse le salon. Attention, il ne doit pas savoir qu’on est venu, surtout si on se trompe.
Ils se séparèrent et commencèrent une fouille minutieuse de l’appartement. Après une heure de recherches, Jack la rejoignit.
Jack : alors, vous avez quelque chose ?
Sam : j’ai fouillé le secrétaire, j’ai trouvé un agenda qui est codé, il n’utilise que des numéros. Pour qu’il prenne autant de précautions, il doit marquer des choses importantes. C’est intéressant, il a écrit des choses entre hier, aujourd’hui et demain. Et vous ?
Jack : il a plusieurs armes de différents calibres, des costumes qui valent une fortune et il a un ordinateur. Vous devriez le regarder, il y aura peut-être des renseignements intéressants.
Sam : OK , pendant ce temps, je vous laisse le grand placard, je n’ai pas eu le temps de le fouiller.
Jack : d’accord, allez dans la chambre.
Pendant que Jack recommençait la fouille, Sam alluma l’ordinateur pour l’examiner et entrer dans les différents dossiers. Il y avait effectivement des renseignements instructifs. Tout à coup, un bruit dans le couloir se fit entendre et des pas s’approchèrent. Sam éteignit rapidement l’ordinateur et Jack referma le placard. Il se dirigea en courant vers la chambre et, entraînant Sam avec lui, entra dans le placard.
La porte s’ouvrit.
?: c’est bien mon oncle, il a encore oublié de fermer sa porte, un jour, il aura des ennuis.
?: ne perdons pas de temps, où sont les deux billets de concert ?
?: il m’a dit de regarder dans le secrétaire.
Sam et Jack étaient serrés l’un contre l’autre dans la penderie, ils s’étaient mis ainsi dans la précipitation et n’osaient plus bouger de peur de se faire surprendre. Ils écoutaient les deux jeunes discuter et priaient pour qu’ils trouvent rapidement ces billets car la situation les mettait très mal à l’aise. Ils éprouvaient une attirance l’un pour l’autre depuis longtemps et ce contact les rendait extrêmement nerveux.
?: alors, tu l’as ?
?: non, ils sont peut-être dans la chambre.
Le jeune homme entra et commença à chercher dans le chevet. Les deux soldats sentaient leur rythme cardiaque s’emballer : la peur et la nervosité devenaient incontrôlables et ils avaient l’impression que le garçon pouvait le entendre respirer.
?: c’est bon, je l’ai.
?: tant mieux, on repart sinon, on sera en retard.
La porte claqua et le silence revint dans la pièce. Ils sortirent de la penderie.
Jack : tout à l’heure, est-ce qu’il y avait des renseignements sur l’ordinateur ?
Sam : heu.....oui, d’après sa comptabilité, il a loué par carte bleue une voiture à Saint Louis pour aujourd’hui et demain.
Jack : si on a que cela, on doit partir pour Saint Louis dès maintenant, il est déjà 22h mais quand il s’agit du NID, chaque minute compte.
Sam : il faut les trouver le plus vite possible.
Jack : alors on part, il y a 800 km, demain matin, on y sera.
Ils sortirent dehors et l’air frais leur fit le plus grand bien. Ils sentaient redescendre la tension qu’ils avaient ressentie quelques minutes plus tôt. Ils achetèrent un sandwich car ils n’avaient rien mangé depuis leur départ puis ils reprirent la route.
Jack : bon, récapitulons : ils ont disparu hier soir ou tôt ce matin, Carlton Wright-Jones qui semble appartenir au NID a laissé ses empreintes sur sa porte. Dans son appartement de Wichita , on a trouvé un agenda codé (il le sortit de sa poche) et des indices montrant qu’il serait à Saint-Louis. Problème, où à Saint Louis ?
Sam : je ne sais pas, à mon avis, si on arrive à décrypter l’agenda, on le saura.
Jack : pour le moment, je garde le volant et vous dormez, ensuite on inversera. On essayera de décrypter l’agenda demain matin.
Sam : je préfèrerai essayer de trouver le code maintenant et je dormirai après.
Jack : faites comme vous voulez.
Jack savait parfaitement qu’il ne servait à rien d’insister quand elle avait cet air déterminé, il la laissa donc travailler en silence, installée en tailleur sur le siège passager. Il repensait à l’épisode du placard et se sentait mélancolique, il fallait des circonstances telles que celles ci pour qu’elle se rapproche de lui, décidément, le destin était injuste. De son côté, Sam essayait de se concentrer sur les inscriptions du carnet, elle avait du mal à oublier ce qu’elle avait ressenti quand Jack l’avait serrée contre lui. Elle aussi se sentit tout à coup très triste mais elle chassa ce sentiment pour se replonger dans ses recherches.
LIEU INCONNU
Daniel avait mal à la tête, il avait sommeil et la faim se faisait sentir. Après des heures de solitude, un homme entra dans la pièce.
Carlton : alors, Docteur Jackson, vous avez l’air très fatigué. Dites moi ce que je veux et je vous assure que vous sortirez d’ici dans les dix minutes qui suivront, vous pourrez dormir, manger.
Daniel : bien sûr et vous pensez que je vais vous croire sur parole. Je suis sûr que vous êtes du NID et jamais je ne parlerai avec quelqu’un du NID.
Carlton : vous avez raison et si vous le vouliez, vous pourriez travailler avec nous, votre travail et votre expérience nous seraient bien utile.
Daniel : jamais.
Carlton : ne soyez pas borné, vous êtes sans doute le plus ouvert de tous les membres de SG1, réfléchissez à tout ce que vous pourriez faire à nos cotés. De plus, vous seriez très bien rémunéré.
Daniel : arrêtez, je vais finir par croire que vous êtes une gentille organisation pacifiste.
Carlton : c’est vrai que nous n’employons pas les mêmes méthodes qu’au SGC mais si vous vous joigniez à nous, vous verriez que nos buts ne sont pas si différents. Tout ce que je vous demande, c’est vos connaissances.
Daniel : et tous les renseignements concernant la base et les recherches faites là-bas.
Carlton : ce serait une preuve de votre adhésion à notre cause.
Daniel : allez en enfer !
Carlton : très bien Daniel, les ordres sont de vous convaincre mais je ne pense pas que mon patron attende très longtemps.
Il tapa violemment le poing sur la table et sortit.
Daniel avait peur mais il faisait tout pour ne pas le montrer. Il devait gagner du temps, il était sûr que les autres étaient à leur recherche et était déterminé à se taire. Il avait entièrement confiance en Jack et Sam, et il les attendait avec impatience. Il devait garder espoir mais le fait d’être seul dans la pièce ne le rassurait pas, il avait déjà connu le danger mais en général, il était avec au moins un autre membre de SG1 alors que là, il ne savait même pas où était Teal’c. Le jaffa était toujours en kel-nu-rim pour avoir un maximum de forces quand il aurait la possibilité d’intervenir. Pour le moment, Carlton ne s’intéressait pas à lui et concentrait ses efforts sur Daniel.
BUREAU INCONNU
Carlton : je vous assure qu’on en tirera rien par la discussion. Il ne se laissera pas convaincre.
Chef : d’accord, on va passer au stade supérieur. On va le laisser mariner toute la nuit sans dormir et demain, il regrettera son silence.
Carlton : coups ou sérum de vérité ?
Chef : commencez par le sérum et s’il y résiste, les coups.
Carlton : et pour le jaffa ?
Chef : il ne dira absolument rien, mais quand le moment viendra, nous le tuerons et récupérerons le symbiote, nous pourrons l’étudier.. Cependant, un problème à la fois et pour le moment c’est le docteur Jackson. De toute façon, il est tard, retournez vous reposer à l’hôtel, on verra demain.
Carlton : bonne soirée !
Chef : à demain !
ROUTE
Depuis quatre heures, Jack regardait la route défiler et entendait Sam s’énerver sur le carnet.
Jack : est-ce que vous avancez ?
Sam : non. Pour décrypter le code, je me sers de quatre jours entre avant-hier et demain, mais je n’avance pas. En fait, j’ai l’impression que le code n’est pas toujours le même.
Jack : alors vous ne pouvez rien faire !
Sam : en fait, même s’il change le code, il y a sûrement un lien logique entre les différents jours sinon, il ne pourrait pas lui-même retrouver ce qu’il a écrit. Il faut trouver quelque chose qui change tous les jours.
Jack : le temps ?
Sam : ce doit être quelque chose de stable.
Jack : ouais, dites moi pourquoi les criminels ont l’esprit aussi tordu ?
Sam : parce qu’ils veulent nous empêcher de dormir.
Jack : là , il a réussi.
Sam : je suis sûre que c’est un système simple et que dès qu’on aura la clef, le décodage sera simple. Il nous faut quelque chose qui change tous les jours, qui soit stable et qui est des numéros.
Jack : la bourse ?
Sam : ce doit être prévisible et il faut qu’on puisse retrouver facilement!
Jack : la date ?
Sam réfléchit quelques secondes à sa suggestion et admit que c’était peut-être la solution.
Sam : d’accord, je vais essayer de le déchiffrer en partant du principe que chaque chiffre correspond à une lettre et qu’il trouve le chiffre en fonction de la date.
Jack : j’espère que ça va marcher.
Sam : moi aussi.
Trois heures plus tard, Jack sentait la fatigue l’envahir, il était au volant depuis plus de 7 heures et la route avait un effet hypnotisant. Soudain, un cri de Sam le fit sursauter.
Sam : je l’ai !
Jack : le code ?
Sam : oui.
Il s’arrêta sur le bord de la route.
Jack : comment ça marche ?
Sam : finalement c’est assez simple, le plus difficile est de comprendre le mécanisme : j’additionne les nombres du jour, du mois et de l’année jusqu’à obtenir un chiffre entre un et neuf. Ensuite je pars de ce chiffre pour retrouver les lettres de l’alphabet.. Aujourd’hui, ça fait trois donc je pars de trois, A égal trois, B égal quatre..., à la date de demain, toutes les lettres seront décalées d’un chiffre...
Jack : c’est astucieux mais compliqué !
Sam : il appartient au NID, ce n’est pas vraiment étonnant.
Jack : et qu’est-ce qu’il y a d’intéressant dans le calepin ?
Sam : une adresse, cette nuit, il a réservé une chambre dans un hôtel de Saint-Louis, Le Royal Palace.
Jack : on vient de faire un grand pas en avant.
Sam : le reste n’a pas beaucoup d’intérêt, il y a quelques lieux et horaires qui doivent sans doute correspondre à des méfaits du NID, il faudra vérifier.
Jack : on le donnera aux autorités, ça les intéressera sûrement. Dans deux heures, on arrivera à Saint Louis, on ira voir cet hôtel.
Sam : j’espère qu’on le trouvera, c’est notre seule piste. Est-ce que vous voulez que je prenne le volant ?
Jack : non, cette petite pause m’a permis de me détendre, essayez plutôt de dormir, c’est déjà cinq heures du matin et vous avez les yeux complètement éclatés à force de lire les chiffres à la lampe électrique.
Sam : mais..
Jack : ne discutez pas et dormez !
Elle se détendit et s’endormit au bout de quelques minutes bercée par le rythme régulier de la voiture.
1H30 PLUS TARD
Jack était heureux car il arrivait enfin à Saint Louis. Il se gara face à l’hôtel. Il observa Sam quelques instants : il la trouvait belle et paisible, et hésitait à la réveiller.
Jack (doucement) : Sam, on est arrivé.
Sam : mmm.....
Jack : on est à Saint Louis.
Elle ouvrit difficilement les yeux et mit quelques secondes à s’habituer à la lumière du jour.
Sam : quelle heure est-il ?
Jack : 6h30, à votre avis, qu’est-ce qu’on doit faire maintenant : soit on va l’attraper, soit on l’attend ?
Sam : je pense qu’il faut attendre qu’il sorte et le suivre. Si on l’attaque de front, on n’en tirera rien.
Jack : vous avez raison. Attendez moi ici, je vais aller vérifier qu’il a bien passé la nuit ici.
Il sortit et se dirigea rapidement vers l’entrée de l’hôtel. Sam le regarda faire : elle le préférait habillé en civil, il lui semblait moins froid, plus accessible. Elle fit tout pour chasser ces idées de son esprit, elle devait s’efforcer de le voir comme son supérieur et s’en tenir à cela. Il revint s’installer près d’elle.
Jack : c’est bon, il semble qu’il veuille partir dans une demie heure, on va l’attendre et le suivre en espérant qu’il nous mènera à Teal’c et Daniel. Ca fait une demie heure à patienter.
Sam : peut-être qu’on devrait contacter Janet, elle doit s’inquiéter.
Jack : moins elle en sait, moins elle devra rendre de comptes au général.
Sam : c’est vrai. On la joindra quand on les aura trouvé.
Jack : c’est mieux.
Il surveillait l’entrée de l’hôtel tout en souriant.
Sam : qu’est-ce qu’il y a de drôle ?
Jack : en deux jours, vous avez fait plus de trucs illégaux que durant toute votre carrière dans l’armée, trafiquer les ordinateurs, sortir de la base contre les ordres du général, sans parler de l’entrée par effraction dans un appartement.
Sam : c’est vrai mais c’est une situation exceptionnelle. Entre ma carrière et la vie de nos amis, il n’y a même pas à réfléchir.
Jack : c’est de la désertion et on risque peut-être plus que nos carrières. Ca peut nous envoyer en prison !
Sam : de toute façon, maintenant il est trop tard pour faire marche arrière. En plus, je vous ferai remarquer que vous avez aussi désobéi aux ordres.
Jack : oui mais moi, c’est habituel alors que le général ne s’attendait sûrement à cela venant de vous.
Sam : heureusement sinon, je n’aurai sans doute pas eu accès aux ordinateurs.
Jack : c’est sûr et on n’aurait pas parcouru plus de 1500 km en moins de 24h.
Tout en discutant, ils s’étaient rapprochés imperceptiblement l’un de l’autre. Depuis 24h, ils avaient partagé chaque minute de leur temps et coincés dans cette voiture, ils sentaient une forte tension les envahir. Depuis qu’ils travaillaient ensemble, ils étaient toujours partagés entre désir et anxiété mais au moment où leurs regards se croisèrent, ils n’eurent plus aucune hésitation. Au moment où Jack s’avançait encore et se penchait pour l’embrasser, Sam recula brusquement.
Sam : il sort !
Jack : quoi ?
Sam : il sort de l’hôtel !
Jack tourna la tête et vit Carlton Wright Jones entrer dans sa voiture.
Jack : on le suit.
Il mit le contact. Tout en conduisant, il rageait intérieurement, pour une fois qu’il se sentait libre et qu’il osait agir, il fallait que ce crétin soit sorti quelques minutes trop tôt. De son côté, Sam se sentait mal à l’aise, elle n’était pas habituée à laisser ses sentiments la dominer et ne savait pas quoi penser de son attitude. Ils suivirent la voiture pendant près d’une demie heure quand le conducteur entra sur le terrain d’une grande maison à la sortie de la ville. Jack s’installa plus loin.
Jack : on est près du but.
Sam : qu’est-ce qu’on fait ?
Jack : je ne sais pas trop, on n’est pas sûr qu’ils soient là. Même s’ils le sont, il faut absolument éviter qu’ils les tuent. Ce qui me fait peur, c’est qu’ils paniquent, s’ils se rendent compte qu’ils sont cernés.
Sam : le mieux serait d’y aller seuls et de prévenir Hammond pour qu’il envoie l’armée dans... disons 1 h.
Jack : c’est ce qui serait le moins dangereux pour eux. Mais prévenez plutôt Janet, elle le dira à Hammond. Si vous le prévenez directement, vous serez sans doute obligée de désobéir encore à un ordre.
Sam : on fait comme ça.
Sam prit son portable.
Sam : allô Janet !
Janet : Sam, où êtes-vous ?
Sam : j’ai besoin de votre aide, on les a retrouvés. Il faudrait que le général envoie des unités d’intervention au 28 Parkerstreet à Saint-Louis, il s’agit d’une grande maison à deux étages. Dites lui de nous laisser 1 h avant d’intervenir.
Janet : d’accord, je le préviens. Je dois aussi vous avertir d’autre chose : tout à l’heure le général Mac Arthur est arrivé de Washington, il pose de nombreuses questions sur Jack et vous. Il vous considère comme déserteurs et doit déterminer ce qui vous arrivera lors de votre retour à Cheyenne Mountain.
Sam (soupirant) : merci de m’avoir prévenue. Je dois y aller maintenant.
Janet : je passe votre message au général, bonne chance à vous deux !
Sam : merci. (elle raccrocha)
Jack : mauvaises nouvelles ?
Sam : oui, un général de Washington qui enquête sur notre désertion.
Jack : fallait s’y attendre. On verra ce problème plus tard, on s’occupe d’abord de Teal’c et Daniel.
Sam : OK, on y va.
MEME MOMENT, INTERIEUR DE LA MAISON
Daniel sentait ses idées devenir floues car Carlton venait de lui injecter du sérum de vérité et celui-ci commençait à agir.
Carlton : alors Docteur Jackson, comment vous sentez-vous ?
Daniel : très décontracté, vraiment très décontracté !
Carlton : on va discuter un peu tous les deux.
Daniel : d’accord et après je dormirai parce que j’ai très sommeil.
Carlton : OK, vous dormirez tant que vous voudrez.
Daniel : génial!
Carlton : travaillez-vous à la base Cheyenne Mountain au sein de SG1 ?
Daniel : oui.
Carlton : quelles sont vos activités exactement ?
Daniel : des explorations, des trouvailles sur d’autres planètes.
Carlton : quelles trouvailles pour l’armée et la défense du pays ?
Daniel : le naquada, une énergie très puissante.
Carlton : est-ce que vous avez déjà réussi à fabriquer des armes en vous servant du naquada ?
Daniel : ce n’est pas encore fini mais Sam s’en occupe.
Carlton : savez-vous où en sont ses recherches ?
Daniel : je ne veux plus répondre, je veux dormir !
Carlton : où en est-elle dans ses recherches ?
Daniel : je VEUX dormir !
PRES DE LA MAISON
Jack : est-ce que vous avez toutes les armes nécessaires ?
Sam : pas de problème, un revolver, un couteau à la taille et un dans ma poche, et aussi une grenade. Je devrai pouvoir me défendre.
Jack : d’accord, j’en ai à peu près autant. C’est dommage qu’on ait pas nos zats, il y a deux gardes devant l’entrée. On va contourner le bâtiment, passer par dessus le grillage et rentrer par une fenêtre.
Ils se retrouvèrent rapidement à l’arrière du bâtiment et n’eurent aucun mal à passer le grillage.
Sam : je ne veux pas être contrariante mais il n’y a pas de fenêtre sur le mur de derrière.
Jack : C’est vrai mais on va passer par le toit, il y a une lucarne. On va monter par la gouttière et on....
Il ne put terminer sa phrase car le couteau de Sam venait de passer à quelques centimètres de sa joue. Il resta quelques secondes stupéfait alors qu’il entendit un bruit sec derrière lui. Il se retourna et vit un garde armé étendu au sol, il était inconscient et avait une marque énorme au front.
Jack : wa !
Sam : j’ai évité les coups de feu pour ne pas alerter les autres. (regardant le garde) Il n’est pas mort, juste assommé, c’est le manche qui l’a touché.
Jack : euh....d’abord merci et ensuite rappelez moi de ne jamais vous contrarier.
Sam : j’y penserai.
Jack : maintenant, il faut monter là haut.
Après quelques minutes d’escalade, ils se retrouvèrent sur le toit.
Jack : en tout cas, ça fait haut. Qu’est-ce que vous voyez ?
Sam (regardant à l’intérieur) : ça donne dans un couloir étroit et désert. Il y a plusieurs portes alignées et fermées. C’est surprenant, de l’extérieur, on dirait une grande bâtisse ancienne et à l’intérieur, c’est une prison.
Jack : on va aller leur rendre une petite visite, maintenant je suis sûr qu’on va les trouver.
Tout en parlant, il avait débloqué le verrou de l’ouverture ce qui leur permit de se glisser à l’intérieur en silence. Sur leurs gardes, ils ouvrirent brusquement la première porte et furent surpris de trouver directement Teal’c.
Jack : Teal’c, est-ce que vous allez bien ?
Teal’c : très bien O’Neill.
Jack : est-ce qu’ils vous ont maltraité ?
Teal’c : non, juste menacé de me tuer, je pense qu’ils cherchent à récupérer des informations auprès de Daniel Jackson. Je vous remercie d’être venu me délivrer.
Jack : de rien.
En quelques secondes, il l’avait libéré de ses menottes et Teal’c était près à agir.
Sam : savez-vous où il est ?
Teal’c : dans une des pièce.
Jack : OK, on va toutes les faire tout en restant silencieux. Est-ce que vous savez ce qu’il y a au rez-de-chaussée ?
Teal’c : non, nous étions inconscients lorsqu’ils nous ont amenés.
Jack : attendez ici, je reviens !
Il longea le couloir et arriva près de l’escalier menant au rez-de-chaussée pour regarder discrètement ce qui se passait en bas. Il revint vers ses compagnons.
Jack : c’est complètement dingue, ça ressemble à un entrepôt ou à une réserve d’armes. Il y a plusieurs types qui semblent faire des recherches sur de nouvelles armes.
Sam : combien sont-ils ?
Jack : une douzaine, il y a aussi un bureau ouvert avec un type assis derrière une table.
Sam : je crois qu’on a trouvé un QG du NID.
Jack : finalement, on a bien fait d’appeler Hammond et la cavalerie. Pour le moment, on cherche Daniel.
Ils se positionnèrent derrière les portes et les essayèrent les unes après les autres. Tout à coup, Jack entendit la voix de Daniel derrière une porte et fit signe à ses équipiers.
Jack : à trois, Teal’c et moi, on rentre et Carter, vous nous couvrez.
Il mit un coup de pied dans la porte et fonça directement sur Carlton qui fut tellement surpris qu’il n’eut pas le temps d’attraper son arme. Teal’c lui asséna un coup de poing d’une telle violence qu’il l’assomma. Daniel regardait médusé ce qui se passait sous ses yeux.
Jack : Daniel, est-ce que ça va ?
Daniel : je veux dormir.
Jack : pour le moment, on va sortir d’ici.
Daniel : c’est très gentil de me rendre visite.
Jack : vous êtes sûr que ça va ?
Daniel : oui. Ca me fait très plaisir de vous voir !
Sam : vous vous sentez bien, n’est-ce pas ?
Daniel : très bien, vraiment très bien.
Sam (à Jack et Teal’c) : vu ses yeux et son attitude, je pencherai pour le sérum de vérité.
Jack lui ôta ses liens.
Jack : allez Daniel, levez vous ! On sort !
Daniel : mes yeux sont normaux, vous aussi vous avez des têtes de déterrés. Qu’est-ce que vous avez fait tous les deux cette nuit ?
Jack : ils n’ont pas dû y aller de main morte avec le sérum.
Daniel : vous vous êtes bien amusés ?
Jack : on n’a pas le temps de discuter, il faut partir !
Il l’aida à se lever mais Daniel était encore sous l’effet de la drogue et avait beaucoup de mal à comprendre pourquoi ils étaient si pressés.
Daniel : n’essayez pas de changer de conversation. Ce n’est pas très gentil de ne pas vouloir me mettre dans la confidence. Pourtant d’habitude, vous me dîtes vos secrets, et jamais je ne les ai répétés pas même quand vous m’avez dit que vous l’aimiez.
Jack : on discutera de tout ce que vous voulez, mais plus tard. Alors taisez vous ! On va repasser par la lucarne et redescendre par la gouttière. L’armée devrait arriver dans un peu moins de 15 minutes mais il vaut mieux éviter d’être au milieu du champs de bataille et les prévenir de ce qu’il y a à l’intérieur.
Ils y allèrent silencieusement. Teal’c souleva sans problème Sam qui se retrouva sur le toit et les aida à faire de même. Ils n’avaient plus ensuite qu’à se laisser tomber le long de la gouttière et repasser par dessus le grillage. Ils retournèrent à la voiture du colonel.
Teal’c : qu’attendons-nous O’Neill ?
Jack : la cavalerie, ils ne vont pas tarder à arriver.
Au même moment, il vit arriver plusieurs camions militaires qui s’arrêtèrent à son niveau. Un homme en descendit.
Jack : on vous attendait.
Homme : je suppose que vous êtes le colonel O’Neill, je suis le colonel Stuart.
Jack : je suis bien le colonel O’Neill.
Stuart : quelle est la situation colonel ?
Jack : dans la baraque, il y a deux étages, au premier, ce sont uniquement des salles et au rez-de-chaussée, ils font des recherches, ils ont l’air d’avoir de sacrées armes, ils sont environ une douzaine. Il n’y a plus de prisonniers à récupérer. A l’entrée, il y a deux gardes mais derrière, on en a assommé un donc vous pouvez comme nous passer par la gouttière pour arriver sur le toit. Faites attention, bonne chance !
Stuart : merci pour tous ces renseignements, ils vont bien nous aider pour arrêter ces traîtres. J’ai avec moi une trentaine d’hommes surentraînés, ces minables vont regretter d’avoir défié l’armée. Je vous respecte énormément pour ce que vous avez fait et j’aurai sans doute fait de même pour mes amis mais j’ai reçu des ordres. Un de mes hommes doit vous conduire à la base de Saint Louis où un hélicoptère vous attend pour vous ramener à Cheyenne Mountain. Vous devez rendre des comptes au général Mac Arthur.
Jack : je comprends.
Les camions redémarraient pendant que SG1 partait en direction de la base militaire toute proche sous la conduite d’un soldat. Ils prirent ensuite l’hélicoptère. Teal’c se reposait car même en kel-nu-rim, cette aventure l’avait fatigué, Daniel dormait profondément alors que Jack et Sam regardaient le paysage. Le colonel se sentait très mal à l’aise, les paroles involontaires de Daniel avaient eu le mérite d’être claires. Sam se remémorait aussi ces paroles et était partagé entre satisfaction et hésitation. Finalement, elle préféra arrêter de réfléchir et s’endormit comme les autres. Ils avaient tous des heures de sommeil en retard et le retour se fit dans le plus grand calme.
L’hélicoptère se posa près de Cheyenne Mountain où une jeep les attendait.
Soldat : le général Hammond et le général Mac Arthur vous attendent à Cheyenne Mountain.
Ils le suivirent dans le véhicule.
Jack : quelle est l’ambiance à Cheyenne Mountain ?
Soldat : depuis deux jours, très tendue.
Jack : j’aurai mieux fait de rien demander.
Ils arrivèrent enfin à la base et descendirent silencieusement au 28ème sous-sol.
Sam : Daniel, ça va mieux ?
Daniel : oui, merci. Je vous remercie aussi de m’avoir aidé, ils auraient fini par m’avoir avec leur sérum.
Jack : ce qui compte, c’est qu’on soit arrivé à temps.
Daniel : c’est vrai que vous n’avez pas perdu de temps pour arriver.
Jack : disons qu’on a pris les moyens les plus efficaces et les chemins les plus courts.
Daniel : heureusement pour nous. Est-ce qu’on va en salle de briefing tout de suite ?
Jack : autant savoir tout de suite ce qui va nous arriver !
Daniel : pourquoi dîtes-vous cela ?
Sam : on avait pour ordres de rester dans la base et on s’est servi d’informations obtenues illégalement pour vous retrouver.
Daniel : je vois.
Teal’c : sur Terre, une vie ne vaut-elle pas le peine d’être sauvée même si les moyens sont illégaux ?
Jack : pas dans l’armée. Quoiqu’il arrive, on doit suivre les ordres.
Daniel : vous avez déjà bafoué le règlement !
Jack : c’est différent, l’ordre du général était clair et indiscutable, et il ne s’agissait pas de sauver le monde. Il ne pourra pas nous couvrir cette fois. De toute façon, on a fait ce qui nous a semblé le mieux.
Teal’c : vous êtes de fidèles amis.
Daniel : les meilleurs amis que je n’ai jamais eu.
Sam/Jack : merci !
Daniel et Teal’c continuait à avancer alors que Jack et Sam avaient ralenti.
Sam : pensez-vous qu’ils vont nous faire passer en cour martiale ?
Jack : je ne sais pas mais ils ne laisseront pas passer ce qu’on a fait. Vous regrettez ?
Sam : non. Et vous ?
Jack : en fait, j’ai un regret...quelque chose que je n’ai pas eu le temps de faire.
Sam comprit son allusion et réfléchissait au fait qu’ils risquaient d’être séparés par le général Mac Arthur qui les attendait. Ils arrivaient au niveau d’un recoin du couloir et Jack fut surpris de sentir Sam le pousser dans cet abri discret mais se laissa faire.
Sam (le regardant dans les yeux) : moi non plus je n’aime pas ce qui n’est pas fini et....
Elle ne put terminer sa phrase car Jack avait déjà plaqué ses lèvres sur les siennes tout en passant ses bras autour de sa taille. Ils échangèrent un long baiser qui les déconnecta de la réalité quelques instants. Finalement un bruit lointain dans le couloir les poussa à se séparer.
Jack (souriant) : maintenant, je ne regrette plus rien.
Sam : moi non plus. (pause) Je ne voudrais pas casser l’ambiance mais ils doivent nous attendre.
Jack : on a encore quelques secondes. Avant d’y aller, il vaut mieux que tout soit clair entre nous, on n’aime les situations ambiguës ni l’un ni l’autre. J’ai une question et je voudrais que vous y répondiez franchement : est-ce que ce baiser était juste une envie soudaine et momentanée qu’on doit oublier, ou est-ce que vous le considérez comme le premier acte d’une relation qui pourrait devenir beaucoup plus sérieuse. J’ai besoin de savoir ce qu’il en est.
Jack avait rarement été aussi sérieux et Sam était impressionné par le ton qu’il venait d’employer.
Sam : je... j’en avais envie depuis longtemps sans jamais oser le faire. J’aimerai qu’il soit suivi de nombreux autres mais j’avoue que je ne suis pas très rassurée. Je ne sais pas où ça nous mènera mais je le considère comme le premier d’une relation qui, je l’espère, deviendra très sérieuse, à condition qu’on ne passe pas les dix prochaines années en prison.
Jack sentit la joie l’envahir et ne put résister à l’envie de l’embrasser de nouveau. A ce moment là, tous les doutes qui rongeaient Sam, s’étaient envolés : elle se sentait heureuse et délivrée de ce sentiment de frustration qu’elle ressentait toujours en sa compagnie .
" LE COLONEL O’NEILL ET LE MAJOR CARTER SONT ATTENDUS AU BUREAU DU GENERAL HAMMOND "
Jack (à regret) : cette fois, il vaut mieux y aller !
Sam : ce serait effectivement plus sage.
Ils continuèrent leur route lorsqu’ils croisèrent Teal’c et Daniel.
Jack : alors ?
Daniel : on n’avait pas grand chose à dire, on mettra tout dans le rapport, on doit aller à l’infirmerie. Ils vous attendent.
Jack : d’accord.
Daniel : en fait, ce serait sympa si on fêtait notre libération ce soir, venez tous les deux chez moi, il y aura Teal’c et quelques autres amis.
Jack : on ne sait pas ce que le grand chef nous réserve mais si on reste libre, on viendra.
Daniel : à tout à l’heure.
Teal’c : bonne chance.
Sam : merci. (Ils s’éloignèrent)
Daniel : vous ne trouvez pas qu’ils ont l’air bien gais pour des personnes qui risquent de sacrés problèmes.
Teal’c : de plus, le colonel O’Neill a dit "on viendra" comme s’ils parlaient pour eux deux, et le major Carter n’a pas réagi.
Daniel : il y aura au moins une chose positive dans toute cette affaire !
BUREAU GENERAL HAMMOND
Sam et Jack étaient devant le bureau.
Jack : prête ?
Sam : ça ira. Jack, arrête de sourire, ils vont croire que tu te moques d’eux.
Jack : je vais me retenir.
Il frappa et ils entrèrent. Le général Hammond et le général Mac Arthur étaient là et les invitèrent à s’asseoir.
Mac Arthur : colonel Jonathan O’Neill, major Samantha Carter, vous avez tous les deux sciemment désobéi à un ordre émanant du général Hammond, votre supérieur. Reconnaissez-vous les faits ?
Jack/Sam : oui général.
Mac Arthur : je suis ici au nom du président des Etats-Unis, sachez que vos agissements ont fortement déplus à l’état major. Vous travaillez sur un projet top secret et si le NID vous avait attrapé et fait parler, il en allait de la sécurité de la nation. Vous appartenez à l’armée : vous devez obéir et servir, et non faire ce qui vous plait. Je suis là pour déterminer quelles sanctions doivent être prises !
Jack et Sam avaient écouté son long monologue sans bouger mais sentaient leur rythme cardiaque s’emballer de nouveau.
Hammond : avant que vous ne décidiez d’une sanction, je voudrais dire quelques mots. Tout d’abord, ils ont tous les deux de très bons dossiers militaires, ils ont très souvent pris d’énormes risques pour défendre la Terre et se sont sortis de situations périlleuses. De plus, en aidant leurs amis, ils nous ont permis de démanteler une filière du NID. Grâce à leurs informations, l’unité d’intervention a pu tous les arrêter sans trop de grabuges. Pour terminer, je dois dire, qu’ils font tous les deux un excellent travail tant sur le terrain qu’au niveau de la recherche. Je les considère comme mes meilleurs éléments et je n’ai pas envie de les perdre.
Le général Mac Arthur fit le tour de la pièce silencieusement en réfléchissant, les paroles d’Hammond étaient censés mais un ordre restait un ordre.
Mac Arthur : sachez que votre façon d’agir devrait m’inciter à vous faire traduire en cour martiale.
Les deux soldats avaient senti un frisson les parcourir aux mots "cour martiale " mais attendaient patiemment la suite.
Mac Arthur : cependant, il est clair que vous travaillez dans un contexte très particulier et que d’après le général Hammond, je n’aurais aucun intérêt à le faire. Je dois aussi penser à cette base du NID que vous nous avez aidé à découvrir et à tous ces traîtres que nous avons arrêtés grâce à cela. Par conséquent, je vais suivre ses directives et je prendrai seulement des sanctions disciplinaires. Dès aujourd’hui, vous êtes suspendus pendant trois mois sans solde et un blâme sera inscrit dans votre dossier. J’espère que vous avez conscience de mon extrême indulgence et des circonstances exceptionnelles de l’affaire. Le jugement du général Hammond a aussi beaucoup pesé dans mon choix alors tâchez de ne pas lui faire regretter ses paroles !
Sam /Jack : oui général !
Mac Arthur : rompez !
Sam/Jack : à vos ordres !
Ils se levèrent et sortirent du bureau.
Jack : waou, il m’a fait une de ces peur ! J’ai vraiment cru que cette fois il allait nous mettre aux arrêts.
Sam : moi aussi. On s’en est plutôt bien tiré.
Jack : je crois qu’on doit beaucoup au général Hammond, son discours a été très efficace.
Sam : Mac Arthur n’a pas non plus été trop borné, il avait tout pouvoir et s’il avait voulu nous crucifier, il aurait pu le faire.
Jack : c’est vrai. Finalement il a été plutôt sympa, (souriant) mais il vaut peut-être mieux éviter de lui parler de dérogation pour le moment, il pourrait le prendre pour de la provocation !
Sam : on va d’abord laisser redescendre la pression et on verra directement avec le général Hammond.
Jack : il nous a bien défendu, il a dit ses " meilleurs éléments ", s’il a pu passer l’éponge sur une désertion, je ne pense pas qu’il fera des histoires pour l’amour.
Sam : je le crois aussi mais pour le moment, il vaut mieux ne pas s’afficher ouvertement en public.
Jack : OK, on attend que les choses se tassent un peu mais je ne compte pas me cacher trop longtemps, je voudrais crier partout que je t’aime.
Sam (souriant) : viens chez moi après la soirée de Daniel, tu pourras le crier tant que tu veux !
Jack : à tes ordres major !
Ils rejoignirent leurs amis pour fêter leur libération et furent heureux d’être de nouveau réunis tous les quatre, Jack l’était d’autant plus qu’il pensait déjà à ce qu’il pourrait faire après la soirée.
FIN J