FACE A FACE FINAL
AUTEUR : India
EMAIL : India@free.fr
DATE : écrite en février 2002 en France.
CATEGORIE : romance Sam/Jack, aventure.
ETAT : suite de " L’amour : fil conducteur de la vie ".
RESUME : SG1 doit, de nouveau, faire face à Horus.
ARCHIVES : Je serai très heureuse que cette fanfic soit diffusée sur d’autres sites, merci de m’en informer si vous vous en servez.
DISCLAIMER : les personnages présents dans cette fanfic sont la propriété de la MGM et de la SHOWTIME. Je ne suis pas payée pour cette fanfic que j’ai écrite pour le plaisir.
NOTE DE L’AUTEUR : Je n’avais pas prévu de faire une suite à " l’amour : fil conducteur de la vie " mais j’ai eu une idée alors j’espère que ça vous plaira.
DOMICILE DE SAM, 2h00
Jack ouvrit les yeux et s’étira. Il fit attention de ne pas réveiller Sam qui avait la tête posée sur son torse. Cela faisait six mois qu’ils habitaient ensemble. Ils avaient repris les missions depuis quatre mois et grâce à la lettre de dérogation du général Hammond, ils pouvaient vivre et travailler ensemble. Ils s’étaient installés à Colorado Springs et vivaient en toute tranquillité. A la base, ils gardaient une certaine distance mais sortis de Cheyenne Mountain, ils se comportaient comme n’importe quel couple. Trois jours auparavant, il avait acheté une bague et réfléchissait à la façon de demander Sam en mariage. A plusieurs reprises, il avait voulu aborder le sujet mais il se produisait toujours quelques choses pour le déranger, c’est pourquoi, il attendait avec impatience que les deux derniers jours de travail, avant leur week-end prévu dans le Minnesota, passent : il ne voulait pas lui faire sa demande entre deux alertes ou deux expériences, il préférait attendre que Sam soit totalement disponible et réceptive . Le téléphone sonna ce qui le fit sursauter tout comme Sam qui se redressa d’un coup.
Jack (attrapant le téléphone) : allô ?
?: colonel O’Neill, ici le général Hammond. J’ai besoin de vous tout de suite, venez à la base avec le major Carter.
Jack : à vos ordres ! (il raccrocha)
Jack : allez, il faut se lever, le général nous attend !
Sam : j’arrive.
Jack : je parierai sur les tokras, il n’y a qu’eux pour débarquer sur Terre à deux heures du matin et me faire sortir du lit.
Ils se levèrent et s’habillèrent rapidement. Pour que le général les dérangent à cette heure, la situation devait être urgente.
SGC
Ils sortirent de l’ascenseur et trouvèrent Daniel.
Daniel : vous aussi, il vous a appelés !
Jack : non, on avait juste envie de faire un tour à la base à 2h30 du matin, ça nous manquait depuis hier !
Daniel : à votre avis, qu’est-ce qui se passe ?
Jack : je pencherai pour les tokras, c’est bien leur style. De toute façon, on va vite le savoir.
Ils entrèrent dans la salle de briefing où Teal’c était déjà installé. Ils attendirent silencieusement quelques minutes. Le général Hammond arriva accompagné par un homme habillé comme les tokras.
Jack : j’en étais sûr !
Hammond : silence colonel !
Le ton qu’il venait d’employer ne supportait aucune réplique et son attitude inquiéta les membres de SG1. Ils s’installèrent aussi autour de la table.
Jack : qu’est-ce qui se passe ?
Tokra : je me nomme Logar et mon symbiote est Kaïa, nous avons un gros problème et cela ne concerne pas uniquement les tokras.
Jack aurait bien répliqué quelque chose mais il sentait que ce n’était pas le bon moment et se retint.
Hammond : expliquez nous votre problème.
Logar : il y a cinq jours, une délégation de dix tokras est partie pour P6X266, ils devaient signer un traité d’alliance avec le peuple de là-bas. Ils sont aussi en lutte contre les goa’ulds et avaient des volontaires pour servir d’hôtes. Ils sont moins évolués que les Terriens mais ils pouvaient quand même nous apporter une grande aide. Il y a eu de nombreuses négociations entre notre délégation et leurs représentants. Ils devaient signer tout cela hier mais .... Mais hier, Walt, un des membres de la délégation a passé notre porte dans un état désespéré, il avait été mortellement blessé par un coup de lance. Avant de mourir, il a eu le temps de nous expliquer brièvement la situation. P6X266 a été attaquée par un maître-goa’uld il y a quatre jours, ils ont été pris par surprise et n’ont pas eu le temps de se défendre correctement, cette attaque s’est transformée en véritable massacre, le goa’uld a utilisé un gaz auquel les habitants de P6X266 n’ont pas survécu, après, il y a eu une chasse aux tokras et les jaffas ont réussi à tous les attraper sauf Walt qui est arrivé jusqu’à la porte. On a envoyé un dispositif sur P6X266 : on a pu voir de très nombreux morts mais nos compagnons et le vaisseau ont disparu. Pour nous la situation est critique, les tokras capturés connaissent de très nombreuses informations. J’ai besoin de votre aide.
Hammond : que pouvons nous faire ?
Logar : pour le moment, les tokras sont en train de changer de lieu et nous essayons de contacter un maximum de compagnons en exploration ou en infiltration. Nous avons très peur que l’un des prisonniers parlent. J’ai besoin de votre aide pour aller les délivrer, nous n’avons jamais été confrontés à une situation aussi critique, jamais autant de tokras n’ont été capturés en même temps et tout notre réseau est désorganisé. Notre but est de protéger tous ceux qui sont encore libres, nous ne pouvons pas aller les chercher nous-même.
Jack : qu’est-ce que vous savez sur ce goa’uld et sur l’endroit où ils sont ?
Logar : nous savons peu de chose. Walt, avant de mourir, a juste dit qu’il avait un immense vaisseau et que les guerriers qui les ont attaqué portaient une marque dans le cou, ils avaient un sorte de faucon...
A ces mots, Jack brisa le crayon qu’il avait dans la main, il se tourna vers Sam qui était immobile et avait pâli. Une multitude de souvenirs lui revint en mémoire en quelques secondes et elle était incapable de suivre le reste de la conversation car la peur l’envahissait.
Daniel : c’est...Horus.
Logar : comment le savez-vous ?
Daniel : nous avons déjà eu affaire à lui, son signe est le faucon.
Logar : est-ce qu’il est très dangereux ?
Jack (s’énervant) : il a décimé tout un peuple avec un gaz, vous êtes stupide ou quoi !
Logar : ce que je veux savoir, c’est s’il arrivera à les faire parler !
Jack : si on ne les retrouve pas très vite, je dirais que oui.
Sam : permission de sortir !
Tous les regards convergèrent vers Sam .
Hammond : accordée.
Elle sortit précipitamment de la pièce.
Logar : qu’est-ce qu’elle a ?
Jack : rien, ça ne vous regarde pas.
Logar : vous devez aussi savoir autre chose, en tant que sage, Selmac faisait parti de la délégation.
Jack : c’est pas vrai, vous avez d’autres nouvelles comme celles là ?
Logar : non. Nous avons une idée de l’endroit où se trouve le vaisseau. D’après un de nos membres qui était infiltré sur un vaisseau goa’uld et qu’on a récupéré tout à l’heure, un goa’uld disant avoir capturé des tokras a tenté de prendre contact avec d’autres faux-dieux pour des alliances. Il leur a proposé une réunion qui doit avoir lieu dans trois jours sur P4X130.
Teal’c : beaucoup de goa’ulds risquent d’être intéressés s’il peut leur fournir des renseignements pris aux tokras.
Daniel : sans oublier que les tokras ont aussi de nombreuses infos sur la Terre ou toutes les planètes alliées.
Hammond : la situation est grave. J’espère que nous pourrons vous aider. Ne voyez pas cela comme un manque de courtoisie mais, pourriez vous me laisser discuter avec les membres de mon équipe ?
Logar : je comprends.
Hammond : allez dans mon bureau, je vous rejoins.
Logar sortit de la pièce.
Hammond : qu’en pensez-vous ?
Teal’c : ne pas les aider, impliquerait la mort des tokras mais aussi des risques pour de nombreuses planètes dont la Terre.
Hammond : je le crains aussi. Mais j’ai actuellement un autre problème, cinq équipes de sortie, deux incomplètes pour blessés et deux dont les membres sont en vacances au quatre coins du pays. Il reste une autre équipe disponible mais totalement inexpérimentée pour les envoyer là-bas sans que ce soit du suicide. En fait, il ne reste que SG1 mais...
Il se tourna vers Jack qui regardait les morceaux de crayons sur la table.
Jack (au bord de l’insubordination) : qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?
Hammond : est-ce que vous vous sentez capable d’effectuer cette mission ?
Jack : je n’en sais rien mais de toute façon, je ne suis pas le seul en cause !
Daniel : vous pensez que Sam n’est pas assez forte pour se retrouver face à Horus?
Jack : il l’a torturée, il m’a torturé, il nous a fait vivre en enfer dans cette saleté de prison, on a cru qu’on allait crever, et vous, vous me demandez si elle est assez forte ! Suffit qu’elle enlève son pull pour voir ses cicatrices et ses marques de brûlures, suffit qu’elle y pense pour se réveiller en hurlant. Vu sa réaction tout à l’heure, je ne sais pas si est capable d’effectuer une telle mission mais il est hors de question qu’elle parte si elle est terrorisée, ce serait l’envoyer directement à la mort !
Hammond : c’est certain mais vous êtes la seule équipe disponible, capable de vous en sortir, vous avez déjà vécu ce genre d’expérience et vous êtes qualifiés pour cela mais il est hors de question que vous partiez à trois ou avec un soldat pas habitué à vos méthodes.
Jack : je suis prêt à partir.
Daniel : moi aussi.
Teal’c : je vous accompagnerai.
Hammond : d’accord, je vais faire appeler le major Carter.
Jack : attendez, laissez moi lui parler.
Hammond : allez-y vite, il s’agit d’une question de temps pour les tokras.
Jack : d’accord.
Il sortit en pensant à Horus et à ses méthodes. De son côté, Sam s’était réfugiée dans ses quartiers, rien que le nom d’Horus la faisait frissonner. Elle réfléchissait à Horus et ses tortures, à Carl, Keb et Tikos, à la violence qu’elle et Jack avaient subie, elle se souvenait de leur peur et surtout de leur souffrance. Elle n’entendit pas Jack entrer dans la pièce et ne se rendit compte de sa présence que lorsqu’il s’assit près d’elle.
Jack : Sam, ça va ?
Sam : je ne sais pas.
Jack : je sais que ça t’as fait un choc quand il a parlé d’Horus.
Sam : c’est vrai, je ne m’y attendais pas et.... j’ai réagi un peu violemment.
Jack : aucune importance. Maintenant, il faut que tu réfléchisses bien, est-ce que tu veux partir en mission de sauvetage ? Tu dois être sûre de toi sinon ce serait du suicide. Hammond ne te forcera pas à partir mais tu dois te décider rapidement.
Sam resta silencieuse pendant de longues minutes : elle était partagée entre la peur et l’envie d’aider les tokras. Les tokras avaient souvent pris des risques pour les aider et c’est eux qui avaient autorisé un vaisseau à aller les chercher sur Xavax : ils leur avaient sauvé la vie. Elle devait maintenant dépasser ses propres peurs.
Sam : OK, je viens.
Jack : on doit rejoindre Hammond.
Sam : et toi, t’es prêt à te retrouver face à lui ?
Jack : oui, mais je ne sais plus si c’est pour les aider ou me venger. De toute façon, je pars.
Ils se levèrent mais Jack la retint au moment de passer la porte.
Jack : attends !
Sam : qu’est-ce qu’il y a ?
Jack (hésitant): dans les prisonniers....il y a ton père.
Jack la serra dans ses bras parce qu’il la sentait paniquée.
Jack : on va le ramener, lui et les autres. En même temps, on tuera Horus, il ne posera plus de problème.
Sam : j’espère.
Ils retournèrent à la salle de briefing où Logar était revenu.
Hammond : major, vous êtes prête pour cette mission ?
Sam : oui général !
Hammond : parfait. On va envoyer une sonde sur P4X130 pour vérifier s’il y a le vaisseau. Pendant ce temps, allez vous préparer, prenez aussi toutes les armes que vous jugez nécessaires. Réunion ici dans une heure. Rompez !
Tous : à vos ordres !
BUREAU DU GENERAL HAMMOND
Dix minutes avant la réunion, Jack frappa à la porte.
Hammond : entrez colonel. Que puis-je pour vous ?
Jack : j’aurai un service à vous demander.
Hammond : je vous écoute.
Jack : en fait, c’est un service d’ordre personnel. (il sortit une boite de sa poche) Je voudrais que vous gardiez cela pour moi et s’il m’arrive quelque chose pendant cette mission, donnez la à Sam.
Hammond : Jack....
Jack : je vous en prie, toutes les fois qu’on est parti pour ce genre de mission, on a eu de graves problèmes et je veux qu’elle l’ait s’il m’arrive quelque chose. Je n’ai pas encore eu l’occasion de lui demander de m’épouser et je le ferai quand on reviendra mais je veux être sûr qu’elle sache que je voulais le faire si je meurs.
Hammond : d’accord, je le ferai.
Jack : merci, je sais que je peux compter sur vous.
Hammond : maintenant, il faut y aller, les autres vont nous attendre.
Jack : à vos ordres !
Ils se dirigèrent vers la sortie.
Hammond : Jack !
Jack : oui .
Hammond: c’est vous qui lui donnerez !
Jack sourit et sortit suivi du général.
SALLE DE BRIEFING
Toute l’équipe portait des treillis et de lourds sacs à dos étaient contre le mur.
Hammond (arrivant accompagné de Logar) : on a pu avoir des renseignements grâce à la sonde. Il y a bien un vaisseau de grande taille, il est à environ 15 km au nord de la porte, il y a une multitude de chemin de terre, le terrain est assez caillouteux et il y a une forêt. Elle a détecté plusieurs groupes de jaffas en déplacement. Est-ce que vous avez pris tout ce qu’il vous faut ?
Jack : oui général.
Hammond : êtes-vous prêt ?
Jack : oui.
Logar : merci pour tout.
Hammond : soyez prudent, bonne chance !
P4X130
Sg1 venait de traverser le vortex.
Jack : gardez vos zats à portée de main, on va aller voir ce vaisseau de plus près et on réfléchira après au plan d’attaque. On garde le silence, j’ouvre la marche et Teal’c, vous la fermez. Il faut profiter au maximum de la pénombre.
Ils commencèrent une marche silencieuse. Tous étaient concentrés, ils ne voulaient pas se faire surprendre. Daniel repensait aux évènements qui s’étaient déroulés six mois plus tôt, la capture de Jack et Sam, son angoisse de ne jamais les revoir mais aussi sa peur en voyant l’état dans lequel ils les avaient récupérés. Il avait compris leurs démissions mais avait été heureux de leurs retours. Depuis les missions avaient repris sans encombre et il espérait que cela allait continuer. Ils évitèrent deux groupes de jaffas car ils préféraient ne pas se faire remarquer. Ils marchaient très rapidement et 1h30 après leur arrivée, ils étaient près du vaisseau. Ils étaient cachés par des arbustes et observaient ce qui se passait. Ils restèrent ainsi longtemps, puis, suivant un signe de Jack, ils s’éloignèrent et se dirigèrent vers une petite grotte protégée des regards, qu’ils avaient repérée à l’aller.
Jack : récapitulons rapidement: une entrée avec trois jaffas, deux groupes de trois qui tournent en rond près du vaisseau, plusieurs patrouilles un peu partout. Ce vaisseau est grand et même si on arrive à rentrer, on va avoir du mal à les trouver. On va diviser toutes les armes en deux et on se séparera à l’intérieur, Daniel avec moi et Teal’c avec Sam.
Daniel : Jack...
Jack : ne commencez pas à discuter, on fait comme ça, point final.
Teal’c : comment rentre-t-on O’Neill ?
Jack : on s’occupe d’abord des deux groupes qui font des rondes, ensuite, on neutralise ceux de l’entrée et on ressort le plus rapidement possible. Si on a une occasion de tuer Horus, on n’hésite pas sinon, on laisse tomber : notre mission est avant tout de les sortir de ce nid de serpents. On restera en contact avec les talkies-walkies. Est-ce que vous avez des questions ?
Tous : non.
Jack : il est midi, on passera à l’action à 18h00 quand il fera nuit, on sera tout un groupe pour le retour, il faudra être discret et la pénombre nous aidera. En attendant, on est debout depuis deux heures du matin, vu qu’on n'a rien d’autre à faire, on ferait mieux de dormir un peu même si c’est difficile.
Teal’c : je vais monter la garde, O’neill. (il s’installa près de l’entrée lance à la main)
Daniel s’allongea et s’endormit rapidement. Sam s’étendit mais ne dormait pas, elle ne voulait pas prendre le risque de faire un cauchemar, cependant, son corps se décrispa petit à petit et la fatigue l’envahit : elle finit par s’endormir aussi. Jack se leva en silence et rejoignit Teal’c.
Jack : pas de problème ?
Teal’c : aucun O’neill.
Jack : puis-je vous demander quelque chose ?
Teal’c : bien sûr O’neill.
Jack : je voudrais que vous fassiez très attention à Sam. Je l’ai mise avec vous parce que vous êtes celui en qui j’ai entièrement confiance pour la protéger. Avec vous, elle est moins en danger qu’avec moi, elle réagira de façon beaucoup plus réfléchie et ne sera pas guidée uniquement par ses sentiments. Je ne veux surtout pas qu’elle se fasse tuer à cause de ses sentiments pour moi si ça tourne mal. Vous comprenez ce que je dis ou c’est vraiment stupide ?
Teal’c : non O’Neill, je la protègerai, il ne lui arrivera rien.
Jack : merci.
Il retourna auprès de ses compagnons allongés. Il se sentait un peu rassuré : il n’aimait pas être séparé de Sam mais il y avait réfléchi pendant la marche et savait que pour la réussite de cette mission et leur survie, il valait mieux qu’ils travaillent séparément. La tension était suffisamment importante sans qu’ils réagissent, en plus, de façon impulsive à cause de leurs sentiments. Un bruit le sortit de ses pensées et il se leva aussitôt pour réveiller Sam qui commençait à s’agiter.
Jack (doucement) : calme-toi, c’est fini ! C’est juste un cauchemar.
Elle ouvrit les yeux et se redressa.
Jack : ça va ?
Sam : oui, c’est bon. Tu l’as dit, c’est juste un cauchemar...un de plus.
Elle s’appuya contre le mur et referma les yeux. Elle ne voulait visiblement pas s’étendre sur le sujet et Jack n’insista pas. Quand il voyait Sam ainsi, il sentait monter sa haine contre Horus. Ce goa’uld était responsable de tout cela et il n’hésiterait pas à le lui faire payer. Il se rappelait leur retour sur Terre et les deux mois qu’ils avaient passé dans le Minnesota. Le premier mois avait été terrible, les blessures physiques n’étaient rien à côté de leurs cauchemars, les siens, ceux de Sam. A cette époque, il avait passé des nuits blanches à lutter contre ses propres démons ou à calmer Sam qui se réveillait en criant. Puis, au fil des jours, tout était rentré dans l’ordre avec du temps et de la patience. Maintenant Logar les confrontait de nouveau à leur pire cauchemar : cette situation le rendait extrêmement nerveux et il avait parfaitement conscience que Sam était dans le même état que lui. Comme ses amis, la fatigue de cette matinée agitée se fit sentir et il somnola quelques heures.
18 HEURES
Teal’c réveilla ses équipiers et après avoir mangé, ils reprirent la route. Deux heures plus tard, après une expédition nocturne relativement calme, le vaisseau se dressa devant eux.
Jack (à Sam et Teal’c) : vous passez par la droite et nous par la gauche.
Les deux groupes se séparèrent et n’eurent aucun mal à neutraliser avec leurs zats les deux groupes de jaffas qui faisaient leur ronde. Devant l’entrée, ils éliminèrent de la même façon les gardes en faction et entrèrent.
Jack : on y va, les premiers qui les trouvent préviennent les autres. Bonne chance !
Ils prirent deux directions en avançant prudemment armes à la main. Ils évitèrent plusieurs gardes pour que leur présence ne soit pas détectée. Ils fouillaient certaines pièces mais ne trouvaient rien. Soudain, Jack et Daniel arrivèrent vers un couloir où quatre jaffas semblaient monter la garde. Ce couloir était une impasse et plusieurs portes fermées s’y trouvaient.
Jack (chuchotant) : je parie qu’ils sont là. On va les prendre par surprise.
Ils prirent chacun deux zats et se placèrent face aux jaffas en leur tirant dessus. L’effet de surprise marcha car Jack et Daniel eurent rapidement le dessus malgré quelques coups de lances envoyés par leurs ennemis. Les jaffas furent vite battus et leurs corps désintégrés.
Jack : on a eu chaud !
Daniel : c’est le moins qu’on puisse dire.
Jack se tourna et vit du sang sur le pull de son ami.
Jack : où êtes vous blessé ?
Daniel : c’est juste une égratignure, ça brûle un peu mais ce n'est rien. C’est passé très près de la hanche.
Il souleva son pull et Jack fut rassuré car il n’avait qu’une éraflure.
Jack : comme ça vous aurez une cicatrice de guerre !
Daniel : je m’en serai passé.
Ils s’avancèrent et essayèrent d’ouvrir la porte devant laquelle étaient les jaffas.
Jack : ça ne va pas me résister longtemps !
Il prit son zat et tira sur la serrure qui céda.
Jack : je n’aime pas ça, c’est trop facile.
Daniel : vous perdez votre optimiste !
Jack : j’ai un mauvais pressentiment.
Il ouvrit la porte et un sourire apparut sur son visage.
Jack : ça vous dirait une petite ballade ?
Plusieurs têtes se tournèrent vers lui et les tokras se levèrent.
Jacob : je suis heureux de vous voir.
Daniel : comment allez-vous ?
Jacob : ce n’est pas brillant. Au départ, on était dix, en deux jours, Horus a déjà tué quatre d’entre nous par ses tortures, on n’est pas en grande forme.
Jack : pouvez-vous tous marcher ?
Jacob : ça ira, nos symbiotes nous aident.
Jack : alors, on sort d’ici ! Attendez, (talkie-walkie) Sam, est-ce que tu m’entends ?
Sam : oui.
Jack : on peut sortir, les tokras sont avec nous.
Sam : et mon père ?
Jack : il va bien. On se rejoint dehors à la grotte et ...MERDE.
Sam : qu’est-ce qui se passe ?
Jack : attends.
Comme tous les prisonniers qui venaient de sortir de leur cellule, il vit un bouclier se former au bout du couloir. Ils étaient maintenant coincés entre deux murs et les cellules. Jacob avança sa main et la recula aussitôt.
Jacob : c’est un bouclier de protection, on ne pourra pas traverser.
Jack : on pourrait essayer de le faire sauter, on a des bombes.
Jacob : je n’y crois pas mais on n’a pas le choix, il faut essayer quelque chose.
Jack déposa la petite bombe et tout le monde s’écarta rapidement. Une bruyante explosion eut lieu mais le bouclier demeura.
Jack : on est coincé.
Sam : Jack, qu’est-ce qui se passe ?
Jack : on est piégé !
Sam : QUOI !
Jack : quand on a fait sauter la serrure, on a dû mettre en marche le système de mise en action du bouclier. On ne peut plus avancer. En plus, la bombe a dû attirer les gardes.
A ce moment, plusieurs jaffas armés arrivèrent et se placèrent face à eux de l’autre coté du bouclier.
Jack : ils pointent leurs lances sur nous.
Sam : on arrive.
Jack : non, vous partez, vous redescendez de ce vaisseau, c’est un ordre !
Daniel : qu’est-ce que c’est que ces engins ?
Jacob : ils vont nous neutraliser, ils vont tirer et ça aura le même effet que les zats. Ils ont déjà utilisé ces armes pour nous avoir.
A peine avait-il terminé sa phrase qu’il s’effondra comme ses amis, atteint par un rayon lumineux.
Jaffa : enfermez les dans les cellules !
Plusieurs jaffas soulevèrent les hommes au sol et les mirent dans trois cellules en prenant soin de récupérer les armes de Jack et Daniel.
Jaffa : allons prévenir notre Dieu, il sera satisfait d’avoir deux nouveaux prisonniers.
Il s’éloigna en laissant des gardes devant l’entrée.
AILLEURS SUR LE VAISSEAU
Sam : on doit y aller, il faut les aider !
Teal’c : le colonel O’neill nous a ordonné de ne pas intervenir.
Sam : je m’en fiche !
Elle se dirigea rapidement vers la porte de la pièce où ils s’étaient réfugiés mais Teal’c la retint par l’épaule.
Sam : Laissez-moi, si vous ne voulez rien faire, restez là ! Mais moi, j’y vais !
Teal’c se plaça devant la porte et posa fermement ses larges mains sur les épaules de Sam pour l’immobiliser.
Teal’c : nous ne pouvons pas nous permettre d’être capturés aussi, major Carter. Cela ne les aiderait pas.
Il avait parlé d’une voix calme et déterminée. Il regarda Sam fixement pendant de longues minutes : elle le défia d’abord du regard puis abandonna cette attitude en comprenant qu’il ne cèderait pas. Teal’c la lâcha lorsqu’il fut sûr qu’elle ne se jetterait pas dans la gueule du loup.
Sam : d’accord. Vous avez raison mais je vous préviens, il est hors de question que je parte d’ici !
Teal’c : je vous aiderai mais nous ne devons pas agir précipitamment. Nous ne devons pas essayer de les aider tant qu’ils sont en cellule, nous nous ferions piéger de la même façon. Pour le moment les gardes sont encore en alerte, il faut attendre que le calme revienne.
Sam : vous voulez attendre sans rien faire ?
Teal’c : oui. Tant qu’ils ignorent notre présence, nous gardons une chance de pouvoir les délivrer. D’ici quelques heures, ils seront moins méfiants mais pour le moment, ils doivent surveiller les couloirs et vérifier si leurs prisonniers étaient seuls. Pour le moment, nous ne pourrons jamais atteindre les cellules sans être pris aussi.
Sam marchait de long en large dans la pièce. Tout cela, la rendait très nerveuse car elle ne savait pas quoi faire. Son inquiétude ne faisait qu’augmenter au fil des minutes et cela l’empêchait de raisonner logiquement. Elle savait au fond d’elle-même que Teal’c avait raison mais elle avait du mal à maîtriser son envie d’aller les aider. Teal’c la regardait faire mais ne l’interrompit pas pour la laisser se défouler. Il n’avait pas l’habitude de parler autant, surtout avec Sam, mais il voulait tenir la promesse faite à Jack.
CELLULE
Jack ouvrit les yeux.
Jacob : est-ce que ça va ?
Jack : oui. J’ai juste la tête qui raisonne un peu. Où est Daniel ?
Jacob : dans une autre cellule, à côté. Nous sommes quatre dans celle-là. Je vous présente Matthew et Anias, leurs symbiotes sont Kurz et Rae.
Jack : enchanté.
Matthew/Anias : enchanté colonel.
Jack : on est retourné à la case départ.
Anias : oui. Nous sommes de nouveau enfermés.
Jack : j’espère que Sam et Teal’c sont repartis de ce nid de serpents.
Jacob : vous pensez vraiment qu’ils sont repartis.
Jack : j’ai dit " j’espère ", pas qu’ils l’ont fait. Connaissant Sam et Teal’c, j’en doute réellement.
Jacob : c’est notre seul espoir.
Jack : je sais.
SALLE
Sam arrêta sa marche.
Sam : comment le bouclier s’est-il mis en place ?
Teal’c : la serrure devait être reliée au mécanisme du bouclier, quand ils l’ont neutralisée, ils ont déclenché sa mise en marche. Ce genre de système est très répandu sur les vaisseaux goa’uld.
Sam : il y a sans doute un boîtier de commande de ce bouclier donc si on le neutralise, on brise le système du bouclier.
Teal’c : je crois que ce boîtier doit être dans le mur près des cellules, c’est un système de faible portée.
Sam : nous pourrons le détecter grâce à l’énergie qu’il doit dégager.
Teal’c : je pense que cela est possible.
Sam : alors, il faut aller là-bas.
Teal’c : il y a sans doute de nombreux jaffas en faction, dans quelques heures, ils seront moins nombreux. Les défier maintenant serait une erreur stratégique.
Sam : dans quelques heures, on ira les chercher.
Teal’c : je crois qu nous ne risquons rien en restant ici.
Sam : sans doute.
Elle s’assit contre le mur tout en gardant son zat pointé sur la porte, Teal’c l’imita.
CELLULE, QUATRE HEURES PLUS TARD
Les prisonniers tournaient en rond mais ne voyaient aucune solution. Soudain, la porte s’ouvrit et Jack fut jeté dehors par les jaffas qui le conduisirent dans la grande salle du vaisseau. Il ne fut pas surpris de se retrouver face à Horus mais les souvenirs de ce qui s’était déroulé six mois plus tôt, lui revinrent et un frisson lui traversa le dos. Il s’agenouilla sur les ordres du jaffa.
Horus : je savais qu’un jour, nous nous retrouverions mais c’est toi qui t’es jeté dans mes griffes. Ton évasion m’a énormément déplu et Tikos l’a payé de sa vie. Je ne sais pas comment vous avez fait ta compagne et toi, mais il aurait dû mieux vous surveiller. Nous allons reprendre notre discussion où nous l’avons laissée sauf que maintenant que je sais que tu viens de la Terre, quelles sont les coordonnées de ta planète ?
Jack : c’est dommage, j’ai oublié !
Horus : ne te moque pas de moi, tu connais les conséquences d’un tel acte.
Il axa son arme de poing sur le front de Jack qui ressentit une vive douleur mais savait qu’il devait essayer de la supporter. Pour y arriver, il repensait aux paroles du général " c’est vous qui lui donnerez ". Hammond avait raison et il se concentrait sur cette idée. Au moment où il allait s’écrouler Horus arrêta son supplice.
Horus : en fait, la violence n’a qu’un impact limité sur toi mais je ne pense pas que tu puisses résister à cela.
Il prit derrière lui un bol et obligea Jack, encore sonné et maintenu par les jaffas, à boire le contenu. Le colonel avait conscience qu’il était en train de boire une mixture du même type que le sang de Sokar et cela l’effraya, ensuite ses idées devinrent floues.
DE L’AUTRE COTE DU VAISSEAU
Sam se releva.
Sam : on y va, je ne veux plus attendre.
Teal’c : d’accord, major Carter.
Ils ouvrirent la porte et commencèrent une marche prudente. Ils évitèrent un groupe de gardes et neutralisèrent deux jaffas qui les gênaient pour passer. Ils accélérèrent et se retrouvèrent près des cellules mais restèrent cachés par un mur.
Sam (chuchotant) : je compte six gardes près des cellules.
Teal’c : il faut les neutraliser sans donner l’alerte.
Sam : on pourrait utiliser une bombe fumigène. Ils ne s’y attendront pas et pendant qu’ils seront désorientés, nous leur tirerons dessus. De plus, je pense qu’ils perdront leur attention en mettant leurs mains sur leur visage, et il faudra en profiter à ce moment là.
Teal’c : essayons ce plan.
Sam sortit une bombe fumigène de son sac et pris un zat pendant que Teal’c préparait sa lance. Elle fit signe à Teal’c et lança sa bombe dans le couloir. Cinq secondes plus tard, ils tiraient sans répit sur le groupe de jaffas qui essayait de sortir de cette situation et cherchait d’où venaient les tirs. Les gardes s’effondrèrent les uns après les autres et Sam n’eut plus qu’à tirer sur leurs corps pour les faire disparaître. Ils attendirent plusieurs minutes qui leur parurent des heures pour que la fumée se dissipe puis avancèrent prudemment. Sam sortit son tension-mètre et n’eut pas de mal à trouver une source d’énergie dans le mur. Teal’c tira à plusieurs reprises à l’endroit indiqué et un boîtier brisé tomba au sol.
Teal’c : c’est bon, nous pouvons les délivrer.
Sam : je m’occupe des serrures avec mon zat. Restez ici, s’il y a un autre piège autant qu’on n’y soit pas tous les deux.
Teal’c : d’accord, major Carter.
Sam avança dans le couloir et tira sur les serrures de toutes les cellules qui s’ouvrirent. Plusieurs personnes sortirent.
Daniel : on se demandait si vous étiez encore sur le vaisseau !
Sam : on n’allait pas vous laisser comme cela. C’est quoi ce sang sur votre pull ?
Daniel : ce n’est rien, juste une égratignure.
Jacob : vous n’avez pas eu de problème pour arriver jusque là ?
Sam : c’est bon. On n’a plus qu’à ressortir, le bouclier est hors service.
Jacob : heu...
Sam : où est Jack ?
Jacob : ils l’ont emmené tout à l’heure.
Sam : ce n’est pas étonnant. Daniel (lui tendant plusieurs armes et un zat), vous partez avec les tokras et vous passez la porte pour rejoindre la base (lui donnant le boîtier d’identification).Teal’c, vous venez avec moi, on va chercher Jack.
Teal’c : je vous suis major Carter.
Il sentait qu’elle était déterminée et qu’elle réfléchissait à chacun de ses actes c’est pourquoi il ne chercha pas à la dissuader comme il l’avait fait quelques heures auparavant.
Daniel : d’accord, mais comment passerez-vous ?
Sam : SG6 a visité P4X852, c’est une planète déserte et sans risque, on ira là-bas. Dans exactement 6 heures, dites au général, d’envoyer une sonde là-bas pour voir si on y est. Comme cela vous serez si on est sain et sauf, ensuite on l’ouvrira dans l’autre sens.
Daniel : dans six heures, on essayera et s’il n’y a personne on réessayera toutes les 24 heures pendant une semaine. Bonne chance !
Sam : à vous aussi, faites attention dans la forêt.
Il fit signe aux prisonniers qui prirent les lances jaffas restées au sol. Certains étaient soutenus mais tous arrivaient à avancer malgré leur fatigue et leur blessure.
Jacob : tu n’aurais pas un zat pour moi ?
Sam : tu devrais partir avec eux.
Jacob : tu plaisantes, tu ne penses tout de même pas que je vais te laisser ici, même avec Teal’c.
Teal’c : tenez. (lui tendant un zat qu’il avait à la taille)
Jacob : merci.
Sam : en avant !
Ils avancèrent lentement pour ne pas donner l’alerte.
FORET
Daniel et les tokras marchaient le plus rapidement possible, ils étaient sortis sans encombre mais restaient sur leurs gardes. Tout à coup, un éclair brisa le silence de la nuit et passa au-dessus de la tête de Matthew qui se mit aussitôt en position de tir tout comme Daniel et quelques autres tokras. Les tirs fusaient de partout mais rapidement le silence revint.
Daniel : est-ce que tout le monde va bien ?
Matthew : c’est bon, heureusement qu’ils n’étaient que trois.
Daniel : il vaut mieux ne pas perdre de temps ici. On accélère.
Ils repartirent d‘un pas rapide.
VAISSEAU, GRANDE SALLE
Jack avait les pupilles dilatées et son esprit vagabondait, la mixture faisait son effet et il commençait à délirer. Il se voyait en prison sur Xavax, enfermé dans une cellule face à Karl et Tikos. Sam était à ses côtés, terrorisée et lui demandait les codes pour partir. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui demandait cela mais il hésitait à lui dire. Il sentait que la situation n’était pas normale mais n’arrivait pas à savoir où se trouvait le problème. Horus le regardait et attendait patiemment qu’il lui donne les codes et, compte tenu de son état, cela n’allait pas tarder.
Sam, Teal’c et Jacob arrivaient près de la grande salle.
Teal’c : il y a trois jaffas autour du Colonel O’Neill, et quatre sur le côté, Horus est devant O’neill.
Jacob : Sam, tu n’aurais pas une arme de poing pour Horus ?
Sam : si.(elle la sortit et lui tendit)
Jacob : non, t’es en bien meilleure forme que moi, il vaut mieux que tu la gardes.
Sam : je n’aime pas l’utiliser, je ne suis pas assez sûre de moi pour cela.
Jacob : c’est juste une question de concentration et tu en es tout à fait capable, tu l’as déjà fait.
Sam : OK, je le prends. (elle le fixa au poignet et mit son zat dans l’autre main) Teal’c, vous prenez les jaffas près de Jack, papa, tu prends les autres et je garde Horus. Prêts ?
Teal’c/Jacob : prêt !
Ils entrèrent précipitamment dans la pièce. Teal’c et Jacob tirèrent en direction des jaffas au moment où Sam tira sur Horus mais son regard fut attiré par Jack et elle le blessa seulement. Aussitôt Horus braqua son arme de poing sur elle alors qu’elle fit la même chose. Les deux rayons se croisèrent et touchèrent leurs cibles au milieu d’une pièce où les tirs fusaient de tous cotés. Jack délirait toujours et tout ce qui se passait autour de lui ne le concernait pas. Les deux rayons restaient en action et, même si Horus s’affaiblissait, Sam avait beaucoup de mal à résister à la douleur au cerveau que son ennemi lui infligeait. Elle sentait ses forces l’abandonner mais essayait de rester concentrée, c’était sa seule chance de vaincre Horus. Elle posa un genou à terre tout en gardant le rayon en action. Elle était sur le point d’abandonner mais, soudain, elle sentit la colère l’envahir : plus elle regardait Horus, plus elle repensait à ce qui s’était déroulé quelques mois plus tôt. Cette colère lui permettait de tenir mais sa faiblesse était de plus en plus visible. Tout à coup, Horus s’écroula, touché en pleine poitrine. Teal’c venait d’utiliser sa lance sur le goa’uld qui était trop concentré sur Sam pour faire attention au jaffa. Jacob s’approcha et tira trois coups pour le désintégrer. Tous les gardes étaient morts et le silence envahit la pièce. Teal’c souleva Jack qui avait fini par perdre connaissance.
Sam : comment va-t-il ?
Teal’c : ça ira. Il est simplement inconscient, ce n’est pas grave.
Jacob : et toi, est-ce que ça va ?
Sam : oui, j’ai juste très mal à la tête.
Jacob : on doit partir avant que le reste des jaffas nous tombe dessus.
Teal’c mit Jack sur son épaule et tous reprirent leur chemin à travers les couloirs du vaisseau. Ils sortirent finalement du vaisseau, non sans avoir avant, tués deux gardes qui arrivaient près de l’entrée. Il faisait nuit ce qui leur permettait d’être plus discrets et rejoignirent la forêt pour atteindre la plaine rocailleuse. Ils s’arrêtèrent avant de parcourir les deux derniers kilomètres.
Jacob : est-il toujours inconscient ?
Teal’c : oui, général Carter.
Jacob : avez-vous besoin d’aide ?
Teal’c : merci, c’est bon, je me charge du colonel O’neill.
Sam s’appuya contre un arbre.
Jacob : Sam, qu’est-ce qui t’arrive ?
Sam : rien, ce sont les effets de l’arme de poing, j’ai l’impression d’être vidée de toute énergie. De toute façon, il faut repartir, on ne peut pas se permettre de traîner ici.
Ils marchèrent les derniers kilomètres et arrivèrent devant la porte. Sam composa les coordonnées de P4X852 et la porte s’actionna. Tous passèrent et ils débarquèrent dans une plaine. Ils s’assirent sur l’herbe.
Sam (passant sa main sur le visage de Jack): chéri, tu m’entends ?
Jack : mmm...
Sam : ouvre les yeux !
Jack : je ne te donnerai jamais les codes.
Sam : je ne te demande rien, arrête de délirer !
Il ouvrit les yeux mais ne savait pas où il était, il s’assit et regarda autour de lui complètement perdu.
Jack : peut-être que tu n’es qu’un mirage pour que je donne les coordonnées.
Sam se mit face à lui et passa ses bras autour de son cou. Elle le fixa dans les yeux longuement puis l’embrassa avec passion.
Jack : OK, tu n’es pas un mirage, je n’ai plus aucun doute.
Il lui sourit et l’embrassa à son tour avec fougue. Il était tellement heureux de s’en être sorti qu’il aurait voulu que ce baiser ne s’arrête jamais.
Jacob : eh, tous les deux, vous n’êtes pas tout seuls ici, un peu de tenue ! Jack, gardez vos mains dans vos poches !
Ils se séparèrent en riant.
Jack : où sommes-nous ?
Sam : sur P4X852, la planète visitée par SG6. On ne risque rien.
Jack : est-ce que les tokras sont ici ?
Sam : non, ils ont dû passer la porte avec Daniel, il y a environ deux heures. Ils enverront une sonde pour vérifier notre présence et après, on rentrera sur Terre.
Jack : tant mieux. Et...Horus ?
Jacob : on n’entendra plus jamais parler de lui.
Jack : bon débarras, dommage que je n’ai rien vu, ça m’aurait fait plaisir.
Jacob : le prochain goa’uld qu’on élimine, on attendra que vous soyez conscient.
Jack : merci, c’est gentil.
Tout en les écoutant, Sam s’était appuyée contre une pierre et fermait les yeux. Elle se sentait très fatiguée par son combat contre Horus mais elle était aussi beaucoup plus détendue qu’elle ne l’avait été ces dernières heures. Elle laissait son esprit vagabonder et commença à somnoler.
Jack se rapprocha de Teal’c et Jacob pour ne pas la déranger.
Jack : et vous Jacob, pas trop fatigué ?
Jacob : Selmac est assez efficace, il me permet de récupérer.
Jack : tant mieux. Teal’c ?
Teal’c : oui O’neill.
Jack : est-ce que je ne vous avais pas dit, à Sam et vous, de repartir ?
Teal’c : même le plus puissant des goa’ulds n’aurait pas pu arrêter le major Carter. J’ai même eu beaucoup de mal à l’empêcher d’agir au moment où vous avez été capturé.
Jacob : connaissant Sam, ça ne pas vraiment étonnant. Je suis même étonné que vous ayez pu la retenir.
Teal’c : je ne lui ai pas laissé le choix, général Carter.
Jack : heureusement. Merci, je savais que je pouvais vous faire confiance pour la protéger.
Teal’c : de rien O’neill.
Ils s’installèrent confortablement en attendant la sonde venue de la Terre. Tout était calme sur cette planète et ils profitaient de cette atmosphère pour se détendre et se reposer. Jack méditait sur ces dernières heures dans le vaisseau. Finalement, il se leva et secoua doucement Sam.
Jack : Sam !
Sam : mmm..
Jack: Lève-toi, s’il te plait.
Elle se redressa et le suivit à l’écart des autres qui dormaient.
Sam : qu’est-ce qu’il y a ?
Jack : qu’est-ce que tu entends ?
Elle écouta quelques secondes.
Sam : rien.
Jack : justement, cette planète est très calme et je suis sûr que personne ne viendra m’interrompre, ni alarme, ni goa’uld, ni quoi que soit d’autres.
Sam : arrête de parler comme ça, tu vas nous porter la poisse.
Jack : est-ce que tu veux m’épouser ?
Sam : pardon ?
Jack : tu sais que je ne suis pas doué pour les sentiments alors autant être direct : est-ce que tu veux m’épouser ?
Sam resta quelques secondes stupéfaite par une demande aussi directe.
Jack : je n’ai pas besoin d’une réponse de scientifique, un " oui " suffira.
Sam : oui .
Il l’attrapa par la taille et la fit tourner dans ses bras. Il la reposa au sol et l’embrassa avec fougue.
Jack : je t’aime Samantha Carter et je ferai tout pour te rendre heureuse.
Sam (souriant) : je le sais, j’ai entièrement confiance en toi.
Sam était heureuse comme elle ne l’avait jamais été, finalement tout s’était bien passé et son vœux le plus cher venait de se réaliser. Jack était aussi radieux et avait l’impression que rien ne pourrait jamais les séparer : il avait la femme de sa vie dans les bras et même un vaisseau goa’uld ne lui aurait pas fait perdre son sourire.
Soudain, ils se retournèrent en entendant la porte s’actionner. Ils se placèrent face à la masse bleutée en prenant leurs armes, comme Jacob et Teal’c qui se mirent en position. Ils furent rassurés en voyant la sonde apparaître. Ils étaient maintenant sûrs que Daniel et les autres étaient bien arrivés sur Terre. Ils savaient qu’ils pouvaient rentrer à la base sans risque. Quelques minutes plus tard, ils actionnèrent la porte dans l’autre sens.
Jack : quand on rentrera à la maison, j’ai une superbe bague à t’offrir. Je pense qu’Hammond sera très content de me la rendre. On fêtera notre victoire sur Horus et on en profitera pour annoncer la bonne nouvelle à tout le monde.
Sam : tu avais déjà tout prévu !
Jack (souriant) : presque, il me manquait juste ta réponse mais je n’étais pas trop inquiet !
Il prit sa main et ils passèrent ensemble le vortex pour retrouver tous leurs amis à Cheyenne Mountain.
FIN J
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