REGRETS
AUTEUR : india
EMAIL : india@free.fr
DATE : écrite en février 2002 en France.
CATEGORIE : romance Sam/Jack (beaucoup), aventure (très peu).
RESUME : Jack, Daniel et Teal’c se font piéger sur une planète en feu.
ARCHIVES : Je serai très heureuse que cette fanfic soit diffusée sur d’autres sites, merci de m’en informer si vous vous en servez.
DISCLAIMER : les personnages présents dans cette fanfic sont la propriété de la MGM et de la SHOWTIME. Je ne suis pas payée pour cette fanfic que j’ai écrite pour le plaisir.
BONNE LECTURE !
LABO DE SAM
Sam regardait dans le microscope lorsque quelqu’un frappa à la porte.
Sam : entrez !
Jack fit son apparition.
Jack : je vous dérange, Carter?
Sam : non, ce travail peut attendre. De toute façon, je ne peux pas partir en mission pendant une semaine, j’ai le temps.
Jack : et votre côte, ça va.
Sam : c’est bon, ne vous inquiétez pas !
Elle lui envoya un magnifique sourire pour le rassurer.
Sam : arrêtez de culpabiliser colonel, ce n’est pas votre faute. De toute façon, c’est juste une côte cassée.
Jack : peut-être mais c’est quand même ma faute, si je n’étais pas tombé sur vous en déboulant sur la rampe, vous n’auriez rien.
Sam : si on n’avait pas déboulé sur la rampe, on serait mort, tués par des chasseurs de la mort.
Jack : c’est vrai.
Sam : quand partez-vous ?
Jack : Dans une heure. Encore une mission sans intérêt, il n’y a personne ! D’ailleurs, vous devez m’expliquer ce que vous voulez que je fasse exactement comme prélèvements.
Sam ne put s’empêcher de sourire.
Sam : colonel, est-ce que vous pouvez répéter cette phrase ?
Jack (faussement outré) : Carter, n’exagérez pas ! Le général a dit : soit vous faites le prélèvement pour le major Carter, soit c’est le sergent Walker qui vous accompagne.
Sam : pourquoi n’avez-vous pas accepté Walker ?
Jack : vous plaisantez, ce gars est ennuyeux à mourir, il ne sait pas parler d’autre chose que de science. Il est mou, lent et j’ai toujours l’impression qu’il se moque de moi. Je déteste travailler avec les scientifiques !
Sam le fixa.
Jack : vous, ce n’est pas pareil. D’abord, on travaille ensemble depuis pas mal de temps, je sais que je peux avoir confiance et ensuite, vous êtes avant tout une excellente militaire.
Sam : pas mal, vous vous êtes presque rattrapée. Pour revenir à votre mission, c’est vous qui faites mon prélèvement ?
Jack : ouais, c’est comme s’il m’avait demandé de choisir entre Apophis et Sokar.
Sam : vous verrez, ce n’est pas si terrible, cela ne devrait vous prendre que cinq minutes.
Jack : et Daniel me le rappellera pendant les cinq prochaines années.
Sam : ce n’est pas compliqué. D’après la sonde, la terre est jaune, je veux juste que vous préleviez des échantillons dans des tubes à essai pour que je puisse les étudier.
Jack : d’accord. De toute façon, vous pourrez voir ce qui se passe, on va essayer en même temps un nouveau type de caméra.
Sam (lui tendant les tubes) : tenez !
Jack : merci. Je vais aller me préparer.
Sam le regarda sortir, ces tubes à la main et ne put réprimer un sourire. Jack se retourna avant de sortir.
Jack : profitez de cette image, vous ne la reverrez sans doute jamais.
Sam : je sais, j’en profite.
Jack : à tout à l’heure.
Il s’éloigna pendant qu’elle reprit son travail. Jack sourit en pensant à leur roulade sur la rampe d’accès. Il s’était retrouvé allongé sur Sam et n’avait jamais été aussi proche d’elle mais aurait préféré que ce soit dans d’autres circonstances qu’au milieu d’une salle remplie de militaires qui trouvèrent leur position très amusante et ne purent s’empêcher de faire des réflexions vaseuses.
SALLE D’EMBARQUEMENT, UNE HEURE PLUS TARD
Jack, Daniel et Teal’c étaient près à partir pour une mission de routine qui devait durer quelques heures. Sam, dans la salle de commandes, les regardait s’avancer près du vortex.
Sam : bonne chance !
Daniel : merci .(souriant) On vous ramènera vos échantillons, je suis sûr que Jack sera très consciencieux.
Il traversa le vortex sous le regard assassin de Jack qui le suivit tout comme Teal’c. Ils arrivèrent sur P2X468, une planète déserte, et commencèrent par l’installation des caméras pour communiquer avec la base. Pour faire les tests, le passage entre les deux portes était resté activé. Ils effectuèrent les branchements et mirent les caméras en marche.
Jack : est-ce que vous m’entendez ?
Sam : oui colonel, le son est bon tout comme l’image. Faites comme si elles n’étaient pas là, j’ai besoin de faire quelques réglages, je dois pouvoir améliorer notre réception.
Jack : d’accord. Daniel, vous pouvez aller voir les symboles qui vous intéressaient tant. Teal’c, allez vérifier s’il y a une trace de présence goa’uld ou autres, moi, je m’occupe des échantillons pour Carter.
Daniel : faites attention de ne pas briser les tubes.
Jack : ça va, si vous continuez comme ça, je vous laisse ici tout à l’heure.
Daniel : d’accord, je m’abstiendrai de tous commentaires…(s’éloignant) tant qu’on est sur cette planète.
Sam réglait l’image tout en regardant ses amis à des milliers de kilomètres. Elle aurait aimé partir avec eux mais les ordres du général étaient clairs et il ne voulait pas la laisser partir avec cette côte cassée. Elle observait ses équipiers qui s’étaient éloignés de la porte.
Daniel était en admiration devant les pierres gravées dont il essayait de traduire les symboles. Soudain, il ressentit un air glacial et s’aperçut que le ciel s’assombrissait beaucoup. Il ne s’en inquiéta pas outre mesure. Jack était occupé à ramasser de la terre quand, tout à coup, il sentit le sol trembler.
Jack (hurlant) : Daniel, Teal’c, revenez, on repart, il y a un problème.
Sur Terre, Sam avait entendu cet ordre.
Sam : sergent Williams, désactivez la porte immédiatement sinon ils ne pourront pas l’actionner dans l’autre sens.
Le sergent manipula l’ordinateur mais sans résultat. Il laissa sa place à Sam mais tout le système était bloqué et la porte restait ouverte.
Sam : combien de temps avant la désactivation automatique ?
Williams : encore un quart d’heure major.
Sam continuait à pianoter tout en regardant ce qui se passait sur P2X468. Jack et ses équipiers étaient réunis devant la porte mais ne pouvaient rien faire tant que le vortex était ouvert.
Jack : Carter, désactivez cette porte !
Sam : ça ne marche pas. En tremblant, le sol a sans doute bloqué le système.
Daniel : et la fermeture automatique ?
Sam : encore 13 minutes.
Sur P2X468, le ciel était maintenant noir et de violents éclairs le traversaient alors que le sol bougeait de plus en plus. Soudain, une boule de feu tomba à terre provoquant un début d’incendie. Cette boule fut suivie par d’autres qui tombaient un peu partout. Jack et ses amis essayaient d’éviter le feu mais entre le sol instable et la chaleur étouffante, ils avaient de plus en plus de mal. Ils suffoquaient et l’atmosphère devenait irrespirable. Ils ressentaient tous de la peur, la mort était près d’eux et ils tâchaient de l’éviter.
Sur Terre, l’alarme avait été donnée et, le général Hammond ainsi que l’équipe médicale, étaient maintenant en salle de commandes. Tout le monde regardait les images et l’anxiété se lisait sur tous les visages.
Hammond : vous ne pouvez rien faire ?
Williams : non, tout est coincé. Encore 3 minutes avant la désactivation.
Sam se sentait terriblement impuissante en voyant ses amis courir pour éviter les flammes. Soudain, une boule de feu les toucha de plein fouet et leurs corps furent soulevés du sol par la violence du choc. Les flammes dévoraient leurs corps au moment où l’image coupa car le passage entre les deux portes cessa de fonctionner. Un lourd silence envahit la salle de commandes. Ils priaient tous intérieurement pour que la porte se remette en marche et ils espéraient tous voir débarquer SG1. Personne ne bougeait et après dix minutes d’une attente interminable, le général se décida à réagir.
Hammond : renvoyez une sonde là-bas, il faut savoir ce qu’il en est.
Williams programma la sonde puis retourna avec les autres en salle de commandes où l’ambiance était toujours extrêmement tendue. Le vortex s’ouvrit de nouveau et la sonde passa. Elle leur permit de découvrir un spectacle atroce : tout le territoire autour de la porte était en feu, pas une parcelle de terre n’avait résisté aux boules de feu. Des flammes immenses recouvraient le sol et la sonde ne résista que quelques minutes à la chaleur avant d’être hors-service. Le vortex restait ouvert car il était de nouveau coincé mais il n’y avait plus aucune image. Tous les soldats de la salle de commandes comprirent que tout était terminé pour les personnes en mission et personne n’osait faire l’atroce déclaration. Hammond savait que cette tâche était la sienne mais il avait du mal à trouver ses mots.
Hammond : je déclare le colonel Jonathan O’neill, le docteur Daniel Jackson et le jaffa Teal’c, officiellement décédés en mission sur P2X468.
La phrase eut l’effet d’un électrochoc et les soldats prenaient conscience de l’implication de cette phrase.
Hammond (très pâle) : vous pouvez tous disposer.
Tous les soldats bougèrent en même temps, ils voulaient sortir de cet endroit où l’ambiance était macabre. Le général alla dans son bureau pour prévenir le président. Seules Sam et Janet n’avaient pas bougé. Janet essuyait ses larmes alors que Sam restait immobile.
Janet : venez, il vaut mieux sortir d’ici.
Sam (se levant) : je préfère rester seule.
Elle partit rapidement pendant que Janet rejoignit l’infirmerie où elle éclata en sanglots. De son coté, Sam était maintenant dans ses quartiers. Elle était allongée sur son lit. Elle avait énormément de mal à réaliser ce qui venait d’arriver, ses idées s’embrouillaient et un violent mal de tête la tiraillait. Elle avait l’impression d’avoir un nœud dans l’estomac. La violence du choc était telle, qu’elle était incapable de pleurer. Elle voulait hurler mais aucun son ne sortait de sa bouche. A peine deux heures plus tôt, elle les avait regardés partir et maintenant, ils étaient morts. Elle ferma les yeux et s’immobilisa sur le dos comme pour arrêter le temps, oublier quelques minutes ce qu’elle venait de voir. Elle resta ainsi plusieurs heures, elle voulait juste ne plus penser à rien.
INFIRMERIE, PLUSIEURS HEURES PLUS TARD
Le général Hammond entra dans le bureau de Janet qui avait les yeux fortement rougis.
Hammond : docteur, est-ce que ça va ?
Janet : oui général.
Hammond : vous devriez rentrer chez vous, il est déjà 20h00.
Janet : je sais mais je voulais réfléchir auparavant.
Hammond : vous avez peur de le dire à Cassandra ?
Janet : un peu.
Hammond : c’est difficile. J’ai aussi dû envoyer un soldat prévenir la femme et le fils de Teal’c. Tout le monde dans cette base est choqué par ce qui est arrivé. Je reviens du mess et l’ambiance était intenable parmi le peu de soldats encore à la base.
Janet (se levant) : je vais partir.
Hammond : moi aussi. Avant cela, est-ce que vous avez vu le major Carter depuis tout à l’heure ?
Janet : non, elle voulait être seule. Elle avait sans doute besoin de réaliser ce qui s’est produit.
Hammond : vous avez raison. Je discuterai avec elle demain.
Ils se dirigèrent vers la sortie, chacun plongé dans ses pensées. Hammond avait déjà affronté de telles situations mais il n’était, en général, pas aussi proche des disparus. Il appréciait énormément ces hommes, ils étaient très différents : l’insubordonné, le pacifiste et l’impassible, mais chacun était un ami et il savait les apprécier. Il rentra finalement chez lui tout comme Janet qui eut du mal à affronter Cassie.
SGC, 5h00 DU MATIN
Sam n’avait pas bougé depuis la veille.Elle n’avait quasiment pas dormi et se sentait très mal. Tout à coup, elle se leva et alla prendre une douche mais l’eau froide ne lui fit aucun effet. Elle ne voulait pas se recoucher et marcha quelques minutes dans les couloirs sans but précis. Elle arriva finalement devant la salle de commandes et après une longue hésitation, entra. Elle s’installa dans un fauteuil et éclaira un écran. Elle était incapable d’expliquer ses gestes mais elle voulait revoir la vidéo, vérifier que ce n’était pas juste un cauchemar. Elle actionna la cassette et les images de P2X468 commencèrent à défiler. Elle regardait ses amis pendant leurs activités puis devant la porte, attendant pour pouvoir l’actionner. Sam sentait des larmes couler le long de ses joues mais continuait à fixer ces images qui la terrifiaient : elle était comme hypnotisée, incapable de les supporter mais incapable de se détacher. Elle ne se rendit même pas compte que le général Hammond était derrière elle. Il n’arrivait pas non plus à dormir et avait préféré s’occuper l’esprit avec de la paperasse qu’il devait terminer depuis longtemps. Il était retourné à Cheyenne Mountain et entendant du bruit, était rentré en salle de commandes. Il ne fut pas vraiment étonné de trouver Sam et resta silencieux. Le feu envahit l’écran puis tout s’arrêta. Sam resta figée quelques secondes puis éclata en sanglots. Elle posa les bras sur le bureau et mit sa tête entre ses bras, elle tremblait de la tête aux pieds. Elle versait toutes ses larmes accumulées depuis la veille et laissait apparaître toute la peine qu’elle ressentait. Elle était incapable de s’arrêter et ne cherchait pas à se contrôler. Hammond fit un pas en avant mais finalement préféra ressortir discrètement en direction de son bureau. Il ne voulait surtout pas la mettre mal à l’aise et avait peur que sa présence ne la trouble: pour le moment, il ne pouvait rien faire pour elle, excepté la laisser pleurer en paix. Il voulait l’aider, la consoler, mais ce n’était pas le bon moment. Après avoir versé toutes les larmes de son corps, Sam se releva. Elle éteignit tout et retourna dans ses quartiers où elle se recoucha : elle s’endormit rapidement, terrassée par la fatigue.
Elle émergea quelques heures plus tard mais mit une heure avant de sortir de sa chambre : elle n’avait pas envie d’affronter les regards compatissants des autres soldats mais réalisa qu’elle devrait y faire face à un moment ou un autre. Elle sortit pour aller dans son labo et croisa le général Hammond dans le couloir.
Hammond : bonjour Major.
Sam : général.
Hammond : je pense que vous devriez prendre quelques jours de repos, vous avez encore des jours à prendre alors profitez-en.
Sam : à vos ordres.
Hammond : heu….. La cérémonie en leurs honneurs aura lieu demain après-midi à la base. Rentrez chez vous dès maintenant et vous reprendrez le travail dans une semaine.
Sam : quel poste aurai-je à mon retour ?
Cette question eut l’effet d’un coup de couteau pour le général mais il tâcha de rester impassible.
Hammond : je vous intégrerai à SG8 et vous ferez la même chose que d’habitude.
Sam : bien.
Ils se séparèrent. Hammond alla s’occuper des préparatifs de la cérémonie pendant que Sam repartit à Colorado Springs. Elle n’avait pas envie de rester enfermée c’est pourquoi elle partit se balader: elle ne suivait aucun itinéraire mais s’arrêta plusieurs fois dans la campagne. Ce bol d’air lui fit le plus grand bien et elle se sentait plus détendue. Elle rentra chez elle dans la soirée et trouva Janet qui arrivait. Elle l’invita à entrer et elles s’assirent sur le canapé.
Janet : la ballade était bonne ?
Sam : ça m’a permis de prendre un peu l’air. J’avais besoin de me changer les idées, tout a été tellement vite. De toute façon, il valait mieux que je sorte, je n’avais pas envie de voir les préparatifs pour la cérémonie. En fait, je n’ai pas non plus envie d’y aller demain.
Janet : pourquoi ?
Sam : parce que ….
Janet : nous sommes amies, vous savez que ce qui sera dit, ne sortira pas d’ici.
Sam : après cette cérémonie, tout sera terminé, ce sera le point final de l’aventure SG1 et je serai seule. (pause) J’aurai dû partir avec eux…
Janet : NON, ne dites jamais cela. Je sais que vous formiez une équipe très soudée et que c’est difficile de penser qu’ils sont morts mais ça n’aurait rien changé que vous y soyez aussi.
Sam (les larmes aux yeux) : ils me manquent tellement. On prenait des risques à longueur de temps et on savait qu’on pouvait mourir mais …. pas comme ça. Je n’avais jamais imaginé une situation comme celle là. C’était mes meilleurs amis. J’avais des rapports différents avec chacun d’eux mais je les aimais énormément.
Janet : je sais et eux aussi le savaient.
Sam : même Teal’c, je parlais rarement avec lui mais je le respectais énormément pour avoir osé défier tous les goa’ulds.
Janet : lui aussi vous respectait beaucoup.
Sam : je considérais Daniel comme un frère, quand je l’ai rencontré sur Abydos, j’ai tout de suite su qu’on s’entendrait bien. Il était tellement ouvert, peut-être trop parfois. Il était différent des hommes de la base, n’avait pas un point de vue militaire. Je l’entends encore se disputer avec Jack pour des broutilles.
En prononçant le prénom du colonel, une boule, c’était formée dans sa gorge. Elle arrêta de parler quelques minutes, ferma les yeux et sourit.
Sam : je me souviens encore quand je l’ai rencontré en salle de briefing, il était très méfiant et je l’ai défié au bras de fer. En fait, je ne voulais pas travailler avec lui vu son aversion visible pour les scientifiques, mais le général a formé l’équipe et on a continué à travailler ensemble : au fil des missions, j’ai appris à l’apprécier, à….
Elle arrêta de parler en réalisant ce qu’elle allait dire.
Janet : dites le, ça vous fera du bien.
Sam : j’ai toujours préféré ne pas y penser, oublier mes sentiments pour lui. J’avais peur d’entreprendre quoi que ce soit avec lui, peur que cela ne marche pas. Vivre comme si je ne ressentais rien alors que je mourrais d’envie de l’embrasser, je regrette tellement de n’avoir rien fait. Je…. Je l’aimais, je l’aimais tellement.
Elle pleurait de nouveau et Janet la serra dans ses bras en essayant de retenir ses propres larmes. Sam se sentait libérée d’un poids simplement par le fait de prononcer ces quelques mots. Elle pleura sans retenue jusqu’à ne plus avoir de larmes à verser. Elles passèrent le reste de la soirée à discuter de tout et de rien mais cela les détendit.
LENDEMAIN, APRES-MIDI
Dans la salle d’embarquement, l’émotion était à son comble et de nombreuses personnes étaient présentes : tous les soldats de la base, des tokras, Thor, de nombreux représentants de peuples alliés, la famille de Teal’c... Tous avaient le visage grave en écoutant le discours d’adieu du général. Ce dernier avait énormément de mal à parler devant tous ces gens qui le regardaient avec un air triste. Il essayait de ne trop montrer son émotion mais l’ambiance dans la salle n’avait jamais été aussi tendue.
MEME MOMENT, DE L’AUTRE COTE DE LA GALAXIE
Jack ouvrit les yeux et avait du mal à bouger. Il se redressa et s’assit sur le lit. Il regarda autour de lui et vit Daniel et Teal’c qui se réveillaient. Ils s’assirent aussi sur leur lit et étaient aussi stupéfaits que Jack de se trouver là.
Daniel : où sommes-nous ?
Jack : la bonne question est : sommes nous morts ?
Derrière lui : oui.
Daniel : mon dieu !
Jack : je ne crois pas que ce soit lui.
Devant eux, se tenait une créature bizarre, elle ressemblait à Thor mais avait un corps de la même corpulence qu’un humain.
Jack : qui êtes-vous ?
Créature : je me nomme Saëk. Pour répondre à toutes vos questions, je vais tâcher d’être clair. Vous êtes ici dans mon vaisseau spatial. Il y a trois jours, mes compagnons et moi avons survolé une planète qui était en flammes, tout était brûlé. Nous nous sommes rendus compte de votre présence et nous avons télétransporté vos corps dans notre vaisseau. Vous étiez morts et vos corps étaient fortement brûlés. Nous avons choisi de vous mettre dans un caisson de régénération c’est pourquoi vos organes internes et le reste de votre corps ont été soignés.
Jack : wa ! On est mort puis ressuscité, comme lors de notre rencontre avec les nox.
Saëk : je ne connais pas cette population.
Daniel : quel est votre peuple ?
Saëk : mon peuple a été détruit, il y a plusieurs années. Ma planète s’appelait Zaline, elle a explosé à cause de violentes secousses du sol et d’irruption de magma. Seule une quinzaine de compagnons et moi avons survécu et depuis, nous voyageons dans ce vaisseau très sophistiqué. Nous explorons des planètes et rencontrons d’autres peuples.
Daniel : comment connaissez-vous notre langue ?
Saëk : le colonel O’neill portait une plaque autour du cou, il nous a suffit de rentrer les caractères dans notre ordinateur pour déterminer de quelle planète vous veniez, nous ne sommes jamais allés de ce coté de la galaxie mais elle était répertoriée sur notre carte de l’espace ; ensuite, apprendre votre langue m’a pris quelques heures. Par contre, je ne connais pas vos noms.
Daniel : Excusez-nous, je me nomme Daniel Jackson et voici Teal’c.
Saëk : quelle est cette créature en vous, Teal’c ?
Teal’c : il s’agit d’un symbiote.
Jack : connaissez vous les goa’ulds ?
Saëk : non.
Daniel : et la porte des étoiles, un anneau en naquada pour voyager d’une planète à l’autre ?
Saëk : non, nous n’utilisons que ce vaisseau.
Jack : sommes-nous vos prisonniers ?
Saëk : en aucun cas, nous pouvons vous laisser sur n’importe quelle planète de votre choix mais j’ai déjà programmé l’ordinateur de bord pour que nous allions sur votre planète. D’ailleurs, quel est son nom, pour le moment nous la nommons 59707123 par rapport aux coordonnées de l’ordinateur.
Daniel : Je suis désolé de la remarque désobligeante de Jack, il manque quelques fois de tact. Notre planète s’appelle la Terre.
Jack : quand arriverons-nous à destination ?
Saëk : six semaines.
Jack (se levant d’un bond) : QUOI ?
Saëk : nous sommes très loin.
Jack : ils doivent tous nous croire morts et dans un sens c’est vrai.
Saëk : nous ne pouvons pas aller plus vite. En attendant, vous êtes libres dans ce vaisseau. Il y a de nombreux laboratoires ou d’autres distractions. Si vous voulez manger, je vais vous conduire au restaurant.
Ils se levèrent et furent ébahis par le vaisseau : les pièces étaient très nombreuses et la technologie zalinienne était bien supérieure à la terrienne : ils faisaient de très nombreuses recherches tant médicales que dans d’autres domaines. Saëk les laissa manger et repartit dans la salle de commandes.
Jack : vous pensez qu’on ne risque rien ?
Daniel : s’ils avaient voulu nous faire du mal, ils auraient pu nous étudier sans problème, ils auraient pu aussi nous dépecer ou nous laisser dans les flammes.
Teal’c : je pense que Daniel Jackson a raison.
Jack : c’est vrai. De toute façon, on a six semaines pour les connaître.
SGC, UN MOIS PLUS TARD
La vie avait repris son cours. Sam était repartie en mission avec SG8 à plusieurs reprises mais elle avait énormément changé : elle avait perdu toute motivation et s’était beaucoup renfermée. La plupart du temps, elle s’isolait au labo ou dans ses quartiers et évitait les contacts avec les autres soldats excepté Janet. Elle pensait beaucoup à ses amis et les crises de larmes étaient nombreuses. Elle avait en permanence les nerfs à vif et la moindre contrariété lui demandait un effort considérable pour se maîtriser.
BUREAU DU GENERAL HAMMOND
Sam frappa à la porte.
Hammond : entrez ! Que puis-je pour vous major ?
Sam lui tendit une enveloppe.
Hammond : asseyez-vous ! Pourquoi me remettez-vous votre démission ?
Sam : je préfère ne plus travailler à Cheyenne Mountain.
Hammond : voulez-vous que je vous change d’équipe ?
Sam : non, cela n’a rien à voir avec SG8, ce sont de très bons soldats.
Hammond : alors pourquoi voulez-vous partir ?
Il connaissait la réponse mais voulait qu’elle mette des mots sur ses sentiments. Il désirait l’aider c’est pourquoi il insista tout en faisant le tour de son bureau pour être face à elle.
Hammond : pourquoi ?
Sam : parce que… parce que je ne veux plus continuer sans eux. Dans cette base, tout me rappelle leur présence. Avec SG1, chaque membre avait ses compétences et son caractère, on formait un tout. Et maintenant…. Je suis seule.
Elle avait prononcé cette dernière phrase sans émotion apparente, juste comme un constat.
Hammond : je comprends, il me manque aussi. Quelques fois, lors des briefings, je m’attends à un sarcasme de Jack et quand je regarde son siège, je me rends compte de mon erreur.
Rien qu’en entendant ce nom, Sam sentit les larmes lui monter aux yeux et préféra détourner le regard.
Sam : il n’y a rien qui me retienne ici excepté les souvenirs et les regrets, et je suis fatiguée de vivre ainsi : je ne veux pas oublier mes amis mais je ne peux pas vivre comme s’ils étaient encore en vie et, dans cette base, c’est le cas. J’agis et je pense en permanence comme s’ils étaient présents, c’est trop difficile à gérer.
Hammond : d’accord, j’accepte votre démission.
Il sentait qu’elle devait partir pour pouvoir tourner la page et reprendre une vie normale.
Sam : merci. Cela a été un honneur de servir sous vos ordres, général.
Elle se leva et se dirigea vers la sortie où il la suivit.
Hammond : Sam !
Sam : oui.
Hammond : moi aussi, j’ai beaucoup aimé travailler à vos côtés.
Il l’embrassa sur la joue et la regarda partir : l’équipe SG1 avait définitivement disparu. Sam passa prévenir Janet puis traîna un peu dans les couloirs de la base. Elle se remémorait les missions que SG1 avaient accomplies : leurs ennuis, leurs réussites ou leurs joies. Ses pensées revinrent inévitablement à Jack, à ses blagues pas toujours de très bon goût mais qui la faisaient rire. Elle pleurait la mort de Daniel et de Teal’c mais pour Jack, c’était différent : elle avait la sensation d’avoir raté quelque chose, de n’avoir pas su profiter de lui et de son amour. Elle sortit finalement de la base l’esprit plus léger, contente de s’éloigner de cet endroit qui la faisait tant souffrir.
DANS LE VAISSEAU, MEME MOMENT
Jack et ses compagnons s’étaient habitués à vivre dans le vaisseau. Teal’c aimait le calme qui lui permettait toute la méditation dont il avait envie. Il aidait souvent Daniel qui était fasciné par toutes les recherches que les zaliniens faisaient : ils avaient rencontré de très nombreux peuples et partageaient leurs informations interplanétaires avec Daniel. Ils avaient aussi une bibliothèque immense ce qui permettait à l’archéologue d’étudier de nombreuses œuvres qu’il lisait grâce à la traduction de l’ordinateur. Quant à Jack, il trouvait le temps long mais prenait son mal en patience : il passait beaucoup de temps dans la salle de sport mais son autre occupation était de traîner dans les couloirs pour explorer le vaisseau et toutes ses pièces. Il pensait souvent à la Terre et se rendait compte que la seule personne qui lui manquait réellement était Sam. Elle devait le croire mort et il se demandait comment elle avait réagi à cela. Il rêvait souvent d’elle et regrettait surtout de ne pas avoir su la mettre suffisamment en confiance pour qu’elle reconnaisse ses sentiments. Il méditait là dessus quand il rentra dans une pièce. Toutes les salles du vaisseau étaient différentes et Jack était toujours impressionné par les nombreuses machines employées par les Zaliniens. A l’intérieur, la pièce était divisée en deux par une marque au sol et il y avait plusieurs écrans qui étaient allumés mais ils étaient noirs. Il passa la marque au sol pour regarder les dessins au mur. Il se sentait bien dans cette pièce, l’atmosphère était apaisante. Il n’entendit pas Daniel et Saëk rentrer dans la salle. Plus il observait les dessins, plus il pensait à Sam et ses théories, cela lui faisait penser aux formules incompréhensives qu’elle écrivait au tableau du labo. Il laissait son esprit vagabonder et repensait au baiser volé pendant la boucle temporelle. Depuis quatre ans, il travaillait à ses côtés et rêvait d’aller beaucoup plus loin que des relations professionnelles. Il s’était souvent imaginé seul avec elle dans son chalet : s’il ne pouvait pas l’avoir, il pouvait au moins en rêver.
Daniel : JACK !
Jack (sursautant et se retournant) : quoi ?
Saëk : savez-vous où vous êtes ?
Jack : non, je visitais.
Daniel était mort de rire et Jack le regarda étonné.
Jack : quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
Saëk : vous êtes dans la salle d’expérimentation de la pensée.
Jack : c’est quoi ?
Daniel : vous devriez repasser de ce coté de la ligne, vous êtes du côté du cobaye…. Et tout ce que vous pensez s’affiche sur l’écran.
Jack s’avança aussitôt tout en devenant écarlate.
Jack : pourquoi ne m’avez-vous pas prévenu ?
Saëk : vous sembliez très heureux alors pourquoi interrompre ce moment ?
Jack : ouais, et vous regardiez mes pensées, c’est du voyeurisme !
Daniel : n’exagérez pas, on vous a arrêté avant que ça devienne chaud.
Jack : encore heureux !
Daniel : en tout que cas, vous ne pourrez plus jamais me dire que vous ne ressentez rien pour elle.
Saëk : est-ce votre compagne ?
Jack : non, juste quelqu’un à qui je tiens beaucoup.
Daniel : encore un euphémisme. Il est fou d’elle.
Jack (à Saëk) : est-ce que vous pouvez détruire l’enregistrement ?
Saëk : bien sûr, ne vous inquiétez pas.
Avant de modifier la bande, il appuya sur un bouton et une photo de Sam sortit de l’appareil à coté de l’écran.
Saëk (lui tendant) : l’enregistrement est effacé, gardez cela comme souvenir, cette femme est très belle.
Jack : merci.
Jack et Daniel sortirent pendant que Saëk remettait l’appareil en place.
Daniel : quand l’avez vous embrassée devant Hammond ?
Jack : laissez tomber, c’était pendant la boucle temporelle et elle ne peut pas s’en souvenir.
Daniel : vous auriez dû lui dire.
Jack : bien sûr ! C’est déjà suffisamment difficile de toujours vivre comme si rien n’était et vous voulez que je lui en parle. Dans la mesure où elle aurait refusé d’aller plus loin, il vaut mieux pour nous deux qu’elle l’ignore.
Daniel : ce n’est pas sûr. Vu les images, elle ne semble pas vous avoir repoussé !
Jack : j’aurai dû lui en parler tout de suite, j’ai peut-être raté une occasion, de toute façon, on ne va pas refaire l’histoire.
Daniel : elle vous manque ?
Jack : comme jamais ! Je n’arrête pas de penser à elle, j’espère qu’elle va bien et qu’elle a bien surmonté notre mort.
Daniel : j’ai des doutes là dessus, imaginez que vous la croyiez morte avec Teal’c et moi, je pense que ce serait très difficile. Rappelez vous la fois où vous m’avez enterré !
Jack : on n’était pas si triste que ça.
Daniel : Sam m’a raconté le discours que vous avez fait.
Jack : d’accord, on était tous très triste et on avait du mal à l’admettre ce qui est plutôt logique dans la mesure où vous n’étiez pas réellement mort.
Daniel : je pense qu’elle doit avoir du mal à ne pas penser à nous et à la façon dont on est mort.
Jack : sans doute, de toute façon, on a fait le plus gros du voyage, il ne reste que deux semaines et je vais compter chaque jour avec soulagement.
Daniel : en tout cas, si vous continuez à vous balader, regardez où vous entrez.
Jack : je n’y manquerai pas.
Daniel : ils ont une sacrée technologie et ils nous ont très bien accueillis. J’ai étudié un peu leur peuple, c’était une civilisation très pacifique. C’est la première fois qu’un peuple évolué accepte de partager ses savoirs avec nous.
Jack : j’admets qu’ils sont sympas mais j’espère qu’on arrivera quand même vite sur Terre.
Daniel : en attendant, vous devrez vous contenter de la photo !
Jack : Daniel Jackson, si jamais vous parlez de cette conversation avec qui que ce soit, je serai dans l’obligation de vous tuer et, vu que vous êtes déjà mort, on n’aura même pas besoin de refaire un enterrement.
Daniel : j’ai rien vu, rien entendu.
Ils se séparèrent chacun retournant à ses activités : Daniel trouvait la situation très amusante alors que Jack était plutôt mal à l’aise qu’il ait pu voir ses pensées; cependant, il se sentait plus léger d’avoir pu parler de ses sentiments avec un ami en qui il avait toute confiance.
DEUX SEMAINES PLUS TARD
Saëk : mes amis, dans quelques minutes nous serons au dessus de la Terre.
Jack : génial !
Daniel : les six semaines passées à vos cotés ont été une grande expérience, nous avons beaucoup appris et vos compagnons ont très été très conciliants.
Saëk : vous aussi docteur Jackson, les coutumes terrestres dont vous nous avez parlées étaient très enrichissantes. Teal’c, je vous remercie aussi de nous avoir parlé de Chulak et des goa’ulds.
Teal’c : de rien Saëk.
Saëk : où voulez-vous que je vous envoie ?
Jack : aux USA, base militaire de Cheyenne Mountain.
Saëk : je vais programmer ces coordonnées.
Daniel : désirez vous venir avec nous ?
Saëk : nous sommes très différents physiquement, vos amis risquent d’être effrayés.
Jack : non, ils sont habitués, par contre vous ne pourrez pas sortir en dehors de la base.
Saëk : dans ce cas, j’accepte votre offre, mes compagnons m’attendront en orbite.
Jack : ça marche !
CHEYENNE MOUNTAIN
Le général Hammond était en salle de commandes pour visionner les images de la sonde envoyée sur P9X837. Tout à coup, un fort éclair lumineux envahit la salle d’embarquement. Quelques secondes plus tard, les trois membres de SG1 et Saëk apparurent. Tous les yeux étaient fixés sur eux et un grand silence envahit la pièce.
Jack : on n’est pas des fantômes, juste des ressuscités !
Hammond reprit ses esprits et descendit les rejoindre tout comme une équipe médicale que l’alarme avait attirée.
Janet : colonel, c’est bien vous ?
Jack : je vous jure, c’est bien moi.
Hammond : que vous est-il arrivé ? Qui est avec vous ?
Daniel : je vous présente Saëk, représentant des Zaliniens. Saëk, voici le général Hammond.
Saëk : enchanté, général Hammond.
Hammond : euh… enchanté.
Le général, tout comme les autres soldats n’en croyait pas ses yeux.
Hammond : que….comment est-ce possible ?
Daniel : Saëk et ses compagnons ont récupéré nos corps sans vie et brûlés. Ils nous ont mis dans une machine pour nous régénérer. On a mis six semaines pour rentrer en vaisseau.
Hammond : je suis très heureux de vous revoir tous les trois. Pour commencer, allez à l’infirmerie.
Jack : il y a des choses qui ne changent jamais !
Hammond : oui, colonel.
Le général les regarda sortir : il restait ébahi par ce qu’il venait de voir et avait encore du mal à y croire.
DEUX HEURES PLUS TARD, SALLE DE BRIEFING
Janet avait confirmé leurs identités et Daniel finissait de raconter leur sauvetage et leur voyage à travers la galaxie. Teal’c n’avait pas assisté au débriefing, préférant retourner auprès de sa femme et de son fils pour les rassurer.
Hammond : j’ai encore du mal à me faire à la situation. Vous avez été déclarés morts en mission.
Jack : j’espère qu’on a eu une belle cérémonie.
Janet : très belle, colonel.
Hammond : que pouvons nous faire pour vous, Saëk ?
Saëk : Daniel m’a parlé d’une alliance. Nous ne sommes que quelques survivants de mon peuple mais d’après ce qu’il m’a expliqué, notre technologie pourrait vous aider dans votre lutte contre ceux que vous appelez " goa’ulds ".
Hammond : que voulez-vous en échange ?
Saëk : des livres racontant l’histoire de votre Terre. Nous n’aurons aucun mal à les traduire dans notre langue. Votre technologie est au dessous de la notre mais nous nous intéressons à tous les peuples que nous rencontrons.
Janet : Daniel, vous avez dû apprécier le voyage !
Daniel : c’est vrai. Leurs chercheurs s’intéressent à tous les domaines et leurs recherches sur les différentes civilisations qu’ils ont rencontrées sont passionnantes.
Jack : comme vous pouvez le penser, Daniel ne s’est pas ennuyé.
Hammond : je pense que nous pouvons nous entendre. Docteur Jackson, vous lui préparerez tous les livres nécessaires. Je contacterai le président pour lui parler de tout cela.
Daniel : d’accord général.
Jack : est-ce que Carter est en mission ? Je suis étonné qu’elle ne soit pas venue nous voir.
Hammond : elle n’est pas en mission colonel. En fait, elle ne travaille plus à Cheyenne Mountain depuis deux semaines.
Jack : pourquoi ?
Hammond : vos morts ont provoqué un grand choc pour tous les soldats de la base et le major Carter a été particulièrement affectée. Elle a continué à travailler quelques semaines avec SG8 puis a préféré tout arrêter.
Jack : alors on va aller la voir !
Janet : attendez, il vaut mieux lui éviter un choc trop important, elle en a eu un suffisamment grand avec vos morts.
Hammond : je vais la faire venir à la base sous un prétexte quelconque, j’amènerai les choses avec douceur. J’y vais tout de suite, docteur Jackson, je vous laisse faire la visite de la base à Saëk. Rejoignez-moi tous dans mon bureau dans une heure.
Tous : à vos ordres !
Hammond alla téléphoner à Sam pendant que Daniel commençait la visite. Jack et Janet étaient toujours en salle de briefing.
Jack : comment va-t-elle, réellement ?
Janet : depuis une semaine, mieux. Vous devez comprendre que votre mort, dans de telles circonstances, a été un choc d’une extrême violence. Elle a eu énormément de mal à surmonter ce qui s’est passé, elle a beaucoup pleuré et surtout elle a perdu tous ses repères en même temps. Elle a essayé de continuer mais elle était incapable de surmonter sa peine et le fait d’être dans cette base ne l’aidait pas. Elle a abandonné et a préféré partir. Depuis deux semaines, je suis passée plusieurs fois la voir : elle semble aller mieux, elle arrive mieux à maîtriser ses émotions et a l’esprit occupé par une recherche qu’elle fait chez elle pour l’université.
Jack : c’est une femme forte et je suis certain qu’elle aurait réussi à reprendre le dessus avec le temps.
Janet : peut-être, peut-être pas. En tout cas, je n’ai jamais vu Sam aussi désorientée. Puis-je me permettre de vous donner un conseil ?
Jack : allez-y.
Janet : discutez avec elle, dites lui ce que vous ressentez, elle a eu tout le temps d’y réfléchir depuis votre mort et je peux vous assurer que c’est sans doute ce qui lui a fait le plus mal.
Jack : je verrai quand elle sera là.
MEME MOMENT, DEVANT LA BASE
Sam venait d’arriver, elle n’avait pas envie de revenir mais Hammond lui avait demandé des compléments sur ses recherches sur le naquada. Elle descendit au 28ème sous-sol pour rejoindre le bureau du général. Avant de s’y rendre, elle se promena quelques minutes dans les couloirs et ressentit la peine qui l’avait envahit un mois et demi plus tôt. Elle passa au labo puis décida d’aller en salle de briefings pour se rappeler les débriefings de l’équipe. Elle entra directement dans la pièce et s’immobilisa, figée sur place : il était là, devant elle. Jack, surpris de la voir, se leva en même temps que Janet. Personne n’osait bouger. Jack la trouva magnifique habillée en civil, elle avait les traits tirés et le regard triste mais elle était toujours aussi belle. Sam avait tellement pensé à lui ces dernières semaines qu’elle ne savait pas si elle rêvait ou non. Elle resta paralysée quelques secondes puis eut un geste de recul au moment où Jack s’approcha d’elle.
Sam : vous…vous…
Jack : je suis vivant, je vous expliquerai tous les détails plus tard mais c’est bien moi.
Janet : Jack est revenu tout comme Teal’c et Daniel. Ils sont tous en forme et bien vivants.
Sam ne pouvait rien articuler. Elle tendit la main et toucha sa joue pour vérifier qu’il était bien là. Jack apprécia ce geste affectif et ne put résister longtemps à son envie de l’attirer contre lui. Il passa le bras autour de sa taille et l’incita à se rapprocher de lui. Janet se sentit de trop, préféra les laisser seuls et alla rejoindre Hammond et Daniel. Sam ressentait une multitude de sentiments la submerger et, appuyée contre son torse, elle pleurait, mélange de peur, de joie et d’émotion intense. Jack resta immobile quelques secondes pour lui laisser le temps de comprendre. Il la serra un peu plus fort pour la rassurer, il avait tellement pensé à elle pendant le voyage qu’il ne voulait plus la lâcher. Finalement, il s’écarta un peu d’elle tout en laissant son bras l’entourer et la regarda quelques secondes. En fait, il se rendit compte qu’ils n’avaient pas besoin de parler, il pouvait lire dans ses yeux ce qu’elle ressentait : il passa une main sur son visage pour effacer ses larmes, se rapprocha de nouveau d’elle et l’embrassa, d’abord timidement puis avec de plus en plus de passion. Sam se sentait extrêmement bien, comme jamais auparavant, elle se détendait petit à petit, comprenant qu’elle ne rêvait pas. Elle était transportée de joie : alors que depuis des semaines elle pleurait sa mort, elle était maintenant dans ses bras. Elle se fichait des conventions et de l’endroit où elle se trouvait, elle savourait chaque seconde de ce baiser, symbole d’un amour retrouvé. Toutes paroles auraient gâché ce moment et ils n’avaient pas besoin de discuter pour savoir ce que l’autre voulait. Un toussotement les força à se séparer même s’ils n’en avaient pas envie. Sam sourit en voyant Daniel et l’étreignit avec joie.
Daniel : je suis heureux de vous revoir.
Sam : moi aussi, vous ne pouvez pas savoir à quel point vous m’avez tous manqué. J’aurai quand même deux questions : où est Teal’c et qui est votre ami ?
Daniel : Teal’c est allé rassurer sa famille et je vous présente Saëk, il nous a ressuscités grâce à sa haute technologie. Saëk, voici Samantha Carter.
Saëk : je suis enchanté de vous rencontrer, vous êtes très belle, plus que dans les souvenirs de Jack.
Sam (rougissant) : merci.
Hammond : Sam, veuillez venir avec moi, nous devons parler seuls quelques minutes. En attendant, je crois que Saëk, a encore des questions à poser sur les humains.
Saëk : merci général.
Ils s’éclipsèrent et revinrent une demi-heure plus tard.
Jack : alors, c’est fini les secrets !
Sam (s’approchant de lui) : oui.
Elle ne lui laissa pas le temps de répliquer car ses lèvres avaient capturé celles du colonel pour le plus grand plaisir de ce dernier. Finalement, ils se séparèrent car ils n’étaient pas seuls dans la pièce.
Jack : waou ! Une bonne raison pour ne pas repartir !
Sam : j’espère bien.
Hammond : dans la mesure où tous les membres qui appartenaient à SG1 sont sains et saufs, je pense que l’équipe peut être reconstituée. Jack, Daniel, voulez vous repartir en mission ?
Daniel/Jack : oui.
Hammond : je pense que Teal’c acceptera aussi. Il y aura néanmoins un petit changement : Sam ne souhaite pas reprendre sa carrière dans l’armée…
Daniel : vous voulez nous lâcher !
Jack : vous ne pouvez pas faire ça !
Hammond : un peu de calme, s’il vous plait. Elle peut repartir avec vous sans appartenir à l’armée.
Jack : de la même façon que Daniel ?
Hammond : exact, je viens de téléphoner au président pour lui annoncer votre retour et l’alliance avec Saëk. Je lui ai parlé de recréer Sg1 et il est très heureux. Dans la mesure où elle n’est plus dans l’armée depuis deux semaines, il ne voit aucun problème à réintégrer Sam à SG1 en tant que civile, théoricienne en astrophysique. De toute façon, armée ou non, c’est notre experte pour la porte des étoiles.
Daniel : dorénavant, on vous appellera docteur Carter et non major, il va nous falloir un peu de temps pour nous y habituer.
Sam : vous aurez tout le temps.
Jack : alors on repart comme avant sauf que vous êtes civile, c’est bien cela ?
Hammond : oui et cela implique que, comme Daniel, Sam est maintenant soustraite au règlement militaire.
Jack : est-ce que cela implique ce que je pense ?
Hammond (souriant) : oui colonel.
Jack : génial.
Hammond : maintenant que tout est réglé, tous les membres de SG1 sont libres pour une semaine. Vous repartirez en mission samedi prochain. Pour terminer, j’ajouterai que je suis très content de tous vous voir devant moi. Bonne semaine !
Tous : merci.
Il quitta la pièce accompagné de Janet.
Jack : Saëk, je ne vous remercierai jamais assez pour ce que vous avez fait pour nous.
Saëk : pour nous, une vie est très importante et je suis très heureux d’être votre ami.
Jack : on va vous laisser avec Daniel, il pourra vous aider à mieux connaître notre planète.
Saëk : d’accord.
Daniel : passez tous les deux une bonne soirée.
Sam/Jack : merci.
Ils sortirent à leur tour et Jack ne put s’empêcher de repasser son bras autour de la taille de Sam pour vérifier qu’il ne rêvait pas et en même temps afficher ouvertement son amour pour elle. Sam le laissa faire en souriant: tout avait été tellement vite, elle n’en revenait encore pas mais ce contact avec Jack lui permettait d’être sûre qu’il était bien de retour. En fait, cet éloignement forcé et douloureux leur avait permis à tous les deux de comprendre à quel point l’autre était indispensable et ils n’avaient pas besoin de parler pour savoir que leur destin était désormais lié, d’autant que grâce à la nouvelle situation de Sam, plus rien ne les empêchait de vivre comme ils le voulaient.
Jack : docteur Samantha Carter, voulez vous venir avec moi dans le Minnesota pendant une semaine de vacances offerte par notre cher général ? Il s’est passé pas mal de chose en peu de temps, ce sera l’endroit parfait et calme pour mettre certaines choses au point et discuter un peu.
Sam (faussement étonnée) : juste discuter ?
Jack : pour commencer. (chuchotant près son oreille) Franchement, je crois que vu les baisers de la salle de briefing, on trouvera rapidement autre chose à faire, histoire de rattraper le temps perdu et toutes les envies refoulées depuis beaucoup trop longtemps.
Sam (souriant) : voilà des idées qui me donne envie de découvrir le fabuleux chalet du Minnesota.
Jack : génial, depuis le temps que j’en rêve.
Ils prirent la direction de la sortie le sourire aux lèvres.
MEME MOMENT, BUREAU DE DANIEL
Saëk : en fait, j’ai assez bien saisi l’histoire de votre planète que vous m’avez racontée mais j’ai une question qui n’a rien à voir.
Daniel : j’essayerai d’y répondre.
Saëk : par rapport à la scène de tout à l’heure dans la salle de briefing.
Daniel : et alors ?
Saëk : Jack était très content mais je ne vois pas la différence entre le fait qu’il l’appelle major Carter ou docteur Carter ?
Daniel : alors là, c’est l’histoire de ces quatre dernières années. J’en ai pour des heures à tout raconter et je peux vous assurer que, vu leurs personnalités, c’est la plus compliquée que je connaisse.
FIN J
J’attends avec impatience vos commentaires.