Sortir du labyrinthe
AUTEUR : india
EMAIL : india@free.fr
DATE : écrite en mars 2002 en France.
CATEGORIE : romance Sam/Jack, aventure.
RESUME : Pour retrouver Teal’c qui a disparu, un ami de Sam arrive au SGC ce qui déplait fortement à Jack.
ARCHIVES : Je serai très heureuse que cette fanfic soit diffusée sur d’autres sites, merci de m’en informer si vous vous en servez.
DISCLAIMER : les personnages présents dans cette fanfic sont la propriété de la MGM et de la SHOWTIME. Je ne suis pas payée pour cette fanfic que j’ai écrite pour le plaisir.
SALLE D’EMBARQUEMENT
Jack rejoignit son équipe sur le point de passer le vortex .
Hammond : soyez prudent colonel, je vous laisse 24 heures pour explorer P3X334 après votre code sera annulé.
Jack : à vos ordres !
P3X334
Jack : waou, il fait chaud !
Daniel : au briefing, on a dit qu’il faisait environ 25°C, mais je suppose que vous n’avez pas écouté comme d’habitude.
Jack : ce n’est pas vrai, j’ai écouté mais j’étais trop concentré sur les théories de Carter pour m’arrêter à des détails comme la météo.
Daniel : bien sûr, et je suis sûr que vous avez compris et analysé tout ce qu’elle a dit.
Jack : c’est exact mais je n’ai pas le temps de tout vous expliquer maintenant, on doit commencer les recherches. Carter, qu’est-ce que dit votre engin ?
Sam : il me semble qu’il y ait une source d’énergie à environ 10 km, sinon pas de signes particuliers.
Jack : on va aller voir ce qu’il y a. Teal’c, passez devant et restez sur vos gardes, je ferme la marche.
Teal’c : d’accord, O’Neill.
Ils avançaient prudemment et silencieusement à travers les chemins de cette planète inconnue et inhabitée. Ils ne savaient pas où ils allaient et ce qu’ils cherchaient comme c’était souvent le cas lorsqu’ils étaient en exploration. Ils étaient habitués à ce genre de situation et cela ne les angoissait pas particulièrement. Après deux heures de marche, ils arrivèrent à l’endroit d’où provenait l’énergie.
Jack : Carter, d’où vient l’énergie ?
Sam : je ne sais pas colonel mais l’aiguille s’agite. Je ne sais pas trop ce que c’est comme énergie mais il y a quelque chose.
Jack : on va fouiller le coin., restez tous prudents, Daniel et Teal’c, vous partez à l’est, Carter et moi, on va à l’ouest. On garde le contact et on se rejoint ici dans 2 heures.
Ils se séparèrent et partirent chacun de leurs côtés.
Jack : à votre avis, est-ce que c’est du naquada ?
Sam : non, ce n’est pas assez puissant pour cela. C’est d’ailleurs assez bizarre comme signal.
Jack suivait Sam qui semblait captivée par son appareil. Tout en l’observant, il se demandait, comme toujours, ce qu’elle pouvait trouver de si passionnant dans la science. Soudain, elle s’arrêta.
Sam : ce n’est pas vrai !
Jack : qu’est-ce qu’il y a ?
Sam : le signal a disparu.
Jack : qu’est-ce qu’on peut faire ?
Sam : rien, excepté voir si on trouve quelque chose d’intéressant.
Jack : alors, cherchons !
Il continuèrent leur chemin et revinrent au point de départ en même temps que Teal’c et Daniel.
Jack : vous avez trouvé quelque chose ?
Teal’c : non, O’neill.
Jack : c’est bien dégagé, on va planter le campement ici. Demain, on repartira tôt et on aura toute la matinée pour aller voir un peu plus loin. On retournera à la porte dans l’après-midi.
Ils installèrent rapidement leur campement et firent un feu. Après leur repas, ils allèrent se coucher et s’endormirent excepté Teal’c qui montait la garde.
LENDEMAIN
Jack se leva le premier et rejoignit Teal’c.
Jack : pas de problème ?
Teal’c : tout est calme, O’neill. Si vous le permettez je voudrais aller voir vers le nord, il me semble avoir vu quelque chose.
Jack : d’accord mais soyez sur vos gardes. Je vais ranger un peu avant de réveiller Carter et Daniel. Prenez quand même le talkie-walkie.
Teal’c s’éloigna pendant que Jack éteignit le feu et rassemblait quelques affaires quand la radio grésilla.
Jack (prenant le talkie-walkie) : Teal’c, vous m’entendez ?
Teal’c : oui, O’Neill, j’ai trouvé quelque chose.
Jack : quoi ?
Teal’c : ce sont des ruines qui semblent anciennes.
Jack : génial, Daniel va encore insister pour qu’on reste dans cet endroit sans intérêt.
Teal’c : il y a de nombreuses inscriptions et ….AH….
Jack : TEAL’C.
Il n’obtint aucune réponse.
Jack : CARTER, DANIEL, debout, VITE !
Ils se réveillèrent en sursaut et se levèrent immédiatement pour rejoindre Jack.
Daniel : qu’est-ce qui se passe pour nous réveiller comme ça ?
Jack : Teal’c a trouvé quelque chose en partant vers le nord et la transmission a été coupée. On prend nos armes et on y va.
En quelques minutes, ils étaient tous prêts et se dirigèrent vers le nord.
Jack : il n’a pas marché très longtemps, on ne devrait pas tarder à trouver ces ruines.
Au moment où il disait cela, ils arrivèrent dans une plaine.
Daniel : c’est magnifique ! Ces ruines sont très bien conservées.
Jack : ouais, peut-être mais pour le moment, il faut retrouver Teal’c.
Devant eux était érigée, une sorte d’immense arène en pierres où, au milieu, se trouvaient plusieurs statues. De nombreuses inscriptions figuraient sur d’immenses pierres sculptées à l’entrée.
Jack : TEAL’C , TEAL’C !
Il n’eut aucune réponse.
Jack : Daniel, qu’est-ce qui est écrit sur les pierres ?
Daniel s’approcha et examina les rocs quelques minutes.
Daniel : je suis sceptique, je n’en sais rien.
Jack : vous parlez 23 langues et vous ne pouvez pas traduire cela.
Daniel (soupirant) : c’est cela.
Jack : on fait le tour mais on reste à l’extérieur, tant qu’on ne sait pas ce que cela veut dire.
Ils avancèrent et cherchèrent aux alentours pendant une heure mais ne trouvèrent rien et se retrouvèrent devant l’entrée.
Daniel : en fait, je crois que c’est un vieux dialecte suédois mais je ne parle absolument pas cette langue, de plus, vu les lettres, elles ne doivent plus correspondre avec les lettres actuelles.
Sam : comment est-ce possible ?
Daniel : peut-être que des goa’ulds ont amené des populations celtes, il y a plusieurs centaines d’années pour en faire des esclaves ou des hôtes.
Jack : en tout cas, ce n’est pas notre problème pour le moment.
Daniel : qu’est-ce qu’on fait ?
Jack : on rentre sur Terre et on essaie de trouver un traducteur.
Ils ramassèrent rapidement leur affaire et partirent très vite.
Sam : je crois que je connais quelqu’un qui pourrait nous aider.
Jack : qui ?
Sam : un ami qui travaille au Pentagone.
Jack : on verra tout cela avec Hammond.
DEUX HEURES PLUS TARD, CHEYENNE MOUNTAIN
L’équipe venait de passer la porte.
Hammond : où est Teal’c ?
Jack : disparu.
Hammond : comment ?
Jack : il a disparu en trouvant des ruines.
Hammond : débriefing immédiatement, vous irez à l’infirmerie après.
SALLE DE BRIEFING
Daniel venait de résumer leur expédition.
Daniel : …et le problème est cette inscription, nous pensons que c’est peut-être la solution mais je ne connais pas cette langue et je ne crois pas que quiconque, dans cette base, la connaisse.
Hammond : pensez-vous que vous pourrez quand même la traduire ?
Daniel : peut-être mais j’en aurai sans doute pour plusieurs jours. Par contre, Sam connaît quelqu’un qui serait sans doute beaucoup plus calé que moi.
Hammond : qui est-ce, major ?
Sam : le professeur Cole Thornes. C’est un scientifique qui travaille au Pentagone.
Jack : j’aurai dû m’en douter, encore un scientifique !
Hammond : attendez colonel, major, continuez!
Sam : il a beaucoup étudié le suédois quand il était jeune, il a vécu là-bas quelque temps. Il a étudié cette langue et ses transformations au fil des siècles, il devrait pouvoir nous aider.
Hammond : quel est son niveau de sécurité ?
Sam : le même que nous sauf que c’est un civil. Il travaille sur des projets top-secrets pour le ministère de la défense, je n’en sais pas plus.
Hammond : d’accord, je vais contacter le Pentagone et il sera là dans quelques heures s’il est disponible. En attendant, allez à l’infirmerie et écrivez vos rapports sur ce qui s’est passé. Rompez !
Tous : à vos ordres !
DANS LE COULOIR
Daniel : vous avez dit que c’est un scientifique. Pourquoi a-t-il étudié le suédois ?
Sam : sa mère est suédoise et il a de la famille là-bas. Il voulait mieux connaître ce pays et cette langue le fascine. La physique, c’est son métier, alors que la Suède, c’est sa passion.
Jack : vous semblez bien le connaître !
Sam : c’est le cas, c’est un très bon ami.
Jack : ah.
Ils entrèrent à l’infirmerie pour les vérifications habituelles. Sam était très heureuse de voir Cole car travaillant sur un projet top-secret, elle n’avait jamais pu lui révéler ce qu’elle faisait réellement à Cheyenne Mountain. Jack était plongé dans ses réflexions et cela le mettait de mauvaise humeur, il ne voyait pas d’un bon œil la venue de cet homme, un scientifique en plus. Sam avait dit : un très bon ami, mais qu’est-ce qu’elle mettait derrière ces mots ? Elle avait l’air contente de le voir et cela le gênait encore plus, peut-être qu’ils avaient été plus que de bons amis . Comme les autres, il entra à l’infirmerie.
LIEU INCONNU
Teal’c venait de reprendre connaissance. Il inspectait l’endroit où il était et se rendit compte qu’il était dans une sorte de cellule noire. Il y avait une porte mais elle était verrouillée. Il ne vit et n’entendit personne. Les murs étaient épais et il ne pouvait pas sortir. Après avoir réfléchi quelques minutes, il se rassit : il n’avait rien d’autre à faire et savait qu’il ne servait à rien de paniquer.
TERRE, QUELQUES HEURES PLUS TARD
" SG1 EST ATTENDUE EN SALLE DE BRIEFING ! "
Les trois membres de l’équipe arrivèrent et s’installèrent.
Hammond : j’ai contacté le pentagone et le professeur Thornes vient d’arriver. Il ne sait pas pourquoi il est ici, je veux d’abord vérifier s’il peut nous aider.
Quelqu’un frappa à la porte.
Soldat : le professeur Thornes est ici, général.
Hammond : faites le entrer !
Cole Thornes entra dans la salle de briefing. C’était un homme d’une cinquantaine d’années, les cheveux blonds et courts, les yeux marrons. Il était assez costaud et portait un costume qui lui donnait une grande classe. Du regard, il fit le tour de la pièce et un large sourire apparut quand il aperçut Sam. Celle-ci lui renvoya un magnifique sourire ce qui fit pâlir Jack.
Hammond : professeur Thornes, je suis le général Hammond et vous êtes là parce que nous avons besoin de vos compétences. Voici le colonel O’Neill, le docteur Jackson et vous connaissez déjà le major Carter.
Cole tendit la main à Daniel qui, comme d’habitude, se montra accueillant contrairement à Jack qui resta très froid. Il embrassa Sam sur les joues et s’assit face à elle.
Cole : que puis-je pour vous ?
Hammond : professeur Jackson, expliquez lui !
Daniel : en fait, ce ne sont pas vos compétences de scientifique qui nous intéressent pour le moment, c’est votre connaissance du suédois. Sam dit que vous connaissez parfaitement cette langue et que vous l’avez étudiée.
Cole : je le parle couramment et je me suis intéressé à l’histoire de cette langue.
Daniel : c’est-à-dire ?
Cole : transformation de la graphie, de l’orthographe, du sens, des tournures…
Hammond (regardant Daniel) : est-ce que c’est bon ?
Daniel : oui.
Hammond (à Cole) : avez-vous des problèmes physiques ?
Cole : non, je suis marathonien.
Hammond : c’est parfait. Vous partirez tous demain matin. Je vais prévenir le pentagone que vous restez ici quelques jours, je vous laisse avec les membres de SG1. Ils vont vous expliquer exactement ce qu’ils attendent de vous et le major Carter vous donnera tous les détails scientifiques. (il sortit)
Daniel : en fait, nous avons besoin de vous pour traduire des inscriptions suédoises sur des ruines. Un membre de l’équipe a disparu et nous pensons que ces marques sont la clé de ce mystère.
Cole : où sont ces ruines ?
Daniel : heu…. Je crois que Sam vous expliquera mieux que nous étant donné que vous risquez de poser pas mal de questions.
Sam : je vais l’emmener voir la porte, ce sera plus simple. Est-ce que vous venez avec nous ?
Jack (très froid) : ça va, je l’ai déjà vue !
Daniel : je dois aider SG8, ils ont des problèmes avec des inscriptions goa’ulds, je vous rejoindrai tout à l’heure.
Sam : d’accord. (Sam et Cole prirent la direction de la salle de commandes)
Daniel : qu’est-ce qu’il y a ?
Jack : rien.
Daniel : alors, pourquoi vous ne dites rien depuis qu’il est arrivé ?
Jack (agressif) : parce que j’ai rien à dire, ça vous va comme réponse !
Daniel : OK, à tout à l’heure.
Il alla dans son bureau pendant que Jack restait assis silencieusement. Décidément, ce type ne l’inspirait pas. Il semblait réellement lié à Sam, rien que le sourire qu’ils avaient échangé le lui prouvait. S’il ne s’agissait pas de Teal’c, il l’aurait réexpédié au Pentagone.
Pendant ce temps, Cole et Sam avançaient dans les couloirs de la base.
Cole : quand ils m’ont dit que je partais à Cheyenne Mountain, j’ai tout de suite penser à toi. Le général a l’air sympathique pour un général.
Sam : il l’est. Il nous laisse une marge de manœuvre assez grande et il n’est pas trop obnubilé par le règlement.
Cole : le professeur Jackson m’a aussi paru chaleureux et ouvert. Par contre, le colonel n’a pas l’air commode.
Sam (souriant) : ne t’inquiète pas, tu devrais très bien t’entendre avec Daniel. Pour le colonel O’Neill, il n’aime pas les scientifiques mais c’est juste une question d’habitude. Quand tu le connaîtras mieux, tu verras qu’il est sympa, quelques fois sarcastique, mais en mission, j’ai totalement confiance en lui et il m’a déjà sauvé la vie.
Cole : d’accord, j’ai compris. Si un jour il a besoin d’un témoin de moralité, il aura au moins une personne a appelé.
Sam rougit à sa remarque et il continuèrent leur chemin jusqu’en salle de commandes.
Sam : sergent, est-ce qu’une équipe doit arriver ?
Sergent : oui major, dans cinq minutes SG5 devrait nous envoyer son signal, ils reviennent de P6X728.
Cole : c’est très chouette cette sculpture dans la salle. Qu’est-ce qu’on attend exactement ?
Sam : un peu de patience, tu vas être surpris.
Sergent : nous recevons le code SG5, major.
Sam : ouvrez l’iris.
La masse bleutée apparut et SG5 arriva sur la passerelle.
Cole : waou ! Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Sam : on l’appelle la porte des étoiles. Elle nous permet de voyager d’une planète à une autre.
Cole : tu plaisantes ?
Sam : je t’assure que non. C’est ce qu’on fait régulièrement, on va sur d’autres planètes, on fait des recherches, des échanges avec d’autres peuples, quelques fois, on a des problèmes avec une… espèce appelée goa’ulds.
Cole : je crois que ça va être beaucoup plus passionnant que je ne l’avais pensé !
Sam : si tu veux des renseignements, on va aller dans mon labo, je t’expliquerai les détails.
Cole : et le fonctionnement ?
Sam : l’esprit scientifique reprend le dessus, aucun problème.
Cole : génial.
TROIS HEURES PLUS TARD, LABO DE SAM
Sam venait de terminer l’explication et les questions de Cole avaient été nombreuses. Sam était heureuse de partager ses recherches avec un ami qui avait une véritable soif de savoir. Elle lui avait détaillé le fonctionnement de la porte et raconté un certain nombre de missions. Cole était complètement ébahi par toutes ses explications. Il se doutait que Sam ne travaillait pas sur des satellites comme tout le monde le pensait mais de là, à imaginer de telles recherches, il n’en croyait pas ses oreilles. Ces histoires de goa’ulds ou de tokras, de dimensions parallèles, lui paraissaient totalement ahurissantes et, si ce n’était pas Sam qui lui avait dit, il n’y aurait jamais cru. Tout cela le fascinait. De plus, en tant que physicien, il voyait le potentiel que cela amenait à la Terre. Il avait encore quelques questions auxquelles Sam accepta de répondre avec plaisir.
Jack se promenait dans les couloirs et avait décidé d’aller au labo pour prendre quelques renseignements sur ce Cole qu’il détestait déjà. Au moment où il allait entrer, il entendit qu’elle n’était pas seule : Cole était là, décidément, il ne la lâchait pas. Il les écouta parler quelques minutes. Elle lui expliquait en détail la constitution de la porte et le vocabulaire utilisé le dépassait complètement. Par contre, Cole semblait saisir parfaitement ce qu’elle disait et cela le mit en colère. Il s’éloigna et alla s’enfermer dans ses quartiers. Il ne voulait voir personne et réfléchissait à la situation, il lui semblait clair que Sam et Cole s’entendaient très bien, trop bien à son goût. Ce devait être parfaitement le genre d’homme qu’elle aimait, un scientifique chaleureux et plutôt classe. Il sentait qu’il n’avait plus aucune chance auprès d’elle, ce gars l’avait effacé en quelques minutes et cela le rendait furieux. Il se reprocha son propre silence : s’il lui avait dit ce qu’il pensait d’elle, ce qu’il voulait réellement, il n’en serait pas là. Il en avait pourtant eu l’occasion mais avait toujours préféré éviter le sujet. Il n’avait pas peur de l’aventure ou de la torture mais ses sentiments, c’était un autre problème. De toute façon, c’était trop tard et il avait fallu que ce type arrive pour qu’il s’en rende compte. Il s’aperçut qu’il était l’heure de dîner et ressortit en direction du mess. Daniel lui fit signe et il fut coincé : il dut s’installer à sa table où se trouvaient déjà Sam et Cole. Il aurait préféré les éviter mais il avait réagi trop tard. Il ne desserra pas les dents de tout le repas et les écoutait, Cole posait de nombreuses questions à Daniel sur les peuples rencontrés. Cela n’intéressait guère Jack excepté quand le sujet changea et que Sam déclara qu’elle avait travaillé au Pentagone avec Cole. Après manger, ils se séparèrent. Cole suivit Sam dans ses quartiers pour pouvoir discuter de choses plus personnelles à l’abri des oreilles indiscrètes. Cole s’installa naturellement sur une chaise face à Sam.
Cole : Daniel est impressionnant, dès qu’il commence à parler de ses rencontres, on ne peut plus l’arrêter. T’avais raison, on s’entend bien. Par contre, le colonel O’Neill, c’est une vraie tombe, il n’a pas ouvert la bouche de tout le repas !
Sam : il est sans doute très inquiet pour Teal’c, ils sont très amis, ou peut-être qu’il est simplement fatigué.
Cole éclata de rire ce qui étonna Sam.
Sam : qu’est-ce qui te fait autant rire ?
Cole : c’est toi ! Tu le défends toujours autant !
Sam (gênée) : c’est quelqu’un de bien.
Cole : est-ce que ce ne serait pas un peu plus que ça ?
Sam : non.
Cole : ça fait de nombreuses années que je te connais, ne l’oublie pas. Toutes les fois que je parle de lui ou qu’il est dans la pièce, ton regard change, très peu mais suffisamment pour que je le vois.
Sam baissa la tête, il avait parfaitement raison et cela la mettait très mal à l’aise. Cole pouvait lire en elle sans problème, il la connaissait depuis longtemps et avait toujours été là pour elle, pour la soutenir dans les moments difficiles ou l’encourager quand elle en avait besoin. Elle ne pouvait lui mentir, c’était totalement inutile et de toute façon, elle n’en avait pas envie.
Sam : t’as raison.
Cole : j’en étais sûr. Est-ce que tu sors avec lui, en dehors de cette base ?
Sam : non.
Cole : vu vos échanges de regards et ta façon de le défendre, tu as l’air de tenir énormément à lui.
Sam : c’est vrai.
Cole : est-ce qu’il a des sentiments pour toi ?
Sam : je le crois mais il n’a jamais dit ouvertement qu’il m’aimait, en tout cas pas directement.
Cole : si vous avez tous les deux des sentiments, qu’est-ce qui vous empêche d’être ensemble ?
Sam : tu oublies qu’on est dans l’armée.
Cole : la fraternisation et tout le bla-bla du code militaire. Une bonne raison pour rester civil !
Sam : exact.
Cole : il y a peut-être cette loi mais, honnêtement, je ne pense pas que ce soit la seule raison. Je sais que depuis que tu es dans l’armée tu suis les règlements mais je te connais assez pour savoir que ce n’est pas une loi qui t’arrêterait si tu le voulais vraiment. Alors, qu’est-ce qui t’en empêche ?
Sam : …euh….la peur.
Cole : de quoi ?
Sam : c’est difficile à expliquer, d’abord, c’est un militaire.
Cole : tu sais, tous les militaires ne sont pas comme ce salopard de Jonas, d’ailleurs, je peux t’assurer que si j’avais été aux USA quand tu l’as rencontré, je lui aurai refait le portrait.
Sam : ça reste quand même un mauvais souvenir. Il n’y a pas que cela : je m’entends bien avec Jack, je passe la plupart du temps avec lui, en mission ou à la base, et j’ai peur que….. si on se voyait en dehors de la base, peut-être qu’on finirait par se lasser. J’ai peur que ça ne marche pas et que plus rien ne soit comme avant.
Cole : en fait, temps que vous préférez ignorer vos sentiments vous vivez frustrés mais si vous les avouez, tu as peur de gâcher votre entente. C’est une question de prise de risques, gardez le peu que vous avez ou tout dire en risquant de changer vos rapports pour le pire ou le meilleur. Tu as l’esprit tortueux. Remarque, il doit être comme toi, sinon on ne serait pas en train d’en discuter. Permets moi d’ajouter, que vous feriez un beau couple.
Sam : ça ne suffit pas pour être heureux.
Cole : peut-être mais c’est bien ton type d’homme. Tu as dit qu’il a de l’humour, qu’il est courageux et sympa, et il a l’air plutôt intelligent quand il ne boude pas.
Sam (souriant) : dommage, qu’il ne t’entende pas, ça lui plairait beaucoup. Et toi, quelqu’un dans ta vie ?
Cole : non.
Sam : arrête !
Cole : d’accord, une nouvelle stagiaire qui me plait bien.
Ils continuèrent à discuter ainsi pendant toute la soirée.
PENDANT CE TEMPS, SALLE DE SPORT
Jack frappait sur un putching-ball avec rage. Daniel passa dans le couloir et entra, il était très inquiet pour Teal’c et avait envie de discuter. Il regarda Jack quelques minutes.
Daniel : qu’est-ce que vous faites ?
Jack : je frappe sur un putching-ball, ça se voit !
Daniel : pourquoi êtes-vous dans cette salle à minuit ?
Jack : je veux me défouler avant de dormir.
Daniel : et qu’est-ce qui vous donne envie de frapper si fort ?
Jack : rien, j’ai juste envie de frapper.
Daniel : ça n’aurait pas un rapport avec Cole par hasard ?
Jack donna un coup d’une extrême violence et s’arrêta. Il s’assit sur le matelas ruisselant de sueur.
Jack (avec rage) : je déteste ce type !
Daniel : pourquoi ?
Jack : parce que…. Parce que..
Daniel : parce qu’il semble avoir une forte relation avec Sam, parce que vous ne savez pas ce qu’il y a exactement entre eux.
Jack (dépité) : parce qu’il est dans sa chambre en ce moment.
Daniel : vraiment ?
Jack : ils y sont allés après le repas et il aurait dû passer devant cette salle pour retourner dans ses quartiers, or je ne l’ai pas encore vu donc il est encore avec elle.
Daniel : peut-être qu’ils discutent, Sam a dit qu’ils ne s’étaient pas vus depuis trois mois.
Jack (en colère) : arrêtez vos conneries, il arrive et elle ne voit plus que lui, vu comme ils s’entendent, je ne crois pas qu’ils ne fassent que discuter…
Daniel (s’énervant) : ...et alors, même s’ils couchent ensemble, en quoi ça vous regarde! Vous faites des hypothèses sur des faits dont vous n’êtes pas sûr. Vous êtes jaloux alors que vous ne sortez même pas avec elle ! Réfléchissez à ça et allez vous coucher, demain on a du boulot !
Sur ces mots, il sortit. La mission du lendemain et l’absence de Teal’c l’angoissaient, et l’attitude agressive de Jack l’énervait c’est pourquoi, pour une fois, il avait manqué de diplomatie. De son coté, Jack était resté quelques secondes déconcerté par les mots de Daniel puis était allé se coucher sans croiser Cole qui sortit de la chambre de Sam quelques minutes plus tard. Sam était détendue, comme toutes les fois qu’elle discutait avec Cole. Avec lui, elle pouvait parler librement, il n’était pas militaire et ne travaillait pas avec Jack : elle savait qu’il ne la jugerait pas. Elle s’endormit aussi rapidement.
LENDEMAIN, SALLE D’EMBARQUEMENT
SG1 et Cole étaient près à partir. Tous étaient concentrés et sérieux car ils avaient conscience qu’ils auraient du mal à retrouver Teal’c.
Hammond : colonel, je vous laisse 48 heures pour ramener Teal’c.
Jack : serait-il possible d’avoir un peu plus de temps, cela ne nous suffira sans doute pas.
Daniel : Jack a raison.
Hammond : d’accord, je vous laisse 96 heures et une marge de 24 heures.
Jack : merci.
Hammond : sergent, enclenchez la porte !
Sergent : ….chevron sept enclenché !
Le vortex se forma.
Cole : c’est encore plus beau vu de près !
Sam : attention, tu risques d’avoir mal au cœur mais ça passe très rapidement.
Cole : OK.
Ils suivirent Daniel et Jack.
P3X334
Toute l’équipe était devant la porte.
Sam : ça va ?
Cole : c’est bon, mais c’est quand même surprenant.
Jack : on y va, on en a pour dix kilomètres.
Ils marchèrent jusqu’aux ruines, Jack avançait devant silencieusement, il avait préféré éviter les autres avant le départ et maintenant il n’avait pas envie de leur parler. Ils les écoutaient bavarder derrière lui et visiblement même Daniel s’entendait bien avec Cole. Ils s’arrêtèrent au niveau du camp de la veille.
Jack : on laisse nos affaires ici.
Ils déposèrent une partie de leurs affaires pour être plus à l’aise puis se dirigèrent vers les ruines.
DEVANT L’ARENE
Cole : c’est superbe !
Daniel : est-ce que vous pouvez traduire ce qu’il y d’écrit à l’entrée ?
Cole : c’est vraiment ancien.
Jack : vous pouvez ou pas ?
Cole : j’espère y parvenir. J’ai pris des livres et des manuels avec moi, j’en aurai sans doute pour plusieurs heures. Je m’y mets tout de suite.
Il s’installa face à l’immense pierre et commença à travailler aidé de Daniel pendant que Jack et Sam retournèrent fouiller les alentours pour vérifier qu’ils n’avaient pas raté d’indices. Ils avaient quelques heures donc pour explorer plus amplement la plaine et aller plus loin que la veille. L’ambiance était extrêmement tendue, Jack ne s’était jamais montré aussi austère et froid, et Sam s’interrogeait sur son comportement, cependant, elle était suffisamment inquiète pour Teal’c sans, en plus, se torturer l’esprit avec des questions sur Jack c’est pourquoi elle préféra ne pas entamer la conversation.
PLUSIEURS HEURES PLUS TARD, DEVANT LES RUINES
Toute l’équipe était de nouveau réunie.
Sam : est-ce que vous avez avancé ?
Daniel : Cole a fait en quelques heures, le travail que j’aurai fait en plusieurs jours.
Jack : est-ce que vous avez fini ?
Cole : oui mais, c’est très étonnant et difficile à interpréter. On a tout traduit mais, vu la longueur, je vais résumer. Ce texte raconte une vieille histoire, celle d’un peuple appelé Willong qui vivait ici il y a longtemps. Il se servait de cette arène comme d’une cour de justice. Après, c’est beaucoup plus compliqué : il parle de passage, de tourbillon de justice et de monde des ténèbres.
Jack : et sur les disparitions ?
Daniel : rien mais tout est écrit sous forme de métaphores. Il y a un tas d’interprétations à faire en partant de ce texte. Je crois qu’on en a encore pour un sacré moment.
Jack : la poisse ! Et s’il y avait quelque chose de primordial sur les pierres à l’intérieur de l’arène .
Cole : ce n’est pas impossible.
Ils passèrent tous les deux l’entrée dans l’espoir de découvrir des indices mais furent déçus car il n’y avait aucune inscription. Tous deux se sentirent soudain comme paralysés, ils ne pourraient plus bouger ou parler. Quatre statues s’illuminèrent et un faisceau lumineux forma un carré au milieu duquel se trouvait Cole et Jack.
Sam : Qu’est-ce qui se passe, SORTEZ !
Ils ne l’entendaient plus. Sam et Daniel ne savaient que faire, ils ne comprenaient pas ce qui arrivait et se sentaient dépassé. Par réflexe, Sam avançait de plus en plus vers le carré mais Daniel la retint par le bras. Tout à coup, les deux hommes disparurent.
Sam : NON !
Daniel et Sam restèrent quelques secondes pétrifiés par ce qu’ils venaient de voir.
Daniel : que…. Qu’est-ce qu’on fait ?
Sam : on retourne au campement et on essaie de comprendre ce texte.
Daniel : OK.
Ils savaient qu’ils en auraient pour de nombreuses heures mais ils étaient déterminés. Ils s’installèrent au campement.
Sam : on va reprendre tout le texte traduit en détail et tâcher de comprendre de quoi il s’agit. Est-ce que vous pouvez le lire ?
Daniel : au début, il y a une description du peuple Willong mais c’est la suite qui nous intéresse, d’après la traduction : nous, peuple Willong, déclarons par ce présent traité, la création en ce lieu d’une cour de justice. Ici, seront jugés les infidèles et tous les autres criminels. Le grand Lakei présidera le conseil et suivant nos traditions et coutumes, ils jugeront et déciderons des sentences. Tout condamné subira le tourbillon de la justice qui ouvrira le passage vers le monde des ténèbres. Il devra errer à travers les ténèbres pour retrouver la lumière qui permettra à son corps de retrouver la liberté mais avant, son esprit devra prouver sa pureté et les épreuves seront nombreuses. Tout esprit essayant de tromper la justice en voulant sortir alors qu’impur, sera condamné à errer jusqu’à sa mort. Tout citoyen réussissant à sortir sera réintroduit dans la communauté car il aura prouvé sa volonté de changer et d’être bon. Ensuite, c’est de nouveau une description de leur habitation et de leur mode de vie.
Sam : est-il écrit pourquoi ce peuple a disparu ?
Daniel : pas directement, mais j’ai une petite idée, écoutez : Le grand Lakei et le conseil doivent aujourd’hui signer un traité de paix avec les hommes serpents venus du cercle d’acier.
Sam : hommes-serpents . Ils s’étaient associés aux goa’ulds, ces derniers ont sans doute d’abord gagné leur confiance puis les ont exterminés ou capturés pour en faire des hôtes.
Daniel : un mystère résolu.
Sam : enfin, c’est pas notre principal problème. Une cour de justice .…. Les coupables étaient sans doute mis au milieu de l’arène. Vu ce qui s’est passé, ils se sont sans doute mis à la place du coupable et on enclenché le système. Teal’c a dû faire la même chose hier. Je crois que c’est le même genre de système que les anneaux de transportation.
Daniel : d’accord sur ce point mais où ont ils atterri ? Qu’est-ce qu’ils entendent par ténèbres ?
Sam (soupirant) : je n’en sais rien.
Daniel : on va trouver.
Ils réfléchirent silencieusement aux mots du texte.
LIEU INCONNU
Jack et Cole se réveillaient en même temps.
Jack : j’ai l’impression d’avoir tourné sur moi même pendant des heures, j’ai envie de vomir.
Cole : moi aussi. Sans parler, de ma tête qui va exploser !
Jack : qu’est-ce qui s’est passé ?
Cole : on a voulu vérifier si il y avait des inscriptions et on a fini ici !
Jack : et maintenant où sommes-nous ?
Cole : aucune idée.
Jack : c’est vous l’expert.
Cole : je n’en sais rien.
Ils se levèrent difficilement et étaient un peu désorientés. Ils étaient dans une cellule murée.
Jack : en tout cas, on est enfermé.
?: O’Neill, c’est vous ?
Jack : Teal’c, vous êtes là ?
Teal’c : oui, est-ce que vous allez bien ?
Jack : juste un peu secoué, je suis avec le professeur Thornes. Et vous, pas de problème ?
Teal’c : non. En fait, j’étais dans une cellule comme la votre et elle s’est ouverte au bout d’environ douze heures. Je suis à l’extérieur des cellules, il y en a plusieurs.
Jack : qu’est-ce qu’il y a dehors ?
Teal’c : il y a plusieurs chemins qui partent dans diverses directions, j’en ai essayé quelques uns mais j’ai été coincé. Il y a des inscriptions que je ne comprends pas. Je suis revenu toutes les fois à mon point de départ. Je pense que votre cellule s’ouvrira aussi dans quelques heures.
Jack : je pense que le professeur Thornes pourra traduire les inscriptions et ça nous aidera à sortir d’ici.
Teal’c : d’accord O’Neill. Je vais me mettre en kelnurim . Je serai en meilleure forme pour repartir avec vous.
Jack : bonne idée.
Teal’c : à tout à l’heure.
Jack : OK.
Teal’c s’assit à terre à l’extérieur pendant que Jack et Cole faisaient de même à l’intérieur.
CAMPEMENT
Daniel et Sam étaient assis autour du feu et finissaient de manger.
Daniel : il est déjà minuit, on a passé des heures à lire et relire ce texte.
Sam : je pense qu’il s’agit d’un labyrinthe, sûrement caché. Il doit y avoir une sortie quelque part, la lumière . Il faut trouver cette sortie et refaire le trajet dans l’autre sens en partant d’un point connu.
Daniel : il fait nuit, on cherchera demain matin.
Sam semblait plongée dans ses réflexions.
Daniel : SAM !
Sam : euh… oui, c’est vrai.
Daniel : qu’est-ce qu’il y a ?
Sam : je me demande s’il faut prévenir le général ou pas. D’abord Teal’c, ensuite le colonel et Cole. Il risque d’y avoir plein de discussions venant de sphère plus haute que lui, il risque de ne pas nous laisser repartir facilement. Je devrai l’informer des évènements mais je ne veux pas perdre de temps inutilement.
Daniel : on devrait rester ici durant tout le temps qu’il nous a donné pour ramener Teal’c et après on le préviendra.
Sam : on va suivre votre idée, c’est la meilleure solution.
Daniel : pour le moment, il est tard, on ne peut plus rien faire pour le moment. On doit aller dormir.
Sam : vous avez raison.
Ils allèrent se coucher sous la tente. Ils avaient du mal à s’endormir mais se forçaient pour être en forme le lendemain.
LABYRINTHE
Ils étaient enfermés depuis des heures : Jack regardait toujours Cole d’un mauvais œil et celui-ci commençait à en avoir assez. Ils devaient s’entendre pour sortir de cette prison c’est pourquoi, il décida de crever l’abcès une fois pour toute et se mit en face du colonel.
Cole : on n’arrivera pas à sortir d’ici si on ne coopère pas.
Jack (marmonnant) : ouais.
Cole : écoutez, je me fous de vos états d’âmes alors dites ce que vous avez à dire, mais arrêtez de vous conduire comme un crétin !
Jack (s’énervant) : pour qui vous prenez-vous ? Vous croyez que vous pouvez débarquer et tout diriger ?
Cole : arrêtez votre cirque, ça n’a rien à voir avec ça. Ce qui vous gène, c’est ma relation avec Sam.
Jack (tout blanc) : vous dites n’importe quoi, elle fait ce qu’elle veut et si elle veut passer la nuit avec vous, c’est son droit. Il n’y a pas de problème !
Cole : le problème, c’est que vous êtes jaloux !
Jack : c’est pas vrai !
Cole : vous la voyez juste comme un soldat ?
Jack : oui !
Cole : comme une collègue ?
Jack : oui !
Cole : Juste une équipière ?
Jack : oui !
Cole : c’est juste la femme que vous aimez ?
Jack : oui.… enfin, non. Vous cherchez à m’embrouiller !
Cole : non, juste à savoir ce que vous éprouvez pour elle.
Le silence envahit la pièce, Jack s’était laissé emporter et n’avait pas contrôlé ses paroles, il se sentait stupide face à Cole.
Cole : faut vraiment qu’on discute sérieusement, on n’est plus deux ados de 15 ans qui se disputent la même femme. On est parti d’un mauvais pied et vous vous trompez lourdement sur de nombreuses choses. Vous l’aimez, n’est-ce pas ?
Jack (désabusé) : c’est trop compliqué et visiblement, elle n’a pas besoin de moi.
Cole : vous êtes aussi désespérant l’un que l’autre. Je pense au contraire, qu’elle a énormément besoin de vous. Avez vous posé des questions sur moi à Sam ?
Jack : non.
Cole : et, vu que j’étais dans sa chambre hier soir, vous en avez déduit qu’on couche ensemble.
Jack : ben…pour être honnête…oui.
Cole : d’abord, sachez que ce n’est pas le cas, ensuite vous devez savoir qu’on est juste de bons amis, je la connais depuis 18 ans.
Jack : 18 ans ?
Cole : elle avait 17 ans, était jeune, belle et rebelle à toute forme d’autorité surtout celle de son père. J’étais son prof de physique en première année d’université. En fait, je crois qu’on ne la voit pas de la même façon : quand, je l’ai rencontrée, elle sortait à peine de l’adolescence et moi, j’avais 35 ans, à cette époque, je n’aurai pas pu la voir comme une maîtresse potentielle, elle était bien trop jeune. Vous, c’est différent, la différence d’âge n’a plus d’importance. Maintenant, elle est attirante, brillante et ambitieuse, tout ce qu’un homme peut vouloir d’une femme. Hier, on a beaucoup discuté et sachez que vous comptez pour elle, plus qu’elle ne l’admettra jamais .
Jack (intéressé) : vraiment ?
Cole : oui, je le connais suffisamment pour en être certain.
Jack n’aimait pas parler de ses sentiments et cette discussion avec Cole lui paraissait étrange mais non dénuée d’intérêt.
Jack : comment êtes vous devenus amis ?
Cole : j’étais son prof et j’ai tout de suite remarqué son intelligence vu son age, mais aussi le fait qu’elle était totalement instable. Je me disais toujours qu’elle pouvait aussi bien devenir chercheur que faire sauter tout l’établissement en fabriquant une bombe. Elle traînait avec de jeunes loubards et visiblement, elle était mal dans sa peau. A force de discuter avec elle, je lui ai fait prendre conscience qu’il valait mieux ne pas gâcher son potentiel par des actes stupides, et elle m’a fait confiance. Depuis, on est devenu amis et ces liens se sont renforcés au fil des années. D’ailleurs, c’est moi qui l’ai poussé à faire ce qui lui plaisait autrement dit, rentrer dans l’armée pour devenir pilote tout en continuant ses études de physique.
Jack : heureusement sinon, elle ne travaillerait pas au SGC aujourd’hui.
Cole : ni avec vous !
Jack : décidément, vous ne lâchez jamais vos idées.
Cole : non.
Jack : OK, je me rends. On pourra reprendre cette discussion mais pour le moment, je commence à être fatigué, on devrait se reposer pour reprendre des forces, on en aura besoin demain.
Cole : vous avez raison. Bonne nuit.
Il ferma les yeux tout comme Jack.
Jack : au fait, vous aviez raison.
Cole : à propos de quoi ?
Jack : je vous dois des excuses, je vous ai mal jugé.
Cole : ce n’est pas grave colonel.
Jack : vous pouvez m’appeler Jack.
Cole : d’accord mais arrêtez de m’appeler professeur.
Jack : ça marche, bonne nuit.
Jack réfléchit quelques instants avant de s’endormir. Il s’était rarement trompé autant sur quelqu’un et s’en voulait aussi pour son comportement vis-à-vis de Sam. Finalement, il s’endormit aussi.
CAMPEMENT, 7h00
Sam et Daniel finissaient de déjeuner.
Daniel : comment précède-t-on ?
Sam : il faut relire ce texte, je suis sûr que quelque chose nous échappe, il doit y avoir un renseignement sur la sortie de ce labyrinthe.
Daniel : si on le cherchait.
Sam : même avec tous les soldats de la base, on ne serait pas assez nombreux pour ratisser les environs.
Daniel : on va de nouveau regarder la traduction.
Ils se mirent au travail et reprirent tout le texte phrase par phrase en essayant de comprendre le sens.
MEME MOMENT, LABYRINTHE
Un claquement fit sursauter Jack et Cole.
Jack : c’est bon, on peut sortir.
Cole : tant mieux.
Ils sortirent et retrouvèrent Teal’c.
Jack : Teal’c, je vous présente Cole Thornes, Cole voici Teal’c.
Cole : content de vous connaître.
Teal’c : enchanté Cole Thornes.
Jack : ce n’est pas que je m’ennuie mais comment on sort d’ici.
Teal’c : en fait, il y a de très nombreux passages. Il y a dix voies partant de ces cellules, mais chaque voie est soit dédoublée, soit bloquée par des obstacles de toutes sortes écrit dans une langue incompréhensible. J’en ai essayé plusieurs mais cela ne m’a mené à rien.
Jack : d’accord, on va tout reprendre. Cole pourra sûrement nous aider, il connaît bien cette langue.
Ils prirent un premier chemin mais comprirent rapidement ce que Teal’c avait expliqué. Ils se retrouvèrent face à un mur
Jack : qu’est-ce qui est écrit ?
Cole : je traduis directement : " en ce chemin, les infidèles et les impurs n’accèderont pas à leur liberté corporelle ".
Jack : il ne devait pas être marrant comme peuple, on va en essayer un autre.
PLUSIEURS HEURES PLUS TARD
Daniel et Sam se concentraient sur le texte. Soudain, Daniel poussa un cri.
Daniel : je crois que ça peut correspondre. En fait, c’est dans un passage sur la vie du village, écoutez : le rayon de lumière traversera les pierres et la porte s’ouvrira aux condamnés pour leur permettre, après toutes ces épreuves, de réintégrer notre village dans la paix et la sérénité.
Sam : traversera la pierre, ça pourrait être l’ouverture d’une grotte.
Daniel : est-ce que vous en avez vu une hier après-midi ?
Sam : non mais….je dois vérifier quelque chose. Il y a une falaise rocheuse qui surplombe une rivière. Il me semble qu’il y a un grand trou dans la falaise.
Daniel : en plus, les villages sont souvent implantés près des rivières, cela pourrait correspondre.
Sam : on en a pour une heure de marche, on va prendre le matériel. De toute façon, il faut essayer quelque chose, j’en ai assez de ce texte.
Daniel : OK, je vous suis.
Sam prit ce dont ils avaient besoin et ils se mirent en marche tout en discutant.
Daniel : pensez-vous qu’on les retrouvera en faisant le chemin dans le sens inverse, on pourrait se perdre aussi.
Sam : je sais, c’est pour cela que j’y vais seule.
Daniel : pas question, je viens avec vous.
Sam : il va falloir atteindre l’entrée, est-ce que vous vous sentez capable d’escalader 40 mètres sans tomber et avoir le vertige ?
Daniel : OK, vous y allez seule.
Sam : je vais avoir besoin de vous. Je décrirai au talkie-walkie mon trajet au fur et à mesure et vous devrez l’écrire, on en aura peut-être besoin pour ressortir. Si on perd le contact, donnez moi 24 heures et retournez à la base, pareil s’il m’arrive quelque chose.
Daniel : d’accord.
Ils avançaient silencieusement quand Daniel commença à rire doucement.
Sam : qui a-t-il de si drôle ?
Daniel : je suis désolé, c’est totalement nerveux et en plus, ce n’est même pas drôle, c’est juste la pression et la fatigue.
Sam : à quoi avez-vous pensé ?
Daniel : à Jack et son attitude, j’espère qu’ils sont au moins restés ensemble, sinon on devra retrouver trois personnes dans un labyrinthe.
Sam : c’est vrai qu’il était de très mauvaise humeur.
Daniel : ce n’est rien mais j’imagine parfaitement Jack enfermé avec Cole, il doit vraiment apprécier la situation.
Sam : pourquoi dites-vous cela ?
Daniel : euh….enfin…vous savez ….
Sam : non.
Daniel : Cole et vous semblez très amis, vraiment très très proches….
Sam s’arrêta net et le fusilla du regard.
Sam : je déteste vos sous-entendus. Sachez que je connais Cole depuis longtemps et que je l’aime beaucoup mais sûrement pas comme un amant. J’aime discuter avec lui et il m’a aidée quand j’étais jeune à prendre les bonnes décisions, c’est tout.
Daniel : je suis désolé, je ne voulais pas vous blesser mais vous auriez dû dire cela à Jack, cela aurait éviter qu’il s’imagine un tas de chose et qu’il fasse une crise de jalousie.
Sam : de jalousie ?
Daniel (écarlate) : oubliez la fin de cette phrase sinon Jack me tuera avant notre retour sur Terre.
Sam : il est vraiment jaloux ?
Daniel (souriant) : sans l’ombre d’un doute.
Sam : je verrai ça directement avec lui. On arrive bientôt.
LABYRINTHE
Jack et ses compagnons étaient de nouveau au point de départ.
Jack : ça fait le cinquième qu’on essaie et on tombe soit sur un trou soit sur un mur, sans parler de leurs petits dictons, je crois que je peux sauver mon âme tout seul, j’ai pas besoin d’eux.
Cole : en tout cas, il voulait être sûr que personne ne sortirait d’ici facilement.
Teal’c : continuons-nous, O’Neill ?
Jack : on n’a rien d’autre à faire. Courage !
Ils avancèrent à travers un nouveau passage. Après un kilomètre ils se trouvèrent devant un dédoublement de la voie.
Teal’c : qu’est-il écrit Cole Thornes ?
Cole : " ton esprit en ce lieu passera, un chemin tu choisiras. La liberté sera au bout de la voie si ton esprit pur sait te guider ".
Jack : encore une devinette.
Teal’c : où allons nous O’Neill ?
Jack : je n’en sais rien. Cole, qu’est-ce que vous en pensez ?
Cole : je traduis c’est tout. Aucune idée.
Jack : j’irai bien à gauche.
Cole : pourquoi pas.
Jack : on y va.
Ils continuèrent à marcher et furent confrontés plusieurs fois à des choix du même type.
Jack : j’ai l’impression de tourner en rond, qu’on sortira jamais de ce labyrinthe.
Ils arrivèrent devant un immense trou.
Jack : on marche, on marche, et là, qu’est-ce qu’on fait ?
Cole : si on essayait de passer.
Teal’c : il y a encore un texte, regardez par terre.
Cole : voyons : " Seuls les esprits purs traverseront sur l’autre rive, ils n’auront aucune appréhension alors que les impurs tomberont dans les abîmes ".
Jack : toujours aussi rassurant.
Cole : on sait qu’on est sur le bon chemin pour la sortie mais comment passe-t-on ?
Jack : il n’y a aucune autre explication ?
Cole : non.
Teal’c : sommes-nous des esprits purs ?
Jack : ça dépend de ce que l’on entend par " purs ". Personne ne peut être vraiment pur.
Cole : et en sautant ?
Jack : il y a au moins huit mètres, même avec de l’élan, on n’y arrivera pas.
Teal’c : j’ai une idée O’neill.
Jack : expliquez-vous !
Teal’c : je pourrais vous soulever et vous lancer de l’autre coté.
Jack : et vous ?
Teal’c : je resterai ici, c’est à cause de moi que vous êtes ici.
Jack : c’est hors de question. On sort tous ou on sort pas.
Cole : Jack a raison, on ne va pas vous laisser ici.
Ils regardaient le trou et étaient dubitatifs.
Jack : " ils n’auront aucune appréhension ". On se croirait vraiment dans Indiana Jones. Dans Indiana Jones, comment ferait-il ?
Teal’c : qui est cet homme ?
Jack : un aventurier. Je sais ce qu’il ferait.
Il sourit et avança prudemment un pied.
Jack : j’ai compris.
Il avança son deuxième pied et se retrouva debout dans le vide. Il continua et atteignit l’autre coté.
Jack : oubliez votre peur et si vous n’avez rien à vous reprocher, avancez !
Teal’c et Cole n’étaient pas très convaincus mais ne pouvaient rester immobiles indéfiniment. Finalement ils avancèrent dans le vide et traversèrent.
Cole : Indiana Jones comme référence, c’est surprenant mais valable ! Je me demande comment ils ont fait pour rendre ce passage invisible.
Jack : on n’a pas le temps de l’étudier, on continue !
EXTERIEUR
Sam et Daniel étaient au pied de la falaise. Sam mit son sac à dos et commença à escalader la façade. Daniel était impressionné par son agilité et sa rapidité à atteindre l’entrée. Il prit le talkie-walkie.
Daniel : pas de problème ?
Sam : c’est bon. Ca paraît très profond. J’entre.
Daniel : OK, donnez moi votre itinéraire au fur et à mesure, je le marque.
Sam : j’avance, ce n’est que de la pierre et le passage se réduit de plus en plus , j’espère que je ne me trompe pas. Je viens de passer à travers un trou étroit et maintenant il y a un long passage tout droit.
Daniel : je marque tout mais essayez de vous en souvenir, peut-être que le contact sera coupé si vous allez trop loin. Bonne chance !
Sam : merci. Je continue.
LABYRINTHE
Jack : encore une séparation, c’est pas la peine de traduire, je suis sûr que c’est encore un truc du genre : si vous êtes bons et justes, vous trouverez le chemin.
Cole : c’est l’idée générale.
Jack : cette fois, c’est vous qui choisissez et la prochaine fois c’est Teal’c.
Cole : euh… à droite.
Jack : OK pour la droite, on y va.
Ils continuèrent leur route pendant environ deux kilomètres tout en discutant.
Jack : je commence à avoir faim et soif.
Cole : moi aussi.
Teal’c : cela peut aller.
Jack : les Terriens ne peuvent rester sans boire, manger et dormir.
Teal’c : c’est bien dommage O’neill.
Cole : vous pouvez vraiment faire cela ?
Teal’c : oui, mon symbiote m’aide à tenir.
Cole : c’est fantastique, je me demande comment il peut avoir une telle influence sur vous. C’est peut-être à cause…
Jack : arrh… je préférerai que vous ne commenciez pas avec vos théories scientifiques sinon on risque de ne pas rester ensemble !
Cole : excusez moi, Sam m’avait parlé de votre antipathie pour les scientifiques.
Jack : n’exagérons rien.
Teal’c : vous détestez tous les scientifiques excepté le major Carter, O’neill.
Jack : merci de me soutenir Teal’c.
Teal’c : de rien O’neill.
Cole : en fait votre problème, c’est que vous êtes perdu dès que quelqu’un parle de physique ou de sciences en général.
Jack : j’avoue que vous n’avez peut-être pas tord.
Teal’c : surtout lorsque le major Carter expose ses théories.
Jack (soupirant) : c’est vrai.
Cole commença à rire.
Jack : c’est pas marrant !
Cole : ce n’est pas cela qui me fait rire. Et fait, lorsque Sam expose une théorie, la plupart des personnes ne comprennent pas ce qu’elle explique. Les gens normaux sont incapables de suivre ses raisonnements et je peux vous assurer que si ne comprenez pas ce qu’elle dit c’est que vous êtes tout à fait normal. Même moi, quand je travaillais avec elle, j’avais parfois du mal à suivre ses théories.
Jack : c’est vrai ?
Cole : bien sûr et si cela peut vous rassurer, il y a autre chose dont je suis sûr, c’est qu’elle n’est pas attirée par les scientifiques.
Jack : vous êtes certain ?
Cole : certain. Elle n’est jamais sortie avec un scientifique pendant qu’elle travaillait au Pentagone. Elle les trouve gentils mais ennuyeux.
Jack sourit à sa réflexion mais son expression joyeuse disparut quand il vit une nouvelle séparation de leur route.
Jack : Teal’c, c’est votre tour de choisir, droite ou gauche ?
Teal’c : je ne sais pas, gauche.
Jack : allons-y gaiement !
Ils marchèrent un kilomètre.
Jack : j’en ai marre de tous ces tunnels. NON !
Devant eux se dressait un mur.
Cole : il est dit : " devant cet obstacle, aucun esprit ne passera. "
Jack : Teal’c, vous avez un symbiote, ça fait deux instincts et on finit contre un mur.
Teal’c : je suis désolé O’neill.
Jack : ce n’est pas votre faute, ça commence juste à me taper sur les nerfs. On retourne au dernier croisement.
Ils revinrent sur leurs pas et prirent l’autre chemin.
De son coté, Sam continuait à avancer à la lumière de sa torche dans les couloirs obscurs. Cela faisait trois heures qu’elle explorait les tunnels.
Sam : maintenant, à gauche. Cette voie est longue, je continue tout droit…mince !
Daniel : qu’est-ce qui se passe ?
Sam : j’ai mis le pied sur une mine.
Daniel : j’arrive.
Sam : cela ne servirait à rien. Je vais la désamorcer.
Daniel : vous pouvez faire cela?
Sam : si je laisse mon poids sur la mine, oui. Je vais descendre à terre, la déterrer et couper quelques fils. J’ai besoin de silence.
Daniel : bonne chance.
Il attendit quelques minutes qui lui parurent des heures. Sam essayait de rester concentrée et surtout de ne pas trembler. Elle avait déjà testé ce genre de manœuvre au cours de son entraînement militaire mais il s’agissait là, d’une vraie bombe. Elle sentait la sueur sur son front et avait l’impression que son cœur s’emballait. Elle prit son couteau et, après s’être baissée, enleva la terre autour de la mine et ouvrit le boîtier sur le coté. Elle respira profondément et coupa les fils.
Sam : Daniel, c’est bon, je continue.
Daniel : d’accord.
Lui aussi avait très chaud mais se décontractait de nouveau. Sam continua à avancer et dut effectuer deux autres fois la même manœuvre. Elle commençait à avoir peur de ce qu’elle pouvait trouver comme obstacle mais se dominait en pensant à ses amis. Elle avançait lentement, regardant ce qui l’entourait et cherchant les pièges. Soudain, elle entendit un sifflement et plongea à terre : plusieurs lances sortirent du mur et s’enfoncèrent en face.
Sam : wa !
Daniel : qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce que c’était ce bruit ?
Sam : un système de lances.
Daniel : ça va ?
Sam : c’est bon.
Daniel : soyez prudente.
Sam : j’essaie.
De leur coté, Jack et ses compagnons avançaient toujours, cela faisait des heures qu’ils marchaient car ils s’étaient trompés plusieurs fois et avaient dû revenir sur leurs pas. Ils avaient dû passer plusieurs trous étroits et arrivaient de nouveau devant un précipice profond et large.
Jack : Cole, encore un petit texte !
Cole : " la sortie passera par ce passage, les esprits purs seront guidés par leur foi ".
Jack : c’est tout ?
Cole : oui.
Jack avança un pied dans le vide mais le recula.
Jack : cette fois, on ne passera pas dans le vide.
Teal’c : comment fait-on O’Neill ?
Jack : aucune idée.
Il s’assit sur le sol et ses compagnons en firent autant. Ils commençaient à être démoralisés et avaient l’impression qu’ils ne s’en sortiraient jamais. Ils étaient épuisés et ne savaient que faire. Ils laissèrent les minutes passer et s’interrogeaient sur leur situation. Soudain Teal’c se releva.
Teal’c : il y a de la lumière O’Neill !
Jack : quoi ?
Teal’c : de l’autre coté, elle est de plus en plus importante.
Cole et Jack se relevèrent et regardèrent anxieux la lumière approcher.
Jack : OHE ! Y’a quelqu’un ?
Il entendit des pas.
Jack : y’a quelqu’un !
Sam : colonel !
Jack : Carter, c’est vous ?
Sam (braquant sa lampe sur lui) : oui colonel. Est-ce que les autres sont avec vous ?
Cole/Teal’c : oui.
Jack : comment êtes-vous passée de l’autre coté ?
Sam : je suis rentrée par la sortie.
Daniel : Sam, est-ce qu’il y a du nouveau ?
Sam : oui, je les ai retrouvés.
Daniel : vous ressortez ?
Sam : on a un problème à régler avant. Ils doivent traverser un précipice d’environ quinze mètres de large. Si vous avez une idée, elle est bienvenue.
Daniel : j’y réfléchi.
Jack : à qui parlez vous ?
Sam : Daniel, je suis en contact avec lui, il nous donnera les indications pour ressortir d’ici.
Jack : OK.
Sam : est-ce que vous allez bien ?
Jack : ça va pour nous trois.
Cole : Sam, t’aurais pas une corde par hasard ?
Sam : si. J’aurai dû y penser.
Jack : est-ce qu’elle est assez longue ?
Sam : on va essayer, je n’en suis pas sûre.
Elle recula pour l’attacher à un point fixe et leur envoya l’autre extrémité qu’ils attrapèrent et attachèrent fermement à un rocher derrière eux.
Cole : est-ce que vous êtes sûr que cela va tenir ?
Jack : j’en sais trop rien.
Ils étaient assez peu rassurés mais avaient conscience que c’était peut-être leur seule chance de sortir de ce labyrinthe.
Jack : j’y vais, on sera fixé.
Il plaça ses mains et ses genoux autour de la corde, et avança dos au vide. Il avait du mal à se laisser glisser et la fatigue accumulée depuis plusieurs heures ne l’aidait pas. Il se déplaçait lentement, se concentrait sur l’autre coté où Sam l’attendait. Finalement, il y parvint et put se détendre.
Jack : Carter, je suis très content de vous voir !
Sam (souriant) : moi aussi colonel.
Cole s’élança à son tour et comme Jack, avait du mal à progresser mais il fut heureux de rejoindre ses amis.
Jack : Teal’c, c’est à vous !
Le jaffa avait peur que sa corpulence ne fasse céder la corde mais il ne pouvait plus reculer et avança. En peu de temps, il était lui aussi passé.
Jack : enfin tous réunis !
Daniel : Sam, j’ai une idée !
Jack : ce n’est pas la peine, on est passé.
Daniel : génial, est-ce que tout va bien ?
Jack : oui, il ne nous reste plus qu’à sortir.
Daniel : je vais vous guider.
Jack : on vous écoute avec la plus grande attention, on n’aura plus le problème du choix des dédoublements.
Ils reprirent leur marche en suivant les indications de Daniel.
Cole : Sam, est-ce que tu as mis longtemps pour arriver jusqu’au gouffre ?
Sam : environ sept heures, sachant que j’ai perdu beaucoup de temps pour éviter les pièges et désamorcer des mines. D’ailleurs faites attention où vous mettez les pieds, il y en a peut-être encore.
Jack : toujours aussi optimiste !
Sam : toujours. Est-ce que cela fait longtemps que vous marchez ?
Jack : des heures mais on a un peu perdu la notion du temps à force de tourner en rond. Comment êtes-vous arrivée jusqu’au labyrinthe ?
Sam : un passage du texte traduit par Cole.
Jack : heureusement qu’il avait eu le temps de finir. (à Cole) Vous avez été vraiment utile. Sans vos traductions, on y serait encore, merci.
Cole : de rien. De plus, j’avoue que c’est une sacrée aventure. Je n’oublierai jamais.
Ils continuèrent leur route et gagnèrent beaucoup de temps car ils connaissaient la route et Sam avait déjà détecté plusieurs obstacles. Quatre heures plus tard, ils arrivaient près de la sortie grâce aux précieuses directives de Daniel.
Jack : Daniel, il nous reste un passage étroit à passer, on voit déjà la lumière de l’extérieur.
Daniel : génial. Par contre, il fait nuit maintenant.
Jack : ce n’est pas grave.
Sam : c’est embêtant, il est déjà 23h00.
Jack : pourquoi ?
Sam : l’entrée est au milieu d’une falaise, on aura du mal à redescendre dans le noir sans aucun matériel de sécurité.
Jack : combien de hauteur ?
Sam : environ 40 mètres.
Jack : effectivement !
Sam : on arrive.
Ils étaient, en effet, devant l’entrée de la grotte.
Jack : Ouais, ça fait haut ! On ne peut pas redescendre, on s’est sorti de ce labyrinthe, ce n’est pas pour se tuer maintenant. On reste ici jusqu’à demain matin. Daniel, retournez dormir au campement, on vous rejoindra demain matin, ça ne sert à rien de rester au froid.
Daniel : OK, je vous attendrai là-bas. (il s’éloigna)
Jack : Carter, vous n’auriez pas quelque chose à manger ?
Elle leur tendit des barres de céréales prises dans son sac.
Cole : rien que pour ça, je t’adore !
Ils les avalèrent rapidement.
Jack : on va dormir, on n’a rien d’autre à faire jusqu’à demain.
Ils s’allongèrent et s’endormirent rapidement après cette journée de marche exténuante.
LENDEMAIN
Jack se réveilla et vit Sam assise au bord de l’entrée alors que les autres dormaient encore. Il s’assit près d’elle.
Jack : j’espère que vous ne comptez pas sauter !
Sam : non, j’aime regarder le soleil se lever, je n’en ai pas souvent l’occasion à la base.
Jack (regardant à l’horizon) : c’est vrai, c’est beau.
Ils regardaient au loin en silence.
Jack : quand on était dans le labyrinthe, j’ai passé du temps avec Cole. Je m’étais trompé sur lui, c’est un type bien. Je… je vous dois aussi des excuses, je n’avais pas à être aussi froid avec vous.
Sam : ce n’est pas grave.
Jack l’observait du coin de l’œil et repensait aux paroles de Cole lors de leurs différentes discussions concernant Sam.
Jack : en fait, …. c’est difficile à admettre …mais j’étais….
Sam : jaloux ?
Jack : c’est …ça.
Sam : pourquoi ?
Jack : vous voir avec lui, ça m’a secoué. Depuis les tests des zatarks, on vit comme si on n’avait rien dit mais on sait tous les deux ce que l’autre ressent et quand il est arrivé, j’ai eu l’impression que…j’avais plus ma place près de vous, comme s’il m’avait effacé. J’ai énormément cogité et vous ne pouvez pas savoir à quel point j’ai eu envie de l’étriper.
Sam : on… on ferait mieux de réveiller les autres et redescendre.
Jack : pourquoi faites-vous toujours cela ?
Sam : quoi ?
Jack : vous vous dérobez, dès qu’il s’agit de sentiments, vous êtes incapable de faire face. J’essaie de faire un pas en avant et vous, vous faites un pas en arrière. Je sais ce que vous ressentez, doutes, peur, envie, frustration, je le ressens aussi.
Il avait raison et Sam le savait.
Sam : même si vous aviez raison, à quoi nous mènera cette conversation ?
Jack ne sut quoi lui répondre et aucun mot ne pouvait exprimer ses pensées.
Sam : à rien, à rien du TOUT.
Jack avait de nouveau l’impression qu’elle s’éloignait de lui et il ne voulait pas attendre qu’un autre de ses amis débarque au SGC.
Jack : pourquoi ne pas s’en tenir à ce qu’on ressent, le reste n’a aucun importance, on peut tout arranger si on le veut.
Sam : ce n’est pas si simple.
Sam semblait se renfermer et il ne savait pas quoi faire. Il s’approcha encore d’elle et, sans lui laisser le temps de réagir, l’embrassa. Il fut rassuré qu’elle ne le repousse pas et encore plus qu’elle réponde à son baiser.
Jack : je savais bien qu’il fallait juste s’en tenir aux sentiments, c’est beaucoup plus simple.
Sam : sans doute trop simple.
Jack : sûrement pas.
Il attrapa de nouveau ses lèvres et n’eut plus aucune hésitation. Un bruit derrière eux les fit se séparer et se lever.
Teal’c : repartons-nous O’Neill ?
Jack (à regret) : oui. Cole !
Cole : c’est bon, j’arrive.
Ils se préparèrent rapidement et redescendirent doucement contre la paroi. Ils étaient reposés et n’eurent pas trop de difficultés. Ils rejoignirent Daniel qui les attendait.
Daniel : j’ai tout rangé, on peut rentrer à la base. Vous semblez en forme !
Jack : c’est le cas. On peut partir.
Tous reprirent la route en direction de la base. Jack se mit à hauteur de Daniel.
Jack : Daniel, je suis désolé pour la façon dont j’ai agi avec vous la dernière fois qu’on s’est vu dans la salle de sport.
Daniel : ce n’est rien. Je n’aurais pas dû m’énerver comme cela. Disons qu’on oublie tout ça.
Jack : marché conclu.
Sam marchait derrière avec Cole.
Cole : t’as l’air songeuse !
Sam : c’est rien.
Cole : est-ce que cela un rapport avec le baiser de tout à l’heure ? Vous n’étiez pas très discrets !
Sam : c’est vrai.
Cole : qu’est-ce qu’il y a?
Sam : on rentre à la base et tout reprendra sa place.
Cole : c’est ce que tu veux ?
Sam : non.
Cole : lui non plus. La balle est dans ton camp mais fais le bon choix.
Ils continuèrent leur route et arrivèrent à la porte. Jack sentit un pincement au cœur mais ils devaient rentrer à Cheyenne Mountain.
Jack : Daniel, entrez les coordonnées et envoyez le signal !
Il exécuta cet ordre et passa suivi de Teal’c et Cole.
Sam avança puis recula pour rejoindre Jack. Il allait dire quelque chose mais elle ne lui en laissa pas le temps : elle l’embrassa avec passion.
Sam : juste les sentiments.
Jack : c’est cela.
Jack aurait voulu avoir du temps pour prolonger ce moment avec elle mais il savait que le général les attendait.
Jack : on doit rentrer…. j’aimerai qu’on continue comme on a commencé mais…..est-ce que vous voulez oublier ce qui vient de se passer ou défier les lois militaires en sachant ce que cela peut impliquer ?
Sam : on agit comme d’habitude ….
Jack : si…
Sam : ….et après la visite médicale, on se rejoint dans mes quartiers pour réfléchir à la façon de détourner le règlement militaire.
Jack : certaine ?
Sam : à 100 % .
Jack : alors, on fait comme ça.
Elle fit un superbe sourire et passa la porte le cœur beaucoup plus léger. Jack la suivit.
Le général Hammond fut étonné en voyant Jack arriver. Il ne l’avait jamais vu aussi joyeux en retour d’une mission difficile et il resta stupéfait de le voir partir très rapidement à l’infirmerie le sourire aux lèvres. Il ne voyait qu’une chose qui pouvait autant motiver Jack et soupira en pensant aux longues démarches qu’il devrait effectuer pour obtenir une lettre de dérogation qui allait sans doute servir très rapidement.
FIN J
J’attends avec impatience vos commentaires.
EMAIL : india@free.fr