Le serpent venimeux

Auteure: Maël

E-Mail: kelouage@hotmail.com

Site de l'auteure : http://www.multimania.com/jackoneill/

Genre: Jack/Sam

Époque (Saison): Dans un futur proche

Avertissement: Les personnages présentés ne sont pas ma propriété. Je n'ai touché aucun gain suite à cette histoire et elle n'a pour but que de divertir les fans de la série Stargate. Je considère néanmoins avoir mon mot à dire si quelqu'un souhaite réutiliser mes idées ou s'en inspirer. Ainsi que si quelqu'un veut les archiver sur un autre site.

Public: Général

Résumé: Jack est retenu prisonnier, sur une planète marécageuse.

Message de l'auteure: Les commentaires sont les bienvenus. Je n'ai pas tout vu la troisième saison et la quatrième saison. Alors, je demande l'indulgence de ceux qui ont le câble ou qui ne demeurent pas au Québec.

+++

La nuit était douce. La pleine lune illuminait une silhouette dans une chambre. L'homme endormi semblait en paix. Mais cette douce quiétude était sur le point de prendre fin, interrompue par un ennemi sournois: le téléphone!

Si le bruit du réveil est le son que déteste le plus Jack O'Neill les jours de travail, la sonnerie du téléphone apparaît en première position les jours de congé…, encore plus, la nuit!

Dring! Dring!

- Hum … quoi?

Jack se releva sur un coude et fixa les chiffres rouges du réveille-matin, 3 heures du matin! Péniblement il décrocha le combiné.

- Quoi? fut la seule chose qu'il trouva à dire à son interlocuteur.

- Colonel O'Neill, venez immédiatement à la base.

- Mon général! qu'est-ce qui se passe?

Il n'eut pour réponse qu'une tonalité, le général avait raccroché. Jack raccrocha doucement, ça n'augurait rien de bon!

Le trajet jusqu'à la base lui sembla durer une éternité.

Les gardes en faction à l'entrée de la base furent surpris de le voir rappliquer à cette heure. Étonnement partagé par les gardes à l'entrée des ascenseurs. Il se rendit directement à la salle de briefing.

- Alors! qu'est-ce qui ce passe? s'informa le colonel.

Jack eu juste le temps de voir Teal'c arriver par la porte des étoiles. Il était allé voir sa famille. Pour que le général rappelle Teal'c, la situation devait être vraiment extrême. Il ne fut pas surpris de voir le major Samantha Carter déjà arrivé. Elle ne connaissait pas la signification du mot vacance. Probable qu'elle était déjà à la base lorsque la "super" urgence arriva. Néanmoins, la présence à ses côtés de son père Jacob, l'inquiéta. Comme tous les Tok'ras, il venait rarement avec des bonnes nouvelles. Jack s'assit avec appréhension à côté du général. Teal'c entra dans la pièce, fit le tour des protagonistes, puis prit place aux côtés du colonel.

- Nous pouvons commencer Jacob!

- Nous n'attendons pas le docteur Jackson, Georges?

- Non, il est probablement dans un avion entre l'Égypte et l'Amérique.

- Vous avez rappelez Daniel, s'étonna Jack.

- Apophis est de retour, lâcha Jacob.

Jack leva les yeux au ciel.

- Hé oui, colonel. Il a réduit en esclavage tout un peuple sur la planète Erma. Il s'est approprié les riches mines de Naquada et de Trinium.

- Ce n'est pas la première fois ni la dernière qu'un Goa'uld fait ça, dit Teal'c .

- Exact.

- Alors il nous faut de régler le problème un fois pour toute, avança le colonel sarcastique.

- Ça ne sera pas facile, mais il est vulnérable sur cette planète.

- Vulnérable à quel point? questionna le général

- Cette planète est marécageuse, les habitants sont habitués mais pour des envahisseurs c'est difficile. D'après nos espions, la moitié de ses Jaffas sont malades ou en état de Kelnorim. L'autre moitié doit effectuer deux fois plus de tour de garde.

- Les Jaffas sont … malades? s'étonna Teal'c.

- D'après ce que l'on sait, l'eau des marécages, en pénétrant dans la poche à symbiote empoisonne celui-ci et le Jaffa se retrouve à la merci de toutes les maladies. Si Teal'c désire se joindre à l'équipe, il suffira de bien "boucher" sa poche avec un produit imperméable.

- Et pour les humains? demanda le général.

- Rien, si ce n'est que les risques habituels.

- Et vous voulez qu'on fasse quoi, interrogea le colonel de plus en plus exaspéré. Est-ce qu'il pouvait espérer des vacances sans qu'un Goa'uld ou des réplicateurs fassent des siennes?

- Nos espions feront sauter le vaisseau de l'intérieur dans …(Jacob regarda l'horloge accrochée au mur)… environ 24 heures. Nous voulons que vous fassiez diversion.

- Environ 24 heures??

- Pour être précis, colonel O'Neill, 23 heures 53 minutes et 33 secondes, 32, 31…

- Ok! J'ai compris. Alors mon général?

Hammond regarda Jacob un long moment, puis se retourna vers Jack.

- Vous avez le feu vert colonel!

- Hé bien voilà! encore des vacances de bousillées! soupira O'Neill.

- Je vais vous expliquer le plan que les Tok'ras ont préparé pour vous.

 

Dans la salle d'embarquement, quelques 23 heures 28 minutes et 54 secondes, 53, 52, 51 …, plus tard, neuf personnes se tenaient en bas de la passerelle, huit soldats et un Tok'ra. Un des hommes se mit à éternuer bruyamment.

- À vos souhaits.

- Merci, Jack.

- Et puis se voyage en Égypte? demanda t-il.

- Court! Je suis à peine descendu de l'avion qui m'avait amené là-bas que j'ai dû attraper le premier vol en partance!

- Super le voyage. J'espère que les sièges étaient confortables!

- Chevron sept enclenché.

Daniel jeta un regard meurtrier à Jack au même moment que la vague du vortex traversa la salle. Jacob jeta un coup d'œil au colonel pour lui rappeler qu'ils avaient un travail à faire. Jack acquiesça et monta sur la rampe.

- Tout le monde est près? En route les enfants!

Les neuf silhouettes disparurent dans l'horizon. De l'autre côté, la porte reposait au milieu d'un immense marécage. Les odeurs de décomposition étaient suffocantes.

- Déployez-vous!

Les soldats se mirent péniblement en route. L'eau montait jusqu'au nombril, des créatures nageaient ici et là. Ils rencontrèrent leur premier Jaffas à la lisière du marécage. Des coups de feu résonnèrent de toute part. Pendant de longs moments, les humains luttèrent. Ils n'avaient pas à gagner mais seulement à retenir là les ennemis. Lorsque cinq minutes furent passées après le moment prévu pour l'explosion et que rien ne soit arrivé, Jack rampa jusqu'à Jacob pour des explications.

-Mais qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce que vos copains attendent? hurla t-il pour se faire entendre par-dessus les détonations.

- Je ne sais pas!

- On ne peut pas rester ici, j'ai déjà perdu deux hommes et un autre est gravement blessé. Nous avons fait notre partie du boulot. S'ils se sont fait prendre, on ne peut plus rien!

Jacob allait protester mais la vision du sergent perdant tout son sang dans les feuilles lui fit changer d'idée.

- Vous avez raison, inutile que l'on meurt tous ici!

Jack acquiesça, puis signala le départ. Tous se replièrent dans le marécage. Si la résistance avait été légère à la sortie du marais, lorsqu'ils arrivèrent à la porte des étoiles, une quantité impressionnante de Jaffas les attendait de pied ferme.

- C'est un piège, hurla Teal'c au prise avec cinq Jaffas.

Alors que le docteur Jackson parvenait à taper les sept symboles de la terre, un tir frappa le colonel O'Neill à l'épaule. La vague de la porte désintégra trois Jaffas posté devant la porte, ce qui permis aux soldats d'avancer. Dans la confusion la plus totale, personne ne s'aperçu du retard du colonel. Teal'c et Sam étaient les derniers à se précipiter vers la porte. Au dernier instant, Sam se retourna et vue le colonel qui se débattait pour se remettre debout.

- Colonel!

Jack qui avait entendu son cri releva la tête et la vu essayer de venir le chercher.

- Teal'c! Retenez-la. Partez! Maintenant!

Teal'c agrippa le major par la taille et l'entraîna vers la porte. Sam se débattait mais Teal'c fut plus fort. Jack les regarda partir. Il finit par trouver pied dans le sol spongieux du marais. Il se précipita vers la porte encore ouverte. Mais un coup de Zat entre les omoplates le fit voler, puis retomba dans une gerbe d'éclaboussures dans l'eau saumâtre. La dernière chose qu'il vit avant de perdre connaissance, fut l'éclat de la porte qui disparaissait en se fermant.

 

 

Teal'c apparut dans la salle d'embarquement portant un major complètement hystérique.

- Teal'c! Lâchez-moi! Il faut retourner là-bas! Il est encore vivant! Lâchez-moi! Le colonel est vivant!

Sam fini par se libérer et coura vers la porte. Teal'c la ressaisit croyant qu'elle allait s'y précipiter. Contrairement à la première fois, Sam ne résista pas à l'empoignade de Teal'c. Ils attendirent en silence l'arrivée spectaculaire du colonel. Mais elle ne se fit pas. La porte se désenclencha. Tous les gens présents fixaient la porte. Sam resta figé dans les bras de Teal'c. Tout autour d'elle avait cessé de bouger. C'est à peine si elle sentit l'étreinte de Teal'c se relâcher. Lentement, comme au ralenti, elle se retourna pour le regarder. Dans les yeux du colosse elle lut le désarroi. Daniel, arrivant à leur hauteur, partageait la même expression que Teal'c et Sam. Leur ami n'était plus.

 

 

 

Dans une grande salle du vaisseau d'Apophis, un sarcophage s'ouvrit. Il fallut un certain temps avant que Jack ne se réveille. Il ouvrit les yeux. Assis dans l'appareil, il fit le tour de la pièce. Il aurait souhaité mourir, mais de toute évidence, on l'avait ressuscité, ce qui le plaçait dans une situation des plus inconfortables; prisonnier d'Apophis … encore!

Péniblement, il se remit sur pied. La pièce n'avait aucune fenêtre et des hiéroglyphes couvraient les murs du sol au plafond. Un bruit familier se fit entendre: des pas de Jaffas, suivit de l'ouverture d'une porte. Apophis fit sont entrée, toujours aussi arrogant, suivi par sa garde.

- O'Neill!

- Salut, p'tit gars!

- Silence!

Jack regarda le plafond en soupirant. Les Goa'ulds étaient tellement prévisibles. Aucun sens de l'humour!

- Comment vont les Tok'ras? demanda Apophis sarcastique.

- Vous le leur demanderez! répondit Jack avec une moue cynique.

- Oh, mais je le ferais! Lorsque vous m'aurez dit où ils sont.

- Je crois que vous prenez vos rêves pour des réalités!

- Une réalité qui est toute proche, car vous me direz tout ce que je veux savoir: sur les Nox, les Asgards et tous les alliés que votre peuple a pu se faire. Bientôt, je saurai tous les secrets de votre peuple.

- Jamais, jamais je ne parlerai.

- Oui, vous parlerez, vous … n'aurez pas le choix!

Un Jaffa le saisit par les épaules et le maintint solidement pendant qu'Apophis s'approchait en souriant; ses yeux s'illuminèrent, puis ce fut le noir. Le noir total…

 

 

Dans la salle de briefing, tous fixaient la table. Jacob finissait son exposé.

- Il semblerait que nos espions aient été tués.

- Les Jaffas nous attendaient à la porte, dit Teal'c.

- Exact

- Est-il possible, Jacob, qu'un des espions ait parlé, nous ait vendu? demanda le général.

- Non, impossible.

- Et Kordesh? dit Daniel, sans lever les yeux de table. C'était un traître, un espion Goa'uld, pourquoi n'y en aurait-il pas un autre dans votre groupe?

- Peut-être. Je vais entrer en contact avec le haut conseil, ils ont peut-être de nouvelles informations.

- Très bien, rompez!

Tous se levèrent, sauf Sam.

- Et le colonel? On ne va pas le chercher.

- Major, soupira le général, je sais que c'est dur, mais Jack est probablement mort.

- Non! cria t-elle en frappa la table du poing, il était vivant quand nous sommes partis.

- Il a sûrement été tué par les Jaffas qui nous poursuivaient, sinon il est prisonnier, intervint Teal'c.

- S'il est prisonnier, nous devons aller le chercher, s'insurgea Daniel.

- Je suis désolé docteur Jackson. Moi, plus que quiconque, souhaite revoir le colonel O'Neill. Mais les informations que nous avons sont trop fragmentaires. Si les Tok'ras nous donnent plus de détails, peut-être. Nous enverrons une sonde puis nous aviserons; pas avant! Rompez!

Cette fois ce fut la fin du briefing. Tous quittèrent, exceptés les membres de SG1 qui fixaient la porte par la vitre de la salle. Sam ne put retenir les larmes qui lui roulèrent sur les joues.

 

 

Jack courait droit devant lui. Il devait courir. Des Jaffas le poursuivaient. Les branches d'arbre lui fouettaient le visage. Il atteignit bientôt la plaine. Il avait les poumons en feu, son cœur allait exploser. Juste devant lui, s'étendait la mince ligne brune et verte des marais, la porte était là, la liberté! Ses jambes étaient en plomb et les côtes lui faisaient mal suite aux coups que lui avaient donnés les Jaffas. Derrière lui, les cris des Jaffas se firent plus forts. La lisière brunâtre approchait, c'était son objectif. Soudain, devant lui, des silhouettes familières apparurent, des équipes SG! Trop paniqué par l'idée d'être repris par Apophis , Jack couru droit devant lui, vers ce qu'il croyait être un mirage. Mais ce n'était pas un mirage, ils étaient bien là. Jack couru de plus belle, essayant d'oublier les crampes qu'il avait dans les jambes.

Lorsque le sol se fit spongieux, il fut capable de reconnaître quelques visages. Mais il ne leur porta aucune attention, il devait courir. Ses pieds se prirent dans la végétation et il s'étala de tout long. Deux hommes coururent vers lui et le prirent sous les aisselles. Les autres soldats couvrirent les trois hommes. Arrivés à la hauteur de la ligne des soldats, un des hommes qui aidait Jack à mettre un pied devant l'autre, sonna la retraite. Jack arrivait à peine à voir où on l'enmenait tellement il avait les yeux bouffis par les ecchymoses. La pénombre du marais fut brisée par l'ouverture de la porte. On le porta jusqu'à la porte. D'autres bras le saisirent pour le voyage à travers la porte.

De l'autre côté, l'iris fut fermé lorsque tous furent de retour. Tous les gens présents dans la salle fixaient le colonel. Son torse nu montrait d'innombrables traces de torture. Son visage était tuméfié et de nombreuses croûtes de sang séché le défiguraient, sa respiration était sifflante. Ses genoux cédèrent au même moment où l'équipe médicale entrait. Un masque d'oxygène fut placé sur son visage. Daniel et Teal'c, suivit de Sam, arrivèrent; l'apparence de Jack les effara. Il n'était resté dans les mains d'Apophis que quelques heures et son état était pitoyable. Sam grimpa la passerelle, puis stoppa net. Celui-ci la fixait intensément.

- C'est un Goa'uld! cria t-elle.

Avec une rapidité incroyable, Jack désarma un solda de son neuf millimètres. Puis, il attrapa Sam en lui tordant un bras derrière le dos et lui braqua le pistolet sur la tempe.

- Que tout le monde s'éloigne, dit le Goa'uld.

Trop surpris, les hommes reculèrent bouche bée. Le général fit son entrée, suivi de Jacob et deux gardes Tok'ras. Les yeux du Goa'uld s'illuminèrent de colère à la vue des Tok'ras. Puis, il reporta son attention sur Sam.

- Mon nouvel hôte t'apprécie beaucoup, murmura t-il à l'oreille de Sam. Je devrais plutôt dire qu'il t'aime. Tu feras donc un hôte idéal, lorsque j'aurai ma nouvelle reine.

-Votre nouvelle reine!? chuchota Sam, vous êtes Apophis!

Sur ce, le Goa'uld sourit. Sam fixa son père, horrifiée.

- Apophis! explosa Jacob.

- Tok'ra! cracha Apophis, je sais où se cache les tiens, mon nouvel hôte sait beaucoup de choses!

- Peut-être, mais tu ne vivras pas assez longtemps pour en profiter!

- Dans ce cas, elle mourra avec moi!

- Colonel, vous devez résister, supplia Sam. Vous le pouvez, résistez lui.

- Il n'en fera rien, dit Apophis d'une voix qui était loin d'être sûre.

Le visage d'Apophis perdut de l'assurance. Dans sa main, le pistolet se mit à trembler. Sam sentit l'étreinte qui la maintenait prisonnière se relâcher lentement. Elle se jeta vers l'avant, se dégageant ainsi du Goa'uld. Personne ne fit feu, tous observaient en silence le combat de volonté qui se livrait devant eux. Le bras tenant le pistolet se pliait en tremblant, ramenant l'arme vers sa propre tête. Sam comprit ce qui allait se passer; elle sauta sur le bras du colonel. Ils tombèrent lourdement sur le sol. Un coup de feu retentit. Sous elle Sam sentit le corps du colonel se détendre d'un seul coup, il avait perdu connaissance. Une blessure de trois centimètres saignait a sa tempe. Grâce à Sam, la balle n'avait qu'effleuré la tête de celui-ci. Il fut emmené à l'infirmerie, escorté par cinq soldats en arme.

 

 

Les images des caméras de surveillance de l'infirmerie montraient le corps meurtri du colonel endormi. Il était solidement attaché à un lit par des sangles. Retransmises dans la salle de briefing ces images occupaient tout le champ de vision des protagonistes assis au tour de la table.

- Quel est son état docteur? demanda le général.

- Nous le maintenons sous sédatif. Apophis s'amuse à nous insulter avec la voie du colonel, c'est difficile à supporter. Il a de nombreuses blessures mais elles guérissent très vite… Il va bien, …bien, heu.. dans la mesure où il a une de ces cochonneries en lui.

- Pourquoi Apophis a-t-il changé d'hôte?

- Qui peut savoir, soupira Daniel. Sans doute qu'après avoir torturé Jack pour avoir des informations, il a décidé d'aller chercher lui-même ce qu'il voulait savoir, puisque ça m'étonnerait que Jack ait parlé.

- Je ne crois pas, coupa Jacob.

- Comment?

- D'après le haut conseil, nos espions sont morts, sauf un, un agent double. Apophis a planifié toute cette opération de A à Z. Son agent double nous a fournit les pièces du casse-tête et nous les avons assemblées. Nous sommes tombés dans le piège.

- Plus nous, que vous! dit Sam la mâchoire serrée.

- Sam! Crois-tu que je ne suis pas désolé pour le colonel? Il est à parier qu'Apophis voulait récupérer un blessé ou même un mort de la Terre pour l'infecter. Il a choisit le colonel parce qu'il était celui qui en savait le plus. Il a ainsi accès aux informations qu'il veut, détruit ses ennemies et assied son pouvoir. La galaxie lui appartient. Son plan était parfait.

- Dans ce cas, pourquoi est-il venu ici? demanda Daniel. Il devait savoir qu'on détecterait sa présence.

Jacob leva les épaules en signe d'impuissance. Sam lui lança un regard assassin, se leva et sortit. Daniel et Teal'c se regardèrent. Ils comprenaient la rage de Sam. Eux aussi, la ressentaient mais sur une moins grande échelle qu'elle.

- Quand retire t-on Apophis de Jack? demanda Daniel.

- Le plus tôt possible, répondit Hammond.

 

 

Sam avança jusqu'au lit où reposait Jack. Depuis les quelques heures qu'il était revenu, son visage avait désenflé et il ne restait que des hématomes dispersés. Sam fixait son visage. Il avait l'air en paix, mais elle, elle savait la terreur que devait ressentir Jack. Cette impression d'être piégé; on veut crier mais c'est impossible. De tout cœur, elle comprenait. En fait, non, elle ne pouvait pas comprendre, seulement imaginer. Sam avait porté Jolinar, c'était une Tok'ra. À tous moments Jolinar lui disait de ne pas avoir peur, que tout s'arrangerait. Apophis ne devait pas faire dans la dentelle avec Jack. Le colonel devait ressentir, vivre toute l'ambition dévorante que cette créature véhiculait. Un cauchemar réel et éternel pour tous les hôtes des Goa'uld.

Sam glissa doucement ses doigts dans la main de Jack. Elle était chaude, brûlante. Malgré cela, Sam avait froid, comme si cette main n'était plus celle qu'elle avait tellement rêvé de tenir. Une silhouette se découpa dans le cadre de la porte et se plaça lentement au côté de Sam.

- Votre père est parti chercher le nécessaire pour extraire Apophis de Jack.

- Qu'est-ce qui m'arrive Daniel?

- Vous réalisez l'importance qu'a Jack dans votre vie.

Sam tourna son regard saphir et le planta dans celui de l'archéologue. Comme si elle voulait le défier de prouver ses dires. Mais elle dut admettre qu'il avait raison. Jack avait toujours eu une place dans son cœur. Mais, en à peine une journée, Sam avait dû accepter qu'il avait prit toute la place. Elle avait su lorsque la porte s'était fermée qu'elle l'avait perdu.

Elle détourna son regard en soupirant. Ça y était, elle se l'avait avouée. Elle l'aimait, avec ses qualités, ses défauts et malgré le règlement.

Daniel passa un bras compatissant sur ses épaules, comme un grand frère. Il se mit à parler, pour meubler le silence.

- Le général a ordonné que tous les codes soient changés et il a également demandé à ce qu'on contacte tous nos alliés pour les prévenir de la situation. Thor va sans doute nous rendre une petite visite.

-Super…

Il n'y avait rien d'enthousiaste dans sa voie, plutôt de la résignation.

Une grande lumière traversa la salle et fut remplacée par un petit homme chétif et gris.

- Thor!, s'exclama Daniel.

- Je suis venu dès que j'ai appris la nouvelle.

- Pourquoi tant d'empressement?

- O'Neill est mon ami!

- Et il sait que vous bluffez les Goa'ulds, donc maintenant Apophis le sait aussi. Vous êtes donc venu vous assurer qu'il ne le révèlerait à personne! murmura Sam, amère.

Daniel la regarda choqué. Depuis le début de cette aventure, Sam avait réussi à blesser tous les gens autour d'elle en tentant de protéger Jack. Thor la regardait, ses grands yeux noirs étaient un peu plus écartés que d'habitude. Daniel mit ça sur le compte de l'étonnement. Le ton de Sam avait été cinglant.

- Je dois admettre que c'est une des raisons de ma présence. Mais sachez, major, que même s'il n'avait pas été au courant de ce fait, je serais venu. Il m'a invité à pêcher, j'ai bien l'intention d'honorer cette invitation un jour!

Sam et Daniel le regardèrent stupéfait. Puis, comme le tonnerre qui suit la foudre, les deux amis rires à en pleurer. Une douleur leur vrillait le ventre, mais c'était tellement bon de rire. Si toute cette histoire finissait mal, il y aurait au moins quelque chose que tous seraient heureux de se rappeler: le sens de l'humour de Jack et son amour de la pêche.

Lorsque Hammond entra dans l'infirmerie suivit d'une troupe impressionnante, Daniel et Sam étaient toujours assied par terre en se tenant les côtes, les larmes aux yeux. Thor répondit aux regards interrogateurs en levant les épaules en signe d'impuissance, geste tout ce qu'il y a de plus humain. Ce qui décupla l'hilarité de Sam et Daniel.

Quand il put enfin reprendre son sérieux, Daniel aida Sam à se remettre debout. Ce n'est qu'à ce moment qu'ils se rendirent compte du nombre de personnes présentes dans la salle. Le général, Janet et Teal'c, mais également des représentants de leurs alliés extra-terrestres. Lya pour les Nox et Narim des Tollens, si on ajoutait Jacob des Tok'ras et Thor des Asgards, il y avait dans cette salle la plus belle brochette d'extraterrestres jamais vue.

- Nous pouvons commencer la procédure d'extraction, Georges. C'est quand tu veux, déclara Jacob.

- Allons-y, docteur.

Sur l'ordre de son supérieur, Janet commença à débrancher les moniteurs qui étaient reliés au colonel.

- Et qu'allez-vous faire d'Apophis après? demanda Lya.

Personne ne répondit, sachant très bien la réponse. Le visage de Lya se changea. Elle eut l'air choquée.

- Vous allez le tuer!

Elle fixa Thor, cherchant chez le petit être gris la confirmation que sa supposition était erronée.

- Cette décision ne dépend pas de moi. Les terriens ont fait prisonnier Apophis et il a infecté un membre important de leur race. C'est entre leur main.

- Général, vous ne pouvez le laisser mourir.

- Je sais que vous êtes un peuple pacifique, qui méprisez la violence seulement…

- Docteur Jackson, vous, faites quelque chose pour empêcher ce meurtre, je vous en pris!

- Lya, vous me prenez en haute estime, je vous en suis reconnaissant. Seulement, je n'ai pas l'intention d'interférer dans la décision que prendra le général.

- Mais…

- Croyez-vous sincèrement qu'il mérite de vivre?

- Toute créature vivante a le droit de vivre! s'insurgea t-elle.

- Souvenez-vous de ce que les Goa'ulds ont fais lors du Triad de Skaara. C'était minime à côté des atrocités qu'à fait Apophis, répondit Teal'c. Des milliers de personnes sont mortes de sa main ou sous son ordre. Je l'ai servi assez longtemps pour le savoir. Il n'a jamais hésité à tuer ceux qui échouaient les missions qu'il leur donnait. S'il est vrai que toute créature a le droit de vivre, alors Apophis a perdu le sien en prenant la vie de tant de gens.

Lya le fixa intensément et compris qu'aucun des arguments qu'elle donnerait ne changerait le mal qu'Apophis avait. Par conséquent rien n'empêcherait sa mort. Lya baissa la tête et soupira, bien que la situation la choquait, elle accepta le verdict.

- Très bien, nous allons procéder à son extraction. Ensuite, s'il survit, nous verrons ce que nous ferrons! Le général se tourna vers Lya, est-ce que ça vous soulage un peu?

Elle inclinant doucement la tête et regarda le docteur Fraser emmener le colonel dans la salle de chirurgie, suivie de Jacob.

 

 

 

Dans la salle de briefing, tout le monde attendait le verdict. Jacob arriva enfin, suivit de deux autres Tok'ras portant une espèce d'aquarium dans lequel flottait Apophis. Ils le déposèrent sur la table.

- C'est fait, Apophis a survécut.

- Et le colonel?

- Il va bien, Sam. Il dort. Le docteur Fraser est resté avec elle.

Daniel, Sam et Teal'c partirent en courant vers le niveau 23, laissant les autres décider du sort d'Apophis.

 

 

Assise à l'écart, Lya jeta un regard de défi au général.

- Alors?

- Il n'y a aucune chance que nous trouvions une personne qui accepte d'être l'hôte de cette créature.

- Même si vous trouvez quelqu'un, ça ne changera pas sa nature. Il se fait passer pour un dieu depuis des milliers d'années, renchéri Jacob.

- Alors vous allez le laisser mourir dans cette boîte!

- Avez-vous une meilleure idée? dit Thor. Ils ont raison, si certains membres de cette race ont compris qu'ils ne sont pas obliger de prendre des hôtes de force, celui que nous avons devant nous est loin d'adopter cette ligne de conduite. Il ne faut pas non plus oublier, que maintenant Apophis a les connaissances d'O'Neill, ce qui place les Terriens et les Asgards dans une position extrêmement délicate.

- Je pense la même chose que Thor, déclara Narim. Désolé Lya, mais ils sont dans le vrai. Mon peuple, comme le vôtre, n'apprécie guère la violence, mais notre sécurité est menacée par les connaissances qu'Apophis détient. Et j'ajouterais que la vôtre l'est également.

Lya pâlit d'un seul coup. Malgré toute sa bonne volonté, elle ne put qu'être d'accord avec les autres. Elle regarda Apophis flotter dans le liquide jaunâtre. Il était difficile d'imaginer qu'une créature aussi vulnérable ait pu faire autant de mal.

 

Jack n'était plus sanglé dans son lit. Des dizaines de fils le reliaient à des moniteurs qui surveillait son état. À ses côtés, son équipe attendait son réveil. Daniel lisait au pied du lit, Teal'c veillait debout à la tête du lit sans quitter du regard le corps de son ami inconscient, Sam s'était endormie en tenant la main de Jack. Sa tête reposait sur son épaule.

Jack entrouvrit les yeux. Il se sentait mal. Comme si quelqu'un lui avait gratté le cerveau avec un cure-dent.

- Docteur, il est réveillé.

Cette voix, il la connaissait. Pourtant, il avait des sentiments très contradictoires. Il aimait cet homme comme un frère et le détestait plus que tout, parce qu'il l'avait trahi. Des pas rapides sur le sol. Il y avait plein de gens autour de lui. Leur visage….. tant de souvenirs….. des sentiments…. des sensations….. la douleur… la peur…

Il croisa le regard de Teal'c. Un flash! Un cri mouru au bout de ses lèvres, un cri qui resta pris dans sa gorge. Sa bouche formait des mots sans qu'aucun son n'en sorte. Il voyait des images, il ordonnait à des Jaffas de massacrer des gens.

Dans son lit, Jack se débattait, arrachant les fils qui le maintenait sous surveillance. Malgré toutes les personnes qui tentaient de le maintenir couché, il réussit à se lever et à se sauver de l'infirmerie. L'alarme fut déclenchée et cela prit peu de temps pour que le colonel soit encerclé, incapable de fuir. Fuir quoi? Il n'en savait rien, c'était comme sur la planète lorsqu'il courait. La panique était tellement grande qu'il devait fuir, sans savoir pourquoi.

Adossé à un mur, cherchant désespérément un moyen de fuir, l'esprit encombré par des milliers d'images, Jack s'écroula incapable de supporter son poids. Un maelström incessant de visions le déboussolait complètement.

Soudain, comme sortant d'un rêve, une femme blonde s'agenouilla devant lui. Ses mains froides sur son visage fiévreux brisèrent le maléfice. Sa voie douce le ramenait lentement vers la réalité. Maintenant il savait très bien ce qui lui était arrivé …

- Comment vont les Tok'ras? demanda Apophis sarcastique.

- Vous le leur demanderez! répondit Jack avec une moue cynique.

- Oh mais je le ferais, lorsque vous m'aurez dit où ils sont!

- Je crois que vous prenez vos rêves pour des réalités!

- Une réalité qui est toute proche. Car vous me direz tout ce que je veux savoir: sur les Nox, les Asgards et tous les alliés que votre peuple a pu se faire. Bientôt, je saurai tous les secrets de votre peuple.

- Jamais, jamais je ne parlerai.

- Oui, vous parlerez, vous … n'aurez pas le choix!

Apophis regarda son prima avec un sourire. D'un seul coup, Jack eu l'impression de se faire arracher la tête. Il s'effondra lourdement sur le sol. Un goût acre et ferreux lui envahit la bouche. Le garde le remit sur ses genoux en lui empoignant les cheveux. Jack gémit de douleur.

- Alors, O'Neill. Quelles sont les coordonnées de la planète Asgard?

- Va au diable!… Mais c'est vrai, il est mort maintenant!

- Insolent!

Jack sentit quelques unes des ses côtes exploser sous l'impact d'un coup.

Sa torture dura longtemps. Il n'avait même plus la force de se relever.

Un garde entra précipitamment et alla parler directement à son dieu en s'inclinant profondément. Apophis jeta un regard haineux au colonel étendu sur le sol, dans son sang.

- Vos amis croient pouvoir vous arracher à moi! Mais vous êtes à moi maintenant, rien qu'à moi!

Un signe de tête de sa part et Jack se retrouva couché sur le sarcophage fermé.

- Maintenant vous et moi allons être la même personne, mais vous serez MON esclave!

Jack ne comprenait pas les paroles d'Apophis, comment pouvaient-ils former la même personne? Soudainement tout devint clair. Il n'allait pas faire ça! NON!

Jack se débâtit de son mieux mais il avait mal partout et les Jaffas sont forts. Puis, il la sentit, cette douleur à la nuque, la même que celle qu'Hathor lui avait provoquée. Dans sa tête, Apophis s'infiltrait lentement, s'accrochant à ses vertèbres et parasitant sa boîte crânienne.

D'un seul coup, toute l'horreur se transforma en panique. L'adrénaline se répandit dans son organisme, décuplant ses forces. Avec une facilité étonnante, il se débarrassa des Jaffas qui le maintenaient couché. Il courut, toujours plus vite, toujours plus loin, vers la porte.

Apophis tentait de reprendre le contrôle de son hôte, mais la panique augmentait la résistance de celui-ci. Il ne réussit à reprendre son objectif qu'une fois de l'autre côté de la porte. Mais sa domination ne dura pas. Malgré la fatigue, Jack ne pu le laisser menacer Carter, sa Carter à lui! Plutôt mourir que de lui faire du mal…

- Il est en moi, murmura Jack, il est en moi.

- Non mon colonel, il n'y est plus, lui répondit Sam doucement.

Doucement, elle plaça ses mains derrière la nuque de Jack, forçant celui-ci à la regarder.

- Il est parti Jack, on vous l'a retiré.

- Mais je le sens en moi! Il y a plein d'images que je ne comprends pas!

- Je sais…

Elle le regarda tristement. Janet arriva, suivit par le général et ses invités. Elle s'approcha doucement et lui injecta un faible dose de tranquillisant.

Sur la civière, complètement groggy, le colonel O'Neill tentait de reprendre le contrôle de son esprit.

 

 

 

- Comment va t-il docteur? s'informa le général.

- En dehors d'une légère dépression, il est en plein forme. Ça avait pris du temps au major de se remettre de son aventure avec Jolinar, il en faudra probablement autant pour lui.

- Merci docteur.

Janet reparti au chevet de Jack. À l'infirmerie, elle ne fut pas surprise de trouver le major Carter auprès du colonel.

- Vous devriez aller vous reposer Sam.

- Je sais, mais j'étouffe dès que je suis loin de lui.

Janet pinça les lèvres, se sentant soudainement de trop. Elle fit rapidement son examen puis se retira. Sam rapprocha un tabouret, puis recommença sa surveillance du sommeil de Jack.

Les heures s'égrenèrent lentement. À tour de rôle les hôtes du SGC vinrent s'informer de l'état de Jack. Pour Sam, tous les gens bougeaient à une vitesse folle. Elle les voyait se déplacer comme des ombres. Elle n'était là que pour Jack, tous les autres ne lui inspiraient rien en se moment. Quand tout redevint calme, Jack reprit connaissance.

- Sam…

- Je suis là mon colonel.

Il croisa son regard et les souvenirs d'Apophis affluèrent. Jack se retrouva sur Netu dans la peau d'Apophis. Il se voyait faisant boire le sang de Sokar à Sam. Il ferma les yeux.

- Oh mon dieu!

- Mon colonel, vous allez bien? sa voie tremblait d'inquiétude.

- Non, ça va pas! murmura t-il.

- Avec le temps les souvenirs et les connaissances d'Apophis vont s'atténuer, il faut être patient.

Jack rouvrit les yeux et plongea son regard dans celui de Sam. Tous deux ne cherchaient que le réconfort auprès de l'autre. Poussé par une force inconnue Sam se rapprocha de Jack et déposa un baiser un sa joue. Elle se recula un peu, seulement pour le regarder, leurs nez se touchaient gentiment. Jack eut son premier sourire depuis longtemps.

- Merci, chuchota t-il.

- Mais de rien!

Elle rapprocha ses lèvres des siennes et l'embrassa tendrement. Ce fut un doux baiser, qui leur réchauffa le cœur. Sur ce, Jacob et Georges entrèrent dans l'infirmerie. Ils stoppèrent net devant le spectacle.

- Hum! Hum!

Jack et Sam se séparèrent, mal à l'aise.

- Comment allez-vous colonel, demanda Hammond.

- Je suis déphasé mon général.

- Oui, je suis venu vous avertir que des gens du NID vont venir chercher Apophis.

- Quoi! Il est pas mort!?

- Non, mais cela ne sera pas trop long, répondit Jacob qui dévisageait sa fille.

- Ils vont venir vous poser des questions, colonel. Mais vous avez le droit de refuser. J'ai suffisamment d'éléments pour les tenir loin de vous.

- Merci, mon général. Si j'en vois un je pourrais être pris d'une crise de folie subite!

- Très bien colonel! le général sourit devant la remarque du colonel. Ça fait plaisir de vous revoir vous même, Jack, lança t-il en sortant, entraînant avec lui Jacob, toujours éberlué par ce qu'il avait vu.

Jack enfonça sa tête dans son oreiller, espérant trouver le sommeil. Sam déposa sa tête sur son épaule. Malgré toute sa volonté, Jack ne pu s'endormir contrairement à Sam qui dormait comme un bébé. Quelque chose le dérangeait, mais quoi? Ce fut comme un éclair dans sa tête. Apophis était vivait et il ne pouvait le supporter. À chaque fois qu'il croisait le visage d'un être cher, il se souvenait des horreurs qu'Apophis leur avait fait. Il ressentait une haine farouche pour cette planète et en même temps l'aimait plus que tout. Apophis ne devait pas survivre, il devait mourir et c'est lui qui signerait sa fin. Doucement il se dégagea de Sam, se leva de son lit et partit, comme un voleur.

 

 

Sam se réveilla en sursaut. Quelque chose n'allait pas. Il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour savoir quoi. Jack avait disparu. Elle appuya sur le gros bouton rouge du code d'alerte neuf. Dans toute la base les sirènes sonnèrent, réveillant même les plus endormis. Sam se précipita vers le bureau de Hammond.

 

 

Dans un corridor, Jack avançait d'un pas pesant, il était encore sous l'effet des sédatifs. Il pénétra dans le laboratoire. Comme il s'y attendait, l'aquarium où se trouvait Apophis trônait sur un comptoir. Un seul soldat surveillait le captif. Un crochet du droit suffit pour le mettre KO.

Jack s'empara du couteau du soldat et ouvrit l'aquarium. Il plongea la main dans le liquide visqueux qui rappelait le liquide amniotique. Apophis se débattit mais Jack l'attrapa et le sortit de son refuge. À ce moment, Sam, Hammond, Daniel et Teal'c entèrent en trombe dans le labo.

- Jack! remettez le dans l'aquarium. Colonel, c'est un ordre!

Jack regarda sans comprendre son commandant. Puis d'un seul geste, mit fin aux cris de protestation d'Apophis. Sa tête, séparé de son corps, tomba lentement sur le sol. Dans la main de Jack, l'autre morceau de ce serpent venimeux pendait lamentablement en ce vidant de son sang, formant une petite flaque rouge au pied du colonel. Il ouvrit la main et la deuxième moitié d'Apophis tomba au sol.

Sam s'approcha de Jack et le regarda. Il semblait en paix.

- Je suis libre maintenant!

Il prit Sam dans ses bras et ils restèrent enlacés un long moment, un très long moment…

Fin