Auteur : Mara Jade

Site : L'univers de Mara Jade, fanfictions

Résumé : SG1 arrive au SGC avec un peu d’avance…

Disclaimer : Ceci est une fanfiction, elle est destinée aux fans de stargate et n’a aucun but lucratif. Et de toute façon les perso ne m’appartiennent même pas ! ! !

Style :

Projection de l’avenir, romance Jack/Sam, romance Daniel/Janet

Note de l’auteur :

1. J’ai eu cette idée il y a un certain temps mais ça m’a demandé pas mal de réflexions pour que cette histoire prenne forme.
2. Les +++++ annoncent les flash-backs, j’avoue être plus habituée aux fics highlander et cette fic reposera en grande partie sur ce procédé. Car je suis sûre que cela peut apporter un plus et surtout je ne vois pas comment faire autrement !
3. Quand c’est écris en italique c’est que la personne parle avec l’intonation goa’uld.
4. C'est un peu long mais ça n'en est que meilleur, non ?

HAMMON : Mais qui êtes-vous ?

FEMME : Colonel, Share Jackson O'Neil d'SG1 au rapport, mon général.

JACK : Et bien celle là on ne nous l'avait jamais faite !

HAMMON : (encore un peu sous le choc) Et de quelle année venez-vous ?

THOMAS : Pour nous on est en 2034... mon général.

JANET : Je suis enceinte Daniel pas en sucre !

DANIEL : Janet Fraiser, voulez-vous être ma femme ?

JANET : Je ne sais pas quoi dire...

DANIEL : Dis oui...

JANET : Oh ! Oui, Daniel de tout mon cœur oui !

Elle se leva et tout le monde l’imita. Jack reconsidéra cette femme. Sa fille adoptive voilà qui mettait cette histoire sous un autre jour. Et puis colonel, commandant d’SG1 ! Comme quoi la tradition O’Neil n’était pas si détestable que ça...

SHARE : J’espère que le mess est toujours au même endroit. J’ai une faim de loup !

JACK : Dites-moi au moins si la nourriture du mess c'est amélioré en 30 ans !

BRATAR : Ce serait un mensonge, mon colonel.

JACK : Et voilà encore un qui parle comme Teal'c ! C'est pas vrai !

BRATAR : Cela doit s'expliquer par le faite que je sois à demi jaffa.

Teal'c haussa un sourcille alors que Jack en restait bouche bée. Satisfait de son effet Bratar les laissa en plan au milieu du couloir et prit la direction du mess pour y rejoindre le reste de son équipe.

Puis au bout de quelques instants.

JACK : Hein !!!! C'est possible ça ?

TEAL'C : Je ne saurais le dire O'Neil.

JACK : Wouai ! Et pour le savoir le mieux reste encore de le rattraper !

***********

JACK : Allez ! Ca vous pouvez au moins nous le dire !

SHARE : (après un sourire) Je ne crois pas !

JACK : On avait dis une question !

SHARE : Et j'ai déjà dis que les progrès de la médecine vous permettent dans 30 ans d'arceler cette base avec la forme d'un jeune homme !

JACK : Eh ! Ca c'est la question de Carter ! Et puis ça compte pas c'était une question de scientifique !

Sam ne put s'empêcher de sourire à cette remarque. Elle le connaissait bien et elle savait que ce ton à demi sévère n'avait rien de bien méchant. Et puis avec le regard qui avait accompagné cette remarque…

Depuis quelques temps Sam avait bien du mal a rester professionnelle avec son colonel. Tout ça à cause d'Anise…

Pourtant c'était elle qui avait décidé de ne pas en parler. Comme si elle pouvait effacer ses sentiments. Mais voilà que depuis qu'elle voulait le nier à tout prix, elle avait de plus en plus de mal à le cacher aux autres et à lui… Peut-être parce qu'elle ne pouvait plus se la cacher à elle-même !

"Je vous aime Jonathan O'Neil !" Avait-elle envie de crier !

mais pourtant ce n'est pas vraiment les mots qui sortir de sa bouche…

SAM : C'était une très bonne question, mon colonel.

JACK : Super Carter ! Vous savez que vous n'aurez pas de cheveux blancs avant 80 ans ! Mais ça ne nous dit toujours pas si…

Il s'arrêta en voyant entrer Daniel et Janet ! Il sentait qu'il y avait quelque chose de louche là ! Et en voyant le silence qui régnait dans le groupe. Ils n'étaient pas le seul à l'avoir remarqué… Et puis on sentait bien aussi que les autres tables s'intéressaient à leur conversation tels des paparazis, en beaucoup plus discret !

SAM : Janet ça va ?

La jeune femme souriait et semblait particulièrement heureuse. Tout comme Daniel… Jack était même en train de se demander s'il n'y avait pas de coups fourrés… Il faut dire que ces deux là c'est leur grande spécialité ! Et ils étaient bien connus pour être les instigateurs des mauvais coups surtout ceux concernant un certain et un certain colonel…

Mais étrangement ils avaient l'impression qu'il y avait autre chose…

JANET : Bien, ça va même très bien.

JACK : Et on peut savoir ce qui vous rend si joyeuse, docteur ?

JANET : (malicieusement) C'est que je viens d'avoir une conversation très intéressante avec le général…

JACK : Ah ! Oui ! Et à propos de quoi ?

On sentait que tout le monde se demandait où elle voulait bien en venir ! Et l'inquiétude se sentait aussi, car quant le médecin du complexe va voir son supérieur direct la base de la hiérarchie a à se faire du souci !

En plus tout le mess était maintenant suspendu à ses lèvres, certains n'essayant même plus de cacher leur intérêt.

DANIEL : (en passant son bras autour de la taille de Janet) De nous !

Silence. Les regards qui se croisent, les questions muettes…

SAM : Vous deux… Vous êtes… ensembles ?

JANET : Oui.

JACK : (encore choqué) Et depuis longtemps ?

JANET : Quelque chose comme un an et des poussières…

JACK : Ca alors ! Daniel ! Petit farceur !

SAM : Et pourquoi nous l'annoncer maintenant ?

JANET : (En se rapprochant un peu plus de Daniel) Car Daniel, c'est finalement décidé à me demander de l'épouser et que j'ai dis oui…

*************

Share était restée pétrifié. Elle ne pouvait plus bouger, le monde autour d'elle lui semblait étrangement flou. Cela lui paraissait irréel ! Elle voyait ces deux êtres qu'elle avait si peu connu évoluer et étaler leur bonheur. Il lui semblait qu'elle était comme au bout d'un tunnel…

Ils se tenaient là heureux, vivants, entouré de leurs amis qui les félicitaient ! "Alors là bravo ! Vous nous avez tous bluffés Danny Boy !" Lui disait Jack. Sam serait Janet dans ses bras pour lui souhaiter tout le bonheur du monde ! Etre heureux… C'en était trop pour elle !

Share sentit la main de Bratar sur son épaule. Elle tourna la tête vers son ami de toujours. Pour la première fois depuis bien des années, le jeune guerrier voyait les yeux noisette de Share humides de larmes. Bratar savait que les mots ne l'aideraient pas, il lui offrait cependant sa présence. Lui faisant sentir qu'elle n'était pas seule.

Elle qui était toujours si forte vacillait. Le colonel de l'air force, endurcie et professionnelle redevenait la petite fille qui avait perdu ses parents à l'âge de 7 ans. Celle qui pendant des mois, c'était réveillé en pleurs de rêves flous et horribles, fait de sang et de cette voie douce qui lui disait de ne pas avoir peur, que tout allait bien ce passer…

Cette même voie qu'elle entendait rire aujourd'hui. Et cette main qui montre avec fierté la bague qui ornait son doit, n'était-ce pas la même qui la coiffait le matin, celle qui venait lui caresser la tête le soir pour lui dire bonne nuit. Sa mère…

"Oui, on ne sait pas vraiment mais avant la naissance du bébé en tout cas" Nouvelle vague de surprise. Mais c'est trop !

Elle se leva vivement en s'appuyant à la table. Reversant au passage un verre de ses mains tremblantes qui alla se fracasser au sol. Silence. Tous les regards tournés vers elle. Il fallait qu'elle sorte ! Elle avait l'impression d'étouffer !

Puis dans un sursaut de détermination, elle tourna les talons et s'élança vers la porte.

BRATAR : Share ! (il prononça une phrase dans une langue inconnue sur le ton de la question)

La jeune femme se retourna. On sentait qu'elle faisait un grand effort pour se maîtriser. Un silence pesant reniait. On comprenait qu'il se passait quelque chose d'important, sans vraiment saisir quoi.

Janet regarda intensément la jeune femme, leurs regards s'accrochant quelques instants, puis elle regarda à nouveau Bratar.

SHARE : J'ai survécu à pire, mon frère. Je suis un soldat.

Puis elle sortit. Je suis un soldat. Elle avait dis ça comme si ça suffisait à tout expliquer alors que tout le monde avait l'air d'être dans un état d'incompréhension total. Le reste de SG1-2034 semblaient par contre eux avoir très bien compris toute la scène et gardait un air triste sur le visage. Nick, l'archéologue du SG1 de 2034 voulu partir sur les traces de son colonel O'Neil mais Bratar le retient.

BRATAR : Non ! Laisse la, elle est forte.

NICK : (s'emportant) Oui ! Je sais c'est un soldat, une O'Neil avec une éducation à demi jaffa ! Elle a suivi l'entraînement inhumain des forces spéciales ! Mais elle reste fragile ! Et surtout en ce moment ! Alors arrête !

Puis à son tour le jeune archéologue sortit. Bratar se retrouva debout devant la porte du mess. Il observa la salle où tous le regardaient avec curiosité. Il ne pouvait pas répondre à leurs questions. Car même si les dernières 30 ans n'avaient pas été toute rose, ce sont elles qui avaient fais d'eux ce qu'ils étaient aujourd'hui.

Puis toujours dans un silence pesant, il salua à la façon jaffa le jeune couple.

BRATAR : Tout mes veux de bonheur, Daniel Jackson, docteur Fraiser.

Puis il laissa derrière lui le mess abasourdis pour lui aussi s'engager dans le couloir.

***********

Share regardait la porte avec mélancolie. Elle avait perdu le compte du nombre de fois ou elle avait passé cet anneau. Il avait toujours au centre de sa vie. Là à chaques carrefours de sa vie, l'entraînant dans les pires galléries parfois ! A certains moment elle voudrait presque qu'il n'existe pas. Sa vie aurait été tellement différantes !

Oh ! Ca oui ! Ses parents ne se seraient jamais rencontrés, elle ne serait jamais venue au monde ! Il faut dire que quelque part ils étaient si différents !

Et pourtant elle ne se souvenait que de l'amour qui les unissaient. Des détailles : un geste tendre, un sourire… On lui avait toujours dis qu'elle avait le même que sa mère quant elle veut bien briser la carapace made in USAF!

Un souvenir, oui, celui de deux êtres qui aimaient la vie. Un trio. Le père, la mère, la fille… La famille parfaite avec l'armée et l'archéologie au beau milieu, un mélange explosif mais si harmonieux en même temps !

Ca lui faisait trop mal de repenser à cette époque. Mais les revoir…

Avec les années elle s'était endurcie. Elle était devenue un soldat ! Mais elle savait aussi qu'elle avait peur. Oh ! Pas d'une invasion ou autres réjouissances du même ordre. Non elle était terrorisée de les décevoir. Que ses parents qui avaient disparu quelques jours avant son septième anniversaire, ne la juge. Du haut de ses 33 ans, elle avait fais des choix très contestables mais elle avait toujours voulu faire honneur à ses parents.

Mais comment la militaire d'élite qu'elle était aujourd'hui pourrait être accepté par cette femme dont le seul but est de soulager la souffrance et de cet homme sensible et cultivé. Bien sûr elle avait un cœur mais avec le temps et les épreuves, elle l'avait blindé. Et puis elle avait appris à cacher sous le sarcasme sa faiblesse toute humaine. Elle n'avait pas été élevée par les O'Neil pour rien !

Cette idée lui arracha un pauvre sourire. Ca pour une éducation hors-normes la sienne l'avait été !

Elle était ce qu'on pouvait appeler un petit génie ! Elle avait bouclé le lycée en un temps record ! Pourtant elle avait surpris tout le monde en s'engageant des ses 21 ans dans les forces spéciales alors qu'elle aurait pu faire n'importe quelles universités prestigieuses !

Mais non ! Elle avait voulu suivre l'entraînement le plus dur que l'armée n'est jamais inventée ! Et à ce moment là être la fille du général O'Neil ça n'avait pas aidé !

Toute sa vie elle avait cherché à sortir de l'ombre de ses parents. Les deux grands héros qui ont donné leurs vies pour la nation ! Une belle phrase qui ne voulait rien dire pour elle quant on lui a remis ces deux bannières étoilées après un service funèbre grandiloquent. Et puis il y avait le général ! Associer O'Neil à Jackson ça vous donne une ascendante à toutes épreuves !

Mais aujourd'hui, elle était devenue autre chose que la fille de ses parents ! Elle avait été reconnue comme soldat à part entière et pour ça elle n'avait pas ménagé sa peine ! C'est pour cette raison qu'elle avait décliné l'offre d'intégrer le SGC après ses classes. Avec Bratar ils avaient été affectés officiellement au 14° régiments d'infanterie mais officieusement ils étaient devenus en un temps record, les panthères. Une unité spécialisée dans les missions dite suicides sauf qu'ils avaient la drôle d'habitude d'en revenir…

Elle y avait pris du galon mais aussi perdu le peu d'innocence qui lui restait. Elle y avait gagné une réputation aussi. On parlait souvent du colonel O'Neil des panthères et de son habitude de foncer contre les murs… et de passer au travers !

Puis le projet stargate fut rendu publique… Et on trouva en haut lieu qu'il serait plutôt bien vu de reconstituer une équipe SG1… Et on pensa tout naturellement à elle…

Revenir dans cette base, les souvenirs…

Ca avait été dur au début, bien sur elle n'en avait rien laissé paraître même si son père et Sammy s'en étaient rendu compte. Ca avait été un peu comme le retour de l'enfant prodige. Et puis il y avait eu Bratar et Thomas qu'elle connaissait bien qui était venu se rajouter à la liste. Et puis Mick… Elle avait très mal vu l'arrivé de cet archéologue dans l'équipe. Vielle peur… Peur qu'on lui reproche de ne pas ressembler à son vrai père…

Et puis il avait fini par découvrir que depuis de nombreuses années, elle s'était inscrite à un enseignement sur les civilisations par Internet comme ça se faisait énormément à l'époque ! Sous un pseudonyme s'il vous plaît ! Et en plus elle avait fini de rédiger sa thèse ! Que bien sur elle gardait au fond d'un tiroir en étant à deux doits de tout jeter une ou deux fois par an !

Puis l'archéologue avait fini par la convaincre…

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Share et Mick couraient dans les couloirs de l'université. Ils étaient affreusement en retard ! Ils avaient été bloqués sur PHX quelque chose par une espèce de monstre qu'ils avaient du finir au C5 !

Bref, elle n'avait pas pu repasser chez elle ! Résultat des courses elle n'avait pas ce mettre quelque chose de moins… militaire !

Elle portait l'uniforme bleu de l'air force, les cheveux encore humides attaché en un chignon sans recherche.

"Mais oui mon ange, c'est une mission sans histoire. Deux où trois relevés et vous êtes là dans trois heures." Deux jours qu'ils étaient restés coincé dans ce trou à l'autre bout de la galaxie !

Ils arrivèrent devant une porte massive où il s'arrêtèrent reprenant leurs souffles. Les quelques personnes qui passaient par-là la regardaient étrangement ! Et oui elle était le colonel O'Neil, et oui elle était juste là pour son propre plaisir ! Pas pour arrêter un grand méchant en vadrouille !

Mick la regarda.

MICK : Prête ?

SHARE : (replaçant une mèche rebelle) Wouai, si on veut… Mais j'ai une de ces frousses !

MICK : Quoi la grande Share Samantha Katerine Jackson O'Neil qui n'a pas peur d'une armée de goaul'ds redoute quelques professeurs d'université vieillissants ?

SHARE : Très drôle ! Mais au moins avec les goaulds, je peux leur tirer dessus !

MICK : C'est sûr que là il faut mieux éviter !

(…)

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Aujourd'hui encore elle en gardait un étrange souvenir. Elle avait du s'excuser une bonne dizaine de fois de sa tenue puis elle avait présenté sa thèse. Le développement des micros sociétés grecques issues de la Terre au niveau du cadran du centaure. Et depuis ce jour elle était devenue le docteur Jackson en plus du colonel O'Neil.

Docteur Jackson, elle avait décidé de prendre son premier patronyme en l'honneur de son père naturel…

C'était venu se rajouter tout naturellement à ses autres fonctions et depuis elle aimait bien Nick... Enfin comme un ami, juste un ami... Elle avait déjà donné son cœur… A un beau militaire. Elle se souvenait de la réaction de Sammy quant elle lui en avait parlé pour la première fois…

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SAM : Et pourquoi ton père serait contre ?

SHARE : Disons que c'est pas vraiment une… branche qu'il apprécie…

SAM : (inquiète) C'est pas un Tok'ra au moins !

SHARE : Non c'est un marin.

SAM : AIE ! Ca va coincer !

SHARE : Il est pilote dans l'aéronavale spatiale.

SAM : Bon très bien. Tu n'as qu'à l'inviter au traditionnel barbecue des O'Neil dimanche prochain. Le tigre sera de bonne humeur… Et puis je suis sure qu'il l'appréciera !

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Oui finalement sa vie n'était pas si noir. Elle aimait un homme en qui elle avait une confiance absolue, qui pour couronner le tout plaisait à son général de père. Elle avait réussi à devenir une grande historienne mais aussi un soldat d'élite…

Une vie de rêve… à part cette ombre au tableau, la mort de ses parents…

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Mess du SGC :

Un major entra dans le mess, un instant surpris par l'ambiance joyeuse qui y reniait, il s'arrêta. Puis reprenant son aplomb militaire, il chercha la personne à qui il devait remettre son rapport et qui se trouvait être au centre de l'attention général. Il s'approche…

MAJOR : Docteur Fraiser ?

La jeune femme releva la tête tout sourire. Le major constata que le médecin laissait admirer un superbe solitaire à tous ceux qui l'entouraient. Ainsi la rumeur était vraie pour une fois ! Et puis c'est vrai que Janet Jackson ça sonnait plutôt bien !

JANET : Oui majors.

MAJOR : Désolez de vous déranger, mais c'est le rapport que vous vouliez de toute urgence !

JANET : (acceptant le rapport) Ah oui ! Merci major !

Janet commença à feuilleter le rapport. C'était les analyses complémentaires qu'elle avait demandées sur SG1 de 2034. Elle se figea et perdis son sourire au fil des pages. Ce n'était pas possible ! Non il y avait forcément une erreur ! Pourtant elle savait qu'il n'y en avait pas et que ces résultats étaient les bons ! Elle avait même demandé une triple comparaison !

Elle regarda la porte par laquelle Share JACKSON O'Neil était sortie. Elle était troublée. Daniel s'en aperçut et la pris dans ses bras.

DANIEL : Ca va ?

JANET : Oui, oui … Il faut que j'y aille.

DANIEL : Maintenant ?

JANET : (déposa un baisé aérien sur ses lèvres) Oui ! Tu sais c'est le service ! C'est ça de vouloir épouser une militaire !

Daniel lui fit son plus beau sourire. Elle avait voulu paraître rassurante alors que mile et une question lui passaient par la tête. Et de toute façon elle ne voulait pas l'inquiéter avant d'être sûre !

Puis elle sortit du mess, entendant toujours les rires alors qu'elle prenait le chemin du stargate.

************

Share était toujours dans sa contemplation de la porte. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était là mais elle s'en fichait. Des larmes roulaient silencieusement sur ses joues. Elle avait voulu les retenir mais plus de 25 ans de peine avait prit le dessus.

VOIE : Tenez.

Share sursauta. Et elle se retrouva nez à nez avec Janet qui lui tendait un mouchoir. La jeune femme resta quelques instants comme prise dans la glace avant de prendre ce qui lui était offert. Elle essuya ses larmes en silence. Un silence qu'aucunes des deux femmes n'osaient briser.

Janet ne savait vraiment pas quoi faire pour aborder cette situation irréelle et Share qui avait peur de faire disparaître Janet tel un mirage. Finalement après de longues minutes…

JANET : Daniel et moi nous t'avons appelée Share en souvenir de sa première femme ?

SHARE : (d'une voie atone) Oui.

JANET : Tu es vraiment une belle jeune femme. Tu ressemble tellement à ton père ! Les même yeux…

Janet dut s'arrêter la voie coincée par l'émotion. Share quant à elle ne savait pas quoi dire. Elle savait la vérité ! Et elle était là si près qu'elle aurait pu la toucher !

SHARE : (hésitante) On me l'a toujours dis.

Janet sentait la douleur de sa fille. Oui, sa fille ! Car il fallait bien qu'elle se fasse à cette idée. Janet sentait monter en elle quelque chose de nouveau : l'instinct maternel. Elle ne voulait pas qu'elle souffre. Elle voulait la protéger, mais de quoi ?

Janet commençait juste à comprendre que ce qui faisait mal à Share, c'était de les revoir. Pourquoi ?

Parce qu'ils étaient morts réalisa-t-elle avec stupeur. O'Neil, c'est le colonel O'Neil qui avait élevé son enfant, les O'Neil se corrigea elle-même…

JANET : Nous n'avons pas pu t'élever ?

SHARE : Non…

JANET : (Doucement) Il nous est arrivé quelque chose ?

SHARE : (…)

JANET : On est mort ?

Share la regarda dans les yeux.

SHARE : En héros… J'avais 7 ans…

Janet reçu cette nouvelle comme un coup au cœur ! Elle prit sa fille dans ses bras alors qu'elle éclatait en sanglots. C'était les pleurs de quelqu'un qui ne laisse jamais filtrer ses émotions, qui veut toujours paraître forte. Au bout de quelques minutes Share se calma bercé par sa mère…

JANET : Oui mais là je suis là, Share…

Share s'écarta de sa mère et sécha ses larmes.

DHARE : C'est si dur d'être là, maman. J'ai voulu mettre cette douleur au fond de moi mais elle y reste toujours, toujours…

JANET : Oui, mais pour l'instant tu es là avec moi et j'ai bien l'intention d'en profiter. Il est tard mais on aller voir ton père, il doit être encore à son labo. On a plein de choses à se dire…

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O'Neil regardait les étoiles. Ils étaient sortis de la base pour pouvoir décompresser un peu de l'atmosphère de Cheyenne montaine mais aussi pour faire le point. Car depuis que la SG1 de 2034 était arrivé, il n'avait pas arrêté de se poser des questions.

D'abords il y avait eu Share, alias le colonel O'Neil, sa fille adoptive… Voilà qu'il se retrouvait avec une enfant de même grade que lui ! Et en plus selon toutes probabilités elle devait être la fille de Janet et Daniel !

Il n'avait jamais envisagé d'élever un autre enfant après Charlie, autant arrêter le massacre là !

Et puis on lui avait dis que c'était les O'Neil qui l'avait élevé. Les O'Neil, il lui semblait que ces deux mots tintaient à ses oreilles depuis ce matin. Il avait beaucoup de mal à s'imaginer avec une gentille femme et un chien ! Non ! Et puis la seule femme avec qui il se voyait passer le reste de ses jours, ils ne pouvaient pas être ensemble !

Samantha Carter. Une femme merveilleuse mais aussi son second et là était tout le problème !

Il soupira. Cette situation commençait vraiment à lui taper sur les nerfs ! Surtout que maintenant ils savaient ce que l'autre ressentait… Mais ils avaient décidé de se voiler la face une fois de plus…

Il soupira encore une fois.

SAM : Mon colonel ?

JACK : (surpris) Carter ?

SAM : Ah ! Vous êtes là ! Je vous cherchais !

JACK : Vous aviez quelque chose à me dire ?

SAM : (confuse) Euh… non. Je ne sais pas… Je voulais juste…

JACK : (avec un sourire) Laissez tomber Carter et venez plutôt part là !

Jack était allongé sur l'herbe, les mains croisés sous la tête. Sam se rapprocha et s'allongea à côté de lui. Elle ne savait pas pourquoi elle était venue. Elle n'avait pas voulu rejoindre son labo. Mais elle ne pouvait pas non plus se cacher qu'elle était venue là avec l'espoir secret de l'y trouver.

C'était une superbe nuit d'août, il faisait bon et Sam se sentait particulièrement bien.

Le silence qui les entourait était très loin d'être pesant, non plutôt complice. Sam pensait à sa vie à ses choix. Et étrangement réfléchir à tout ça avec Jack à ses côtés lui paraissait... normal.

Et puis quelque chose l'obsédait depuis le briefing de ce matin : "professeur". C'est comme ça que l'avait appelé le petit-fils du général avant de se reprendre. Professeur, un simple mot qui pouvait changer tant de choses ! Et abolir tant de frontières !

Aujourd'hui elle commençait à voir sa vie d'un autre point de vue. Car depuis son adolescence elle avait planifié sa vie avec pour calendrier sa carrière militaire. Mais qu'est-ce que ça lui avait rapporté ?

Elle bossait comme une folle, n'était pas mariée, n'avait pas d'enfants et plus globalement pas de vie privée. Par contre elle travaillait sur un projet qu'elle adorait…

Mais ne pourrait-elle pas avoir les deux ?

En tant que militaire elle n'avait plus rien à prouver à son père ni à personne ! Alors pourquoi ne pas entrouvrir la porte au bonheur !

Sa décision était prise et même si cela pouvait ressembler à un coupde tête elle ne changerait pas d'avis !

SAM : Je vais démissionner.

Silence choqué. Jack se tourna vers elle et la regarda dans les yeux.

JACK : Mais pourquoi, Carter ? Ce projet c'est toute votre vie !

SAM : Je vais quitter l'armée pas le projet.

Jack ravala la tonne d'argument qu'il était prêt à lui donner. Quitter l'armée pourquoi ? Mais il n'eut pas besoin de formuler cette question. La réponse se trouvait déjà dans les yeux azur de Sam. Pour eux…

Sans savoir comment elle se retrouva dans les bras de Jack. Leurs lèvres étaient si proches…

JACK : Je t'aime Sam, je t'aime tellement !

Et leurs lèvres se sellèrent, leurs mains cherchèrent le corps de l'être aimé. Puis Sam réfréna les ardeurs de Jack.

SAM : On est resté déjà trop longtemps en dehors de la base !

Sam se releva et remit de l'ordre dans sa tenue.

JACK : (ton de la plaisanterie) Tu es un monstre de me laisser sur ma faim comme ça après plus de 5 ans !

SAM : (le regard éclairé de miles feux) Je te donne cette nuit et toutes les autres Jack jusqu'à la fin de ma vie !

************

L'alarme résonna dans toute la base. Par pur réflexe Jack sursauta. Il réveilla Sam par la même occasion qui dormait la tête posée sur son torse.

JACK : Un jour ce truc va sonner une fois de trop et...

Sam rit de bon cœur.

SAM : Arrête ! C'est pas si grave ! Par contre on devrait aller voir ce qui se passe.

A regret Jack approuva. Ils s'habillèrent et se rendirent en salle de contrôle. Un sergent dont il avait complètement oublié le nom tentait tant bien que mal de se débattre avec l'ordinateur, le général dans son dos. Puis Carter remplaça le pauvre type complètement dépassé.

GENERAL : Alors major ?

SAM : Les commendes de la porte sont bloquées, mon général ! On ne peut rien faire !

GENERAL : Et l'iris ?

SAM : Même chose, mon général.

Ils ne pouvaient qu'attendre. Chevrons après chevrons, la porte s'enclenchait. SG1-2034 ainsi que Daniel, Janet et Teal'c venaient de rejoindre le groupe. Le vortex s'ouvrit dans son vacarme habituel. Eclairant d'une lueur presque surnaturelle la vingtaine de soldats qui la maintenait en joue. Tous la fixaient avec un mélange de frayeur et d'impatience.

Puis de la masse bleutée sortie 4 hommes. Ils portaient des uniformes à la mode de 2034 et ils étaient armés. Surprise ! Le chef du groupe ils le connaissaient. Le général O'Neil semblait avoir pris un an ou deux par contre voir le grade de général et les trois étoiles sur son casque ! C'était une drôle de surprise !

Jack se retourna pour poser une question à Share mais il s'arrêta en voyant l'air ravi de la jeune femme.

SHARE : Je crois que l'on va rentrer à la maison les enfants !

***********

Ils se regardaient dans le blanc des yeux ne croyant pas vraiment à la présence des autres. Puis O'Neil version 2034, enleva son casque et s'avança sur la passerelle en regardant étrangement l'équipe de sécurité qui les tenaient toujours en joue.

JACK-2034 : Et bien pour l'accueil on repassera !

C'est à ce moment là que la porte blindée coulissa pour laisser entrer le général, SG1 2001 et 2034. Share s'avança et elle salua son Jack qui lui répondit en bon militaire.

SHARE : Mon général !

JACK-2034 : Ca ne te dispense pas d'embrasser ton vieux père, jeune fille, qui c'est fais un sang d'encre au passage.

Jack étreignit Share.

SHARE : A ce point là ?

HOMME : Il a été insupportable sœurette ! Un véritable calvaire !

Le jeune homme qui venait de parler était un lieutenant d'une vingtaine d'années. Il avait les cheveux blonds comme les blés et un sourire à la O'Neil.

JACK-2034 : Attention aux représailles Jacob Maxime O'Neil !

Puis nos voyageurs semblèrent prendre conscience des regards abasourdis qui les entouraient. Le général O'Neil se détacha alors de ses hommes.

JACK-2034 : Ils ont été sages au moins ?

Sam ne put s'empêcher de sourire et le Jack du futur réagit en élargissant le sien.

BRATAR : Certaines choses ne changent jamais !

HAMMOND : Mais… comment êtes vous arrivé là ?

JACK-2034 : Désolez mais on a laissé Sammy à la maison, général, mais il suffit de savoir qu'on a une fenêtre de départ (il regarde sa montre) dans trois heures et des poussières.

BRATAR : Et vous êtes venu en personne? C'est étonnant !

JACK-2034 : Disons que personne n'a vraiment été assez fou pour ce mettre en travers de mon chemin et puis être général ça sert de temps en temps !

Il avait dis ça en regardant son double avec 33 ans de moins. Il s'en était plutôt bien sortis ! Il n'était pas devenu un vieillard gâteux et inutile ! Et puis il y avait aussi son épouse…

Il regarda Sam. Dieu ! Qu'elle était belle ! Et en plus ce n'était pas leur meilleur période. Celle des cache-cache et des sentiments camouflés ! Mais ils allaient y venir, transcendant leurs peurs pour tout simplement vivre ! 30 ans de mariage, de théories incompréhensibles et de rires complices…

Son épouse, le professeur Samantha O'Neil, même après toutes ces années, il était encore surpris qu'elle ait abandonné une carrière prometteuse pour lui. Bien sûr, elle était restée sur le projet en tant que scientifique civile mais c'était différent…

Et puis ils ne l'avaient jamais regretté ni l'un ni l'autre. Ca les avaient sortis de situations où le major Carter n'aurait rien pu faire !

Et puis il se souvenait très bien de la mission où Sam avait abandonné son attitude militaire. Ca avait donné des situations intéressantes !

Et pourtant combien de chemins parcourus !

HAMMOND : Vous allez donc repartir dans trois heures ?

JACK-2034 : Oui et la porte sera activée de notre époque, on a strictement rien à faire à part profiter de cette merveilleuse période de notre histoire ! Au faite on est en quelle année ?

SHARE : 2001, mon général.

JACK-2034 : Ah ! Grande année !… Bien on va peut-être pas rester planté là en attendant de rentrer à la maison !

A cette remarque, ils semblèrent se rendre compte qu'ils étaient tous encore au beau milieu de la salle d'embarquement.

HAM : Bien sur ! Suivez-nous !

JACK-2034 : Mais on connaît le chemin, mon général !

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La seconde équipe de 2034 avait laissé leurs armes en salle d'embarquement. jack avait insisté pour qu'ils les emmènent. Ce n'était pas qu'il n'avait pas confiance dans les calculs de sa charmante épouse mais valait mieux être prudent. Car il avait perdu le compte du nombre de fois où ils ne s'étaient pas retrouvés à l'endroit voulu ! Mais une fois n'est pas coutume, ils étaient exactement là ils voulaient être !

Et donc ils se retrouvaient assis à la même table que lui-même, ce qui pour quelqu'un de normal pourrait paraître fou. Mais maintenant il en fallait bien plus pour étonné le soldat qu'il était. Il avait traîné ses bottes dans les coins les plus bizarres de cette galaxie alors un petit voyage dans le temps n'avait rien d'extraordinaire !

Il observa Share, sa fille adoptive. Elle était en grande conversation avec Daniel. Elle riait et souriait de bon cœur alors que l'archéologue la tenait par la taille. Il trouvait qu'il s'en était plutôt bien sorti finalement. Share était devenu une très belle femme. Et puis elle possédait le même caractère que lui avec l'obstination de Daniel en plus !

Il était heureux qu'elle ait pu mieux connaître ses vrais parents…

Mais peut-être que…

Peut-être que cette fois ci les choses seraient différentes…

VOIE : C'est une superbe jeune fille.

Il se retourna pour se retrouver face à Janet.

JACK-2034 : C'est même une femme maintenant, même si parfois ça me semble si proche le temps où elle avait ses adorables tresses et son rire d'enfant !

Janet s'assit à côté de Jack.

JANET : C'est étrange, je viens juste d'apprendre que j'étais enceinte et je me retrouve avec une fille qui a presque mon âge !

JACK-2034 : Ah ! Les hasards de la vie !

JANET : (plus grave) Je sais aussi que c'est vous qui l'avez élevé, mon colonel… enfin mon général !

JACK-2034 : Y a pas de mal, Jack serait même mieux !

JANET : Ce n'est pas de ça dont je parle.

JACK-2034 : (sérieux) Je sais.

JANET : Pour moi ça fait beaucoup à assimiler en même temps, il faut le reconnaître !

JACK-2034 : C'est normal c'est loin d'être simple, surtout pour Share. Avec le temps, elle s'est enfermée dans sa carapace et être là c'est quelque chose qu'elle n'avait jamais envisagé !

JANET : Elle était très jeune quant on est… enfin quant…

JACK-2034 : Oui et ça n'a pas été un période toute rose ! Pour personne ! Je venais de perdre mon meilleur ami et il y avait Share…

JANET : Et comment c'est arrivé ?

JACK-2034 : (hésitant) Ce n'est pas si simple, Janet. Je ne sais pas si j'ai le droit de vous le dire même si je voudrais tant que les choses soient différantes !

JANET : Je comprends.

JACK-2034 : Oui, mais malgré tous les paradoxes temporels et autres bizarreries dont ma parlé Sam, je ne sais pas si je pourrais encore me regarder dans une glace si je ne vous en parle pas !

Sam et Jack entendirent cette phrase et se rapprochèrent pour entendre la suite aussi que Daniel, Teal'c et le général. Share resta à part avec Bratar, son frère et ses autres amis. Cette histoire elle la connaissait par cœur, elle n'avait aucune raison de l'écouter une fois de plus !

JACK-2034 : On était tous sur la planète mère des Tock'ra. On n'a jamais su comment mais une coalition de grands maîtres avaient réussi à obtenir les coordonnées de la base. Il y avait déjà eu une évacuation pas la porte avant qu'elle soit ensevelie sous des tonnes de roches et les derniers avaient été récupérés par des navettes. Sam, Daniel, Janet et Share avaient été bloqués par l'effondrement d'un tunnel. La seule solution qui nous restait était de les téléstransporter depuis l'espace. Le problème était que le détonateur à ondes courtes qui devait tout faire sauter c'était Sammy qui l'avait. et pour compliqué le tous les grands maîtres venaient de toucher le générateur central et selon le calcul Tock'ra seul deux personnes pouvaient être transportées grâce aux anneaux…

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Janet avait la petite Share dans les bras, Daniel lui tenait la main pour l’entraîner dans les méandres de la base. Sam était à la tête de ce petit groupe et menait la marche. Il fallait qu’ils arrivent à la zone de transfère. Pour l’instant, ils ne pensaient pas à la décision qu’ils devraient prendre une fois sur place. Non ! Leur c’était juste d’y arriver sans se prendre le plafond sur la tête ! Car depuis que les grands maîtres étaient arrivés en orbite, ils n’avaient cessé de bombarder la surface de la planète.

Après une course folle, ils y étaient enfin arrivés. Essoufflés. Share ne disait rien s'accrochant à sa mère comme à une bouée de sauvetage. Car c’était là que se trouvaient les anneaux…

J.CARTER : (par radio) Sam où êtes-vous ?

Ils se regardèrent dans les yeux. Deux personnes allaient rester là et ils le savaient… Janet et Daniel se fixèrent, communiquant au-delà des mots. Puis d’un seul regard, ils celèrent un pacte. Janet s’approcha de Sam et lui passa Share dans les bras. Sam complètement ahurie, ne sentit presque pas Daniel lui écarter les doits de sa main droite pour récupérer le détonateur.

SAM : Mais qu’est-ce que vous faite ?

DANIEL : (décidé) Tu prends Share et tu t’en vas !

SAM : Ca va pas ! Je ne vous laisse pas là !

DANIEL : (dans sa radio sans tenir compte de Sam) Préparez-vous au transfère.

SAM : Non ! Daniel ! Pourquoi pas toi ou Janet ?

DANIEL : Et qui va protéger la terre ! Qui va mettre en place le bouclier de PZ8-466 !

SAM : N’importe qui pourrait le faire !

JANET : (d’un ton grave) C’est faux et tu le sais très bien, Sam. Alors tu vas faire ce qu’on te dit pour une fois ! Je te confis ce que nous avons de plus chez dans cette vie Daniel et moi, alors arrête ! Et promets-moi que tu t’en occuperas comme de ta propre fille à toi et à Jack…

SAM : Oh ! Janet…

Share commençait à s’agiter. La petite fille comprenait qu’il se passait quelque chose. On venait de la mettre dans les bras de sa tante et maintenant sa mère disait des choses étranges… elle avait peur. Sa mère et son père l’embrassaient comme s’ils n’allaient plus jamais la revoir…

JANET : Maman t’aime Share. Tu vas aller avec Sammy et tu vas voir tout vas bien se passer, n’ai pas peur ma puce…

Le couple poussait lentement mais sûrement Sam et l’enfant vers la zone de transfère. Sam pleurait, Janet pleurait, Daniel pleurait et même Share laissait libre court à ses larmes en essayant d’agripper sa mère.

Janet n’arrivait pas a y croire. Elle allait devoir laisser sa petite fille… Elle n’avait que sept ans et elle était si fragile. Elle faisait comme une liste de ce que c’est satanés grands maîtres allaient lui prendre. Des instants magiques : l’entrée au collège, son bal de promo, son premier petit ami… Pourtant tout comme Daniel, elle savait que c’était la seule solution…

Au moins ils pouvaient ce vanter d’avoir eu de très bons moments. Elle avait adoré être madame Jackson même si ces huit années de mariage lui semblaient être passé à une vitesse ahurissante. On ne voit jamais le temps passer quand on est heureux ! Des années de joies et de rires, quelques peines, lot malheureusement trop commun de la guerre mais surtout de l’amour dont le couronnement avait été cette petite fille. Leur enfant…

Elle savait qu’elle avait une chance énorme de tomber sur Daniel. Doux et attentionné, il est tout ce qu’une femme peut attendre d’un homme, un peu anti-militaire mais ça elle n’avait jamais rien pu y faire mais ça faisait aussi partis de son charme !

Et aujourd’hui à tout cela ils devaient y renoncer…

J.CARTER : (par radio) C’est maintenant ou jamais les enfants ! On ne pourra pas tenir très longtemps !

Daniel et Janet embrassèrent une dernière fois Share et Sam puis ils s’éloignèrent de la zone de transfère. Daniel tenait son épouse dans ses bras où elle essayait de faire bonne figure pour rassurer Share.

Sam paraissait pétrifier avec sa nièce dans les bras et ses joues pleines de larmes.

DANIEL : (dans sa radio) Transfère !

Les anneaux apparurent un à un.

DANIEL : On sera toujours avec toi mon ange. Rappelle-toi toujours de ça !

Et en un instant, ils se retrouvèrent seuls. Seuls au milieu d’une souricière. Janet se mit face à son mari. Avec délicatesse, il lui essuya les larmes qui mouillaient son beau visage. Les yeux dans les yeux ils ne pouvaient détacher leurs regards l’un de l’autre. Puis leurs doits s’entrelacèrent, ils allaient mourir, ils le savaient. Pourtant le faite d’être ensemble semblait suffisant pour surmonter cette épreuve. Daniel, lui, il était déjà mort mais là il n’y aura pas de sarcophage, par de résurrection innéxtrémiste… Non, c’était vraiment la fin cette fois ci…

La radio de Daniel était resté en position marche et comme venu d’un autre monde, ils entendaient le déroulement de la bataille. Mais déjà cela ne les concernaient plus. Ils étaient dans leur univers, juste tous les deux.

Pourtant quelque part ils voulaient infliger le plus de perte à l’ennemie.

RADIO : Ils se sont posé ! Ils entrent dans la base ! Je répète, ils entrent dans la base !

Encore quelques minutes, ils en étaient conscients. Leurs lèvres se rapprochèrent pour un baisé passionné. Celui des condamnés à mort. Ils étaient à peine conscients des tirs autour d’eux, du bruit qui se rapprochait, celui de Jaffa en armes. Puis ils se regardèrent, silence et calme au milieu du chaos de la guerre.

DANIEL : Pour la Terre, pour Share, pour nous.

JANET : Oui… Pour nous, ensemble pour toujours…

Et d’un commun accord Daniel appuya sur le détonateur… et les flammes de l’enfer se déchaînèrent sur ce qui fut pour un temps le refuge des Tock’ra…

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Oh ! Ca ça avait été une belle gerbe ! Jack ne pourrait jamais oublier le moment où la planète s’était embrasée.

Les flammes avaient ravagé la surface pendant près de trois mois. Mais ce qu’il avait surtout compris en voyant ce spectacle de fin du monde, c’était qu’il venait de perdre son meilleur ami. Et ce qu’il l’avait frappé, c’était qu’il ne lui avait jamais dis…

C’est là que son monde a vraiment changé. La croisé des chemins en quelques sortes. Le tournant de la guerre.

En attendant jusqu’à l’extrême limite pour tout faire sauter, Daniel et Janet avaient éliminé trois grands maîtres. Après ça se fut une guerre longue et douloureuse mais un combat qu’ils devaient absolument gagner. Trop de personnes avaient donné leurs vies pour les laisser gagner la partie à ces sales serpents ! Et puis il y avait eu Share, dont il était le parrain. La petite n’avait pas dis un mot pendant les deux semaines qui suivirent. Juste des cauchemars…

Et puis il y avait eu les funérailles. Même si les corps avait disparu dans l’explosion, on porta deux cercueils vides en terre au cimetière militaire d’Arlington. Elle avait été si forte cette petite fille. Fière et digne, impassible. Il n’y avait eu que les tires de la garde d’honneur qui l’avaient fais réagir en sursautant à chaques salves comme si c’était elle qui était visé. Et quant ce soldat en grand uniforme, c’était penché vers elle la fillette de sept ans, avec ses deux bannières étoilées, elle les accepta. C'est à ce moment qu'une lueur disparue de ses yeux. Elle venait de grandir d'un seul coup en recevant ces deux bouts de tissu, elle venait vraiment de comprendre : elle les avait perdus ! " De la patrie reconnaissante " Voilà quatre mots qu’une petite fille de sept ans ne devrait jamais entendre !

JACK-2034 : Voilà vous savez tout ! Ca été le point de départ de ce que la Terre est aujourd’hui, enfin de ce qu’elle sera. La première bataille que quelque part nous avons gagnée. C’était la dernière fois où nous avons battu en retraite. Après ça, ça nous était interdis.

Le silence lui répondit. Chacun se regardait… L’avenir. Qui n’a jamais rêvé qu’on lui révèle de quoi demain sera fais. Et si on lui annonçait le pire. La mort, la guerre… La fatalité… Mais pourquoi ? Pour un monde meilleur après le sang et les morts ? Et si justement on pouvait éviter le sang et les morts ?

Changer le futur, le rendre meilleur. Mais ne serait ce pas jouer à Dieu ?

Daniel tenait Janet près de lui comme le plus précieux des trésors.

Tous étaient autour de la table sauf Share qui se tenait devant la baie vitrée de la porte des étoiles. Elle était bien droite, les mains croisées dans le dos. Ceux qui la connaissaient bien savaient que son air militaire poussé à l’extrême cachait une intense émotion. Elle était restée le regard fixé sur la porte pendant toute la narration de son père adoptif. Elle la connaissait par cœur cette histoire, son histoire… Elle n’avait pas besoin qu’on la plaigne même si sa vie ressemblait à une tragédie grecque !

Aujourd’hui elle était au-dessus de tout ça. Elle avait reconstruis sa vie même si elle gardait cette lueur de tristesse au fond du regard…

SHARE : Et ils se l’ont si bien interdis que l’on a réussi à la gagner cette fichue guerre même si le prix en a été très lourd. Car c’est toute une génération qui n’a connu que ça. Aussi loin que je m’en souvienne, je n’ai connu que la guerre. Sur Terre puis dans les étoiles, j’ai vu plus de mort que n’importe qui de mon âge. Pourtant c’est ma vie même si ce n’est pas vraiment la plus idyllique qui soit, ça reste la seule que je connaisse. Je ne sais pas si c’est une bonne chose que vous sachiez tout ça même si au fond de mon cœur je voudrais que ça fasse changer les choses. Je n’ai jamais voulu être orpheline à sept ans mais d’un autre côté c’est ce qui à permis que je devienne le colonel O’Neil, c’est aussi grâce à ça que j’ai été bercé à la physique toute mon enfance. J’ai fais des choix très discutables que mes véritables parents ne m’auraient sûrement jamais laissé faire. Je suis rentré dans l’armée dès mes 21 ans dans les forces spéciales, j’ai suivi la formations des commandos. Après j’ai refusé l’affectation que l’on me proposait au SGC. Et je suis aller faire tous les bourbiers qui existaient encore sur Terre avec Bratar. C’est là que je suis devenu colonel grâce à mon propre mérite. Je ne voulais pas faire carrière au SGC. Trop de souvenirs et puis c’était suffisamment dure à l’extérieur de cette base d’être autre chose que la fille adoptive du grand général O’Neil. Mais comme quoi le destin doit me poursuivre car il y a quelques années le projet a été rendu publique et on a pensé à moi pour reconstituer la mythique SG1… Maintenant vous savez vraiment presque tout.

Elle se retourna pour leur faire face. Personne ne l’avait interrompu pendant son long monologue. Ceux qui la connaissaient savaient très bien qu’il était très rare qu’elle se laisse aller à des confidences si personnelles.

Ce qu’elle venait de dire, c’était vraiment ce qu’elle avait au fond du cœur. Le résultat de près de 30 années de souffrances, de guerres et de luttes sur soi-même. Des années qui avait donné cette femme belle et courageuse : Share Samantha Katerine Jackson O’Neil, colonel de l’air force des Etat Unis d’Amérique.

SHARE : (en les regardant) Ca été loin d’être rose tous les jours mais ça été, notre vie. A présent c’est vous qui la tenez dans vos mains avec tous les paradoxes que cela implique. Peut-être que puisque vous êtes au courant maintenant vous allez pouvoir changer l’avenir. Et moi je me retrouverais mariée à un assureur sans histoire avec quatre enfants dans un quartier tranquille de Boston.

Elle avait dis ça avec un drôle de moue. Cette perspective était loin de l’enchanter mais elle était résignée. Peut-être que quant elle passera la porte dans quelques minutes, le monde qui l’attend de l’autre côté sera complètement différent. Car cette simple conversation pouvait changer tellement de chose. Pour elle mais aussi toute la planète…

JACK-2034 : (en se levant) C’est bientôt l’heure, les enfants ! Prochain arrêt 2034 ! Quoi qui nous y attende !

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Ils étaient tous présent en train d’attendre l’ouverture de la porte. Share et Bratar s’était quelque peu isolés dans un coin. Ah ! Ces deux là ! Toujours inséparables, Jack n’avait jamais vu une telle amitié. Ils avaient été élevés ensemble à la base. Bratar était son frère de sang. Il n’y avait aucun secret entre eux. Ils se connaissaient si bien que parfois ils étaient capables de vous faire un de ces tours de télépathie digne des plus grands cirques ! Pendant un temps Jack avait cru qu’il y avait un peu plus que de l’amitié entre eux, mais il s’était rendu compte qu’ils étaient tels des jumeaux. Toujours à faire les 400 coups ensembles ! Il se souviendrait toujours de la fois où ils étaient partis en vacances sur Chulack : pour se reposer ! Et ils s’étaient retrouvés à faire le teste de passage à l’âge adulte des jaffas. Il avait failli assassiner Teal’c sur place quant il avait appris que l’épreuve consistait à tuer un grotar, une sorte de tigre en plus gros et avec des crocs et des griffes aussi tranchante que des sabres !

Il avait fallu toute la persuasion de son épouse pour qu’il ne retourne pas toute la planète pour les retrouver. Mais finalement ils étaient réapparus comme une fleur trois jours après portant avec difficultés le monstre à poils qu’ils avaient réussi à tuer avec des flèches et des arcs qu’ils avaient du fabriquer sur place ! Vraiment merveilleux l’éducation jaffa !

Mais bon ! Pourquoi pas !

Puis la porte s'enclencha. Jack regarda sa montre.

JACK-2034 : Pile à l'heure !

Alors que les chevrons s'enclenchaient un à un se déroulait une scène touchante d'adieux. Share de nouveau en uniforme embrassa ses parents. Jack se salua et étreignit celle qui deviendrait sa femme. Il profita pour lui glisser à l'oreille : "c'est une décision que tu ne regretteras as ! Tu en as ma parole !". Sam lui sourit ! Elle en était sûre que vivre avec Jack O'Neil était une bonne chose !

Le vortex s'ouvrit. Et chacun de nos voyageurs temporels passa un à un. Share était l'avant dernière. Elle regarda le tableau qu'ils offraient. Elle ne savait pas ce qu'elle allait trouver derrière cette porte. Est-ce que leurs révélations ont eu des incidences sur le futur ? Puis elle se reprit. Quoi qu'il y ait au bout de ce vortex se serait sa vie et elle devait l'accepter ! Alors sans regarder une nouvelle fois derrière elle franchie la porte.

Il ne restait plus que le général O'Neil qui se trouvait juste devant la flaque bleu de la porte.

JACK-2034 : (en regardant Sam et Jack) Et encore félicitations ! C'est pas tout les jours que je me félicite moi-même ! (puis regardant Janet et Daniel) et vous deux le 12 mai 2008, restez sous la couette, c'était vraiment une journée pourrie !

Puis il passa la porte et le vortex se referma. Un silence s'installa.

DANIEL : Mais au faite pourquoi "félicitations" ?

Ni Sam ni Jack ne répondit.

JACK : Il faudrait qu'on vous parle mon général.

GENERAL : Très bien d'ici 20 minutes dans mon bureau.

Et le général sortit mais alors que Jack et Sam le suivait…

DANIEL : (qui était toujours planté au milieu de la salle d'embarquement Janet dans ses bras) alors pourquoi ?

Mais Jack et Sam sortirent quant même…

SAM : (alors que Daniel ne pouvait ni les voir ni les entendre) Tu ne lui as pas répondu.

JACK : Non, ça ne peut que lui faire du bien de mariner un peu. On l'invitera quant même à la cérémonie.

Sam s'arrêta au beau milieu du couloir.

SAM : Ce ne serait pas une demande en mariage par hasard Colonel Jonathan O'Neil ?

JACK : Peut être bien. Et si c'était le cas la réponse serait ?

SAM : Oh ! En supposant que ce soit effectivement une demande en bonne et du forme la réponse à statistiquement 200 % de chance d'être oui…

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