P3X388

 

 

Auteur : Milia

E-mail : milia_willis@yahoo.fr

Avertissement : Tous ces personnages ne m’appartiennent pas. Je n’ai pas été payée pour écrire cette histoire, je ne l’ai inventée que pour divertir les fans de la série.

Episode(s) de référence : aucun

Genre : romance Jack/Sam, aventure

Résumé : Encore désolé ! Comme pour le premier, je ne préfère rien dire…

Note : Voici ma deuxième fanfic. 

Toujours pas de résumé, un titre qui ne dévoile rien… c’est fait exprès ! J’aime le suspense…

Si vous êtes allergique au couple Jack/Sam, ne lisez surtout pas ce qui va suivre ! J’ai encore pris soin de ces deux-là.

J’espère qu’il vous plaira.

Attention, il est long à lire… je vous aurai prévenu !

 

 

Base SGC, vendredi, 17h14

L’équipe SG-1 était attendue en salle de briefing. Hammond devait leur faire part de leur nouvel ordre de mission.

Teal’c et Daniel étaient arrivés les premiers. Ils étaient donc trois dans la salle, en comptant le général qui était déjà présent.

Le briefing devait commencer à 17 heures. Le colonel O’Neill n’était pas encore là, ce qui n’avait rien d’exceptionnel… Cependant, le major Carter était aussi absent, ce qui étonnait beaucoup le général.

Daniel en profita pour expliquer à Teal’c quelques proverbes terriens.

Jackson : Alors, il y a aussi celui-ci : " Tout vient à point à qui sait attendre ".

Teal’c, en réfléchissant : " Tout vient à point… " A point ??? Et puis " à qui sait attendre ", savoir attendre quoi ? Ce n’est pas très clair pour moi, Daniel Jackson.

Jackson : Oh, ne vous inquiétez pas, Teal’c. Nos expressions sont parfois très " bizarres " quant à leur forme mais elles sont très justes !

Teal’c, après un temps de réflexion : Excusez-moi, mais je ne comprends toujours pas ce proverbe.

Jackson : Eh bien, cela veut dire qu’avec du temps et de la patience, on obtient ce que l’on désire ! " Tout vient à point " signifie " tout arrive ". Tout arrive à ceux qui savent patienter !

Teal’c, avec un sourire satisfait : Merci, Daniel Jackson, je comprends maintenant cette expression. Mais la considérez-vous toujours comme vraie ?

Jackson : Oh ben… si vous voulez, je vous donne un exemple !

Teal’c, en hochant lentement la tête : Je vous en serait reconnaissant.

Jackson, spontanément : Eh bien, si l’on prends comme exemple Jack et Sam, on peut dire que ces deux-là ont une sacré patience pour rester dans une situation qui s’éternise et c’est à se demander s’il ne faudrait pas les aider un peu à s’avouer leurs senti…

Mais Daniel se tut immédiatement ; il avait oublié la présence du général ! Il sentit sur lui le regard à la fois foudroyant et interrogateur de Hammond.

Jackson, essayant de se rattraper : Ben euh… finalement, ce n’est peut-être pas un bon exemple… Ne m’écoutez surtout pas, je suis fatigué et… je dois dire un peu n’importe quoi !

Le général avait toujours son regard fixé sur Daniel. Il allait lui dire quelque chose lorsqu’ils virent tous entrer Jack et Sam.

O’Neill, décontracté : Salut !

Carter : Bonjour.

Ils s’assirent l’un à côté de l’autre. Hammond devint rouge de colère.

O’Neill, avec un grand sourire : Eh bien, mon général, ne me dites pas que c’est notre petit quart d’heure de retard qui va vous tuer !

Carter, sur un ton très sérieux : Je vous prie de bien vouloir m’excuser, mon général. Je travaillais dans mon laboratoire lorsque le colonel est venu me voir et…

Hammond, au bord de la crise cardiaque : Ça suffit ! J’en ai assez entendu !

Carter, ne comprenant pas : Mon général… Je suis désolée d’arriver en retard… Je ne serais pas arrivée si tardivement mais le colonel me racontait que…

Hammond, très en colère : STOP ! Je ne veux plus rien entendre !

Carter se sentit vexée mais essaya de ne pas le montrer. Elle ne comprenait absolument pas la raison de la colère de son supérieur envers elle. Elle voulut lui demander ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter cette colère mais elle se retint. Elle se contenta de se caler au fond de son siège et baissa la tête.

Mais O’Neill avait bien senti qu’elle était vexée.

O’Neill : Mon général, avec tout le respect que je vous dois, je ne vois pas pourquoi vous vous en prenez à Carter ! Vous savez bien que le major est toujours à l’heure pour écouter vos… euh… vos discours passionnants ! Si vous devez vous en prendre à quelqu’un pour ce retard, vous savez à qui vous adresser !

Hammond s’était emporté ; il savait que Carter était sincère mais l’allusion de Daniel ne lui avait pas plu du tout !

Tout le monde semblait assez tendu dans la salle. Hammond essayait de se calmer, Carter avait toujours les yeux baissés, et Daniel, bizarrement, fuyait le regard de Jack. Seul Teal’c restait impassible.

O’Neill : Eh bien, on ne peut pas dire que ce soit très gai, aujourd’hui !

Puis Jack s’adressa à Teal’c qui paraissait le plus apte à dialoguer, vu l’état des autres.

O’Neill : Alors, mon cher Teal’c, de quoi parliez-vous avant notre arrivée ?

Teal’c : Le professeur Jackson était en train de m’expliquer des proverbes terriens.

O’Neill : Mais c’est très bien, ça ! Pour une fois que notre petit archéologue nous parle d’autres choses que de ses reliques…

En disant cela, Jack fit pivoter son fauteuil et s’apprêtait avec un grand sourire à accueillir la réaction de Daniel. Pourtant, celui-ci continuait d’éviter son regard. Jack en fut étonné.

O’Neill, en grimaçant : Euh… Dites-moi, Teal’c, c’est tout ce que Daniel vous a dit ???

Teal’c : Il vous a pris, vous et le major Carter, comme exemple pour m’expliquer l’expression " Tout vient à point à qui sait attendre ".

Jack fit pivoter une fois de plus son fauteuil pour mieux voir Daniel. Il ne devinait pas encore ce que ce dernier avait voulu dire mais le fait qu’il les avait pris lui et Sam en exemple, le fait aussi qu’il fuyait toujours son regard et enfin, que Hammond était au bord de l’explosion n’étaient pas une coïncidence…

Daniel leva enfin la tête vers Jack. Il voulut lui dire quelque chose mais en voyant le regard noir du colonel qui semblait dire " Daniel… Qu’est-ce que vous avez osé dire ? ", il se ravisa aussitôt.

Le général reprit la parole.

Hammond, un peu gêné : Bon… Major Carter, vous êtes excusée de votre retard.

Carter, d’une voix faible : Merci, mon général.

Puis s’adressant à Jack, sur un ton plus dur : Quant à vous, Jack…

O’Neill, avec un grand sourire : Oui… ?

Hammond, en colère : Il faudra vraiment qu’un jour ou l’autre, nous ayons une discussion sérieuse tous les deux !

O’Neill : OK, j’ai compris ! Je m’excuse sincèrement pour tous mes retards et… pour tous ceux à venir !

Hammond, très en colère : Ce n’est pas de ça que je voulais parler, colonel O’Neill !

O’Neill : Ah bon ? Mais alors, de quoi ?

Daniel, sentant la discussion prendre un très mauvais tour, intervint.

Jackson : Nous avons déjà pris du retard, vous savez ! Il serait bon de commencer maintenant… n’est-ce pas, général ?

Daniel fixait Hammond d’un regard suppliant.

Le général essaya tant bien que mal de se calmer.

Hammond, d’une voix forte : Je n’oublie pas ce que je viens de vous dire, Jack ! Tôt ou tard, il y a des choses que vous devrez m’expliquer !

Carter ne comprenait rien à tout ce qui se disait. O’Neill, par contre, commençait à avoir une petite idée… Il ne répondit rien à la remarque du général mais recommença à fixer en silence Daniel. Il ne laisserait pas tomber l’affaire ; il comptait bien lui demander des explications à la fin du briefing.

Hammond, de son ton habituel : Vous êtes réunis car nous avons un problème avec SG-3. Cette équipe s’est rendue ce matin sur P3X388 ; elle ne devait rester sur place que deux heures pour faire divers relevés. La planète était, à notre connaissance, inhabitée. Pourtant, SG-3 n’est jamais rentrée.

Jackson : Que s’est-il passé ?

Hammond : Nous ne le savons absolument pas ! Nous n’avons reçu aucun message de leur part. Ceci est une mission pour vous : vous allez vous rendre sur cette planète et tenter de comprendre ce qui s’est passé. Et bien évidemment, vous allez tout faire pour tenter de retrouver et de ramener SG-3 à la base !

Carter : Quels renseignements possédons-nous sur cette planète, mon général ?

Hammond : Le climat ne devrait pas vous poser de problèmes ; nous avons enregistré une moyenne de 23° dans la journée et de 12° dans la nuit. La végétation paraît assez dense. L’air est respirable.

C’est tout ce que nous savons ; comme je vous l’ai dit, nous l’avions cru inhabitée mais apparemment, SG-3 s’est trouvée confrontée à un problème sur place.

O’Neill : Excusez-moi mais si je puis me permettre, vous ne leur laissez pas un délai un peu plus long pour se débrouiller et rentrer seuls ?

Hammond : SG-1, si c’était vous qui auriez disparu sur cette planète, je me serai empressé d’envoyer des équipes à votre recherche ! Je fais de même pour SG-3 ; peut-être sont-ils en danger et dans ce cas-là, chaque heure peut compter pour eux.

O’Neill, avec un grand sourire : Vous dites que vous auriez envoyé plusieurs équipes rien que pour nous ? Hum, ça fait plaisir d’entendre ça…

Hammond : Vous, vous partez seuls, sans autre équipe ; je vous fais confiance pour retrouver SG-3.

O’Neill : Oh, que ces paroles sont douces à mes oreilles… Je ne me trompe pas, vous nous aimez vraiment, mon général !

Hammond, comme s’il n’avait rien entendu : Vous partez dans une demi-heure. Vous aurez 24 heures pour cette mission. Des questions ?

O’Neill : Euh… Et notre week-end ?

Hammond le fusilla du regard.

O’Neill : Bien ! J’enlève ce que j’ai dit, ce n’est pas sympa pour SG-3… (puis en se tournant vers Daniel) Mais si ça continue, bientôt, je ne saurai même plus ce que signifie l’expression terrienne " profiter de son week-end "…

Hammond : Briefing terminé ! Vous pouvez disposer.

Daniel se leva et se dirigea vers la sortie, suivi de Teal’c. Jack voulut le rattraper mais Sam, debout à ses côtés, commença à lui parler.

Carter : Je me demande bien ce qui a pu arriver à SG-3. La planète étant inhabitée, on peut supposer que peut-être, un vaisseau Goa’uld serait…

O’Neill : Toi, tu ne perds rien pour attendre…

Carter : Pardon, mon colonel ???

O’Neill : Euh… non, rien ! Je parlais tout seul ! Je crois que pour une fois, j’ai bien envie de discuter avec Daniel…

Carter ne comprenait pas.

O’Neill : Ne vous inquiétez pas, major, je sens que vos théories vont être un peu trop… complexes pour moi alors, je suggère que nous en discutions une fois arrivés sur cette P3X quelque chose ! On se voit tout à l’heure, j’ai vraiment un problème urgent à régler.

Sur ces paroles, il la quitta. Sam ne se vexa pas du tout : elle savait que son colonel était parfois très impulsif ! Par ailleurs, elle pensa l’avoir fait fuir avec son début de théorie sur la disparition de SG-3.

Quelques instants plus tard, Jack se retrouva dans la pièce où avait l’habitude de travailler Daniel. Il s’adossa au mur, près de la porte.

O’Neill : Alors comme ça, on fait des petits coups en douce ?

Jackson : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.

O’Neill : Daniel… Ne commencez pas ! A ce petit jeu-là, je suis plus fort que vous !

Jackson, résigné : Je discutais simplement avec Teal’c !

O’Neill : Alors, on va faire comme si j’étais Teal’c ! (puis imitant la voix du jaffa) Dites-moi, Daniel Jackson, pouvez-vous m’expliquer ce que signifie votre proverbe Tauri " Tout vient à point à qui sait attendre " ?

Jackson : Jack !!! Ne vous en prenez pas à moi ! Je n’ai fait qu’énoncer une vérité ! Le seul problème, c’est que j’avais oublié la présence du général.

O’Neill : Enoncer une… vérité ?

Jackson : OUI, une vérité, une évidence, même ! Vous et Sam…

O’Neill attendait la suite.

Jackson, se lançant : Eh bien oui, ne faites pas l’innocent ! Vous aimez Sam, ça crève les yeux ! Vous n’allez pas oser prétendre le contraire ?

Décidément, Jack préférait quand c’était lui qui posait les questions et non Daniel !

O’Neill : Daniel… Là, je crois que ça ne vous regarde pas…

Jackson : Bien sûr ! Et si je vais voir Sam, elle va me répondre la même chose… Enfin, toute la base est au courant mais c’est vrai que ça ne nous regarde pas !

O’Neill ne répondit pas immédiatement, alors Daniel saisit l’occasion pour en rajouter.

Jackson : Vous savez, Jack, vous êtes son supérieur, c’est à vous de faire le premier pas !

O’Neill eut soudain une envie de meurtre.

O’Neill : Vous délirez complètement, Daniel… Passer des heures à travailler sur vos antiquités vous fait perdre la tête !

Jackson : Oh mais, je suis bien plus lucide que vous sur ce point-là ! En fait, vous savez peut-être déjà qu’elle vous aime mais vous ne voulez pas le reconnaître…

O’Neill, s’énervant : Qu’est-ce que vous racontez ? Carter ne m’aime pas !

Jackson : Ben voyons…

Jack était vraiment agacé. Daniel se dirigea vers la sortie de son bureau.

Jackson, jubilant : Au fait, qu’en pensez-vous l’appeler Sam ? C’est mignon comme tout et je suis sûr qu’elle en serait ravi ! Sammy aussi, c’est adorable, ça fait un peu plus intime…

Cette fois-ci, dans un réflexe, Jack lui barra le passage.

Jackson : Euh… Il n’y a que la vérité qui blesse !

O’Neill, en colère : C’est encore un de vos proverbes que vous pourrez expliquer à Teal’c !

Justement, Teal’c se présenta à ce moment-là.

Jackson : Teal’c ? Ravi de vous revoir, vous ne pouvez pas imaginer à quel point !

Teal’c : Que se passe-t-il, colonel O’Neill ?

Jack regardait froidement Daniel. Mais ce dernier, rassuré par la présence de Teal’c, ne put s’empêcher une dernière taquinerie.

Jackson : J’aurai aimé avec plaisir continuer cette conversation mais j’ai cru comprendre lors du briefing que Hammond voulait aussi avoir une petite discussion avec vous sur ce sujet !

O’Neill, plus qu’énervé : Faites attention à ce que vous dites !

Mais Teal’c se plaça devant Jack.

Teal’c : Qu’y a-t-il, O’Neill ? Vous êtes très en colère. Puis-je faire quelque chose pour vous ?

Daniel sentit qu’il en avait trop fait et ne disait plus rien. De toute façon, vu l’état de Jack, ajouter quelque chose aurait été comme signer son arrêt de mort !

Jack ne répondit pas ; il fit demi-tour et s’en alla. Teal’c était étonné.

Jackson : Ce n’est rien, Teal’c. Notre colonel va bien ! Je crois même qu’il avait besoin d’entendre ce que je lui ait dit, mais il est têtu !

Teal’c : De quoi lui avez-vous parlé ?

Jackson : Devinez ! De lui et de Sam…

Teal’c, après un temps de réflexion : Ah ! Je comprends mieux maintenant.

La réaction de Teal’c fit rire Daniel. Puis ils se dirigèrent tous les deux vers les vestiaires.

 

Un peu plus tard, devant la porte des étoiles

SG-1 se trouvait au complet sur la passerelle. Ils attendaient que les chevrons soient tous enclenchés.

Carter : J’espère que nous n’allons pas rencontrer d’ennemis derrière cette porte !

Jackson : Tout à fait d’accord, ma petite Sam !

Daniel se tourna pour voir Jack. Celui-ci avait très bien saisit l’allusion…

Carter : " Ma petite Sam " ?

Jackson : Désolé, Sammy.

Il se tourna une fois de plus vers Jack. Celui-ci était sur les nerfs.

Jackson : Oh, excusez-moi, Sam. Ne faites pas attention à ce que je viens de dire… (puis en parlant plus fort, l’air de rien) Je vous promets qu’un jour, je vous expliquerai pourquoi je vous ai appelé ainsi !

Cette fois-ci, Jack réagit au quart de tour à la dernière réflexion de Daniel. Il s’avança vers lui et lui hurla dessus.

O’Neill : Quel est le problème, Daniel ? Allez-y, dites-le moi en face !

Une fois de plus, Teal’c s’interposa entre les deux hommes. En faisant cela, il souhaitait aussi bien défendre l’un que l’autre.

Décidément, Carter trouvait que cette fin de journée était vraiment " bizarre ". D’abord la colère de Hammond lors du briefing, puis les petites phrases de Daniel et enfin la rage de son colonel…

Hammond avait assisté à la scène depuis la salle des commandes. Il leur parla au micro.

Hammond : Que se passe-t-il, Jack ?

O’Neill ne lui répondit pas. Daniel et lui avaient beau se chamailler souvent, se lançant constamment des petites réflexions, il n’y avait jamais de méchanceté entre eux.

Hammond, s’impatientant : Colonel O’Neill ?

Teal’c répondit à la place de son ami.

Teal’c, de sa voix calme : Ce n’est rien, général Hammond. Tout va bien.

Hammond n’en fut pas totalement persuadé mais fit confiance à Teal’c pour régler ça. En effet, Teal’c posa ses mains sur les épaules de Jack pour le calmer. Daniel, toujours derrière lui, se dit qu’il y était allé trop fort et regrettait déjà ce qu’il venait de faire.

Hammond hésita puis leur dit : SG-1, je vous souhaite bonne chance !

O’Neill : Oui… Eh bien je sens que cette mission va se finir dans un bain de sang… Je ne vais peut-être pas ramener mon équipe entière !

Hammond, qui n’avait rien entendu : N’oubliez pas, vous avez 24 heures !

Les sept chevrons à présent enclenchés, le vortex apparut mais personne ne bougeait.

Carter : Mon colonel… ?

O’Neill était plus qu’en colère ; c’était la deuxième fois en moins d’une heure que Daniel s’en tirait facilement. Il se tourna brusquement et s’engouffra dans le vortex.

Teal’c franchit la porte aussitôt après. Carter, perplexe, fixa Daniel qui avait les yeux baissés et un visage grave. Ce dernier traversa la porte, suivi de Sam.

 

P3X388

A leur arrivée de l’autre côté de la porte, SG-1 ne rencontra personne. La planète possédait effectivement une végétation dense. On pouvait voir au loin des montagnes.

Ils regardèrent tout autour d’eux dans l’espoir de trouver quelque chose qui aurait pu appartenir à SG-3 mais ils ne découvrirent rien. 

En face d’eux, il pouvait apercevoir comme un chemin.

O’Neill : Allez, on essaye par là !

Ils se mirent en route. Jack marchait en tête ; visiblement, il ne s’était pas remis de tout ce qui s’était passé un peu plus tôt à la base. Carter l’observa puis se tourna vers Daniel ; lui aussi semblait perdu dans ses pensées. Ce n’était apparemment pas le bon moment pour aller le questionner.

Carter ne parvenait pas à comprendre ce qui avait pu se passer entre Jack et Daniel. Elle se plaça discrètement aux côtés de Teal’c.

Carter : Teal’c… vous savez ce qui se passe entre le colonel et Daniel ?

Teal’c : En effet, major Carter ; je pense le savoir.

Carter : Je ne les ai jamais vu comme ça ! Que s’est-il passé ?

Teal’c : Ils ont eu un petit différend…

Carter : Mais à quel sujet ?

Teal’c, regardant Sam : A propos de vous.

Carter, plus qu’étonnée : Quoi ??? Qu’est-ce que j’ai à voir dans cette histoire ?

Teal’c : Sans vouloir vous offenser, major Carter, je ne pense pas que ce soit à moi de vous l’expliquer.

Sam se remémora la scène qui venait de se dérouler quelques minutes auparavant. Daniel l’avait appelé " ma petite Sam " et " Sammy " mais elle savait très bien qu’ils n’étaient que très bons amis. Par conséquent, il avait dû se passer quelque chose avant entre Daniel et Jack. Mais quoi ? Les deux hommes, même s’ils se taquinaient constamment, étaient très solidaires.

Carter : Teal’c, je ne comprends vraiment pas comment je peux être la source d’une dispute entre le colonel et Daniel !

Teal’c : Major Carter, je pense sincèrement qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Tout va rentrer dans l’ordre naturellement.

Carter : Mais vous me dites que je suis liée à…

Teal’c : Major Carter, ne vous inquiétez pas ; laissez faire les choses.

Sam suivit le conseil de Teal’c ; elle continua de marcher en silence à ses côtés mais elle ne pouvait oublier toute cette histoire.

Ils marchaient depuis plus de trois heures et n’avaient toujours rien rencontré ; aucune trace de SG-3, ni de qui que ce soit d’autre, d’ailleurs !

O’Neill, agacé : On perd notre temps, il n’y a personne sur cette planète ! Je me demande ce qui a bien pu arriver à SG-3. (puis se tournant vers ses équipiers) Quelqu’un a une explication ?

Ils étaient tous perplexes ; visiblement, P3X388 était une planète totalement déserte. SG-3 s’y était rendue quelques heures plus tôt mais c’était difficile de le concevoir, vu l’absence du moindre indice.

Ils ne savaient pas quoi lui répondre. Jack regarda sa montre : il était plus de 21 heures pour eux et sur cette planète, la nuit était tombée.

O’Neill : Eh bien, avant de prendre une quelconque décision quant à la suite à donner à cette mission, je propose que nous nous arrêtions un petit quart d’heure.

Ils allèrent s’asseoir contre un grand tronc d’arbre qui était couché par terre. Jack était resté debout ; il s’adressa à Sam.

O’Neill : Major, vous avez quinze minutes pour élaborer une théorie sérieuse sur ce qui s’est passé ici ; je viendrai vous écouter à la fin de ce délai.

Sam se redressa rapidement et ne savait pas quoi dire ; elle ne savait pas ce qui avait eu lieu sur cette planète.

Carter : Mon colonel… à vrai dire, je ne m’explique pas pour l’instant les raisons de…

Mais elle s’arrêta car elle s’aperçut que Jack était en train de lui sourire.

O’Neill, en la regardant profondément : Carter… c’était une blague !

Carter : Euh, oui mon colonel, je suis désolée…

O’Neill, en riant : Ah, Carter ! Déjà que j’ai Teal’c qui ne comprend rien à mon humour, alors si vous vous y mettez aussi, je n’ai plus qu’à me taire !

Elle baissa la tête mais sourit un peu.

O’Neill : Allez, rasseyez-vous et reposez-vous un peu.

Carter : Oui, mon colonel.

Puis Jack partit s’installer contre un rocher, assez loin d’eux. De là où il se trouvait, il avait une vue magnifique sous ses yeux mais il préférait regarder les étoiles.

Sam était plus qu’intriguée par l’attitude de son supérieur. Pourquoi s’éloignait-il autant de son équipe ? Elle regarda Daniel et Teal’c ; ces deux-là avaient regardé partir le colonel mais n’en paraissaient pas très étonnés. Sam se dit qu’il y avait vraiment eu quelque chose qu’elle n’avait pas compris ou entendu, et qu’elle était bien la seule dans l’équipe !

Daniel continuait d’observer Jack en silence pendant un moment. Il se dit qu’il y était allé vraiment trop fort avec lui aujourd’hui. Malgré les apparences, ils s’appréciaient beaucoup tous les deux. C’est juste qu’ils n’avaient pas du tout la même personnalité, mais cela n’empêchait pas une forte amitié entre eux.

Au bout d’un moment, Daniel se leva, se dirigea vers Jack et s’assit contre un autre rocher près de lui.

O’Neill, sans le regarder : Qu’est-ce qu’il y a encore ?

Jackson : Jack, j’ai quelque chose d’important à vous dire.

O’Neill, avec ironie : Ah ! Ça veut dire que d’habitude, ce que vous dites n’est pas du tout important ?

Jackson : Ecoutez… Je ne suis pas votre ennemi !

O’Neill : Sans blague !

Jackson : Non, et vous le savez très bien ! Je voulais vous parler de Sam…

O’Neill, en fermant les yeux : Daniel… au revoir !

Jackson : Attendez ! Je suis venu pour m’excuser. J’ai bien conscience qu’aujourd’hui, je n’ai pas été tendre avec vous.

Jack ne répondit pas ; il fixait à présent le paysage devant lui.

Jackson : Tout ce que je vous ai dit n’était que pure vérité et…

O’Neill, en colère : Bon, ça suffit maintenant ! Je ne veux plus vous entendre !

Jackson : Non, écoutez-moi jusqu’au bout ! Si je vous ai parlé de vous et de Sam, c’est parce que je pense que vous devriez…

O’Neill, très en colère : De quel droit me jugez-vous ?

Jackson : Je ne vous juge pas, Jack. Je tiens à m’excuser, très sincèrement, pour la manière dont je vous ai parlé et pour toutes mes allusions qui vous ont mis mal à l’aise.

Apparemment, Jack ne voulait toujours pas en entendre davantage. Mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, Daniel continua.

Jackson, avec émotion : Vous savez, lorsque ma femme est morte… j’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre…

Surpris, Jack le regarda mais ne dit rien. Après quelques secondes, Daniel poursuivit. Il avait les yeux dans le vague et parlait très lentement, visiblement très ému.

Jackson : C’est difficile de continuer à vivre quand la personne que vous aimiez le plus au monde vous a quitté… Il faut se forcer à trouver des raisons de vivre, mais c’est loin d’être évident…

Vous trouvez que tous les petits plaisirs que vous aviez avant n’ont plus aucune saveur car la personne avec qui vous les partagiez n’est plus là… Les gens de votre entourage ont beau faire tout leur possible pour vous remonter le moral, vous dire qu’il faut tenir bon, vous avez quand même l’impression que vous n’y arriverez jamais…

Parfois, vous en souffrez tellement que vous avez envie de vous frapper la tête contre les murs. Vous passez par tous les stades de la déprime : un jour, vous avez envie de hurler votre rage, un autre jour, vous vous dites que vous allez vous en sortir et le jour suivant, vous êtes au bord du suicide…

O’Neill l’écoutait avec attention.

Jackson, en fixant le sol, toujours d’une voix faible et lente : C’est dur, c’est très dur… Tous ces moments de bonheur, vous savez qu’ils appartiennent désormais au passé et que vous ne pourrez plus jamais les revivre. C’est une souffrance atroce.

O’Neill, doucement : Daniel, je…

Jackson : Laissez-moi finir, s’il vous plaît. J’ai perdu la personne qui était toute ma vie, et je dois continuer sans elle… Vous aussi, vous avez perdu l’être que vous aimiez le plus au monde : votre fils…

Jack ferma les yeux un moment. Pas une seule journée ne se passait sans qu’il ne pense à son fils, mais parler de lui restait toujours quelque chose de très douloureux.

Jackson : L’épreuve a été si dure que votre femme vous a quitté. Vous vous êtes renfermé sur vous-même, pensant que le bonheur s’était définitivement détourné de votre chemin…

Mais sans espoir, nous ne pouvons pas vivre. Il faut tourner la page, non pas oublier les personnes qui nous ont quitté, mais se dire que la vie en vaut la peine et que nous pouvons encore connaître le bonheur.

Les deux hommes restèrent silencieux quelques instants. Ils regardaient tous les deux les étoiles. Puis Daniel poursuivit.

Jackson : Vous ne devez pas penser que vous ne méritez pas le bonheur, vu ce qui est arrivé à votre fils. Je ne prétends pas connaître le sens profond de la vie, mais je pense que nous recevons des signes, des opportunités tout au long de notre existence et que ceux-ci ne nous seraient pas envoyés si ce n’était pas pour les saisir…

Après tout ce qui vous est arrivé, vous avez réintégré l’armée. Vous avez été nommé à la tête de la meilleure équipe de la base et… on a intégré Sam dans cette équipe, dans votre équipe. Je ne crois pas aux coïncidences…

Jack comprenait très bien où Daniel voulait en venir.

Jackson : Sam est une fille extraordinaire… Réfléchissez bien, Jack. Quand je vous vois, tous les deux, je me dis que vous vous privez injustement d’un bonheur que vous méritez.

Il y eut encore un long silence…

Jackson : Je tiens à ce que vous sachiez que je ne vous juge pas dans vos choix, je ne veux pas vous dicter ce que vous devez faire… Une fois de plus, je m’excuse pour toutes mes remarques de la journée.

O’Neill, après une longue pause : Carter ne m’aime pas.

Jackson : Jack !!! Que vous pouvez être obstiné quand vous vous y mettez ! Quoique je me demande si c’est de l’obstination ou de l’aveuglement… Tous les gens de la base savent que pour Sam, il n’y a que vous…

Jack ne protesta pas contre ce que Daniel venait de dire. Ce dernier était content de l’effet de sa petite phrase !

Il y eut encore un silence.

O’Neill, d’une voix faible : Nous sommes tous deux militaires…

Jackson, en souriant : Oh ! Pour ça, je vous fait confiance ! Ce n’est pas un obstacle insurmontable pour vous !

Jack le regarda et lui rendit son sourire.

Ils cessèrent de parler. Au cours de cette conversation, Daniel avait évoqué des souvenirs pénibles aussi bien pour lui que pour Jack mais chacun se sentait mieux à présent. Daniel était heureux d’avoir pu se confier à son ami et Jack lui était reconnaissant d’avoir exprimé clairement pourquoi il se comportait ainsi.

Il n’y avait plus rien à ajouter ; ils s’étaient très bien compris.

Ils restèrent silencieux pendant plusieurs minutes. Ils continuaient d’admirer les étoiles. Teal’c vint les rejoindre.

Teal’c : Devons-nous rester encore un peu plus longtemps, O’Neill ?

O’Neill : Ah, merci, Teal’c. Je pense que nous allons rester encore une dizaine de minutes car nous avons marché longtemps puis nous allons discuter de ce que nous allons faire. Allez vous reposer, Daniel.

Jackson ; J’y vais avec plaisir !

Teal’c s’éloigna. Daniel allait le suivre lorsque Jack l’appela.

O’Neill : Daniel ?

Jackson : Oui ?

O’Neill : Merci… Merci beaucoup. Je suis très sincère.

Daniel hocha la tête. Il se retourna et allait partir quand Jack l’appela une dernière fois.

O’Neill : Daniel, je tenais à vous dire que… je suis vraiment désolé pour votre femme et que je vous souhaite du bonheur dans la vie.

Jackson : Merci, Jack. Ça me touche beaucoup.

Daniel retourna auprès des autres.

Jack observait le paysage et pensait à Sam, encore à Sam, toujours à Sam… Elle ne le savait pas, mais c’était elle qui lui donnait la force de continuer à vivre. Si elle ne faisait plus parti de son équipe, eh bien… il n’aurait plus goût à rien !

Les moments les plus agréables qu’il vivait étaient toujours ceux où elle se trouvait à ses côtés, quand elle lui souriait ou encore quand elle tentait (vainement !) de lui expliquer des concepts scientifiques… Elle était à la fois si belle, si intelligente et si douce…

Continuer sans Sam ? C’était inimaginable, impossible, sans intérêt…

Jack se leva finalement pour retourner auprès de son équipe.

Lorsqu’il fut auprès d’eux, Sam essaya de le regarder discrètement pour voir quelle était son humeur mais Jack, quant à lui, la regarda droit dans les yeux et lui fit un grand sourire.

Sam ne savait plus quoi penser ; elle lui fit un petit sourire timide.

Soudain, des hommes surgirent tout autour d’eux et les encerclèrent très rapidement, pointant leurs armes vers eux. Ils étaient habillés comme de simples villageois mais leurs armes avaient l’air redoutable.

Ces hommes étaient bien une vingtaine ; SG-1 ne pouvait rien tenter…

Un homme s’approcha d’eux et leur parla.

L’homme : Qui êtes-vous ?

O’Neill : Ben… nous sommes les " gentils " !

L’homme le regarda bizarrement.

Jackson : Euh… ils ne connaissent peut-être pas l’humour, Jack ! Et je vous ferais remarquer qu’ils ont tous un doigt sur la gâchette…

L’homme : Vous êtes habillés comme les autres visiteurs.

Carter : SG-3 ? Où sont-ils ?

L’homme les observa en silence mais ne leur répondit pas.

O’Neill : Vous êtes sourds ? On vous a posé une question !

Jackson : Jack ! Allez-y doucement, on va avoir des ennuis…

Cette fois-ci, l’homme leur répondit.

L’homme : Les autres visiteurs ont été enlevés.

O’Neill, en colère : Où sont-ils ?

L’homme, s’adressant à Jack : Je suppose que vous êtes le chef ! Je me nomme Galzor et je suis le chef du village le plus proche du cercle métallique.

Carter : Un village ?

Galzor : Oui, enfin, en construction ! Nous venons juste d’arriver sur cette planète. Mon peuple s’appelle les Rayok’as. Nous venons d’une autre planète que nous avons dû quitter car son climat se détériorait et notre vie était menacée… Nous avons mis beaucoup de temps à trouver une autre planète inhabitée sur laquelle nous pourrions repartir de zéro. (puis regardant tout autour de lui, avec un sourire) Je pense que nous serons heureux ici !

O’Neill : Où sont les autres " visiteurs " habillés comme nous ?

Galzor : Je vous le répète : ils ont tous été enlevés. Ils sont, d’après nos observations, encore en vie ; nos ennemis ne les ont pas encore tués.

O’Neill : Ah ! Ben maintenant, ça se complique ! Alors, vous êtes des " gentils " et il y aurait des " méchants " installés ici ?

Galzor : Des Goa’uld ; ces brutes sont nos ennemis.

O’Neill : Ah non, non ! Pas encore eux !

Galzor : Vous les connaissez ?

Jackson : Oui ! Ce sont aussi nos ennemis !

Carter : Quand les Goa’uld sont-ils arrivés sur cette planète ?

Galzor : En fait, ils nous ont suivi, si je peux m’exprimer ainsi. Nous étions déjà en guerre contre eux lorsque nous étions sur notre planète originelle, car ils ont toujours convoité notre savoir technologique et voulaient se l’approprier. Comme notre technologie est très avancée, nous avions les moyens de leur résister. Mais à notre grand désespoir, ils ne veulent pas lâcher prise et c’est pourquoi ils continuent encore de tenter de nous voler nos connaissances scientifiques.

O’Neill : Où sont les Goa’uld et surtout combien sont-ils ?

Galzor : Vous ne vous êtes toujours pas présentés.

Jackson : Je me nomme Daniel Jackson et voici Jack O’Neill, le " chef " de notre équipe, voici le major Samantha Carter et Teal’c, un jaffa qui est avec nous. Nous venons de la terre : nous sommes l’équipe SG-1 et nous travaillons dans l’armée américaine.

Galzor : Des terriens ? Nous n’avons jamais eu l’occasion de vous rencontrer mais nous avons beaucoup entendu parler de vous.

O’Neill : En bien, j’espère ?

Galzor : A vrai dire… il paraît que votre technologie n’est pas très évoluée !

O’Neill, en grimaçant : Merci pour le compliment !

Carter sourit.

Galzor : Je suppose que n’ayant plus eu de nouvelles de vos amis, vous êtes venus dans le but de les " récupérer " ?

Jackson : Exactement !

Galzor, après réflexion : Nous vous y aiderons ! Nous avons déjà tenu en échec ces Goa’uld, alors nous pourrons vous aidez à libérer les vôtres. Pour l’instant, ils ne les ont pas encore tués, je me demande bien pourquoi… Voyez-vous une raison pour laquelle ils maintiendraient en vie ces quelques terriens ?

O’Neill, avec un grand sourire : Eh bien, c’est évident : pour procéder à un échange de connaissances scientifiques avec nous ! Il paraît que les Goa’uld nous envie notre technologie de pointe…

Carter sourit à nouveau devant l’ironie de son colonel.

Galzor sourit aussi à la remarque de Jack. Puis il fit signe à ses soldats de baisser leurs armes.

Galzor : Suivez-moi, je vous conduis à notre village. Nous pourrons discuter tranquillement et élaborer un plan pour attaquer les Goa’uld. De toute façon, tôt ou tard, mon peuple devra se débarrasser de ces monstres !

Au bout de trois quarts d’heure de route, ils arrivèrent dans un village. Il faisait nuit à présent mais ils purent quand même constater que ce dernier avait l’air grand.

Jackson : Eh bien pour un village en construction, je trouve que vous construisez vite !

Galzor : Nous sommes un peuple travailleur ! De plus, le fait d’être arrivés sur une nouvelle planète aussi accueillante nous donne la force et l’envie de bâtir au plus vite nos villages.

Ils se dirigèrent vers une sorte de palais et y entrèrent. A l’intérieur, ils furent installés dans une grande salle ; une trentaine de gardes y étaient présent.

Quelques instants plus tard, un homme se présenta devant eux ; il avait une carrure imposante, une grande force se dégageait de lui.

L’homme, d’une voix profonde : Bonjour, terriens. Je me nomme Bahouk’ta et je suis le chef du peuple Rayok’as. On m’a informé que vous étiez aussi des ennemis des Goa’uld ?

Jackson : Oui, et ces derniers ont enlevé des amis à nous !

Bahouk’ta : Je suis au courant ; Galzor, le maître de ce village, m’a rapporté la petite discussion que vous avez eu. Nous n’avons jamais été en relation avec les terriens mais nous avons entendu dire que vous étiez des pacifiques ; nous accepterions bien une alliance fraternelle entre votre peuple et le nôtre.

Jackson, surpris : Eh bien, c’est un très grand honneur et nous vous remercions beaucoup de votre offre.

O’Neill : Nous souhaitons retrouver l’équipe SG-3 le plus vite possible.

Bahouk’ta : Je vous comprends tout à fait ! Mais il fait maintenant nuit, alors je propose que nous menions une offensive demain matin, à l’aube. Je veux bien vous aider mais je ne souhaite pas non plus sacrifier inutilement mes soldats. La précipitation ne nous servirait à rien.

Nous vous offrons l’hospitalité pour cette nuit avec grand plaisir ! (puis en hochant la tête lentement) Nous sommes honorés de rencontrer et d’offrir notre aide aux terriens.

Jackson, en hochant la tête à son tour : Merci ! Nous sommes aussi heureux de vous avoir rencontrés ; nous souhaitons avant toute chose libérer nos amis mais nous serions ravis ensuite de discuter avec vous d’une éventuelle alliance entre nos deux peuples.

Bahouk’ta leur sourit puis il frappa dans ses mains et des serviteurs vinrent leur servir à manger. Ils mangèrent et discutèrent en même temps.

Même bien après leur repas, leur discussion se poursuivit.

Bahouk’ta : Parlez-moi de votre civilisation, de vos connaissances.

O’Neill, en prenant un air très sérieux : Nous sommes un peuple très évolué dans tous les domaines ; toutes les civilisations des différentes galaxies nous envient et nous craignent à la fois ! Ils rêveraient de pouvoir en savoir autant que nous et nous recevons des demandes d’alliances des quatre coins de…

Carter, qui était assise à ses côtés, ne put s’empêcher de baisser la tête et de sourire.

Jackson : Mais c’est pas vrai, Jack ! Vous ne pouvez donc jamais vous arrêter ?

O’Neill : Ben quoi ?

Bahouk’ta, en souriant : Bien ! Je vois que nous n’êtes pas tous d’accord sur le degré de développement de votre civilisation !

O’Neill, continuant son petit jeu : Ah mais si ! C’est très clair !

Sam redressa la tête, regarda Jack et lui fit un de ses sourires magnifiques. Jack la regarda à son tour et se dit que rien que pour ce sourire, il serait prêt à raconter des bêtises pendant des heures…

Bahouk’ta : Vous êtes tous des militaires ?

Jackson : Euh… Oui et non ! Comme nous l’avons dit à Galzor, nous travaillons pour l’armée américaine mais nous ne sommes pas tous militaires ; nous avons nos spécialités. Le major Carter, par exemple, est une très grande scientifique ; elle possède de grandes connaissances sur le naquada et sur beaucoup d’autres choses…

Le visage de Bahouk’ta s’illumina.

Bahouk’ta : Une grande scientifique ? Oh, je suis honoré d’apprendre cela ! Je suis moi-même un scientifique et je m’intéresse beaucoup au naquada comme vous. Si vous êtes d’accord, je serais ravi de pouvoir en discuter avec vous. Peut-être avez-vous des connaissances que nous ne possédons pas sur le naquada… En retour, bien sûr, nous serons heureux de vous fournir d’autres renseignements sur des technologies que nous avons su développer !

Carter, heureuse de cette proposition : Eh bien, lorsque nos peuples auront signé une alliance, je pense qu’il n’y aura aucun problème ! (puis avec un grand sourire) Je serai très heureuse d’en apprendre davantage sur vos technologies ; en ce qui concerne le naquada, il est vrai que ce matériau possède de multiples applications, notamment dans le domaine…

A partir de ce moment-là, Jack n’écouta même plus la conversation. Inutile ! Il se tourna vers Sam et l’observa pendant qu’elle parlait à Bahouk’ta. Son visage était rayonnant ! Elle parlait rapidement et avec une richesse de connaissances qui l’étonnait toujours autant. Elle était passionnée par ses recherches ; pouvoir en discuter pendant quelques minutes avec le chef des Rayok’as la rendait si heureuse !

Jack était toujours en train de la dévorer des yeux lorsqu’elle se tourna brusquement vers lui et lui parla.

Carter : Vous êtes d’accord avec moi, mon colonel ?

O’Neill, qui n’avait rien écouté : Euh… Oui, tout à fait d’accord, major !

Carter : Je suis contente que ma théorie vous plaise, mon colonel !

O’Neill : Votre théorie… ? Quelle théorie ?

Etonnée, Sam le fixa de ses beaux yeux bleus. Jack ne pu faire autrement que de hausser les épaules pour avouer qu’il n’avait rien écouté une fois de plus…

Sam ne lui en voulait pas ; elle savait que la science était bien le seul monde dans lequel son colonel ne s’aventurerait jamais !

Visiblement, Bahouk’ta était très satisfait de tout ce qu’il venait d’entendre. Carter l’avait beaucoup impressionnée…

Bahouk’ta, avec un petit sourire : Très intéressant, major Carter… Il va falloir nous en dire beaucoup plus !

Soudain, deux gardes qui se trouvaient tout près de Sam la saisirent par les deux bras, la relevèrent de force et la traînèrent en arrière ; au même moment, tous les gardes qui se trouvaient dans la salle pointèrent leurs armes vers le reste de l’équipe SG-1. Tout s’était passé très vite ; même Jack qui se trouvait aux côtés de Sam n’avait pu réagir.

O’Neill : Apparemment, il y a un problème !

Bahouk’ta : Mais non, rassurez-vous ! Ce qui nous intéresse, c’est votre major !

O’Neill : Je ne vous suis pas…

Bahouk’ta : Votre Samantha Carter connaît énormément de choses et nous voulons ses connaissances terriennes !

O’Neill : Ça ne peut pas attendre l’alliance ?

Bahouk’ta se mit à rire très fort ; puis il poursuivit avec un air moqueur.

Bahouk’ta : Mais il n’y aura jamais d’alliance !

O’Neill, s’impatientant : Bon, soyez plus clair, maintenant ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

Sam était toujours maintenue fortement par deux soldats et Jack, Daniel et Teal’c étaient toujours visés par une bonne trentaine de soldats. Bahouk’ta s’était mis debout et marchait lentement, de long en large, avec un sourire qui n’était plus du tout le même que celui qu’il leur avait présenté depuis leur rencontre. Ce sourire là ressemblait plus à un rictus.

Bahouk’ta : Je vais tout vous expliquer. Je me nomme effectivement Bahouk’ta, chef du peuple Rayok’as. Mais tout ce que nous avons pu vous raconter d’autre est pratiquement faux !

Il n’y a pas de Goa’uld sur cette planète ! Nous y sommes les seuls habitants ; nous venons effectivement de nous y installer très récemment mais pas pour des raisons de climat : simplement pour nous y réfugier car sur notre ancienne planète, nous étions trop attaqués par nos nombreux ennemis !

Nous allons devenir les maîtres de l’univers ! La plus grande race qui ai jamais existé ! Pour cela, nous attaquons tous les peuples que nous rencontrons pour leur voler leurs technologies et ainsi, toutes ces technologies mises bout à bout nous rendent plus forts jour après jour !

Nous battrons tous les peuples, j’ai bien dit tous ! Plus personne ne pourra nous vaincre, toutes les civilisations seront sous nos ordres et…

O’Neill, ironique : C’est bien joli tout ça mais rassurez-moi : vous n’y croyez quand même pas, à toutes ces histoires de… maîtres de l’univers, de plus grande race… ?

Bahouk’ta le fusilla du regard. Sur un signe de tête de sa part, un garde qui se trouvait près de Jack lui asséna un grand coup dans le dos avec son arme. Jack tomba à terre.

O’Neill : Ben, ça a l’air plus grave que je le pensais : vous y croyez vraiment !

Bahouk’ta : Silence, terrien ! Ne m’offense pas où tu le regretteras ! (puis avec un grand sourire) Vous avez de la chance : aujourd’hui, je suis de bonne humeur ! (se tournant vers Sam) En effet, je crois avoir trouvé une vraie perle : Cette femme à l’air d’avoir des connaissances importantes !

Carter : Si vous pensez que je vais vous révéler quoi que ce soit, vous rêvez !

Bahouk’ta : Mais vous y viendrez, croyez-moi, vous y viendrez… (puis s’adressant à deux de ses gardes) Faites les entrer, à présent !

Les gardes sortirent et réapparurent quelques instants plus tard avec SG-3. Cette équipe était en piteux état : on voyait du premier coup d’œil qu’ils avaient été torturés. Ils avaient l’air très affaiblis.

Toute l’équipe SG-3 était là : le major Phillips, le capitaine Rehm, le caporal Hudson et le caporal Russel.

SG-1 était très heureux de les voir tous vivants. Jack regarda dans les yeux le major Phillips, chef de l’équipe, lui demandant de cette manière comment ils se portaient ; mais Phillips lui répondit qu’ils allaient relativement bien.

Bahouk’ta : Bon, je poursuis ma petite leçon…

Nous étions donc tout juste arrivés sur cette planète que ces militaires que vous appelez SG-3 ont débarqué du cercle métallique. Les ayant capturés sur le champ et les ayant un peu torturés, nous avons juste pu apprendre qu’il s’agissait de soldats terriens venant faire un " tour de reconnaissance " sur la planète ; ils n’ont rien avoué de plus… du moins, pour l’instant !

O’Neill observa SG-3 ; un peu torturés ? Ils avaient l’air d’avoir carrément beaucoup plus soufferts que ça !

Bahouk’ta : Constatant à notre grand regret que cette équipe ne possédait aucun scientifique, nous nous sommes dits que les terriens enverraient d’autres soldats à la recherche des disparus !

Par conséquent, nous faisions désormais des rondes fréquentes autour du cercle métallique pour réserver un bon accueil à l’équipe suivante ! En espérant toutefois tomber sur une équipe un peu plus " intellectuelle ", ayant dans ses rangs des scientifiques qui seraient susceptibles de compléter encore un peu plus nos connaissances et (se tournant une fois de plus vers Sam) je dois dire que je suis loin d’être déçu !

Nous avons pensé qu’il fallait mieux se faire passer pour des " gentils " afin que vous vous livriez à nous plus facilement !

Nous avons trouvé ce qu’il nous fallait : nous allons garder votre major Carter !

O’Neill : Alors ça, ça m’étonnerait !

Bahouk’ta : Colonel Jack O’Neill, c’est bien cela ? Comme je vous l’ai dit, c’est votre jour de chance ! Nous n’allons pas vous tuer tout de suite car avant cela, nous devrons tous vous torturer pour savoir s’il n’y aurait pas un autre scientifique parmi vous !

O’Neill : Bon, je vois que nous sommes encore tombés sur un peuple de détraqués !

Bahouk’ta n’apprécia pas du tout la réflexion de Jack ; une fois de plus, il eut droit à un violent coup dans le dos qui le mit K.O. pendant quelques instants.

Sam se débattit. Bahouk’ta, l’ayant aperçu, lui parla.

Bahouk’ta : Major Carter, il va falloir se montrer coopérative !

Carter : Je vous l’ai déjà dit : vous rêvez !

Bahouk’ta, avec un rictus : Une femme militaire, qui plus est belle, intelligente et avec du tempérament : ça, ça me plait ! Gardes : emmenez-la !

O’Neill : Laissez-la tranquille !

Bahouk’ta, avec un grand sourire : Mais comprenez que je ne peux pas, mon cher O’Neill ! Quand on trouve un trésor, on le garde précieusement !

Sam se débattait mais les gardes la maintenait fermement et elle ne pouvait rien faire du tout. Avant de sortir de la salle, elle se tourna une dernière fois pour voir son équipe.

O’Neill allait faire quelque chose mais Bahouk’ta, prévoyant sa réaction, ordonna une fois de plus qu’il reçoive un coup. Jack s’effondra et ne parvenait plus à se relever ; ce troisième coup avait été très violent. Daniel et Teal’c l’aidèrent à se remettre debout.

Bahouk’ta : Ce n’est même pas la peine de tenter quoi que ce soit ! Si néanmoins vous décidez de persister, nous serions obliger de vous tuer sur le champ, alors, faites un effort et comportez-vous correctement !

Jack allait réagir mais Daniel se plaça devant lui et essaya de le calmer. Connaissant le tempérament de son ami, il ne voulait pas que celui-ci mette sa vie inutilement en danger.

SG-1 et SG-3 furent emmenés par une escorte impressionnante hors de la salle. Après avoir emprunté plusieurs couloirs, ils furent séparés ; SG-1 (sans Sam) fut emmenée au bout d’un couloir alors que l’équipe SG-3 était emmenée à l’autre bout du couloir. SG-1 ne pouvait plus les voir, ni les entendre.

Les gardes refermèrent la porte ; SG-1 se trouvait dorénavant dans une petite cellule vide.

Teal’c s’assit calmement contre un mur. Jack et Daniel étaient restés debout. Ils étaient tous deux agités et se reprochaient ce qui venait de se passer.

O’Neill, en colère contre lui-même : C’est pas vrai ! Mais qu’est-ce qui m’a pris : pourquoi je ne me suis pas méfié d’eux !

Jackson : Pourquoi leur ais-je dit que Sam était une grande scientifique ? J’ai été stupide…

Teal’c, de son calme habituel : Colonel O’Neill, Daniel Jackson, vous n’y êtes pour rien. Ces Rayok’as ont tout fait pour nous faire tomber dans leur piège.

Ils nous ont d’abord fait croire qu’ils se méfiaient de nous, nous prenant pour des ennemis. Ensuite, ils se sont présentés comme un peuple persécuté, intelligent mais victime des Goa’uld. Ils nous ont fait croire qu’ils étaient honorés de nous rencontrer et qu’ils nous aideraient à retrouver SG-3.

O’Neill, en criant : Mais justement, c’était trop beau pour être vrai !

Teal’c, toujours calme : Colonel O’Neill, nous avons déjà rencontré des peuples pacifiques et évolués qui nous ont beaucoup aidé. Quant à vous, Daniel Jackson, vous n’avez fait que nous présenter, ce qui n’est pas une trahison. Ils nous ont très bien manipulé.

Daniel paraissait un peu plus calme mais pas Jack.

O’Neill : Je suis responsable de vous et je n’ai pas su vous protéger ! Je n’ai pas agi comme j’aurai dû le faire !

Teal’c : Depuis le moment où ils nous ont trouvé, ils n’ont cessé d’être très nombreux autour de nous. Vous ne pouvez rien vous reprocher.

Daniel se laissa glisser contre un mur.

Jack resta debout. Il repensa à l’état de SG-3 ; ils avaient été très torturés et se demandait ce que ces monstres de Rayok’as étaient en train de faire à Sam.

Teal’c : Je sais à quoi vous pensez, O’Neill. Croyez-moi, je m’inquiète autant que vous de ce qu’ils peuvent faire au major Carter, mais pour l’instant, vous devez vous calmer.

Jack savait que Teal’c parlait dans son intérêt mais il avait beaucoup de mal à se déculpabiliser de ce qui leur arrivait.

Au bout de plusieurs minutes, Jack s’assit contre un mur. Les trois hommes n’échangèrent pas une seule parole.

Après quelques temps qui leur sembla être une éternité, la porte s’ouvrit. Ils se relevèrent tous rapidement.

L’un des gardes : Notre maître veut voir le colonel O’Neill.

O’Neill : C’est pas trop tôt, je commençais à m’ennuyer !

Le garde : A votre place, je ne serais pas pressé de le voir, vu ce qui vous attend.

Jack sortit de la cellule, escorté par cinq gardes. Daniel et Teal’c restèrent enfermés.

Jack mémorisait le chemin qu’il prenait, au cas où il devrait le réemprunter pour retrouver les deux équipes.

On le fit entrer dans une salle où se trouvait Bahouk’ta et Sam, ainsi qu’une douzaine de gardes.

Bahouk’ta : Ah, Jack O’Neill ! Je vous attendais…

Jack ne lui répondit même pas. Il essayait de mieux voir Sam : on lui avait attaché les poignets en hauteur. Il était évident qu’elle s’était pris énormément de coups ; elle était à peine consciente.

Jack était dans une rage folle.

Deux gardes qui l’entouraient lui attachèrent les poignets en hauteur, de la même manière que Sam, mais il se trouvait à plusieurs mètres d’elle.

O’Neill : Je peux savoir à quoi vous jouez ?

Bahouk’ta : Oh, mais vous le savez déjà : Je veux posséder toutes les connaissances que détient votre major ; malheureusement pour moi, elle a un sacré caractère. Mais bon, finalement, ça ne met que du piquant à la situation : vu les tortures que je suis capable d’infliger, on me cède toujours assez rapidement. Or, là, voir une femme me résister… Hum, après tout, ce n’est pas déplaisant !

Bahouk’ta marchait de long en large dans la pièce, les mains dans le dos.

Bahouk’ta, d’une voix profonde : Ecoutez-moi bien, Colonel O’Neill, car je ne vais pas m’amuser à vous le répéter mille fois : y a-t-il un autre scientifique dans votre équipe ?

O’Neill, en se moquant de Bahouk’ta : Nous ne sommes que des militaires bêtes et méchants, vous savez ; nous ne nous encombrons pas d’une tonne de scientifiques dans nos équipes.

Bahouk’ta fit un grand sourire.

Bahouk’ta : Bien ! Je vois que vous ne voulez pas coopérer ! Alors, si je rentre dans votre petit jeu, Samantha carter est votre seule scientifique…

Le chef des Rayok’as vint se placer devant lui.

Bahouk’ta : Et vous, Jack O’Neill : que pouvez-vous me dire sur le naquada, par exemple ?

O’Neill, se payant toujours sa tête : Eh bien, le naquada, c’est, comment dire… un matériau, oui, c’est ça, qui sert à… ben, à faire beaucoup de choses…

Bahouk’ta commençait à s’énerver ; il ne supportait pas qu’on se moque de lui !

Bahouk’ta : Alors, c’est tout ce que vous pouvez me dire ?

O’Neill : Attendez, ça me revient : ah oui ! Avec le naquada, on peut aussi… fabriquer des armes pour tuer les abrutis comme vous !

Cette fois-ci, Bahouk’ta était plus qu’en colère : comment cet homme attaché et à sa merci pouvait-il avoir un tel affront ? Jack lui racontait n’importe quoi sur le naquada.

Mais le chef des Rayok’as ne s’avouait pas vaincu. Il savait comment faire pour parvenir à ses fins.

Plein de haine, il retourna près de Sam, la prit violemment la taille, la serra fortement contre lui et l’embrassa sauvagement sur la bouche. Sam avait envie de hurler, elle se débattait de toutes ses forces mais avec ses mains liées, elle ne pouvait pas se défendre.

Jack eut l’impression de devenir fou. Ce qu’il était en train de voir lui faisait mal, autant pour lui que pour Sam.

Bahouk’ta se recula, satisfait. Mais il venait à peine de se dégager que Sam lui mit un grand coup de pied dans le ventre. L’homme fut projeté assez loin en arrière. Il réussit à ne pas tomber mais il dut se plier en deux sous l’effet de la douleur. Il eut le souffle coupé pendant un instant. Puis, se reprenant, il s’approcha de Sam avec un air méchant.

O’Neill, hurlant : Laissez-la tranquille !

Mais il ne l’écoutait pas. Arrivé tout près de Sam, il lui donna un très violent coup de poing au visage. Elle perdit connaissance.

O’Neill : Je vous tuerai !

Bahouk’ta, en colère : Oh que non ! Je ne vois vraiment pas comment vous pourriez le faire… Cette femme parlera, vous pouvez en être sûr !

O’Neill était paniqué même s’il essayait de ne pas le montrer. Cet homme était en train de s’amuser avec Sam et il ne savait pas du tout comment l’aider. Il ne savait plus quoi faire. Gagner du temps coûte que coûte ? Attirer vers lui toute la colère de cet homme pour qu’il cesse de malmener Sam ?

O’Neill : OK, je ne vous ai pas tout dit… Je suis aussi un scientifique et je connais beaucoup plus de choses que le major Carter ! Je n’ai pas voulu vous le dire mais… à présent, j’ai réfléchi, je vous dirai ce que vous voulez savoir si vous nous laissez la vie sauve !

Bahouk’ta se tourna vers lui, le regarda avec un petit sourire satisfait puis s’approcha de lui lentement. Arrivé devant Jack, il l’observa encore un moment en silence puis soudain, il le frappa aussi violemment qu’il le put au visage.

Bahouk’ta : Vous pensez que je ne comprends pas ce que vous voulez faire ? Vous n’essaieriez pas par hasard de… protéger votre major ? J’avoue que j’ai bien failli vous croire pendant un moment… Cependant, je sais que vous mentez car vous vous êtes mis dans une telle rage depuis le début où je me suis intéressé à Carter que j’en ai déduit que si vous aviez réellement ces connaissances, vous vous seriez empressé de me le dire dans le seul but de l’épargner.

O’Neill allait ajouter quelque chose mais Bahouk’ta ne lui en laissa pas le temps. Il s’était retourné vers Sam et l’observait avec un regard qui ne prévoyait rien de bon.

Bahouk’ta, d’une voix traînante : Samantha Carter…

Puis il retourna se placer devant Sam. Elle était toujours dans le brouillard. Elle respirait avec difficulté. Le coup qu’elle venait de recevoir avait été très violent. Elle ne tenait plus sur ses jambes. Seuls ses poignets attachés en hauteur lui permettait de rester debout.

O’Neill, hurlant : Ne la touchez pas !

Mais l’homme observa Sam puis il prit son visage entre ses mains.

Il réfléchit un instant. Il avait voulu au départ se servir d’elle, la brutaliser de toutes les manières possibles devant O’Neill pour le faire craquer mais il était évident que le colonel ne savait rien du tout. Par conséquent, s’il voudrait apprendre quelque chose, il devrait faire parler Carter.

Malheureusement, cette femme avait du tempérament et il sentit instinctivement qu’il aurait beaucoup de mal à la faire craquer ! Carter était une militaire qui apparemment préfèrerait perdre la vie plutôt que de trahir son peuple.

Bahouk’ta était dans une rage folle. Il ne savait pas si les tortures physiques de toutes sortes parviendraient à la faire parler. Il avait envie de les tuer tous les deux mais il voulait à tout prix soutirer des informations de ces terriens.

Il avait l’impression de se trouver dans une impasse. Ce qui l’embêtait, c’était de se dire qu’il pourrait perdre de son temps et de son énergie à la torturer et qu’elle pourrait finir par mourir sans lui avoir avoué la moindre chose. Il ne supportait pas qu’on lui résiste !

Il eut encore une fois l’envie de la brutaliser quand il lui vint une idée. Il secoua violemment la tête de Sam pour qu’elle puisse comprendre ce qui allait se passer. Sam, tant bien que mal, reprit ses esprits ; elle était toujours dans le brouillard mais néanmoins consciente.

L’homme relâcha alors la tête de Sam et sortit un poignard qui était attaché sur le côté droit de sa ceinture…

O’Neill avait l’impression qu’il allait vivre le moment le plus pénible de sa vie. Il voulait encore croire qu’il ne s’agissait que d’un cauchemar, qu’il allait bientôt se réveiller… Il ne pouvait absolument rien faire pour Sam ; jamais il ne s’était senti aussi mal de sa vie. Il sentait que cette fois-ci, tout était bel et bien fini pour eux. Cet homme sanguinaire considérait sûrement avoir assez " joué " avec ses prisonniers et ne supportant plus leur affront, il allait avec un sang froid surprenant leur ôter la vie.

O’Neill eut envie de hurler comme jamais il ne l’avait fait mais il savait que d’ici quelques secondes, Sam serait déjà morte et son tour viendrait aussitôt après. Ses forces l’abandonnèrent… Il ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit…

Bahouk’ta avait maintenant son poignard dans la main droite. Son visage était déformé par la haine. Il fit glisser sa main gauche vers le haut, le long d’un bras de Carter jusqu’à atteindre ses poignets…

Puis d’un geste sec, il trancha la corde qui maintenait Sam. Celle-ci s’écroula. Il n’avait rien fait pour l’empêcher de chuter lourdement à ses pieds.

O’Neill ne comprenait pas. Il vit Bahouk’ta se diriger vers lui. Il attrapa aussi la corde qui maintenait Jack et la trancha d’un même geste de rage.

Jack ne tomba pas. Il était surpris, il pensa alors que cet homme voulait s’adonner à un jeu malsain avec ses deux otages avant de les tuer.

O’Neill tourna rapidement ses poignets dans tous les sens pour se libérer totalement de ses liens. Il y parvint en quelques secondes mais il savait qu’il ne pouvait absolument rien tenter : il y avait une bonne douzaine de gardes bien armés dans la pièce.

La première réaction de Jack fut alors de parcourir les quelques mètres qui le séparaient de Sam, de s’agenouiller et de la serrer aussitôt dans ses bras.

Bahouk’ta prit la parole en s’adressant à Jack. Sa voix n’aurait pas pu être plus menaçante.

Bahouk’ta : Ecoutez-moi bien, colonel ! Je reviendrai vous voir et cette fois-ci, votre major aura intérêt à répondre à toutes mes questions ! Si ce n’est pas le cas, je vous torturerai sous ses yeux comme jamais je ne l’ai fait avec d’autres prisonniers puis je prendrai un grand plaisir à la voir agoniser pendant plusieurs jours dans des souffrances atroces avant de l’achever !

Vous avez deux heures pour raisonner votre major et lui ordonner de se plier à mes exigences ! J’ai bien dit deux heures et pas une minute de plus ! Je pense avoir été assez clair ou bien dois-je encore vous faire comprendre que je ne plaisante pas…

Sur ces paroles, Bahouk’ta avança vers eux. Il tenait toujours son poignard à la main. Dans un réflexe, Jack serra plus fort Carter et cria :

O’Neill : Elle parlera ! Je vais la convaincre !

L’homme s’arrêta. Son regard était haineux. Jack soutint son regard. Finalement, le chef des Rayok’as se retourna et quitta la pièce, suivi de son escorte impressionnante. La porte fut verrouillée bruyamment puis le silence régna de nouveau dans la pièce.

Jack resta quelques instants sans bouger puis se reprit. Il se traîna sur deux mètres pour s’adosser à l’un des murs. Il n’avait pas lâché Sam qu’il installa le plus confortablement possible. Elle était assise entre les jambes de son colonel, de profil, son épaule droite reposant sur la poitrine de Jack. Elle était consciente mais un peu " sonnée ".

Jack lui défit les liens qui enserraient encore ses poignets. Ces derniers étaient devenus bleus ; il les massa doucement. Sam se laissa faire.

Après quelques instants passés dans le silence, Sam prit la parole.

Carter : Je crois avoir été inconsciente pendant quelques instants. Je n’ai pas entendu tout ce que vous avez pu vous dire…

O’Neill : Eh bien, croyez-moi, major, je préfère de loin discuter avec vous plutôt qu’avec cet homme !

Carter sourit faiblement.

Carter : Que s’est-il passé après qu’il m’ait frappé ?

O’Neill : Oh, il est venu me coller son poing dans la figure, pensant peut-être que je vous enviais…

Carter : Que lui avez-vous dit pour qu’il vienne ainsi s’en prendre à vous et non plus à moi ?

O’Neill : Je lui ai juste dit que… que j’étais un scientifique.

Carter : Quoi ??? Vous lui avez dit que…

Mais Carter ne put finir sa phrase. Elle avait souri en la prononçant puis elle commença à rire.

Carter : Pardonnez-moi, mon colonel, ne vous vexez pas mais… vous faire passer pour un scientifique… Je ne l’aurai jamais cru de votre part…

Et sur ces paroles, malgré tous ses efforts, elle rit de plus belle.

Jack ne se sentait pas du tout vexé ; il comprenait très bien la réaction de Sam… Lui, un scientifique !

O’Neill, avec un air faussement naïf : Eh bien, il ne nous connaît pas, alors… j’ai tenté ma chance ! Mais apparemment, je n’ai pas du tout été convainquant en scientifique… Je me demande bien pourquoi…

Sam ne pouvait pas s’arrêter de rire ; Jack la regardait en souriant. Puis elle se calma et reposa sa tête sur l’épaule de son colonel.

Jack se demanda comment on pouvait être capable de rire dans une situation aussi critique. Il y avait encore quelques minutes, cet homme aurait été capable de violer Carter puis de la poignarder de sang froid ; il se dit que ça devait être l’instinct de survie...

Il connaissait bien ce sentiment car lui-même, lorsqu’il se trouvait dans une situation désastreuse, avait encore la force de faire de l’humour… Mais voir Sam rire ainsi n’était pas normal. Il savait qu’elle avait eu peur, malgré son apparente insouciance.

En effet, Sam ne voyait pas comment ils allaient pouvoir s’en sortir cette fois-ci.

Elle était une militaire, ce qui impliquait qu’elle devait contrôler ses émotions mais elle était avant tout un être humain et une femme. Elle avait gardée toute sa sensibilité et la violence de ce qui venait de se passer l’avait secoué. Bahouk’ta l’avait beaucoup frappé avant l’arrivée de Jack.

Par ailleurs, elle n’était pas une machine ; elle avait besoin de temps en temps d’être consolée, réconfortée.

Ils étaient en train de penser à la même chose. Ils faisaient le bilan de leur situation ; celle-ci était plus que critique. Leurs équipiers étaient tous emprisonnés ; par conséquent, ils ne pourraient compter que sur eux-mêmes pour s’en sortir. Malheureusement, ils étaient très bien surveillés… Il n’y avait qu’à voir le nombre de gardes qui entouraient leur tortionnaire pour s’en rendre compte. Et pour finir, il ne leur restait plus que deux heures, ce qui n’était rien du tout…

O’Neill : On va s’en sortir, Carter.

Mais Sam ne pouvait le croire. L’homme qui avait essayé de les faire parler n’avait pas une once d’humanité. D’ici très peu de temps, il reviendrait finir ce qu’il avait à peine commencé.

Malgré tous ses efforts, elle commençait à s’agiter.

Jack comprenait qu’elle imaginait leur fin prochaine. Il la serra très fort pour bien la bloquer contre lui. Il la força à garder sa tête contre son épaule en posant pour cela sa tête contre la sienne. Puis il lui murmura à l’oreille des paroles réconfortantes, avec le plus de douceur possible.

O’Neill : Carter, tout va bien se passer…

Mais Sam continuait à bouger. Ses nerfs lâchaient. Elle sentait qu’ils ne maîtrisaient dorénavant plus leurs destins.

Jack ne cédait pas. Il voulait la calmer et y arriverait coûte que coûte.

Il ne se laisserait pas abattre et lutterait jusqu’à la fin pour les sortir de là mais il ne savait pas quoi dire à Sam pour la réconforter. Il la savait bien assez intelligente pour se rendre compte de la gravité de la situation.

Il voulut lui raconter des blagues mais vu son état, il sentait que ce n’était même pas la peine d’essayer. Il continuait pourtant à lui parler à l’oreille ; il ne devait pas la laisser s’imaginer ce qui les attendait.

O’Neill : On va nous retrouver et nous serons bientôt sur terre, à la base, pour écouter les briefings d’Ham…

Mais Carter avait du mal à entendre ce que disait son colonel. Elle lui coupa la parole, chose qu’elle ne faisait jamais.

Carter, émue : J’ai entendu ce que cet homme a dit après nous avoir détaché. Il va vous torturer sous mes yeux et…

O’Neill : Ne pensez pas à ça !

Carter : J’étais consciente… Il voulait que j’entende ce qu’il fera si je ne…

O’Neill : On va trouver une solution !

Elle était proche de Jack comme jamais auparavant. Paradoxalement, il la serrait très fort contre lui mais lui parlait d’une voix très douce à l’oreille. Il avait toujours sa joue plaquée contre la sienne.

Carter, d’une voix tremblante : Pardon, mon colonel, mon attitude vous déçois…

O’Neill : Ne dites pas ça, Carter… Vous n’avez pas idée de tout le bien que je pense de vous… Maintenant, il faut vous reposer ; vous allez essayer de dormir.

Carter : Dormir ? Je ne peux pas dormir alors que…

O’Neill : Si, vous pouvez ! Pour nous, il est déjà… presque 1 heure du matin !

Carter : Peut-être mais…

O’Neill : Vous me faites confiance, major ?

Carter : Bien sûr, mon colonel mais …

O’Neill : Il n’y a pas de " mais " ! Vous allez vous reposer maintenant.

Carter, d’une voix affolée : C’est impossible ! Je ne peux pas, je ne peux pas…

O’Neill, avec douceur : Carter, détendez-vous…

Carter, la voix pleine de larmes : J’ai peur de m’endormir…

O’Neill : Mais je suis là, je suis là…

Jack se mit à la bercer doucement tout en lui frottant le dos.

Sam était angoissée mais par toute sa tendresse, Jack lui faisait beaucoup de bien.

Elle essayait de se calmer. Elle ferma les yeux, cessa de s’agiter et se laissa faire par son colonel. Elle pouvait sentir toute sa force, calée ainsi dans ses bras. Elle ne l’avait jamais senti aussi tendre. Elle voulut encore parler mais se força à ne pas le faire pour pouvoir se calmer comme il le lui demandait.

Elle ne voulait pas s’endormir mais dans cette pièce silencieuse, bien au chaud dans les bras de Jack et avec un manque de sommeil évident, elle ne parvenait plus à rester éveillée. Après quelques minutes, alors qu’elle se sentait gagnée par la fatigue, elle lui dit encore une chose.

Carter : Mon colonel…

O’Neill : Oui… ?

Carter : Ne me laissez pas seule avec lui…

O’Neill : Ça n’arrivera pas, Carter. Ça n’arrivera pas…

Sur ces paroles, Sam finit par s’endormir d’épuisement.

Voyant Sam endormie, il la garda contre lui un moment, tout en lui caressant les cheveux. Il pouvait sentir sa respiration sur son cou.

Il repensa à ce que Daniel lui avait expliqué un peu plus tôt sur les opportunités de la vie. Il se dit à ce moment-là que la vie n’avait pas pu lui donner Sam et décider de la lui enlever alors qu’ils n’avaient rien vécu de concret.

O’Neill, d’une voix faible : Nous verrons bien si vous aviez raison, Daniel… (puis toujours en caressant les cheveux de Sam) Si nous nous en sortons, j’aurai des choses à te dire…

Puis Jack se leva en faisant attention à ne pas la réveiller. Il l’allongea par terre avec douceur et se mit à tourner en rond dans la pièce. Il observait tout méticuleusement. Il cherchait une solution quand soudain, la porte s’ouvrit brusquement. Teal’c entra dans la pièce.

Jack fut plus qu’étonné.

O’Neill : Ben alors, qu’est-ce que vous faites là ? Décidément, que le monde est petit…

Teal’c regarda Sam.

Teal’c : Comment va le major Carter ?

O’Neill : Oh, elle est juste endormie… Je vais la réveiller.

Teal’c : Je vous attends à l’extérieur avec Daniel Jackson, faites vite !

Jack se rapprocha rapidement de Sam et la secoua assez fortement ; il savait qu’ils n’avaient pas de temps à perdre.

Carter, d’une voix endormie : Mon colonel ?

O’Neill : Désolé, Carter, mais il faut se lever.

Carter : Mais… j’ai dormi… ?

O’Neill : Oui, on va dire dix minutes ! Allez, on n’ a plus le temps, on doit se dépêcher !

Jack l’attrapa et la souleva pour la mettre debout plus rapidement puis il la traîna vers la sortie.

O’Neill : Bon, content de vous revoir ! Vous m’expliquerez plus tard comment vous vous êtes échappés… Apparemment, vous n’avez pas libéré SG-3 ?

Jackson : Non car nous avons préféré vous libérer avant, sachant qu’ils allaient sûrement vous torturer immédiatement ou…

O’Neill : D’accord, d’accord ! Vous êtes adorables, tous les deux ! Je vous embrasserais bien mais on n’a pas le temps ! Cette fois-ci, on récupère SG-3 et on ne les lâche plus ! C’est parti !

Teal’c et Daniel passèrent à Jack et à Sam des armes qu’ils avaient pu récupérer sur les gardes qu’ils avaient dû tuer sur leur chemin.

Jack marchait rapidement en tête. Il se souvenait très bien du parcours. Ils se rapprochaient de l’endroit où devait se trouver SG-3 lorsqu’ils passèrent devant une grande pièce inoccupée qui était en fait un laboratoire. Sam ne pu s’empêcher de s’arrêter.

Carter : Regardez, mon colonel ! Ça a l’air d’être leur laboratoire !

O’Neill : Mais ce n’est pas le plus important dans l’immédiat.

Mais Sam était déjà entrée dans le laboratoire. Jack, ne la voyant plus en se retournant, fonça à l’intérieur.

O’Neill : Major, il faut sortir d’ici !

Mais Sam continuait de contempler tout ce qui se trouvait sous ses yeux, notamment des plans complexes. Sam était émerveillée par ce qu’elle voyait.

Carter : Mon colonel, c’est incroyable ! Je me demande à quel peuple ils ont bien pu voler ces technologies ! C’est sûrement ici qu’ils travaillent à la conception des armes et à l’analyse de matériaux. Il y a là des études très avancées concernant non seulement le naquada mais aussi des prototypes comme ceux que…

O’Neill : Major, on n’a pas le temps, on laisse tomber tout ça et on s’en va !

Carter, à regret : Bien, mon colonel.

Jack quitta la salle ; Sam le suivit mais juste avant de franchir la porte, elle entendit tirer. Elle resta dans le laboratoire et se plaqua contre le mur.

A l’extérieur, Teal’c, Daniel et Jack étaient entourés de nombreux gardes Rayok’as qui les visaient de leurs armes. Teal’c et Daniel n’avaient rien pu faire : ils avaient tiré mais les Rayok’as avaient été une quinzaine à arriver sur eux d’un seul coup.

Seuls contre tous ces hommes, ils ne pouvaient plus rien faire ou bien ils se feraient tués immédiatement sur place.

Des gardes s’approchèrent d’eux et leur prit leurs armes.

Galzor qui se trouvait derrière des gardes leur parla.

Galzor : On peut dire qu’il faut vraiment vous surveiller de près ! Décidément, on ne peut pas vous faire confiance… Je vous emmène auprès de notre maître Bahouk’ta. Il vous veut vivants, du moins pour l’instant ! (puis en observant mieux le groupe) Où est la femme ?

O’Neill : Quelle femme ?

Galzor, énervé : Ah ! Si ça ne tenait qu’à moi, Jack O’Neill, vous seriez déjà mort ! Gardes, fouillez le laboratoire, le terrien vient d’en sortir.

Trois gardes entrèrent dans le laboratoire mais Sam, pendant la discussion, n’était pas restée contre la cloison. Elle s’était dirigée vers le fond de la pièce qui était très vaste et s’était glissée à plat ventre sous un bureau à expérimentations.

La hauteur qui séparait le sol du meuble était plus que réduite ! Elle fut bien contente à ce moment-là d’être une femme : ce n’était sûrement pas Teal’c qui aurait pu s’engouffrer dans un espace aussi réduit ! Ni Daniel ou Jack d’ailleurs.

Les gardes fouillaient partout ; ils regardaient dans tous les recoins, bousculant plusieurs choses, mais ils ne leur vint même pas à l’idée de se mettre à genoux pour vérifier dans l’espace aussi mince qui se trouvait sous les grands bureaux à expérimentations.

Un peu contrariés, Ils quittèrent le laboratoire ; Sam n’avait pas bougé et elle se concentra pour écouter ce qui se disait à l’extérieur.

Galzor était étonné que ses gardes ne l’aient pas trouvé. Il regarda immédiatement Jack mais celui-ci avait un visage impassible.

Galzor, en colère : Colonel O’Neill, dites-moi immédiatement où se trouve votre major Carter !

O’Neill : Carter ? Oh, je crois qu’elle est partie visiter toute seule votre village si…accueillant !

Galzor bouillait de l’intérieur. Il avait envi d’attraper l’arme d’un de ses gardes et de tuer sur place le colonel mais son maître ne le voulait pas.

Galzor : Emmenez-les dans la salle principale !

Une fois de plus, SG-1 dû suivre les gardes. Ils s’éloignèrent tous.

Sam attendit encore un peu pour s’assurer qu’ils avaient bien tous quitté l’endroit puis elle sortit avec difficulté de sa cachette. Elle se redressa et regarda tout autour d’elle. Elle se trouvait dans l’une des salles où les Rayok’as faisaient des recherches avancées sur des technologies de pointe. Elle se dit qu’elle avait des chances d’y trouver quelques armes.

Effectivement, après avoir fouillé le laboratoire qui était très grand, elle découvrit ça et là des armes qui avaient l’air très puissantes. Certaines étaient visiblement en cours d’élaboration mais d’autres étaient totalement construites. Elle en saisit plusieurs qu’elle accrocha sur elle.

Elle allait quitter la pièce quand elle s’arrêta… C’était plus fort qu’elle ! Elle retourna rapidement sur ses pas et prit plein de plans et de compte-rendus de recherches qu’elle avait aperçu lorsqu’elle parlait avec Jack. Elle les plia le plus possible et les glissa sous sa veste, dans son dos. Puis elle sortit rapidement, tout en restant sur ses gardes.

Elle avait bien conscience qu’elle risquait gros : elle se retrouvait seule mais elle savait que SG-3 devait se trouver tout près.

Après avoir traversé deux couloirs, elle aperçut quatre gardes devant une cellule. D’après les explications de Jack, cela correspondait à l’endroit où devait se trouver SG-3. Elle n’avait pas le choix : ils étaient quatre mais elle avait l’avantage de les surprendre. Sam prit une profonde inspiration puis se mit à découvert. Elle leur tira dessus en avançant vers eux.

Ils n’eurent pas le temps de réagir ; elle les tua tous. Elle se dirigea vers la cellule et parla à travers la porte.

Carter : Major Phillips ?

Phillips : Carter ? C’est vous ?

Carter : Je vous ouvre ! Reculez tous !

Elle attendit quelques secondes puis elle tira de nombreuses fois sur le verrou. Elle poussa violemment la porte.

Toute l’équipe SG-3 était là.

Capitaine Rehm : On est heureux de vous revoir, major Carter !

Elle leur sourit rapidement puis leur distribua toutes les armes qu’elle avait dérobées dans le laboratoire.

Major Phillips : Où est votre équipe ?

Carter : Eh bien, en difficulté, dans la salle principale. Je me souviens vaguement du chemin.

Caporal Hudson : Je m’en souviens très bien, major Carter. Je peux nous y conduire.

Major Phillips : On vous suit, caporal.

SG-3 et Sam sortirent de la cellule. Ils étaient déterminés mais savaient qu’ils risquaient d’avoir tous les soldats Rayok’as à leurs trousses dès lors qu’ils s’apercevraient que l’autre équipe avait réussi à s’enfuir à son tour.

Le caporal Hudson avançait en premier. Il était suivi de Sam et du major Phillips qui marchaient côte à côte ; le capitaine Rehm et le caporal Russel fermaient la marche.

Pendant ce temps, Jack, Daniel et Teal’c se trouvaient dans la salle principale en compagnie de Bahouk’ta. Pour une fois, il n’y avait que quelques gardes à ses côtés.

Le chef des Rayok’as était à la limite de faire un carnage avec les deux terriens et le jaffa qui se trouvaient devant lui. Non seulement ils avaient réussi à s’évader, mais en plus de ça, la scientifique ne se trouvait pas avec eux.

Bahouk’ta tournait en rond en silence comme il le faisait souvent. Puis il se plaça devant eux et s’adressa à Jack en essayant de garder son calme.

Bahouk’ta, avec détermination : Bon, je ne plaisante plus du tout. Jack O’Neill, dites-moi immédiatement où se trouve Samantha Carter.

O’Neill : Je ne le sais pas.

Bahouk’ta s’empara alors de l’arme de l’un des gardes qui se trouvaient à ses côtés et tira froidement sur Daniel.

Daniel poussa un cri et s’écroula à genoux. Jack fut choqué : il se tourna vers Daniel mais vit que celui-ci n’était pas mort mais blessé au bras droit.

Bahouk’ta : J’ai été gentil avec votre Daniel Jackson mais c’est la dernière fois de votre vie que vous m’aurez vu comme ça. Je repose donc ma question : où est Samantha Carter ?

Jack voyait que répondre encore une fois qu’il ne le savait pas n’était pas du tout la réponse qu’attendait Bahouk’ta.

Il y eut quelques secondes de silence puis…

Des coups de feu éclatèrent. C’étaient Sam et SG-3 qui venaient d’entrer dans la salle principale. Ils tiraient sur tous les gardes qui se trouvaient dans la pièce.

Jack fit tomber complètement Daniel à terre pour qu’il ne reçoive pas une balle perdue. Puis il s’empara de l’arme d’un des gardes Rayok’as qui venaient de se faire tuer ; Bahouk’ta l’aperçut et s’apprêtait à lui tirer dessus. Mais Teal’c fut plus rapide et tua le chef des Rayok’as.

Après quelques instants, les tirs cessèrent. Tous les Rayok’as avaient été tués. Sam et SG-3 s’approchèrent.

Major Phillips : Tout le monde va bien ?

O’Neill : Ça a l’air… Teal’c, vous avez été touché ?

Teal’c : Non, O’Neill.

O’Neill : Alors, tout va bien sauf pour notre archéologue…

Daniel était resté allongé sur le ventre. Jack s’agenouilla à ses côtés et le retourna doucement.

O’Neill : Alors, Daniel, la forme ?

Pour toute réponse, il le vit grimacer. Mais Jack était rassuré. Sam s’agenouilla rapidement aux côtés de Daniel, en face de Jack. Elle l’observa rapidement.

Carter : Ça va aller, Daniel ; ce n’est que votre bras qui a pris et non votre épaule, c’est beaucoup moins grave.

Elle était déjà en train de le soigner ; Jack se redressa et s’adressa à Teal’c et à SG-3.

O’Neill : Bon, tout en voulant rester positif, il faut dire que nous avons dû alerter tous les Rayok’as de cette planète ! Par ailleurs, nous avons un blessé, certains ont été torturés et nous manquons tous de sommeil.

Conclusion : ben… on fonce tous à la porte des étoiles !

Pas besoin de traîner ici pour se venger, on retourne à la base et on fait notre rapport au général Hammond. 

Major Phillips, vous et vos hommes serez capable de marcher pendant plusieurs heures ?

Major Phillips : Oui, colonel, je pense que ça ira ; la perspective de retourner à la base va nous motiver !

O’Neill : Parfait ! (puis se tournant vers Sam) et pour Daniel ?

Carter : Je vais arrêter l’hémorragie. Même si nous devons marcher quelques heures, ça devrait aller.

O’Neill : Finalement, tout ne va pas si mal que ça !

Jackson : Parlez pour vous, Jack !

Jack lui fit une grimace comme il les faisait si bien.

O’Neill : Allez, on ne traîne plus maintenant ; tout le monde reste aux aguets, on ne se reposera qu’une fois sur terre et pas avant.

Daniel se mit debout, aidé par Sam et Teal’c. Chacun prit quelques armes (sauf Daniel) puis ils sortirent de la salle.

Jack et Sam marchaient en tête ; ils étaient suivis de SG-3. Daniel et Teal’c fermaient la marche.

Il y eu encore un affrontement à l’intérieur du palais puis ils réussirent à sortir du village. Il était presque 2 heures du matin, heure terrienne. Sur P3X388, il faisait totalement nuit, ce qui était une bonne chose car ils se déplaçaient à huit.

Heureusement pour eux, le chemin n’était pas très dur à retrouver ; ils suivirent une espèce de route qu’ils reconnurent malgré l’obscurité.

Personne ne parlait. C’était inutile ; de toute façon, ils étaient tous fatigués.

Sam et Jack marchaient toujours côte à côte. Ils ne ressentaient pas le besoin de se parler pour l’instant. Sans se l’avouer, ils étaient heureux de pouvoir être ensemble après avoir mené à bien leur mission.

De temps en temps, Jack jetait des coups d’œil en arrière pour voir si tout le monde suivait mais ça avait l’air d’aller.

Bien plus tard, alors que l’aube se levait, ils purent apercevoir la porte des étoiles. Ils étaient épuisés mais heureux de la voir. C’est alors qu’ils se firent tirer dessus.

O’Neill : Tous à terre !

Capitaine Rehm : D’où ça vient ?

Carter : Ça vient de notre droite.

O’Neill : Non, ça vient de notre gauche.

Jack et Sam se regardèrent.

Carter : On est en train de se faire encercler.

O’Neill : Très bonne déduction, major !

Capitaine Rehm : Et on fait quoi, maintenant ?

O’Neill : Ben, on improvise ! Connaissant mieux le terrain que nous, ils sont venus nous attendre à la porte des étoiles.

Ils nous ont aperçu mais ils sont à plusieurs centaines de mètres. On ne va pas se laisser faire comme ça ! (puis s’adressant au major Phillips) Prenez vos hommes et partez tirer sur la droite, nous nous occupons du côté gauche !

Daniel, vous restez allongé et vous faites le mort !

Jackson : Très drôle !

O’Neill : Exécution ! Bon, Teal’c, Carter, on y va !

Ils se redressèrent tous au signal de Jack et s’éloignèrent chacun dans la direction donnée par le colonel.

SG-1 et SG-3 tiraient chacun de leur côté. Les Rayok’as se rapprochaient progressivement ; cela devenait de plus en plus dangereux mais les équipes avaient l’avantage de se protéger comparé aux Rayok’as qui se mettaient à découvert pour pouvoir avancer vers eux.

O’Neill : SG-1 : déjà six points ! Et vous, SG-3, meilleur score ou pas ?

Sam continuait de tirer mais se disait que chez son colonel, c’était incurable : peu importe la situation, il fallait toujours qu’il sorte une blague au moment où on s’y attendait le moins… quoique maintenant, ils y étaient tous habitués !

Au bout d’un moment, les tirs cessèrent de leur côté. Ils attendirent un peu sans bouger d’un cil pour bien s’assurer qu’ils les avaient tous eu puis ne voyant plus rien, ils se dirigèrent discrètement de l’autre côté pour aller épauler SG-3.

Ils revinrent à l’endroit où ils avaient laissé Daniel.

O’Neill, s’adressant à Daniel avec un grand sourire : Désolé pour le bruit mais on fait encore un peu de ménage de l’autre côté et on revient !

Jackson : Mon dieu, Jack… On vous a déjà dit que vous étiez unique dans votre genre ?

Ils se dirigèrent vers SG-3 lorsqu’ils entendirent parler derrière eux ; c’était la voix de Galzor.

Galzor : Laissez-nous votre scientifique ou vous n’irez nulle part !

Ils se retournèrent tous. Galzor était là et trois de ses hommes le rejoignaient.

Jack était très ennuyé car maintenant qu’ils s’étaient tous retournés, Sam se trouvait devant lui à quelques mètres et non derrière.

Galzor, hurlant : Major Carter, vous venez tout de suite avec nous !

Carter : Non !

Galzor lui tira dessus dans la seconde qui suivit. Sam reçu le coup au niveau du ventre et s’écroula aussitôt en avant, sous les yeux de ses trois équipiers. Jack et Teal’c réagirent immédiatement en mitraillant tous les hommes qui se trouvaient devant eux. Daniel, qui était resté assis par terre, se coucha complètement, se recroquevilla et se boucha les oreilles.

Jack et Teal’c les tuèrent tous. Puis Jack se précipita vers Sam. Il s’agenouilla à ses côtés, la retourna comme il l’avait fait un peu plus tôt pour Daniel sauf que là, Sam était gravement touchée. Elle respirait rapidement.

Teal’c s’approcha d’eux.

Jack prit la tête de Sam entre ses mains.

O’Neill : Carter, Carter ! Regardez-moi !

Sam mit plusieurs secondes à réagir. Instinctivement, elle avait posé sa main sur sa blessure.

Carter : Mon colonel…

Jack et Teal’c étaient rassurés de l’entendre parler.

Teal’c : O’Neill, je vais aider SG-3.

O’Neill : Oui, Teal’c, je vous rejoins.

Teal’c s’éloigna rapidement ; Jack tenait toujours la tête de Sam entre ses mains.

O’Neill, d’une voix douce : Carter, ne vous inquiétez de rien ; la mission est terminée, on vous ramène à la base.

Carter ne lui répondit pas ; soudain, elle toussa beaucoup. Jack était paniqué, il avait l’impression de la voir mourir sous ses yeux ; elle étouffait. Il ne savait pas quoi faire ; il la redressa et la serra dans ses bras. 

Sam continua de tousser un moment puis elle s’arrêta. Elle respirait toujours rapidement. Jack colla sa tête contre la sienne. Il s’aperçut qu’elle commençait déjà à avoir de la fièvre. Il lui parla doucement à l’oreille.

O’Neill : Carter, je ne vous ai jamais dit que mon plus grand rêve, c’était que vous me donniez des cours sur le naquada ?

Carter sourit faiblement. Elle puisa dans toutes les forces qui lui restaient pour pouvoir lui répondre.

Carter, d’une voix très faible : Mon colonel, je retiens ce que vous venez de me dire…

O’Neill : Ah, mais j’y compte bien !

Jack regarda la main que Sam avait posé sur son ventre : elle était maintenant pleine de sang.

Jack ferma les yeux un instant ; il embrassa Sam sur le front puis sur la joue. Elle ne parlait plus.

Daniel s’avança vers eux et se plaça en face d’O’Neill.

Jackson, d’une voix très douce : Jack, nous ne pouvons rien faire ici pour elle ; il faut l’emmener rapidement à la base.

Mais Jack ne réagissait pas ; il serrait toujours Sam contre lui et ne semblait pas vouloir la lâcher. Carter n’avait plus la moindre réaction.

Jackson : Vous allez l’étouffer !

Jack avait mal de voir Sam dans cet état. Il l’embrassa encore sur la joue.

O’Neill : Sam, je ne sais pas si tu m’entends…

Mais Jack ne pouvait plus continuer ; il allait craquer. Il était incontestable que Sam était le point faible de Jack. Daniel intervint.

Jackson : Jack, je vais m’occuper d’elle, vous entendez ? Je vais m’occuper d’elle ! Il ne faut pas traîner ! On peut la sauver !

Daniel se rapprocha davantage d’eux et attendait la réaction de Jack. Celui-ci sembla enfin émerger.

O’Neill : Daniel, je veux que…

Jackson : Oui, Jack, je sais, je sais… Ne vous inquiétez pas.

O’Neill fit basculer Sam et Daniel la prit dans ses bras. Puis il sembla reprendre le dessus comme il l’avait toujours fait. Il se leva très rapidement, ramassa son arme qui se trouvait à côté de lui et hurla de toutes ses forces.

O’Neill : je vais les massacrer !!!

Daniel en frissonna. Il avait déjà vu Jack poussé à bout, mais alors là, ça battait tous les records !

De là où il se trouvait, Daniel pouvait apercevoir la porte des étoiles. Il avait même été tenté de ramener Sam à la base mais avec sa blessure par balle à l’un de ses bras, il ne pourrait pas la porter. Il devait attendre que Jack, Teal’c et SG-3 reviennent le plus vite possible.

Il pouvait entendre les tirs de là où il se trouvait. Apparemment, il y avait eu beaucoup plus de Rayok’as de leur côté droit que de leur côté gauche.

Il sentit Sam bouger, ça ne voulait rien dire du tout mais au point où ils en étaient, ça le rassura quand même un peu. Puis il fut surpris de l’entendre.

Carter : Mon colonel…

Jackson, en souriant : Désolé de vous décevoir, Sam, mais ce n’est que moi ! Je sais que vous préféreriez être dans les bras de Jack.

Carter sourit très faiblement.

Carter : Merci, Daniel…

Jackson : Mais de rien, Sam ! Ne vous inquiétez pas, on va vous ramener à la base très rapidement. Jack ne vous a pas abandonné, il est parti régler quelques petits détails.

Sam avait l’impression que son cœur ralentissait de plus en plus, au point que chaque battement lui faisait mal. Elle sentait aussi que ses poumons ne voulaient plus fonctionner. Tout son corps la brûlait.

Carter : J’ai mal…

Jackson : Je sais, Sam, je sais… Il n’y en a plus pour longtemps, ils vont revenir… Au fait, vous m’avez sauvé la vie tout à l’heure !

Carter ne lui répondit pas ; elle venait de reperdre connaissance. Daniel commençait à s’impatienter quand il vit Jack, Teal’c et SG-3 revenir rapidement.

Ils étaient tous là mais le caporal Russel avait été blessé. Il était épaulé par le caporal Hudson.

O’Neill : Comment va-t-elle ?

Daniel voyait bien que Jack était paniqué par la réponse qu’il allait lui donner.

Jackson : Elle est inconsciente mais à un moment, elle a pu parler.

O’Neill, en hurlant : Teal’c ! Vous portez Carter et on y va ! S’il y en a un seul qui traîne, je ne l’attends pas !

Les choses étaient très claires. Teal’c prit Sam dans ses bras et courait vers la porte. Jack était juste derrière lui. Tous les autres avaient beaucoup de mal à les suivre.

O’Neill : Daniel ! Tapez-moi ces coordonnées en vitesse !

Jackson : Oui, oui, j’arrive !

Daniel entra les coordonnées de la base et le vortex apparut. Teal’c traversa le premier. Mais Jack attendait de voir traverser tous les autres avant de s’engouffrer à son tour. Quand toute l’équipe SG-3 eut franchi la porte, Jack fit passer Daniel avant lui puis il franchit la porte.

De l’autre côté, Jack chercha des yeux Teal’c et Sam mais ne les voyaient pas. Il y avait du monde dans la salle d’embarquement. Jack descendit de la passerelle ; le général Hammond était présent et s’avança vers lui.

Hammond : Jack, je vous félicite ! Vous…

Mais Jack lui coupa la parole.

O’Neill : Merci, merci, mille fois merci mais où sont Sam et Teal’c ?

Hammond : Sam ?

O’Neill : Oui ! Samantha Carter !

Hammond allait lui faire une réflexion mais comprenait bien que vu les circonstances et connaissant son colonel, ça ne servirait à rien.

Hammond : Teal’c l’a emmenée à l’infirmerie.

Jack s’éloigna vers la sortie.

Hammond, en criant : O’Neill ! Je trouve quand même que…

Mais Jack ne s’arrêta pas et sortit de la salle.

Hammond, d’une voix faible : …que vous outrepassez vos droits et que… pff, à quoi bon… ?

Le général envoyait toujours ses hommes à l’infirmerie au retour des missions mais là, après avoir vu Teal’c débarquer avec Sam inconsciente et qui se vidait totalement de son sang, puis SG-3 qui ne tenait même plus debout, à bout de forces, suivi de Daniel et de sa blessure au bras, il se dit que SG-1 et SG-3 ne sortiraient pas en mission avant un bon bout de temps.

 

Infirmerie, samedi, 7h45

SG-1 et SG-3 étaient tous à l’infirmerie. Après avoir été auscultés, les moins blessés avaient été mis dans une pièce à part ; il s’agissait de Jack, de Teal’c et du capitaine Rehm. Tous les autres avaient été blessés plus gravement ; Sam, Daniel et le caporal Russel pour leurs blessures par balle, le major Phillips et le caporal Hudson pour les tortures qu’ils avaient subies.

Jack, Teal’c et le capitaine Rehm attendaient depuis longtemps. Le général Hammond vint les voir.

Hammond : Je viens de parler au docteur Fraiser. Elle m’a informé que Russel, Jackson et… Sam (il insista sur le mot en fixant O’Neill) vont bien.

O’Neill : On ne peut pas en savoir un peu plus ?

Hammond : Ces trois-là ont été opérés. A présent, ils sont encore un peu dans les nuages mais ils vont bien. Phillips et Hudson devront aussi rester assez longtemps à l’infirmerie.

O’Neill : On peut les voir ?

Hammond : Non, Jack ! Certains viennent d’être opérés !

O’Neill : Ça ne va pas les tuer, quand même !

Hammond le regarda froidement. Jack se rendit compte de ce qu’il venait de dire.

O’Neill : Oups, désolé ! C’est une expression, je n’ai jamais voulu dire ça, bien évidemment ! Je m’excuse.

Ils restèrent silencieux un moment.

Hammond : Il faudra me faire un rapport très complet sur ce qui s’est passé là-bas, sur P3X388.

O’Neill : Mon général, ça ne peut pas attendre ?

Hammond : Non ! Je ne sais absolument pas ce qui s’est passé au cours de cette mission, et je dois le savoir précisément.

O’Neill se leva et tourna en rond dans la pièce ; il était visiblement très contrarié de ce que lui demandait Hammond.

Le général retourna près d’une table qui se trouvait dans la pièce près de la porte et y prit un paquet de feuilles. Puis il vint se placer devant Jack.

Hammond : Commencez donc par m’expliquer ce que c’est que tout ça ! Le docteur Fraiser me les a remis en me disant qu’elle les avait trouvées sur le major Carter.

Jack prit le paquet que lui tendait son supérieur et s’assit sur un lit près du capitaine Rehm. Il s’agissait de très nombreux plans et théories. Jack reconnut l’une des feuilles qu’il avait aperçu rapidement lorsqu’il se trouvait avec Sam dans le laboratoire.

Jack les feuilleta lentement ; il y avait des schémas très sophistiqués et des suites de calculs impressionnants. Il y avait aussi des théories élaborées sur le naquada et d’autres matériaux.

Jack ne comprenait pas un mot de ce qu’il y avait écrit sur ces feuilles. Il se souvint du visage de Sam lorsqu’elle les avait observées. Et dire qu’elle avait été émerveillée à la vue de ces bouts de papier !

Il sourit ; ça avait été plus fort qu’elle : il avait fallu qu’elle rapporte tout ça ! Il continua de les feuilleter lentement ; sur les dernières feuilles, il y avait du sang.

Jack grimaça. Il posa les feuilles à côté de lui et se mit les mains devant le visage.

Hammond : Jack, d’où sortent ces plans ?

O’Neill : Ils proviennent de ces Rayok’as qui les avaient en parti volé.

Hammond : Qui sont les Rayok’as ?

O’Neill : Pitié, mon général ! Pas maintenant.

Hammond : Oui, je comprends. En tout cas, je vous interdis d’aller voir les blessés avant demain.

O’Neill : Quoi ???

Hammond : Je vous le répète : certains ont été opérés !

Jack soupira longuement. Ils avaient attendu tous les trois depuis deux heures dans cette salle pour entendre qu’ils n’auraient pas droit de voir leurs équipiers aujourd’hui !

Hammond : Les visites, ce sera pour demain.

Teal’c et le capitaine Rehm lui firent un signe de tête pour lui dire qu’ils avaient compris ; Jack ne regardait même pas son supérieur.

Hammond : Jack, je vous préviens ! Si jamais j’apprends que vous m’avez désobéi, vous allez m’entendre ! A présent, tout le monde dehors !

Ils se dirigèrent tous les trois vers la sortie. Jack ramassa les feuilles. Hammond ajouta quelque chose à l’intention du colonel.

Hammond : Jack, pour vous occuper l’esprit, allez donc me préparer votre compte-rendu de mission.

O’Neill : Mon général !

Hammond : On ne discute pas, Jack ! Je veux vous voir ce soir dans mon bureau avec votre rapport.

O’Neill était en colère. Il sortit de la pièce.

Il était déjà 8 heures du matin ; ils avaient passé une nuit blanche et ils avaient faim et sommeil. Teal’c, Jack et le capitaine Rehm allèrent manger ensemble à la cantine de la base. Après cela, le capitaine leur souhaita une bonne fin de journée et leur dit qu’ils se verraient demain matin à l’infirmerie. Teal’c et Jack lui dirent au revoir. Puis Jack demanda de façon innocente à Teal’c ce qu’il comptait faire.

Teal’c : Je crois que je vais avant tout me faire une bonne séance de méditation. J’en ai grand besoin.

O’Neill : Euh, ça vous embête si je reste avec vous ? Je dois rédiger le compte-rendu de notre mission et…

Teal’c : Ça ne me dérange pas du tout, O’Neill.

Jack : Merci, Teal’c.

Jack passa dans sa chambre ; il déposa les feuilles de Carter sur une table puis alla prendre une douche. Il prit ensuite un bloc-notes et un crayon et partit rejoindre Teal’c dans sa chambre. Celui-ci était déjà en train de méditer.

Jack traversa discrètement la pièce et s’assit sur le lit de Teal’c. Il fixait son bloc-notes ; il n’avait pas du tout envie d’écrire…

Une heure s’écoula. Teal’c sortit lentement de sa méditation. Il regarda Jack qui s’amusait avec son crayon, son carnet posé à côté de lui. Il prit la parole.

Teal’c : Je me sens bien mieux à présent. Et vous, O’Neill, où en êtes-vous ?

O’Neill : Ben, je n’ai pas trop avancé…

Teal’c : C’est-à-dire ?

O’Neill tourna son bloc-notes pour le montrer à Teal’c ; ce dernier pu voir qu’il était comme neuf. Teal’c ne pu s’empêcher de sourire.

O’Neill : Ben, vous savez, la première phrase est la plus dure ! Après, je suis sûr d’écrire tout un roman au général !

Teal’c : Daniel Jackson avait raison : vous êtes un terrien unique !

O’ Neill : Mais je n’ai pas l’inspiration !

Teal’c : Vous avez toute la journée devant vous pour commencer et finir ce rapport.

O’Neill soupira puis se leva brusquement. Il tourna en rond quelques instants dans la pièce puis s’adressa à Teal’c avec un grand sourire.

O’Neill : Teal’c, je vous remercie profondément de m’avoir permis de rester en votre compagnie. A présent, je retourne dans ma chambre.

Teal’c, qui connaissait bien son ami : Dans votre chambre ou bien à l’infirmerie ?

O’Neill : Hein ?

Teal’c : O’Neill, je vous connais bien. Je vous considère comme mon frère et je ne veux pas que vous ayez un problème avec votre hiérarchie.

O’Neill : Mais enfin, je ne vais que dans ma chambre…

Teal’c le fixait toujours du regard.

O’Neill : Et je passerai peut-être devant l’infirmerie !

Teal’c : O’Neill, l’infirmerie ne se trouve pas sur votre chemin.

O’Neill : Ah Teal’c ! Je veux juste m’assurer que Daniel et Carter vont bien !

Teal’c : Surtout Carter.

O’Neill : Teal’c !!! Vous êtes de mon côté, oui ou non ?

Teal’c : Vous le savez très bien, O’Neill.

O’Neill : Dans ce cas, je vous laisse ! A tout à l’heure.

Puis Jack se dirigea vers la sortie.

Teal’c : N’oubliez pas votre rapport pour le général !

Jack avait déjà franchi la porte ; il lui répondit sans se retourner.

O’Neill : J’improviserai demain devant lui !

Arrivé dans sa chambre, Jack déposa son bloc-notes et son crayon puis il reprit les plans que Sam avait rapporté de P3X388. Il ressortit, parcourut plusieurs couloirs puis se retrouva devant l’infirmerie. Il hésita un moment puis entra.

Le général n’était pas là. Il avança l’air de rien mais le docteur Fraiser le regarda.

Fraiser : O’Neill… sortez d’ici immédiatement ! Le général Hammond m’a interdit de vous laisser entrer !

O’Neill : Oh ? Tiens, le docteur Fraiser… Bonjour !

Fraiser : O’Neill, je vais avoir des problèmes ! Je vous demande de sortir.

O’Neill : Vous n’allez pas me faire ça !

Fraiser se rapprocha de lui.

Fraiser : Si vous voulez savoir, vos équipiers vont bien.

O’Neill : Oui, mais moi, je ne crois que ce que je vois !

Fraiser : Vous êtes têtu ! Sam va bien maintenant.

O’Neill : Mais je viens aussi pour Daniel !

Fraiser : Ah oui ?

O’Neill, lui montrant les feuilles qu’il tenait : Mais c’est parce que j’ai des choses à montrer à Carter !

Fraiser : Avec vous, tous les moyens sont bons ! Vous pensez vraiment qu’elle a besoin de lire dans l’état où elle est ?

O’Neill : Mais vous savez, ce sont des… trucs scientifiques… C’est sa lecture favorite !

Fraiser baissa la tête. Apparemment, Jack aurait toujours réponse à tout !

Fraiser : Le général ne veut pas vous…

O’Neill : Mais vous lui direz que vous ne m’avez pas vu !

Fraiser : Vous me demandez de mentir au général ?

O’Neill : Oh, vous savez, lui mentir la première fois est un peu difficile mais ensuite, on s’y habitue très bien !

Le docteur commençait à rire malgré elle. De toute façon, elle sentait bien qu’elle ne pourrait rien faire devant la détermination de Jack. Elle le regarda à nouveau ; il lui fit un sourire charmeur.

Fraiser : C’est bon, vous avez gagné ! Je sens que je vais avoir des ennuis… Bon, elle se trouve dans la salle quatre.

O’Neill : Merci !!!

Jack se dirigeait déjà vers la salle. Janet soupira en secouant la tête.

Arrivé devant la porte, Jack frappa doucement mais n’entendant aucune réponse, il ouvrit et entra dans la chambre. Sam s’y trouvait seule ; elle était allongée dans un lit, endormie.

Jack referma doucement la porte derrière lui et s’approcha d’elle. Il trouvait qu’elle avait bonne mine, malgré tout ce qu’elle avait subi. Il hésita puis lui prit la main : elle était toute chaude.

Jack rapprocha une chaise près du lit et s’assit. Il posa toutes ses feuilles sur une petite table qui se trouvait tout près puis il reprit la main de Sam dans les siennes. Il la regardait dormir. Il repensa au moment où il croyait qu’elle allait mourir dans ses bras. Il préférait vraiment la voir dormir paisiblement ici !

Il la regardait toujours ; cinq minutes s’écoula, puis dix, puis quinze… Jack avait très sommeil, il était éveillé depuis longtemps ; il commençait à s’endormir quand Sam bougea. Il se redressa un peu.

Sam ouvrit les yeux et après s’être habitué à l’endroit où elle se trouvait, elle regarda son colonel.

O’Neill : Bonjour !

Sam lui sourit. Elle s’étira puis lui répondit.

Carter : Bonjour, mon colonel !

O’Neill : Il y en a qui ont de la chance de pouvoir dormir…

Carter : Quelle heure est-il ?

O’Neill : 10 heures passées du matin. Nous sommes rentrés à la base très tôt aujourd’hui puis vous avez été opérée. Comment vous sentez-vous ?

Carter : Hum… ça va ! Et vous ?

O’Neill : Bien sauf que le général ne m’a pas lâché depuis notre retour ! Tout le monde a pris grand soin de vous, de Daniel et de l’équipe SG-3 ; je me demande pourquoi on ne s’occupe jamais autant de moi…

Sam lui sourit. Elle ne demandait que ça, de s’occuper de lui !

Carter : Comment vont les autres ?

O’Neill : Bien : Daniel et le caporal Russel ont été opérés comme vous… Tous les autres se portent mieux.

Carter : J’en suis contente. La mémoire me revient…

O’Neill : Ah oui ? Et de quoi vous souvenez-vous ?

Sam réfléchit quelques instants puis son visage s’illumina : elle regarda Jack avec un sourire éclatant.

Carter : Vous m’avez dit que votre plus grand rêve, c’était que je vous donne des cours sur le naquada !

O’Neill, en grimaçant : J’ai dit ça ? Non, je pense que la fièvre vous a…

Carter : Non, non, non ! Je suis sûr de ce que j’ai entendu !

O’Neill : Vraiment ? Bon, si vous le dites… A propos, je vous ai apporté ça.

Il lui tendit les feuilles. Sam les regardait attentivement. Comme Jack s’en était douté, voir ces documents lui faisait plaisir. Quand elle arriva aux quelques feuilles tachées de sang, elle les mit en hauteur pour essayer de voir au travers.

Carter : Les dernières sont très tachées mais je suis sûre qu’il y a un moyen de lire les informations qu’elles contiennent !

Jack n’en revenait pas : la seule chose qu’elle trouvait à dire devant ces papiers plein de son sang, c’était qu’il fallait absolument lire ce que cachait le sang séché !

O’Neill : Ah !!! Carter…

Carter : Mon colonel ?

O’Neill : Non, rien, laissez tomber…

Carter, avec une joie non dissimulée : Alors, on les commence, ces cours sur le naquada ?

O’Neill : Quoi, maintenant ?

Sam riait aux éclats.

Carter : Oui ! Vous allez voir, c’est passionnant !

O’Neill : Ben euh… si vous le dites…

Sam se redressa et lui fit signe de s’asseoir sur le lit, auprès d’elle. Il ne se fit pas prier ! Quand il fut assis, il lui reprit la main. Elle ne dit rien.

O’Neill : Attention : premier cours scientifique sur le naquada par le major carter pour le colonel O’Neill !

Sam était plus qu’heureuse d’avoir Jack à ses côtés. Elle adorait leurs moments de complicités comme celui-ci.

Carter : Alors, vous m’arrêtez dès que vous ne comprenez pas quelque chose…

O’Neill : Oh, ben alors là…

Carter : Allez, concentrez vous : je commence. Le naquada, c’est…

O’Neill : STOP !

Carter : Mais je n’ai même pas commencé !

O’Neill : Ah mais si ! Vous avez prononcé le mot " naquada " !

Carter : Mon colonel !

O’Neill : D’accord, d’accord ! Deuxième essai…

Mais cette fois-ci, c’était Sam qui n’était plus concentrée du tout. Elle se mit encore à rire.

Jack avait une envie folle de l’embrasser… C’est à ce moment là que la porte s’ouvrit violemment. C’était le général Hammond, plus que furieux.

Hammond : Jack, vous m’avez désobéi ! Je vous avais dit de ne pas aller déranger les blessés !

Alors là, c’était pas de chance…

O’Neill : Déranger ??? Mais je n’ai pas l’impression de déranger qui que ce soit… A moins que… (se retournant vers Sam) je vous embête, major ?

Sam était mal à l’aise.

Hammond : Jack, sortez d’ici ! J’ai deux mots à vous dire. Ah, je savais que je vous trouverai là ! Je le savais !

O’Neill : Oh, ben ça prouve au moins que vous me connaissez bien, mon général…

Hammond : Taisez-vous, Jack ! Suivez-moi dans mon bureau !

Le général sortit. Jack était debout près de Sam. Il allait suivre Hammond quand il repensa une fois de plus aux paroles de Daniel sur les opportunités… C’était une opportunité un peu spéciale mais il décida que c’en était une quand même !

Malgré leur rapport de hiérarchie, lui et Sam étaient toujours sur la même longueur d’onde ; ils se comprenaient très bien. Quand ils étaient ensemble, le courant passait bien entre eux. Il se doutait que Sam avait de l’affection pour lui mais de l’amour… Daniel lui avait dit qu’il était bien le seul à ne rien voir. Il repensa à tous ces moments où Sam avait l’air heureuse quand ils étaient ensemble…

Jack se retourna et fixa Sam ; elle le regarda à son tour.

Elle avait vraiment failli mourir il y a quelques heures. Il se dit qu’il était peut-être temps de faire quelque chose…

Il se rassit à ses côtés, la prit dans ses bras et l’embrassa de façon directe mais avec douceur. Les longs discours d’introduction, c’était pas son truc…

Elle ne le repoussa pas. Après un moment, elle passa ses bras autour de son cou et continuait de l’embrasser.

Puis Jack se lança.

O’Neill : Mon plus grand rêve, ce n’est pas que tu me donnes des cours sur le naquada mais que tu me dises que tu m’aimes. Car moi, je t’aime comme un fou, Sam.

Carter baissa la tête et sourit ; elle se disait que c’était trop beau pour être vrai. Elle sentait le regard de Jack qui attendait avec angoisse sa réponse. Elle redressa la tête et le regarda.

Carter : Mon colonel…

O’Neill : " Mon colonel " ? 

Carter, après quelques secondes : Euh… Jack !

O’Neill : Carter, je ne vous force à rien et…

Carter : Mais je ne me force à rien !

O’Neill : J’ai dû mal interpréter certaines choses et je…

Carter : Non ! Ce n’est pas ça, pas du tout…

Puis Sam prit le visage de Jack entre ses mains et l’embrassa. Ils continuèrent de s’embrasser tout en se serrant dans leurs bras. Là, ils n’eurent plus aucun doute sur leurs sentiments réciproques.

Au bout d’un moment, ils se reculèrent ; Sam parla la première.

Carter : C’est juste que j’ai du mal à vous appelez " Jack " !

O’Neill, avec ironie : " à vous appelez Jack "… Il faut encore que l’on se vouvoie ?

Sam baissa une fois de plus la tête et sourit. Il continuait de la taquiner.

Carter : Ça me fait une drôle d’impression…

O’Neill : Quoi donc ? Le fait de m’appelez " Jack " ou le fait de m’embrasser ?

Carter se remit à sourire.

O’Neill : On ne t’a jamais dit que tu avais le plus beau sourire de toute la base ?

Carter : Jack, arrêtez…

O’Neill : Arrêter quoi ? Et tu me vouvoies encore ?

Carter : Je n’y arrive pas… Après tout ce temps à travailler ensemble…

O’Neill : Mais il y a un début à tout !

Sam le regarda avec un visage qui en disait long sur l’amour qu’elle avait pour lui ; elle lui caressa la joue puis l’embrassa à nouveau. Après cela, Sam se lança à son tour.

Carter : Je t’aime, Jack.

O’Neill : Wouah ! Ça, c’est ce que je voulais entendre… C’est bien mieux que les histoires de naquada !

Sam se remit à rire. Quoi qu’elle dise, il fallait que Jack lui réponde une bêtise.

Ils n’avaient pas fait attention à leur général qui était revenu sur ses pas, lorsqu’il s’était aperçu que Jack ne le suivait pas.

Hammond : O’Neillllll  !!!

Jack et Sam le regardèrent.

O’Neill : Oups…

Inutile de dire dans quel état se trouvait leur supérieur…

Hammond : O’Neill, qu’est-ce qui vous prend !!! Vous avez un règlement à suivre dans l’armée !

O’Neill : Je sais, je sais…

Hammond : Non !!! Apparemment, vous ne savez pas ! Je vais vous le lire, notre règlement, pour vous rafraîchir la mémoire ! Suivez-moi !

Jack savait que même si Hammond était (très !) en colère contre lui, jamais il ne lui chercherait des ennuis. Ils n’avaient pas le même grade, mais ils étaient néanmoins liés par un profond respect et une amitié réciproque.

Jack repensa (une fois de plus !) aux paroles de Daniel : nous recevons des signes et il ne tient qu’à nous de les saisir ou de les laisser passer.

Il se dit qu’il avait senti une opportunité et après avoir embrassé Sam, tout se déroulait plutôt bien : Sam venait de lui avouer son amour. Rien que ça, c’était déjà la plus belle chose qu’il lui était arrivé. Ce moment-là, il l’avait attendu, rêvé, se demandant même s’il allait arriver un jour.

De plus, Hammond venait de les surprendre mais c’était en fait une bonne chose. Au moins, il n’aurait pas à se rendre devant le général pour lui dire qu’il aimait Sam.

Sam l’aimait, elle le lui avait dit, elle l’avait embrassé… Il avait du mal à y croire ! Rien d’autre n’avait d’importance… Alors, il se sentait à l’aise, assez bien d’ailleurs pour continuer de plaisanter !

O’Neill, avec son humour habituel : Euh… On vous a jamais dit qu’il ne fallait pas écouter aux portes ?

Hammond n’en revenait pas ! Comment pouvait-il continuer de faire de l’humour dans cette situation ?

O’Neill : OK, OK ! Pardon, mon général, vous savez que je ne suis pas sérieux, vous me connaissez bien… Alors, je vous suis !

Hammond : Il y a intérêt !

O’Neill : Mais… je peux l’embrasser encore une fois avant d’aller me faire gronder dans votre bureau ?

Hammond ne savait plus comment le prendre. Ces phrases, venant de n’importe quel autre militaire de la base, l’aurait fait exploser de colère mais venant du colonel, ce n’était pas la même chose. Il savait que Jack le respectait beaucoup et que Jack sans son humour, eh bien… ce n’était plus Jack !

Hammond : O’Neill !!!

O’Neill : Juste une fois ?

Hammond poussa un long soupir ; existait-il quelqu’un de plus têtu que son colonel ?

De toute façon, Jack ne lui avait même pas laissé le temps de répondre qu’il était reparti s’asseoir auprès de Sam.

Sam n’avait pas dit un mot ; elle était très mal à l’aise depuis le retour du général mais quelque part au fond d’elle même, elle était soulagée que ça se passe ainsi. Elle n’avait même pas eu besoin de se demander comment elle allait oser avouer tout ça à son général.

Jack était à présent assis à côté d’elle. Il savait qu’il la mettait mal à l’aise mais il ne souhaitait qu’une chose : c’est qu’elle sache à quel point il l’aimait et qu’elle passait avant tout le reste.

Sam le regarda ; il avait un regard à la fois apaisant et plein d’amour. Cette fois-ci, c’est elle qui se pencha en avant pour l’embrasser. Ils s’enlacèrent une fois de plus.

Hammond ne pu s’empêcher de soupirer. Que pouvait-il faire d’autre ?

C’est à se moment-là que Daniel arriva ; il vit le général de dos, qui ne bougeait pas ni ne parlait.

Jackson : Ah, bonjour général ! Vous êtes encore venu voir si nous allions tous bien ? Ça, c’est gentil de votre part.

Hammond se tourna vers lui.

Hammond : Ah, professeur Jackson ! De toute façon, je crois que le major Carter va très bien !

Jackson : Ah ben tant mieux ! C’est ce que j’étais venu vérifier par moi-même.

Hammond : Ah mais allez-y, vérifiez !

Daniel ne comprenait pas pourquoi le général restait près de la porte. Il s’avança et entra dans la pièce.

Alors là, Daniel eut un choc ! Il voyait Jack et Sam s’embrasser… et Hammond était là sans rien dire ???

Daniel lançait des regards tantôt à Sam et Jack, tantôt au général. Mais il ne comprenait toujours pas que Hammond reste ainsi sans rien dire.

Hammond sentait que Daniel l’observait mais qu’il n’osait rien dire. Alors, il le regarda et lui parla.

Hammond : Que voulez-vous que je leur dise ? Et puis, de toute façon… on s’en doutait tous un peu !

Jackson : Ah bon ? Ben moi, je n’avais jamais rien remarqué…

Hammond le regarda et ne put s’empêcher, malgré tous ses efforts, de sourire.

De leur côté, Jack et Sam n’avaient pas l’air de vouloir se lâcher. Ils continuaient de s’embrasser, encore, encore et encore… Le reste n’avait vraiment aucune importance à leurs yeux…

 

 

C’est fini !

Ouf ! Ce n’est pas de tout repos d’écrire tout ça… mais c’est un vrai plaisir de le faire ! Stargate est un vrai régal !

Si vous voulez me dire quelque chose, n’hésitez pas ! Voici mon adresse :

Milia_willis@yahoo.fr

Bisous à tous !