Auteur : Témérah.

E-mail : mariannebanchi@club-internet.fr

Spolier : aucun.

Résumé : Un des membres de l’équipe a un léger accident lors d’une mission ce qui amène quelques (fâcheuses) conséquences. (Quoi c’est pas un résumé ? mais si je vous jure !).

Genre :une pointe de drame, un soupçon d’humour(vraiment peu) et un zeste de romance made in S&J.

Note de l’auteur : Tous les personnages présents (excepté un, vous verrez) ne m’appartiennent pas, je ne suis pas rémunérée pour écrire cette histoire. Je le fais pour mon plaisir et celui des lecteurs. Et désolée pour les erreurs ! Quelles qu’elles soient.

 

UN NOUVEAU REGARD.

 

A des milliers d’années lumières de la Terre, sur une planète somme toute similaire a la sienne, l’équipe sg1 traversa la grande masse aqueuse et bleutée de la porte des étoiles.

O’neill :Bon, nous sommes d’accords ! Si aucune trace de civilisation n’est visible dans les deux heures qui viennent, on rentre. lança-t-il vivement.

Daniel se tourna vers lui, réajusta ses lunettes et haussa les sourcils :

Daniel :Pourquoi êtes vous si pressé ?s’étonna-t-il.

O’neill :Je ne suis pas pressé, mais je vous connais. Dès qu’il y a le moindre petit morceau de caillou… il n’eut pas le loisir de terminer sa phrase que Carter l’appela :

Carter :Mon colonel, je crois que j’ai trouvé quelque chose ! cria-t-elle. N’ayant aucune réponse elle le rappela : Mon colo…

O’neill : Je suis là Carter ! Ne criez pas comme ça !la coupa-t-il avec une pointe d’énervement dans la voix. Carter ouvrit ses grands yeux bleus et fit une moue qui montrait que les dernières paroles de son supérieur l’avaient légèrement piqué. Mais elle se retint
du moindre commentaire.

Daniel :Ouaho ! Ces ruines sont grandioses ! constata-t-il en levant les yeux vers les immenses colonnes de pierres encadrant somptueusement une sorte de grand temple construit du même matériau.

O’neill :Carter, vous vous rendez compte de ce que vous venez de faire ? Maintenant on va en avoir pour dix ans !lui reprocha-t-il.

Daniel :Ne l’écoutez pas, Sam. Vous êtes géniale d’avoir découvert ces ruines .intervint-il pour défendre son amie.

Sam : C’est Teal’c qu’il faut remercier. dit-elle sèchement à l’attention de Jack pour lui renvoyer l’appareil . Ce dernier fixa ses yeux noirs sur elle et se contorsionna le visage, signe qu’il s’excusait. Tout cela sous le regard stoïque mais non moins expressif de Teal’c, qui quoi qu’il en dise, s’amusait beaucoup. Daniel de son côté examinait déjà les inscriptions qu’il venait de découvrir sur un pan de mur .

Les minutes s’écoulèrent, puis les heures…rien ne pouvaient déranger le paléontologue dans l’étude de ses " vieilles pierres " comme aimaient à le dire jack. Teal’c quant à lui surveillait prudemment les alentours avec un œil entraîné, laissant à Sam et Jack le loisir, bien trop souvent interrompu, de discuter :

Jack : J’en ai marre ! Ça fait quatre heures qu’on est là…en plein soleil en plus ! surenchérit il, sous le regard amusé de Carter. Il lui lança un regard en coin :je ne voit pas ce qu’il y a de drôle.

Sam : Je n’ai rien dit. se défendit elle, faisant ainsi redoubler son sourire.

Jack : Carter…

Sam : Quoi ?demanda-t-elle innocemment.

Jack : Je vous connaît…vous vous fichez de moi ! A ce moment là, elle prit une mine des plus sérieuse :

Sam : Justement, si vous me connaissez, vous devez savoir que jamais je ne me moquerais de vous…méchamment. Ajouta-t-elle. Leurs deux regards posés l’un sur l’autre et la dernière remarque de Carter eurent pour effet de les mettre très mal à l’aise. Heureusement, ils furent sauvés par Teal’c qui vint vers eux :

Teal’c :Je m’inquiète, O’neill . J’ai remarqué d’étranges traces non loin du temple.

O’neill : Des jaffas ?suggéra-t-il.

Teal’c : C’est possible. Néanmoins rien ne permet de l’affirmer avec certitude.

O’neill :Hum…Carter, dîtes à Daniel que nous partons dans cinq minutes. On va aller voir ça de plus près.

Carter : Oui, mon colonel.

Comme on aurait pu le prévoir, Daniel n’était pas pressé de s’en aller :

Daniel : Jack, encore deux minutes !

O’neill : Maintenant, Daniel !le disputa-t-il comme il le ferait pour un enfant qui ne veut pas aller au lit.

Tout à coup des bruits se firent entendre ; une espèce de son granuleux…comme si un long filet de sable s’écoulait…Daniel leva donc les yeux vers les hautes colonnes qui le surplombaient, lui et ses amis.

Daniel : J’ai l’impression que les parois s’effritent. dit-il simplement en enlevant la poudre jaunâtre qui maculait son habit de militaire.

O’neill : Super ! Comme ça il n’y a plus rien à étudier !On y va cette fois, Daniel !

Daniel : C’est toujours pareil avec vous…grommela-t-il.

Au bout de dix minutes, Daniel se résigna enfin à quitter les lieux munit de ses affaires, puis prit d’un doute et alors qu’ils s’étaient éloignés des ruines de quelques dizaines de mètres, il s’arrêta net.

Teal’c : Que vous arrive-t-il, Daniel Jackson ?

Daniel fourra la main dans son sac à dos et poussa un juron :

Daniel : J’ai oublié mes outils sur place.

O’neill : C’est pas vrai !

Daniel : J’y retourne. J’en ai pour…

O’neill : …une heure ! Carter, allez-y.

Carter : Oui, mon colonel. Répondit - elle amusée de la situation.

O’neill : Vous n’en ratez pas une ! dit-il à l’intention de Daniel, tandis que Carter se dirigeait vers les ruines.

Une nouvelle série de minutes s’écoula, dans un silence quasi total, brisé de temps à autre par une pointe d’ironie de la part de Jack.

O’neill : Si ça continue comme ça, je vais frire.

Teal’c le considéra d’une étrange façon, comme s’il ne comprenait pas .

O’neill : " Frire " ça veut dire " griller ", " cramer " …un cri peu éloigné le stoppa dans son explication.

Daniel : On aurait dit Sam…

Les trois équipiers se ruèrent vers le temple, inquiets pour leur amie. Ils ne mirent pas longtemps à la découvrir ; elle gisait étendue sur le sol sablonneux de l’enceinte du temple. Un énorme rocher s’était visiblement détaché du mur et avait heurté la tête de Sam. Tout autour de son crâne le sol s’était recouvert d’une effrayante mare de sang.

O’neill : Carter ! s’écria-t-il en se précipitant vers elle. Carter ! Vous m’entendez ?N’ayant aucune réponse il la prit dans ses bras et ils retournèrent sur Terre. A peine eurent-ils traversé le vortex que le général commanda à l’équipe médicale de venir.

Hammond : Que s’est il passé ?

Une fois les explications fournies au général Hammond, Sg1 se dirigea à l’infirmerie.

Teal’c : Comment va le major Carter ?

Carter : Très bien. Répondit celle-ci de son lit, un gros pansement à la tête.

Fraiser : Si on veut, major. Vous avez perdu énormément de sang. Sam leva les yeux au ciel quand Janet quitta la pièce.

O’neill :Alors major, quand pourrez vous revenir en mission ?

Carter : Demain…tenta-t-elle.

O’neill : Mais oui, bien sûr… murmura-t-il. Alors major, quand pourrez vous revenir en mission ?

Carter : Dans une semaine. Avoua-t-elle à regrets, tandis que ses équipiers esquissèrent un sourire.

Et en effet, un semaine passa avant que Sam ne pût repasser la porte des étoiles pour une nouvelle mission.

Daniel : Alors, comment vous sentez vous Sam ?

Sam : Bien. affirma-t-elle avec un large sourire qu’elle perdit à l’instant où elle posa le pied sur la nouvelle planète.

Teal’c :Major…

Sam : je ne sais pas. Le coupa-t-elle sachant que lui aussi avait eu la même sensation qu’elle.

Daniel :Que se passe-t-il ?

Sam :J’ai une étrange impression …

Jack : s’il y a des goaul’ds par ici il ne faut pas que nous restions à découvert.

Avec le plus de prudence que leur permit la situation, ils évoluèrent en direction de la forêt qui se trouvait on loin de là. Soudain Sam se crispa, scrutant les alentours.

Sam :Il n’y a plus de doutes cette fois…

Teal’c :Le major Carter a raison. Affirma-t-il simplement en regardant lui aussi autour d’eux. Puis ses yeux se fixèrent.

Teal’c : O’neill ! Derrière vous ! eut il seulement le temps de crier avant qu’une bataille ne s’engage.

Les deux camps se battaient avec fureur ; aucun d’eux ne voulant laisser à l’autre le moindre avantage. Bien qu’ayant terrassé plusieurs ennemis, Sg1 se trouvait en mauvaise posture face à cette horde de jaffas et au goaul’d qui les commandait.

Daniel : Ils sont trop nombreux ! On ne tiendra pas !

O’neill :Laissez aux hommes d’action le soin d’en décider, Daniel !

Teal’c :Je crois qu’il a raison, O’neill !

O’neill : Qu’en pensez vous major ? !

Carter : La vérité ? le colonel acquiesça. On est mal barré !

O’neill : Dans ce cas…je propose une retraite anticipée vers la porte…Dit il en reculant accompagné de ses hommes.

Goaul’d :Ne laissez pas fuir les torris ! Kri jaffas ! ordonna -t- il à ses gardes pendant que Sg1 s’enfuyait.

Dans des reflex de militaires parfaitement entraînés, nos amis gagnèrent la lisière de la forêt et se retrouvèrent bientôt à proximité de la porte des étoiles, se couvrant les uns les autres.

O’neill : Bon ! Carter, Daniel, allez y ! on vous couvre !Daniel couru enclencher les coordonnées de la Terre, croyant être suivit de près par Sam. Mais il se rendit vite compte de son erreur. Il la vît, au milieu du terrain vague qui séparait la porte de la forêt. Elle était là, marchant à tâtons, comme perdue.

Daniel : SAM ! hurla-t-il, ce qui fît se retourner le colonel vers elle.

O’neill : Mais qu’est ce qu’elle fabrique ?! S’écria-t-il.

Teal’c : Allez y !Mais dépêchez- vous ! Je ne pourrai pas les retenir longtemps !

O’neill attrapa Sam par le bras et suivi de près par Teal’c et Daniel, ils traversèrent le vortex.

O’neill : Fermez l’iris ! ! cria-t-il au technicien.

Hammond :Mais que s’est il passé, colonel ?

O’neill : C’est ce que je voudrait bien comprendre ! Lança-t-il à Carter qui semblait regarder ailleurs, un point qu’elle seule distinguait.

O’neill : Carter ! S’agaça-t-il. Cart…

Daniel : Une minute, Jack…il passa lentement sa main devant le visage de Sam sans qu’elle eu une seule réaction.

Sam : Mon colonel ?demanda-t-elle

O’neill : Mais…

Daniel :Elle…vous êtes aveugle ! dit il d’une voix inquiète.

Un instant plus tard, Sam se retrouva à l’infirmerie, où elle était auscultée par Janet qui lui plongeait une lumière dans les yeux.

Janet : Je vais essayer plusieurs intensités de lumière…dîtes moi quand vous voyez quelque chose.

Janet utilisa des lumières de plus en plus forte sans que Sam réagisse, puis au bout d’un moment elle paru distinguer une sorte de lueur.

Sam :Là! Je vois quelque chose, mais c’est très faible.

Janet : D’accord. C’est très bien, Sam.

Janet se dirigea alors vers Sg1 qui attendait de l’autre côté de la pièce.

Teal’c : Comment va le major Carter ?

Janet : D’après ce que j’ai pu en déduire, sa cécité est du au violent choc qu’elle a reçu à la tête. Un vaisseau de son cerveau s’est comprimé et…

O’neill : Nous ce qu’on veut savoir c’est: quand aura-t-elle retrouvé la vue ?

Janet : Je ne sais pas …Peut être jamais.

Daniel : Mais il doit sûrement y avoir une chose à faire ! Une opération ou…

Janet : Nous allons d’abord voir comment cela évolue. Pour l’instant elle a besoin de se reposer. Excusez moi , j’ai des patients à voir…

Ses amie s’approchèrent de Sam :

Daniel : Sam…elle tourna la tête vers cette voix qu’elle connaissait…Comment vous sentez vous ?

Sam : Bien…Qui est avec vous ?

Daniel : Teal’c et Jack…

Sam : Qu’a dit Janet ?

Teal’c : Qu’il fallait vous reposer.

Daniel : Nous allons vous laisser. On reviendra plus tard.

Elle entendit le bruit de leurs pas s’éloigner peu à peu et se sentit soudain très seule dans cette froide obscurité. Puis, tendant l’oreille, elle perçu le son d’une respiration régulière tout près d’elle.

Sam : Janet ! C’est vous ?Demanda-t-elle avec une certaine inquiétude.

O’neill : Non…C’est moi , major.

Sam : Mon colonel ?Vous êtes encore là. S’étonna-t-elle.

Jack : Oui…il observait Sam. Elle semblait effrayée comme si tout ce qu’elle connaissait avait disparu. Son regard bleuté, d’habitude si pétillant était comme…vide, sans vie. Comme pour rompre un silence qui avait trop duré, elle voulu se levé de son lit. Jack vint de suite vers elle.

Jack : Laissez moi vous aider.

Sam :Non, c’est inutile. Je vais aller à mon laboratoire.

Elle descendit du lit, en tapotant ses mains dessus comme si elle cherchait quelque chose.

Jack : Que cherchez-vous ?

Sam : Ma chaîne et ma pla…Avant qu’elle acheva sa phrase, elle sentit Jack se rapprocher d’elle et lui passer un objet froid et métallique autour du cou. Sam frissonna au contact du morceau de métal sur sa peau.

Sam : Merci. dit-elle simplement. Un nouveau silence s’installa, puis le croyant éloigné, elle plaça ses mains devant elle, à la recherche de la sortie. Mais elle se heurta au torse de son colonel. Oh ! Pardon. Dit-elle confusément.

Jack : C’est pas grave…

Carter repris sa route, à tâtons. Elle se cogna à divers objets et finit par se blesser la main sur des instrument posés sur un chariot que Janet avait oublié de ranger.

Sam : Aïe ! ! cria-t-elle.

Jack : Laissez moi voir. dit-il en prenant sa main, qu’elle retira aussitôt.

Sam : Je vais bien. Ca n’est pas grave.

Jack : Laissez moi vous aidez. Je vais vous conduire jusqu’à votre chambre.

Sam : Je veux aller à mon labo.

Jack : Pour y faire quoi ?!

Sam : Colonel…Je veux juste…y aller, s’il vous plaît.

Il se résigna et la guida en tenant sa main.

Quelques jours s’écoulèrent sans qu’aucun changement ne subvienne. O’neill errait dans les couloirs quand la voix d’un technicien résonna dans la base : " Le colonel O’neill est demandé dans le bureau du général Hammond ".

Deux minutes plus tard O’neill pénétra dans le bureau de son commandant :

Hammond : Ah ! Colonel ! Comment va le major Carter?

O’neill : Bien…si on veut…

Hammond : Oui…ça ne doit pas être facile…pour elle, comme pour vous !

O’neill : C’est difficile, c’est vrai. Daniel, Teal’c et moi sommes…

Hammond : Ce n’est pas ce que je voulais dire, colonel. Je sais que vous êtes particulièrement attaché au major et…

O’neill : C’est un des membres de mon équipe.

Hammond : Hum…mais ça n’est pas pour ça que je voulais vous voir…colonel, d’après ce que le docteur Fraiser m’a dit, le major Carter mettra du temps à recouvrer la vue. Si elle la recouvre un jour…et Sg1 est trop importante pour ce programme pour que…

O’neill : Où voulez-vous en venir ?

Hammond : Il va falloir que nous envisagions la possibilité de remplacer le major Carter.

O’neill : Ca ne fait qu’une semaine, mon général.

Hammond : Désolé, Jack. Nous n’avons pas le choix. Le docteur Doyle est quelqu’un de très compétent…

Jack : Le " docteur " ! !

Hammond : …il a travaillé avec le major Carter. C’est un thermodynamicien.

Jack : Un thermo…super !

A peine deux minutes plus tard, Daniel et Teal’c furent mis au courant :

Daniel : Quoi ! ! !

Teal’c : Je crains que le major Carter n’apprécie pas.

O’neill : Tu m’étonne ! Lança-t-il.

Daniel : Allez lui dire.

O’neill : Pourquoi moi ?

Teal’c : Pourquoi pas ?

Daniel : Vous voyez Teal’c est de mon avis.

Jack parti donc voir Carter, frappa trois petits coups timides à sa porte et pénétra dans sa chambre.

Sam : Mon colonel ? demanda-t-elle assise sur son lit.

O’neill : Comment…

Sam, avec un sourire : J’ai reconnu la façon de frapper.

O’neill : Oh !fit-il doucement. Carter…le général m’a dit que…vous savez que vous êtes très importante pour l’équipe et…

Sam :Plus beaucoup, mon colonel.

O’neill la fixa pendant un long moment : ça le rendait malade de voir son amie dans cet état. Il n’y avait pas si longtemps, ses grands yeux bleus illuminaient son existence, ses simples sourires le rendaient heureux. Mais maintenant ses sourires se faisaient de plus en plus rares. Et son regard vide…comme éteint le paralysait.

O’neill : Major…Le général a assigné un nouveau membre à l’équipe…

Sam : Pour me…remplacer ?demanda-t-elle d’une voix tremblante.

O’neill :Désolé.

Sam : Oh ! non ! ça n’est pas votre faute, mon colonel. Un court silence se fît puis jack le rompit.

O’neill : Bon, je vais vous laissez…mais si vous avez besoin de quoi que ce soit…

Sam se leva :Et bien en fait, je…j’aimerais que vous me conduisiez au mess…c’est de l’autre côté de la base et…

O’neill : Avec plaisir Carter. Laissez moi faire.

Il lui prit la main, très doucement, et l’entoura autour de son bras. Dès qu’ils commencèrent à avancer dans les couloirs, elle se rapprocha de lui et s’accrocha de toutes ses forces au bras de son colonel. Il la sentit crispée et passa son bras autour de sa taille tout en la guidant d’une main, pour qu’elle se sente plus rassurée. Ce qui fût le cas. Elle se calma sur le champs. Mais un autre sentiment vint l’envahir. Un sentiment qu’elle avait du mal à déterminer; provoqué par la promiscuité de Jack. Elle se sentait heureuse près de lui, il était si gentil…enfin… avec elle. Arrivés au mess, ils commencèrent à déjeuner ensembles, à discuter de tout et de rien.

Sam riait aux plaisanteries de Jack ; cela la détendit plus qu’elle n’aurait su le dire. Ils se sentaient bien, tout simplement.

Puis Daniel apparu, l’air gêné. Il n’osa les interrompre que par un raclement de gorge assez bruyant. Les rires cessèrent aussi sec.

Daniel : Désolé ! le général vous demande, Jack.

Jack : Pour quelle raison ?

Daniel : Le docteur Doyle est là.

Jack : Hum…je viens. Dit-il à Daniel qui partait.

Sam : Doyle ! Le docteur David Doyle ? ! Demanda-t-elle le visage blême.

Jack : Il paraît que vous le con…Carter, ça va ?s’inquiéta-t-il.

Sam : C’est lui mon remplaçant ?

Jack : Oui…Carter, que se passe-t-il ?

Sam : Rien…Je ne me sens pas…Vous pouvez me reconduire à ma chambre ?

Il l’aida, sans poser plus de questions. Sachant qu’elle viendrait le voir tôt ou tard, du moins l’espérait-il.

Il arriva perplexe en salle de conférence, repensant à l’attitude de Sam. Il avait lu de la peur sur son visage quand elle avait prononcer le nom du nouveau venu.

Hammond : Colonel O’neill, David Doyle.

Tous les deux se toisèrent : le premier d’un regard froid et distant, l’autre l’air jovial que rien ne perturbe.

Doyle : Ainsi donc voici Sg1.J’ai lu tous vos rapports. C’est passionnant.

Daniel : En fait les rapports son plus de mon domaine ou celui de Sam.

Doyle : Ah !Sa mine s’assombrit soudainement. Et où est-elle ?Je ne l’ai pas vu…

Teal’c : Le major Carter doit se trouver dans ses quartiers.

Jack : Je ne pense pas qu’elle est envie qu’on la dérange. Dit-il sèchement.

Doyle : Je vois…ce sera pour plus tard !En attendant, j’aimerais beaucoup voir les installations…dit-il en reprenant son air jovial.

Hammond : Suivez-moi.

Le général et Doyle quittèrent la pièce.

Daniel : Quelque chose ne va pas ?

Jack : J’ai un mauvais pressentiment à propos de ce type…dit-il en fixant la porte, où se trouvait toujours Teal’c.

Daniel : Je sais que Teal’c est parfois un peu…étrange, mais…

Jack : Daniel ! Je parlait de Doyle ! !Teal’c s’approcha alors d’eux.

Daniel : Oh ! Et bien il m’a l’air sympathique.

Teal’c : J’ai eut la même impression.

Jack : Carter n’avait pas l’air d’avoir envie de le revoir.

Daniel : C’est ça qui vous inquiète ? Vous savez ça ne veut rien dire.

O’neill : Comment ça ?

Daniel : Ils ont travaillé ensembles pendant un bout de temps et il se sont peut-être mal séparés.

O’neill : Je ne vois pas le rapport.

Teal’c : Ce que veut dire le docteur Jackson c’est qu’ils n’ont probablement pas seulement travaillé ensemble.

O’neill : Mais qu’est ce que vous insinuez par là ? demanda-t-il incrédule.

Daniel : Jack ! ! !

O’neill : Oh ! fit-il pour montrer qu’il avait compris.

Deux journées s’étaient écoulées depuis l’arrivée de Doyle et Carter avait tout fait pour l’éviter : Changeant ses heures de repas, allant le moins possible dans des lieux où il pourrait se trouver, même son laboratoire devenait un endroit qu’elle s’interdisait. Seule sa chambre la rassurait vraiment.

Daniel : Sam ? Je vous dérange ?demanda-t-il en pénétrant la chambre.

Sam : Daniel ! C’est vous ?

Daniel : Oui…Sam, le général voudrait vous voir. C’est à propos de David je crois.

Sam : De…David ?

Daniel : Je vais vous conduire au bureau du Général…

Sam entra avec une certaine appréhension chez le général. Bien qu’aveugle, elle se rendit tout de suite compte en s’asseyant elle n’était pas seule avec Hammond dans la pièce ; elle ne reconnu pas, d’abord, la personne assise à côté d’elle puis…cette odeur d’après rasage bon marché, ce souffle légèrement sifflant, et puis cette voix grave qui l’avait fait frémir un temps, puis dégoûté…C’était lui ! Cet homme…

Hammond : Major Carter, le docteur Doyle ici présent m’a affirmé que vous aviez refusé de lui communiquer vos travaux, que vous n’aviez même pas voulu le rencontrer. Est-ce vrai ?

A ce moment précis, Sam se sentit sur le point de défaillir. Elle cru tomber dans un abîme sans fin. Les larmes embrumèrent un instant ses yeux…mais non !il ne fallait pas qu’elle craque, pas maintenant, pas devant lui.

Carter : Je suis désolée…je n’ai pas eu le temps. fût sa seule roue de secours.

Hammond : Dans ce cas…L’avez vous aujourd’hui ?

Sam : Oui…Bien sûr, mon général.

L’entretien s’arrêta là. Sam se précipita dans le couloir, de peur qu’il ne la suive. Elle longeait les murs, se heurtant les mains à des objets de toute sorte, pleurant toutes les larmes de son corps. Puis elle l’entendit qui l’appelait, alors elle couru , elle couru tant qu’elle pu. Puis elle trébucha et s’étala de tout son long sur le sol. Enfin, elle reconnu une voix. Cette voix qu’elle aimait tant :

O’neill : Carter ! Mais que faites-vous…il l’aida à se relever, sans comprendre, et vît les larmes lui couler le long du visage.

Carter : Je…mon colonel…

O’neill : Que se passe-t-il, Carter ?Demanda-t-il effrayé.

Elle n’eut pas le temps de répondre. David surgit au bout du couloir et l’appela une nouvelle fois en venant vers elle. Elle essaya de se défaire de l’emprise du colonel qui lui tenait toujours les bras, mais il l’empêcha de partir, voulant comprendre.

Doyle : Sam ! Je te cherchais !

O’neill fixa ses yeux sur Sam et vît ses larmes redoubler. Elle était littéralement apeurée.

Doyle : Sam ? demanda-t-il en lui posant la main sur l’épaule, tentant de la faire se retourner.

Jack : Retirez votre main, Doyle !

Doyle : Ne vous maillez pas de ça, colonel.

O’neill n’apprécia pas du tous sa dernière remarque et d’un geste brusque, il le fît lâcher l’épaule de Sam, le défiant du regard de lui tenir tête. Puis, avec les plus grandes attentions, il guida Sam jusqu’à sa chambre.

Elle s’assît, sans dire un mot, essayant d’essuyer ses joues mouillées du revers de sa manche. Jack ne savait pas comment réagir, c’était la première fois qu’il voyait son major dans cet état là. Elle paraissait si désemparée. Ne sachant comment l’aborder il se rapprocha du lit et prit place près d’elle.

O’neill : Ca va mieux ? demanda-t-il gauchement ; intimidé par la situation.

Sam : Oui…je suis désolée pour tout ça, mon colonel. Répondit-elle en se passant la main sur le visage.

O’neill : Mais qu’est ce qui s’est passé ?

Sam : Rien…rien, je vous assure.

O’neill : Sam…je vous ai vu pleurer, je n’ai pas rêver.

Sam : Une poussière dans l’œil.

O’neill : Hum…un sac de sable vous voulez dire.

Il voulait la faire rire et ça marcha :elle sourit.

O’neill : Vous ne voulez vraiment rien me dire ?

Sam : Je…elle hésita un instant…je vais bien.

O’neill : OK, major, je n’insiste pas ! il se leva et se dirigea vers la porte.

Sam : Vous…vous partez, mon colonel ?

O’neill : J’allais manger un morceau…si vous voulez ve…

Sam : Oui. dit-elle vivement.

O’neill, étonné : Bien.

Ils déjeunèrent donc, accompagnés de Teal’c et Daniel. Quand Doyle arriva.

O’neill :Qu’est ce que vous venez faire ici ?

Sam : Qui est…

Doyle : Sam, nous avons du travail.

O’neill : Plus tard, Doyle !Dit-il sèchement sous les regards étonnés de Teal’c et Daniel.

Doyle : Pourquoi pas maintenant ?

O’neill : Par ce que je l’ai décidé !

Sam : Non. Laissez, mon colonel, je vais y aller.

Doyle : je vais t’aider.

Sam :Non ! dit-elle brusquement. Refusant qu’il s’approche d’elle, elle eut un mouvement de recul.

Daniel : Je vais vous y conduire.

Sam : Merci, Daniel.

Jack et Teal’c les regardèrent partir :

Teal’c :j’ai l’impression que le major Carter n’apprécie pas beaucoup le docteur Doyle.

Jack : Qui l’en blâmerait ?

Teal’c :Sa cécité doit la perturber…

Jack : Non, Teal’c. Il y a autre chose. Teal’c leva un sourcil.

Jack : Mais je ne sais pas quoi.

De l’autre côté de la base, Daniel étant parti, David et Sam se retrouvèrent seuls dans le laboratoire de celle-ci.

Sam : Alors ! Que veux tu ? demanda-t-elle sèchement.

David : Comment ça ?Je veux que tu me montre où tu en es dans tes travaux…

Sam : La vérité David ! !

David : Mais…

Sam : Tu ne me feras pas croire que tu es venu ici pour étudier la porte des étoiles. Alors, je t’écoute…

David : Tu me connais bien, Sam…Trop bien…tu a raison, je suis venu pour autre chose. Si je suis là c’est…c’est pour toi Samantha. Tout en parlant il essaya de lui prendre la main mais elle la retira aussitôt.

Sam : Dans ce cas va t’en ! Va t’en et ne revient jamais.

David : Sam, je ne suis pas idiot, je savais que tu n’accepterais pas de me revenir comme ça…qu’il faudrait du temps. Mais j’ai changé tu sais, vraiment…Je ferais tout pour que tu me pardonnes, tout ce que tu veux.

Sam : Je veux que tu t’en ailles ! C’est tout ce que je veux.

David : Je sais que je t’ai fait beaucoup de mal, je ne le nie pas, si tu ne veux pas réessayer avec moi, je comprendrai, même si ça me fait mal. Mais accepte au moins de croire que j’ai pu changer…

Sam : Si je ne savais pas qui tu peux être je te croirais, tu ment tellement bien.

David : Tu te trompe Sam…et je te le prouverai.

Le lendemain, Sg1, incluant maintenant David, se trouvait en salle de conférence pour un nouveau briefing.

Hammond : La sonde a révélé la présence de traces de vie. Je vous charge d’essayer d’établir des contacts…

Jack : Encore une mission passionnante !J’aimerai bien quelques goaul’ds… murmura-t-il.

Hammond :…des contacts amicaux de préférence, colonel.

Daniel : " Amicaux " il ne sait pas ce que ça veut dire, général.

Jack : Merci, Daniel…Teal’c, vous pourriez dire quelque chose au moins !

Teal’c : Je n’en éprouve ni le besoin, ni l’utilité. Répondit-il de sa voix calme et posée.

O’neill : Super ! Général, vous êtes certain que le major ne peut pas venir ? Non par ce que là je me sens entouré de gens qui ne m’aiment pas.

Hammond : Certain, colonel.

Daniel : Ne vous inquiétez pas, on vous bichonnera.

Sur ce, l’équipe parti pour une nouvelle mission. Elle revint quelques heures plus tard sans nouvelles informations à apporter au SGC et chacun pu donc vaquer à ses occupations. Daniel, Teal’c et Jack décidèrent donc de se reposer un peu dans la salle prévue à cet effet.

Daniel : Jack, vous avez l’air pensif…je me trompe ?

Jack : hum…je réfléchissait…

Daniel : Ah ! et à quoi ? à qui plus précisément ?

Jack : A personne.

Teal’c : Ne vous inquiétez pas pour elle. Le major Carter est quelqu’un de fort, elle s’en sortira.

Jack : Comment savez vous que…

Daniel : Par ce que la seule qui occupe vos pensées est Sam. Ca a toujours été Sam. Non ?

Jack : Daniel ! !

Daniel : Mais enfin qu’est ce qui vous gêne ? je ne vois pas où est le problème.

Jack : Je m’inquiète pour elle mais ça ne va pas plus…

Teal’c : Oui et moi je ne suis pas un ancien jaffa qui s’est rebellé contre un faut dieu.

Jack ne su pas quoi répondre à cela, ce qui fît rire Daniel.

Jack : Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment vous m’énervez prodigieusement vous deux.

Daniel : J’en connaît un autre qui vous énerve…

Jack : Et peut on savoir son nom ?

Daniel : Un certain David Doyle.

Teal’c : Je dirais même que vous en êtes jaloux.

Jack : QUOI ? !

Daniel : Vous voyez, vous vous énervez.

Jack : Mais…D’accord, je préfère partir.

Sans s’en rendre compte Jack se dirigeait tout droit vers le laboratoire de Carter. Il voulu aller la voir quand il s’aperçut qu’elle n’était pas seule. Il resta là sur le pas de la porte, observant la discussion. Un peu par curiosité il faut bien l’avouer.

David : je suis tellement heureux de pouvoir retravailler avec toi.

Sam : Ca n’est pas réciproque. Je ne le fait que par ce que le général me l’a demandé.

David : Tu m’a manqué, Sam. Je t’aime toujours tu sais.

Jack eut peur à ce moment là, peur que ces sentiments ne soient partagés par Sam. Mais elle le rassura :

Sam :Tu a vraiment du culot de me jeter ça à la figure ! Après tout ce que tu m’a fait…tout ce que j’éprouve pour toi c’est de la haine.

Jack ne l’avait jamais vu comme ça. Elle était dans une rage folle, crispée de tout ses membres.

David : Je t’ai dit que je m’excusait.

Sam : Et tu crois que ça va suffire ? La mort elle même serait un châtiment trop doux ! !

Jack se rendant compte de la situation, entra dans la pièce comme si de rien n’était, contenant la rage qu’il avait pour David.

Jack : salut ! salut ! comment va ?

David : Nous sommes occupés, colonel. dit-il en fixant Sam, rougit par les larmes.

Jack : Carter…vous avez l’air fatiguée…

Sam : Oui…put-elle simplement articuler d’une voix tremblante.

Jack s’approcha tout doucement d’elle l’attirant vers lui pour une meilleure emprise et ils sortirent tous les deux. Aucun ne prononça un mot jusqu’à ce qu’ils ne pénètrent la chambre de Sam.

Jack : Je commence à bien connaître cette pièce. dit-il pour détendre l’atmosphère.

Sam : Merci, mon colonel.

Jack : De quoi ?

Sam sourit simplement, heureuse qu’il soit si présent pour elle, sans pour autant lui poser tout un tas de question.

Il n’était pas tard et Jack n’alla pas se coucher tout de suite, préférant aller faire du sport non loin des quartiers de Carter.

De son côté, Sam venait de prendre une douche et se séchait les cheveux quand quelqu’un frappa à la porte.

Sam : Entrez ! dit-elle assise sur son lit dans son peignoir blanc. Vous avez oublié quelque chose, mon colonel ?

On ne lui répondit pas. Elle entendit seulement la porte se refermée, puis petit à petit, un étrange malaise l’envahit…une sensation désagréable qu’elle avait déjà ressentie auparavant.

Sam : Mon…colonel ? Demanda-t-elle encore d’une voix confuse et inquiète, sachant pertinemment que ce n’était pas celui qu’elle espérait.

Dans un silence de mort, la personne s’assit à côté d’elle et c’est là qu’elle sût…

David : Je te dérange ? Tu attendais quelqu’un d’autre apparemment.

Sam : David…

David : Tu trembles ? Tu as froid ?

Sam : Que fais tu ici ?

David : Je viens prendre de tes nouvelles…Je m’inquiète pour toi, tu sais.

Le ton qu’il employait était volontairement paternel, calme, empreint d’une certaine condescendance. Sam savait ce qui suivrait…elle savait comment il était…après. Et ça l’effrayait. Un frisson la parcourue quand il lui caressa le visage de sa main cornée et râpeuse.

David : Tu m’a manqué, Sam. Ne plus t’avoir près de moi a été très dur. Mais ils disaient que si j’étais resté avec toi je t’aurais fait du mal…tu sais que c’est faut toi. Et plus jamais il ne me renverront là-bas, plus jamais.

Sam : Mais…de quoi parles-tu ?

David : Ces docteurs…des docteurs partout…mais c’est fini maintenant.

" C’est fini maintenant " Que voulait-il dire par là ? Aurait-il osé…non. Il était fou mais pas à ce point là. Pensa Sam.

Sam : David, je…je suis fatiguée, je voudrais aller me coucher. Dit-elle de la façon la plus naturelle qu’elle pût. Mais il ne l’écoutais plus, il était comme dans un autre monde.

David :Tu m’a vraiment manqué. Répéta-t-il encore. Je ne t’en veut même pas de m’avoir quitté. Il lui caressa une nouvelle fois le visage et passa un bras autour de sa taille. Elle se dégagea aussitôt et se décala un peu. Il recommença. Cette fois, elle se leva en se dirigeant vers la porte, fermée à clef malheureusement. Elle appuya plusieurs fois sur la poignée, sans résultat.

David : Je t’ai manqué aussi, j’espère ?demanda-t-il avec le même ton serein et méprisant en la prenant et la gardant de force dans ses bras. Puis elle arrêta de se débattre essayant de gagner sa confiance tandis qu’il lui caressait les cheveux.

Sam : Oui…bien sûr que tu m’a manqué…

David : Je t’aime. Je t’ai toujours aimé. Et toi ?elle ne répondit pas. " Et toi ? " répéta-t-il par trois fois. Mais elle n’y arrivait pas, elle ne pouvait pas lui dire ce qu’il voulait entendre. Alors il la secoua par les épaules, bouillant de rage.

David : Dis le moi ! !

Sam : Non ! ! Jamais.

David : C’est à cause de O’neill, n’est ce pas ? !

Elle voulu le frapper, après tout elle savait se battre, mais les forces de David semblaient décuplées et le fait d’être aveugle n’arrangeait rien ; elle ne parvint qu’à le griffer au visage. Une lutte acharnée s’en suivit, des objets volèrent à travers la pièce, chacun essaya de faire porter les coups…Soudain, David la jeta sur le lit et entoura ses mains autour de sa gorge, resserrant la pression, jusqu’à une quasi suffocation de Sam .

Sam : Da-vid…tu…arr…voyant que c’était sa seule chance, elle saisit sa lampe de chevet et la lui brisa sur la nuque. Elle se releva avec peine et tenta de fuir, mais ne parvint pas à ouvrir la porte. Il lui saisit la main.

David : Tu n’aurais jamais du faire ça, Sam. Dit-il d’un air menaçant.

Non loin de là, Jack sortait de la salle de sport après avoir pris un bonne douche et était loin de se douter de ce qui se passait. Pour rejoindre sa chambre il était obligé de passer devant celle de Carter. Il pensait justement à elle quand il s’étonna de voir sa porte entrouverte. Il pénétra doucement dans la pièce en l’appelant.

Jack : Carter ? Pourquoi avez-vous…

Il crût sentir son cœur se briser lorsqu’il la vît étendue sur son lit, dans une mare de sang. Un gémissement à peine perceptible le fît accourir vers elle. Il lui prît la main.

Jack : Mon dieu, Carter ! Que s’est il passé ?

Sam : Col…colonel ? C’est vous ? murmura-t-elle.

Jack : Vous en faîtes pas, Sam, on va vous sortir de là ! Il la prît délicatement dans ses bras et se précipita jusqu’à l’infirmerie où Janet était de garde.

Jack : Docteur ! !cria-t-il.

Janet : Sam ! ! Mais qu’est ce que…

Jack : VITE ! !

Janet : Poussez vous, colonel !

Il voulait rester mais comprit, en voyant les médecins s’agiter autour d’elle, qu’il était de trop. Il sortit donc à regrets, prévint le général de la situation par téléphone et alla s’asseoir dans la salle de repos adjacente à l’infirmerie. Une heure plus tard Daniel et Teal’c arrivèrent.

Daniel : On est venu dès qu’on a su. Qu’est ce qui s’est passé exactement ?

Jack : Je…je ne sais pas…je l’ai trouvée étendue sur son lit…dans un bain de sang. Sa voix trahissait son émotion, de même que son regard.

Teal’c : Ne vous inquiétez pas, O’neill. Le major Carter est résistante.

Daniel : Teal’c a raison, elle en a vu d’autres.

Jack : Vous l’auriez vu…elle…il ravala difficilement sa salive…elle souffrait tellement.

Teal’c : Si quelqu’un peut la sauver c’est bien le docteur Fraiser.

Hammond arriva à son tour, six heures plus tard.

Hammond : Des nouvelles ?

Daniel : Ils sont là dedans depuis des heures…nous n’en savons pas plus.

Comme pour le contredire Fraiser sortit à ce moment là. O’neill se précipita vers elle.

O’neill : Alors ? Comment va-t-elle ?

Fraiser : Sam est dans le coma. Elle a plusieurs fractures au poignet droit et à la mâchoire…

Daniel : Pauvre Sam…

Fraiser : …mais ce n’est pas ce qui m’inquiète le plus…elle a aussi reçu de multiples coups de couteau dans l’abdomen et le dos…elle a perdue énormément de sang et je…Elle eut beaucoup de mal a continué son explication…elle a du se débattre de toutes ses forces et essayer de s’échapper…je pense que c’est pour cela qu’elle a cette blessure au dos…

Hammond : On la attaquée par derrière ?

Fraiser : Oui…

Teal’c : Qui a bien pu s’acharner sur elle de la sorte ?

Jack : Doyle.

Hammond : Expliquez vous, colonel.

O’neill : Il lui faisait peur, elle était effrayée par ce type.

Hammond : Je ne crois pas que ça soit suffisant pour prouver vos dires.

O’neill : Faîtes moi confiance, c’est lui.

Hammond : Il nous faudra d’autres arguments.

Jack : Mais…

Fraiser : J’ai peut-être une idée…si Sam s’est battue il doit forcément en rester des traces sur elle…je vais voir.

Hammond : Je vais prévenir les gardes de l’empêcher de s’enfuir. Si c’est lui, il ne quittera pas cette base vivant.

Daniel : Jack…êtes-vous sûr que c’est lui ?

Jack : Oui. Qu’est ce que vous croyez ? !

Daniel : Rien…C’est juste que je pensais que vous lui en vouliez et…

Jack : Daniel ! je sais ce que je dis ! !

Un instant plus tard…

Fraiser : Voilà, j’ai trouvé de la peau sous les ongles de Sam…avec des tests ADN nous serons qui c’est.

Le téléphone sonna et Fraiser alla répondre.

Fraiser : C’était le général, ils ont arrêté David.

Teal’c : O’neill, où allez-vous ? Mais il n’eut pas de réponse, le colonel était déjà parti.

O’neill se précipita jusqu’aux cellules et s’intéressa à une en particulier quand il vît des soldats devant.

O’neill : Salut les gars !

Soldat1 : On ne passe pas, mon colonel.

Soldat2 : Laisse le. Que veux-tu qu’il lui fasse ?

O’neill : C’est vrai ça. Que voulez-vous que je lui fasse ? Demanda-t-il en pénétrant la cellule.

O’neill : A part le tuer, bien sûr. Lança-t-il une fois la porte close.

Doyle : Colonel ! Tout ceci n’est qu’une mép…

O’neill : Ne vous fatiguez pas, Doyle !

Doyle : Mais je vous assure que…

O’neill : Comment avez-vous pu lui faire ça ? ! Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Doyle.

Doyle : Je lui ai fait une offre qu’elle n’aurait pas du refuser.

O’neill : Vous êtes complètement cinglé ! A cela Doyle lâcha un énorme rire démoniaque et glacial.

Doyle : C’est ce qu’elle disait aussi, mais elle ne l’a dit qu’une fois. Il lui fallait simplement une petite leçon. Elle résiste mieux qu’avant vous savez ? C’est bien plus drôle. Je la revois encore me supplier d’arrêter…Aahh, il n’y a pas de meilleure arme que le couteau de cuisine. Placé de manière adéquat il peut faire des chose étonnantes.

A ces paroles, Jack n’y teint plus et se rua sur lui, le frappant violemment.

Jack : Vous êtes un monstre !

Il l’achevait presque lorsque le général, suivit de Teal’c et Daniel, intervint.

Hammond : Colonel !

Daniel : Jack, arrêtez ! Nous avons la preuve que c’est lui. Il paiera.

Les paroles de Daniel ne réussirent pas à le calmer. Seul Teal’c l’empêcha d’aller plus loin en le maintenant par les bras.

Doyle : Merci, Teal’c. Ce type est fou furieux.

Teal’c : Ne me remerciez pas. Si le général m’en donnait l’autorisation je prendrais plaisir à vous dépecer vivant.

Une fois dehors, les quatre hommes se regardèrent dans le blanc des yeux pendant deux bonnes minutes qui parurent une éternité.

O’neill :Désolé, mon général.

Hammond : Pourquoi ? S’étonna-t-il.

O’neill : A cause de se qui s’est passé…

Hammond : Mais il ne s’est rien passé, colonel. Dit-il simplement pour clore la conversation.

Tout était à présent rentré dans l’ordre…enfin pas vraiment…il restait cette pauvre Sam, toujours dans le coma. Et ça Jack ne pouvait pas l’oublier, ne serait ce qu’un instant, de même que Daniel ou Teal’c. Cependant, et à l’inverse de ces derniers, le colonel ne se rendit pas une seule fois à l’infirmerie pour voir Sam ou prendre de ses nouvelles. Un comportement que ni Daniel, ni Teal’c ne comprenait d’ailleurs.

Daniel : Enfin, Jack ! Ca va faire une semaine qu’elle est dans le coma ! ! Pas une seule fois vous n’avez été la voir !

Jack : Pas la peine de me hurler dessus, Daniel. Les postillons c’est pas mon truc.

Daniel : C’est ça, faîtes le malin.

Teal’c : Daniel Jackson a raison, O’neill. Pourtant nous savons tous les deux que vous vous inquiétez pour elle. Et bien plus que vous ne voulez le laisser paraître.

Jack : Vous ne comprenez pas…

Daniel : Non…je vous avoue que non…Mais si vous…

Daniel ne pût achever sa phrase. Il fût interrompu par une voix résonnant dans toute la base.

" Sg1 est demandé à l’infirmerie ! Sg1 à… " A peine la seconde annonce commençait qu’ils courraient déjà vers la chambre de Carter.

O’neill : Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

Fraiser : C’est Sam…

O’neill : Docteur !s’impatienta-t-il.

Fraiser : Colonel, Sam est…

O’neill : Elle va bien ? !

Fraiser : Sam est…

O’neill : Alors ! !

Daniel : JACK !

O’neill : Vous ne voyez pas que je parle avec le docteur Fraiser !

Fraiser : Si on veut, colonel…

O’neill : Je ne vois pas ce que vous voulez dire par là.

Teal’c : O’neill…

O’neill : Vous aussi ? ! !

Tous se turent pendant quelques secondes, évacuant l’énervement que leur avait infligé Jack, par un profond soupir…disons très…sonore. Tous revinrent à la réalité quand Teal’c fixa le lit, arquant un sourcil et se dirigeant vers celui-ci.

Teal’c : Heureux de constater que vous êtes sortie du coma, major Carter. Dit-il de son air habituel, que rien ne perturbe.

Tous se précipitèrent vers le lit.

Daniel : Sam ! Comment allez vous ?

Jack : Alors, major ! On fait des frayeurs à son colonel ?

Sam : Heureuse de vous revoir tous…chuchota-t-elle, incapable de remuer les lèvres.

Daniel : De nous… " revoir " ? Comment ça ?s’étonna-t-il.

Fraiser : Si le colonel m’avait laissé le temps d’en placer une, j’aurai pu vous expliquer que nous avons opérer le major Carter et que ça été une réussite. Un simple vaisseau était comprimé dans la zone du cortex cérébral et…

Jack : Stop ! ! C’est bon on a compris, on a pas besoin de détails ! lança-t-il vivement, ce qui fît sourire et souffrir Carter à la fois.

Jack : Oh ! Excusez moi, Carter…

Sam : C’est pas grave…dit-elle d’une voix presque incompréhensible.

Jack : OK ! fît il en plissant le front, ce qui montrait son incompréhension. Daniel ?

Daniel : Hum…

Jack : Traduction…

A cette remarque, Sam failli se déboîter la mâchoire, tellement elle avait envie de rire.

Teal’c : je crois que nous allons partir avant que le colonel O’neill ne vous achève tout à fait.

Fraiser : Bonne idée !affirma-t-elle en les poussant dehors.

Les jours passèrent. Sam semblait se remettre de son agression et ne montrait aucun signe de trouble psychique, ce qui rassura tous ses amis. Après ce qu’elle venait de subir ! Elle avait eut la permission de retourner dans sa chambre depuis quelques jours déjà et jack passait souvent lui rendre visite, s’inquiétant pour elle. Un soir, comme à son habitude, il vint prendre de ses nouvelles…Dès qu’il pénétra la chambre il se rendit compte que quelque chose clochait ; il avait frappé à plusieurs reprises sans obtenir de réponses et une fois entré, il avait trouvé son major la tête enfouie dans son oreiller, étouffant ses sanglots.

Elle ne le vît pas de suite et sursauta lorsqu’il apposa délicatement sa main sur son épaule.

Jack : Carter…tout va bien ?demanda-t-il d’une voix hésitante.

Il savait que non, mais s’en rendit réellement compte quand elle tourna la tête vers lui, l’air complètement terrorisée, les yeux implorants…Il n’en fallu pas davantage au colonel pour la serrer dans ses bras.

Jack : Tout va bien, maintenant…tout va bien…il ne vous fera plus jamais de mal…c’est finit. dit-il pour la rassurer en la berçant.

Elle se calma progressivement…elle n’en attendait ni plus ni moins de son colonel. Il voulu desserrer son étreinte, mais se ravisa lorsqu’il la vît s’accrocher à son tee-shirt comme si sa vie en dépendait. Enfin, au bout d’un quart d’heure, ils se séparèrent.

Jack : Ca va mieux ? Elle hocha simplement de la tête. Que vous est-il arrivé ?

Sam : Je…rien…

Jack : Sam…je comprends très bien que vous n’ayez pas envie d’en parler…surtout à moi…mais ne dîtes pas qu’il n’y a rien…

Sam : Vous vous trompez, mon colonel…vous êtes la seule personne à qui j’ai envie…d’en parler. Mais c’est…c’est tellement dur !

Jack l’écoutait, sans rien dire, attentif à ses moindres gestes. Il voulait qu’elle se confit à lui, mais sans devoir l’y forcer. Elle respira à fond et débuta son récit.

Sam : Comme vous avez du vous en douter, David et moi étions…proches il y a quelques années et même plus que proches…nous étions fiancés. Nous nous connaissions depuis l’université…j’étais folle de lui. Dit-elle avec un léger sourire. Pendant deux ans nous avons été parfaitement heureux…son visage se durcit…puis il a commencé à changer…je ne sais pour quelle raison. Il est devenu…colérique…violent même. Un soir, je suis arrivée à l’appartement avec une heure de retard et il a commencé à me soupçonner de l’avoir trompé avec je ne sais qui…nous nous sommes disputés et…et…il m’a frappé…elle laissa de nombreuses larmes rouler sur ses joues…Après ça, il n’a plus jamais été le même. Pendant deux encore j’ai subit ça et puis je me suis enfuie quand je me suis rendu compte qu’il m’avait voler une partie de ma vie.

Jack : oh ! Sam ! Pourquoi n’êtes vous pas partie avant ?

Sam : Je l’aimais. J’étais persuadée qu’il redeviendrait comme avant…quelques mois après que je l’ai quitté j’ai appris qu’il avait essayé de tuer un ancien ami à moi. Il a porté plainte et David a été déclaré fou et enfermé…

Jack : …dans un hôpital psychiatrique. Il y est rester sept ans, avant de s’enfuir il y a quelques semaines, après avoir tuer le médecin de garde et l’infirmier qui l’accompagnait. On a retrouvé sa trace pendant votre coma. S’expliqua-t-il. Le médecin à qui j’ai parlé m’a dit qu’il faisait une espèce de fixation sur vous.

Sam : Mon dieu ! Il…c’est pas vrai ! Il les a tués.

Jack : Je suis désolé, Sam.

Sam : Oh ! Non ! Ne le soyez pas. Ce n’est pas votre faute.

Jack : Peut être qu’il ne vous aurait rien fait si j’avais été là pour l’en empêcher, peut être que si…

Sam : Vous ne pouvez pas être là à tout moment pour me surveiller. Dit-elle avec un de ses sourires qu’il aimait tant.

Sur ce, Jack sourit à son tour. Il leva une main tremblante vers son visage et tout en lui caressant la joue il dit :

Jack : Dieu sait que je le voudrais pourtant.

Sam ne dit rien. Comment trouver les mots pour exprimer ce qu’elle ressentait en ce moment ? Elle se contenta de le fixer de se grands yeux et, petit à petit, un plus large sourire se dessina sur ses lèvres. Se rendant compte de ce qu’il faisait, Jack retira doucement sa main, à regrets. Ils furent suite à cela très mal à l’aise, regardant un point fixe sur le sol.

Jack se levait quand Sam, prise d’un élan de courage, lui saisit la main. Il la fixa, incrédule.

Sam : Euh…merci…mon colonel.

Jack lui glissa un sourire timide, se dirigea vers la porte, saisit la poignée et stoppa.

Jack : Et zut ! lança-t-il avant de se retourner vers elle.

Sam : Mon colonel…Elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase que Jack s’approcha d’elle et lui prit les deux mains.

Jack : Sam…je…Bon sang ! Je n’arriverai jamais à le dire ! cria-t-il en levant les yeux au ciel.

Sam : Vous allez bien ? Demanda-t-elle l’air inquiet. Il reporta son attention sur elle.

Jack : Ma petite Sam. Toujours à s’inquiéter pour moi. Dit-il en l’étreignant tout contre lui.

Sam : J’ai des raisons de m’inquiéter je crois. Rétorqua-t-elle, étonnée de ses derniers actes et toujours dans ses bras.

Il desserra son étreinte et la fixa d’un air grave.

Jack : Tu sais je ne suis même pas venu te voir quand tu étais le coma. J’avais trop peur de te perdre.

Sam : Vous aviez…peur ! Mais enfin, je ne comprends…

Jack lui caressa une nouvelle fois le visage, lui sourit, l’embrassa doucement et se détacha d’elle.

Sam : Je…je…mais…balbutia-t-elle.

Jack : Je ne peut pas faire plus explicite.

Sam : Je…n’ai pas bien compris…

Jack : Ah oui ! dit-il en fronçant les sourcils. Puis il réitéra son baiser ; mais il le fît plus long et plus passionné celui-ci.

Sam :Wao ! !souffla-t-elle.

Jack : Qu’en dis tu ?

Sam :Ben…il vaut mieux que je te montre, non ?

Sur ce elle l’embrassa à son tour, le renversant sur le lit par la même occasion. Sam était couché sur Jack, l’embrassant un peu partout.

Jack : Wao, major Carter ! ! Je ne vous savais pas si entreprenante.

Sam : Ca fait quatre ans que j’attends ça, alors…

Jack : Ne perdons pas de temps ! Tu a raison.

Après ça, les baisers n’en finirent plus et devinrent de plus en plus passionnés. Aucun des deux ne se souciait de savoir que c’était interdit par la loi…ils étaient juste…ensemble et s’aimaient sans restriction ; l’état de leur chambre, le lendemain matin, pouvant en témoigner.

FIN.

(N’est ce pas qu’elle est jolie mon histoire ! je sais le scénario aurait pu être plus recherché, mais bon…).