9 DE CARREAU

auteure : Xeen

e-mail : Xeen67@hotmail.com

résumé : un jeu de cartes, un anniversaire…

statut : complet

spoilers : la liste est trop longue…

disclaimer : les personnages de cette fanfiction ne sont pas ma propriété mais celle de la MGM, de SHOWTIME et de GEKKO Production. Je ne reçois pas d'argent pour l'écriture de cette fanfiction…

merci de me demander avant de publier mes histoires ou une partie de mes histoires sur votre site

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Sam arrêta l'aspirateur et passa son bras sur son front couvert de sueur. Plus elle rangeait et nettoyait, plus cet endroit lui paraissait en désordre. Il va falloir que tu consultes ma grande ! Quand tes troubles compulsifs reprennent le dessus, ce n'est jamais bon signe.

Elle se rappela les jours qui avaient suivi l'accident dont sa mère avait été victime et les larmes lui montèrent aux yeux sans qu'elle arrive à maîtriser son émotion. Elle avait passé des semaines à briquer la maison, ranger les placards, laver, repasser, et surtout effacer toute trace de la présence de sa mère. Elle n'avait jamais su ce qu'avaient pensé Marc et le général Carter de cette frénésie, et elle ne leur avait pas demandé non plus. Pour elle c'était vital : pas question de tomber par hasard sur un chandail ou un bijou qui pouvait lui faire croire que sa mère était encore là. Elle voulait faire le vide. Elle avait fait venir la Croix Rouge qui avait emporté tout ce qui pouvait lui rappeler la défunte. Puis elle avait organisé toutes les photos dans des albums, choisi celles qu'elle préférait et les avait disposées dans la maison. Il y en avait une qu'elle adorait par-dessus tout, celle où toute la famille était réunie le jour du dernier pique-nique du 4 juillet dans le parc du Memorial Day. Son père couvait sa femme du regard, un sourire éclatant sur son visage. Sa mère tenait ses deux enfants tendrement enlacés, insouciante du destin qui allait la frapper. Elle l'avait posée en évidence sur le piano devant lequel sa mère pouvait passer des heures et en avait gardé une copie dans sa chambre.

Elle effleura la photo sur l'étagère. En soupirant, elle sortit un cd et le posa sur la platine. La voix de Billie Holiday remplit la maison de sa plainte indécise. Elle resta debout, les bras ballants, l'esprit en proie à des sentiments contradictoires. Est-ce qu'elle n'était pas en train de passer à côté de sa vie en refusant de se lier avec Jack O'Neill ? Ses parents avaient eu des années de bonheur partagé même si la mort avait interrompu sur cette terre leur histoire d'amour. Jack avait presque l'âge de son père au moment du décès de sa mère. Leur passé commun n'était que missions et blessures, que souffrances et joies partagées. Pas d'amour dans tout cela. Elle avait vécu la même chose avec Teal'c et Daniel…

L'orchestre de Ray Ellis attaqua le morceau suivant et les paroles de You Don't Know What Love Is emplirent la pièce, la voix suave de Billie Holiday s'insinuant dans les tréfonds de son être. Elle chancela tant la douleur était palpable. Tu es en train de te rendre malade. Tu mélanges tout. Ta mère et ton père avaient construit une vie ensemble. Ce n'est pas ton cas. Elle passa les mains sur son jean et inspira à fond en secouant la tête. Samantha Carter, tu es folle. Si tu continues comme ça, pas la peine d'espérer continuer de faire partie du programme de la Porte des Etoiles, tu finiras mettre la vie de tes équipiers en danger. Elle savait qu'elle avait déjà failli le faire à plusieurs reprises et se le reprochait amèrement. Au nom du ciel ! Elle était humaine après tout ! Qu'attendaient-ils d'elle ? Une âme de pierre et un cœur en fer blanc ?

Elle relégua ses idées noires au second plan, monta le son de la chaîne et se remit à son ménage. Arrête de t'apitoyer sur ton sort. Si tu es dans cette situation, c'est que tu le veux bien. Secoue-toi, prends ta vie en main ! Tu connais déjà la décision que ton cœur a prise et que ta raison refuse. Le grondement de l'aspirateur couvrit la voix de Billie et elle passa sa rancœur en nettoyant du sol de l'entrée. La sonnette de la porte d'entrée l'interrompit dans ses activités.

Si c'était Jack ? Arrête de rêver. Il est parti pêcher et tu as encore refusé de l'accompagner. Elle jeta un coup d'œil dans le miroir avant d'ouvrir. De toute façon, avec la tête que tu as ma pauvre, tu le ferais fuir !

Une petite femme timide se tenait sur le seuil. Elle gratifia Sam d'un sourire éblouissant et lui tendit une photocopie.

Je suis sourde et muette, je vous remercie de m'accorder un peu de votre temps. Je vous promets que cela ne vous prendra qu'une minute.

La situation prit Sam complètement au dépourvu. Elle s'attendait à tout, depuis le démarcheur en ustensiles ménagers, le témoin de Jéhovah ou un message urgent du SGC, et même que son supérieur lui rende une visite impromptue. Elle retourna le sourire à la vieille dame et lui rendit la feuille. Elle fit une mimique explicite, du style Qu'est ce que je peux faire pour vous ? Voulez-vous entrer ? La femme refusa d'un signe de tête et commença à signer à toute vitesse.

Les mains de son interlocutrice continuaient leur danse effrénée. Brusquement, elle arrêta et tendit une carte à jouer à Sam. C'était un 9 de carreau. Sam haussa les épaules en signe d'incompréhension et retourna la carte. Peut-être y avait-il une marque au verso qui lui donnerait une indication. Elle déchiffra l'inscription, écrite dans une typographie orientalisante, pleine de jambages, de pleins et déliés inutiles.

Votre vie vous appartient lut Sam. La coincidence était étrange. Elle leva les yeux et vit que la vieille dame avait disparu. Elle se précipita dans l'allée et courut jusqu'à la rue. Elle regarda des deux côtés, prête à prendre son élan pour la rattraper. Force lui fut de reconnaître que la personne qui lui avait donné cette carte s'était bel et bien volatilisée…

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Jack étendit les bras pour donner à Sam une idée de la taille du poisson.

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Jack paya l'addition. Le petit boîtier en velours noir était toujours au fond de sa poche.

Tu es un idiot Jack ! Elle ne se doute de rien et tu as encore raté une belle occasion de te faire passer pour un imbécile. Que redoutes-tu ? Qu'elle refuse ? La belle affaire ! Au moins, tu serais fixé ! Au lieu de ça, il va falloir que tu la raccompagnes à la base…

Sam était déjà sortie du restaurant et faisait quelques pas sur le trottoir en direction de la voiture qui les attendait deux blocs plus loin.

Quelle magnifique journée ! Elle cligna des yeux en regardant le ciel, complètement dégagé et d'un bleu pur. Comment pouvait-elle s'enterrer dans cette base alors que le monde était aussi beau à l'extérieur ? Elle regarda O'Neill sortir du restaurant, affairé à ranger ses cartes et ses reçus dans son portefeuille fatigué. La lumière de l'après-midi faisait briller ses cheveux sur ses tempes totalement grises. Le voir en tenue de ville paraissait incongru. Elle réalisa une fois de plus à quel point il était séduisant en voyant deux adolescentes rire bêtement et le dépasser en se trémoussant. Inconscient de l'effet qu'il produisait sur les deux étudiantes et sur Sam, Jack rangea son portefeuille et mit les mains dans les poches, le nez au vent. Sam sentit son cœur se gonfler.

Jack ne fait pas ça ! Ne t'approche pas d'elle ! Tu pourrais presque être son père ! Néanmoins, il remplit ses poumons de son odeur et ses lèvres effleurèrent ses cheveux. Il sentit que son thermomètre intérieur se déréglait et recula. Sam avait l'air vaguement embarrassé.

Sam le scruta et rougit légèrement avant de se mettre à marcher. Enfin au moins elle avait un sujet de conversation qui dissiperait ce moment. C'était très gênant. Où voulait-il en venir ? Elle aurait presque cru qu'il la draguait. Tu te fais des idées Samantha Elizabeth Carter. Elle se mit à lui expliquer la visite de la vieille dame le samedi précédent. Elle se sentait un peu idiote mais à force de fréquenter Daniel, les phénomènes bizarres et les superstitions ne lui paraissaient pas aussi étrangers.

Elle conclut en sortant la carte à jouer de sa poche et la tendit à O'Neill.

Elle se mit à traîner entre les rayons, plus troublée qu'elle voulait l'admettre. Jack discutait avec le vendeur en soupesant des boules de cristal et testant des pendules. Il est ouvert à tout, se dit-elle. C'est la raison pour laquelle c'est un homme aussi séduisant. Même si son niveau d'études ne lui permettait pas de soutenir une conversation pointue avec elle, elle reconnaissait qu'il l'avait souvent surprise en faisant preuve de perspicacité et d'ingéniosité. Elle fit l'emplette d'un livre appelé Voyance : tirer les cartes sans être cartomancienne et commença à le feuilleter en regagnant la voiture. Jack ne disait plus rien. Elle finit par se rendre compte de son silence et referma le livre en s'excusant.

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Janet Fraiser gratifia le général Hammond d'un sourire éblouissant.

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Sam et Jack sirotaient une bière à la terrasse du Bon Ton Café.

Son sourire s'effaça au souvenir de la menace qui planait sur le programme. Il fit une autre grimace d'excuse et leva sa bière en direction de Sam.

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Teal'c contemplait la salle de conférence transformée en night club par les bons soins du docteur Fraiser et d'une bonne partie du personnel de la base. Bien qu'il se réjouit de la soirée, il avait du mal à comprendre l'effervescence qui saisissait les humains pour les anniversaires. Sur Chulak, les prières et les chants accompagnaient cette journée réservée au cercle strict de la famille proche.

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Jack passa le poste de contrôle et fit un petit signe au garde posté dans la guérite.

Sam baissa la tête et tripota les pages du livre de divination qu'elle avait sur les genoux. Est-ce qu'il était fâché ou est-ce qu'il voulait détendre l'atmosphère ? Elle ne savait plus du tout quoi penser. Il avait fait des allusions à leur relation toute la journée, ou plus probablement elle avait pensé que c'était des allusions. Tu nages en plein fantasme ma pauvre Samantha ! S'il voulait te dire quelque chose, il l'aurait fait ! Il n'a même pas pensé à te souhaiter ton anniversaire… Personne n'y a pensé d'ailleurs. Voilà ce que tu récoltes à t'enfermer dans ton labo à longueur d'année ! Ne te lamente pas sur ton sort ! Tu as bien cherché ce qui t'arrive !

Sam le regarda courir vers les ascenseurs sans l'attendre.

Qu'est-ce que j'ai dit ? Il me plante là ! C'est incroyable. Elle prit le livre oublié sur la banquette et partit vers ses quartiers. La base était déserte. Elle salua distraitement le planton et passa la main dans le détecteur.

Elle ouvrit la porte et résista à l'envie de se jeter toute habillée sur le lit pour pleurer sans allumer la lumière. Quelle drôle d'anniversaire. Elle actionna le commutateur. Sur sa table de chevet, bien en évidence, étaient posées trois cartes à jouer : le 10 de pique, le 7 et le roi de carreau.

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Jack retenait sa respiration. Caché entre deux poteaux dans le couloir qui menait aux quartier du major, il l'entendit rentrer et fermer la porte. Soulagé, il se décolla du mur et se passa la main dans les cheveux.

Chère tante Marge ! Si j'avais su que ce que tu as mis tellement de cœur à m'apprendre allait me servir un jour ! Il mit dans sa poche son paquet de cartes et rejoignit ses propres quartiers. Il pressa le pas en entendant le téléphone.

Jack regarda l'écran avec regret et reposa le combiné. Il avait juste le temps de se changer.

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Le général Hammond fit une dernière fois le tour de la pièce et se retourna devant le personnel de la base assemblé devant lui.

Le sergent Simmons entendit le général pouffer dans le noir et se mit à attendre avec un peu plus d'impatience que les autres l'arrivée du major Carter.

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Sam parcourait fébrilement son livre en se parlant à mi-voix.

Sam s'essuya les yeux et plaça les cartes dans le livre. Je vais aller prendre une douche, je me sentirais mieux.

A peine avait-elle versé le shampooing sur ses cheveux que la sirène retentit. Elle entendit la voix du général dans l'interphone.

Dans sa précipitation, elle se mit du shampooing dans les yeux. Elle finit sa douche à toute vitesse et choisit au hasard une minijupe à petits motifs et un chemisier assorti en soie sauvage. Elle n'était pas de service quand l'appel avait été passé et après la journée passée avec Jack, le retour brutal à la vie militaire, non, pas vraiment, merci ! pensa-t-elle avec un regard de défi à son reflet dans le miroir. Le général penserait ce qu'il voudrait. C'était son anniversaire ! Elle se maquilla rapidement, se mit quelques gouttes de son parfum préféré derrière l'oreille et dans le pli du bras, sortit le sautoir de perles de sa mère de sa boîte. Elle regarda le résultat dans la glace. Et fit une petite grimace. Tu es une imbécile Samantha ! Et elle tira la langue. Elle sortit rapidement et partit en courant vers la salle de conférence.

Une fois devant la porte, elle se composa une contenance et ouvrit la porte… sur le noir total. Interdite, elle s'arrêta sur le pas de la porte. A ce moment, elle entendit la voix de Judy Garland.

Somewhere, over the rainbow, way up high.
There's a land that I heard of
Once in a lullaby.
Somewhere, over the rainbow, skies are blue.
And the dreams that you dare to dream
Really do come true.


La lumière s'alluma et Sam vit Jack en uniforme de gala, rutilant de toutes ses décorations s'avancer vers elle.

Someday I'll wish upon a star and
wake up where the clouds are far
Behind me.
Where troubles melt like lemon drops,
Away above the chimney tops.
That's where you'll find me.

Somewhere, over the rainbow, bluebirds fly.
Birds fly over the rainbow,
Why then - oh, why can't I?
If happy little bluebirds fly beyond the rainbow,

Il posa un baiser sur son front et laissa la place à Daniel et Teal'c qui la serrèrent à leur tour dans leur bras.
Why, oh, why can't I ?

Pour Sam, la surprise était totale. Elle chercha des yeux le colonel O'Neill mais elle ne le trouva pas. Sans résister, elle se laissa entraîner vers l'endroit où tous ses amis avaient déposé leurs cadeaux. Entourée de rires et d'exclamations de joie, elle se laissa vite aller à l'euphorie de la fête et au plaisir de voir son père.

Le gros de la troupe laissa bientôt Daniel et Teal'c avec Samantha pour prendre le large sur la piste de danse.

Les paroles de la chanson flottaient dans sa tête. Elle embrassa Teal'c. Comment pouvait-il savoir que ce foulard lui plairait autant. Daniel était sur des charbons ardents. Il lui tendit une énorme paquet.

Pour la troisième fois de la soirée, Samantha sentit que les larmes lui montaient aux yeux. Elle secoua la tête et embrassa ses amis. Jacob était en grande discussion avec Hammond et son supérieur. Elle attendit d'être un peu calmée et s'approcha du trio.

Jack se tourna vers Sam qui acquiesça. Il l'emmena jusqu'au centre de la piste en évitant les autres couples qui se déchaînaient au son d'un vieux rock. Le rythme est bien trop rapide. Je vais encore me couvrir de ridicule. Il prit son courage à deux mains et saisit celles de Sam. A son grand étonnement, elle répondait parfaitement à ses gestes et ils se lancèrent bientôt dans une démonstration ahurissante de rock acrobatique. Sam rebondissait comme une balle. Les deux cavaliers, parfaitement synchronisés, s'abandonnèrent au plaisir de la danse sans remarquer que la piste se vidait graduellement autour d'eux. La musique s'arrêta avec la fin du morceau, le dj de service, hypnotisé par la performance du couple, ayant tout bonnement oublié d'enchaîner sur le morceau suivant. Pris au dépourvu, il siffla dans ses doigts et un tonnerre d'applaudissement salua le major et son CO seuls au milieu de la piste. Sam improvisa une révérence et quelques pas supplémentaires avec Jack. Revenu de ses émotions, le dj lança un slow et les couples se reformèrent. Sam eut un petit signe de dénégation et s'empressa de rejoindre Hammond et Jacob.

Les trois hommes la regardèrent sortir, médusés.

Il fit deux fois le tour de la pièce avant de découvrir Janet et Daniel qui se tenaient la main, assis derrière les platines et les enceintes. Il s'avança puis décida de les laisser tranquilles. Il irait. Il avait réussi à passé un après-midi entier avec Carter, il pouvait bien aller la consoler dans ses quartiers. Il était son équipier, son supérieur et un ami. Plus il approchait des quartiers de Sam, plus il se rendait compte que ce n'était pas une bonne idée. Néanmoins, il frappa et attendit qu'elle lui dise d'entrer.

Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état. Je suis affreuse et en plus je ne peux plus m'arrêter de pleurer. Je veux qu'il s'en aille. Si je ferme les yeux, il va partir.

Je ne peux pas la laisser comme ça Jacob et Hammond vont me tuer ! Jack, décide-toi ! Il ouvrit la porte.

Jack qu'est-ce que tu fais ? N'enlève pas ta veste !

Jack évalua la situation et tendit le bras vers une boîte de mouchoirs en papier.

Elle est trop loin ! Jack un effort, tu peux l'atteindre !

Insensiblement, il se rapprochait de la boîte et se penchait sur Sam. Dans un effort ultime, il étendit son bras et ils basculèrent sur le lit.

Il se releva aussitôt mais Sam éclata en sanglots et s'accrocha à lui. Il essaya d'arrêter de penser, d'arrêter de respirer, d'arrêter… Malgré lui, il la serra dans ses bras et se mit à murmura des petits mots de consolation comme il l'aurait fait pour Cassandra ou sa petite nièce Lili. Sam sanglotait de plus belle. Plus il essayait de se libérer, plus elle se serrait contre lui.

Elle attrapa le kleenex et le jeta par terre après s'en être servi.

Il regarda son profil et se sentit fondre.

Les larmes coulaient à flot sur ses joues. Elle se mordit les lèvres. Elle se leva et tendit à Jack la veste qu'elle avait ramassée sur le lit.

Indécis, il enfila la veste et attendit qu'elle sorte de la salle de bain. Ce n'était encore pas le bon moment.

Sam prit son temps pour se recomposer un visage plus au moins serein et força un peu sur l'anti-cerne. A la guerre comme à la guerre. Elle ne voulait pas attrister son père davantage. Elle changea de chemisier et mit un jupe plus longue. Elle se surprit à rire. De toute façon, la totalité de la base savait maintenant qu'elle portait des dessous de chez La Perla après sa petite démonstration avec le colonel sur la piste.

Au moment de sortir, quelque chose attira son attention.

Encore une carte ! Non ! Deux cartes ! Le valet de cœur et le 10 de carreau.

D'où venaient-elles ? L'évidence lui crevait les yeux.

Elles sont tombées de la poche de Jack !

Elle chercha dans son livre.

Elle étala les 6 cartes en sa possession. D'après le livre, tout avait un sens. Il fallait placer les cartes dans le bon ordre. Elle hésitait. Est-ce qu'elle devait poser la question à Jack ? Elle se doutait que ce n'était pas la solution. Tu dois pouvoir y arriver, Sam.

Les voyages ajournés, c'est la porte des étoiles. La réalisation de projets professionnels. Un militaire qui peut intervenir dans mes projets. Un flirt et un voyage ??

On peut leur faire dire n'importe quoi… Je dois demander à Jack.

Elle ouvrit la porte.

Un éclair enveloppa le colonel O'Neill et il disparut.

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Quand elle arriva dans la salle de conférence, la fête battait toujours son plein. De nombreux couples s'étaient formés. Le personnel semblait suivre à la lettre les ordres de son général.

Le général semblait s'être volatilisé. Ainsi que Daniel et Teal'c.

Elle courut vers le bureau d'Hammond en priant le ciel qu'il s'y trouve. Sinon, elle serait obligée de déclencher l'alerte. Il était en conversation téléphonique.

Jacob et les deux membres de SG-1 patientaient devant la porte.

Sam n'attendit pas la fin de la phrase pour se mettre en chemin vers le laboratoire.

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Sam s'affairait sur ses platines. L'objet voulait lui résister. Très bien ! Elle était d'humeur pour un challenge de cet ordre.

Elle recalibra le rayon et bombarda la surface du galet.

Elle surveillait l'avancement de son travail de précision sur un écran. Le masque qui recouvrait son visage ne réussissait pas à cacher son exaltation. Peu lui importait les fêtes et les honneurs, même si la surprise que lui avait réservé ses amis l'avait touchée, ici elle était dans son élément. Elle releva la visière et s'essuya le front. Les mèches collaient sur son front.

Elle continua le bombardement et le galet commença à lentement s'ouvrir en son milieu.

Un éclair blanc l'enveloppa.

Sam suivit le colonel qui continuait son petit discours en déambulant parfaitement à son aise dans les coursives de l'immense vaisseau.

Un éclair blanc enveloppa les deux militaires.

Un miracle que je ne l'ai pas perdue, pensa-t-il.

FIN

J'attends vos commentaires avec impatience ;-))