DESERT STORM
auteure : Xeen
e-mail : Xeen67@hotmail.com
disclaimer : les persos ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de MGM, Gekko prod, Showtime etc. et je ne gagne pas d'argent en écrivant ces histoires !
résumé : l'échec d'une mission de routine ?
genre : drame/aventure
spoilers : ce que vous voulez jusqu'à la 5ème saison comprise
MERCI DE ME DEMANDER AVANT DE PUBLIER CETTE FANFICTION SUR VOTRE SITE
Sam essayait désespérément de s'absorber dans la contemplation de ses pieds. Assise sur un des lits de l'infirmerie du SGC, appuyée sur les mains, elle attendait le retour de Janet et les résultats de ses derniers examens. Les bips des moniteurs, le raclement des tables à instruments, la soufflerie de la climatisation, les pas, les froissements de blouse contre les lits, les murmures de sollicitude, les éclats de rire, les pleurs.
Elle balança les pieds et se mit à compter les œillets de ses rangers, le nombre de trous de la grille d'évacuation, le nombre de rayures sur la couverture…
Sam, reprends-toi ! Ce n'est pas la première fois qu'une mission ne se déroule pas comme prévu ! C'est seulement la première fois que SG-1 est accusé de haute trahison par ta faute…
Elle avait beau retourner les faits dans sa tête, elle savait que l'occasion se fût représentée, elle aurait agi exactement de la même manière ! Quelque chose ne tournait pas rond chez elle ? Si elle était capable de faire preuve d'un amateurisme pareil, autant dire que ses jours en tant que major détaché au programme de la Porte des Etoiles étaient comptés.
Seule la tolérance de Hammond vis à vis de ses hommes et sa détresse lui avait fait échapper à la cour martiale. Le colonel O'Neill l'avait défendue bec et ongle, alors qu'elle était entièrement responsable de l'échec de leur dernière mission. La destruction massive des ressources en naquada de P2X627, la quasi-annihilation d'un monde. Comment avait-elle pu être aussi présomptueuse.
L'enquête était toujours en cours et ni la passion du colonel à la soutenir ni le stoïcisme de Hammond à faire écran face au Pentagone ne pourrait la sortir de ce mauvais pas. Elle savait que Jack aussi était sur la sellette.
- Rien de nouveau, Sam, déclara le docteur Fraiser qui arrivait dans son dos. Tout me paraît parfaitement normal. Si l'on excepte les anomalies dues à la présence de résidus naquada dans votre système, je ne trouve pas d'explications à ce qui s'est passé. Je suis désolée Sam. On refera une IRM demain, pour confirmer les résultats.
Janet évitait de croiser les yeux de Sam qui avait relevé la tête, le regard dur et les lèvres pincées.
- Vous n'en trouvez pas tout simplement parce qu'il n'y en a pas ! dit Sam d'une voix atone. Est-ce que je peux quitter l'infirmerie docteur ?
- Je ne vois rien qui puisse vous l'interdire major. Vous êtes sûre que vous ne voulez pas que je vous prescrive quelques somnifères ? Dormir peut être le meilleur des remèdes…
- Vous venez juste de dire que je n'ai rien.
- D'après les résultats, non, vous n'avez rien, soupira Janet. Du moins rien que je puisse détecter, mais je peux me tromper. Sam, il faut vous détendre ! Accepter ce qui s'est passé et que tout n'est pas de votre faute !
- Ah ! Oui ! Bien sûr ! Accepter !? Alors que je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé ? Et accuser qui ? Daniel ? Comme c'est commode ! Un infirme, cloué à vie sur son lit ! Ou Teal'c ? Dans le coma depuis notre retour ?
Janet regarda ses feuilles d'analyse d'un air embarrassé.
- Vous voyez ? Qu'est-ce que des somnifères vont changer à tout ça ? Je ne peux même plus regarder le colonel O'Neill en face docteur !
- Sam, calmez-vous, je vous en prie. Tout le monde peut commettre une erreur…
- Je ne suis pas tout le monde docteur ! cria Carter. Ils comptaient sur moi ! J'aurais pu tous les faire tuer avec mes brillantes théories ! Vous comprenez ça ! Et je ne peux même pas me souvenir de la raison pour laquelle j'ai pris cette décision plutôt qu'une autre. Ni même quelle décision j'ai prise ! J'étais tellement sûre de moi ! Quelle arrogance !
- Sam, n'oubliez pas la pression que vous affrontez au quotidien avec votre équipe. Malheureusement, personne n'est parfait. Je dirais même que je suis étonnée qu'aucun accident plus grave ne vous soit jamais arrivé. Vous ne pouvez pas être sur tous les fronts major !
- Janet…
- Oui ?
- Ils comptaient sur moi. Je les ai trahis.
- Ne vous inquiétez pas Sam. Je suis sûre que ni Daniel ni Jack n'ont pensé une chose pareille.
- Je voudrais bien vous croire.
- Vous pouvez le croire !
- …
- Jack a passé des heures à votre chevet quand on vous a ramenée inconsciente de l'hôpital. Jamais il n'a émis l'hypothèse que vous soyiez un tant soit peu coupable de quoi que ce soit, je vous l'assure. Pas plus que Daniel.
- Je n'attendrais pas que Teal'c se réveille et pointe un doigt accusateur sur moi.
- Sam, je ne voudrais pas vous l'ordonner, mais je souhaiterai que vous consultiez le docteur McKenzie. Il a été formé au soutien des personnes impliquées dans des actes de terrorisme ou des accidents industriels de type Seveso. Je suis sûre qu'il pourrait vous aider. Vous êtes en train de faire une attaque psychotique. Je préférerais la thérapie comportementale à la chimie…
- Je… je ne sais pas. Je ne sais plus rien. Je n'arrive pas à me rappeler !
- Je sais, je sais. Reprenez-vous Sam. Le colonel compte sur vous pour laver le SG-1 des soupçons qui pèsent sur lui. Vous êtes son seul espoir. Vous savez que lui non plus ne se souvient de rien.
- Merci docteur, je suis au courant ! Ce n'est pas vous qui parliez de pression tout à l'heure ?
- Je suis désolée Sam. Excusez-moi, dit Janet en passant la main sur son front. Mais je suis de garde depuis presque 36 heures. Je crains de n'être qu'une piètre conseillère. Ce dont je suis certaine, c'est que vous devriez en discuter avec le colonel O'Neill au lieu de l'éviter. Il tourne comme un lion en cage dans la base depuis que vous êtes tous les deux consignés à Cheyenne Mountain. Sam ? Vous m'écoutez ?
- Oui. Je ne veux pas lui parler.
- Réfléchissez-y Sam.
- J'y réfléchirais… je vous le promets.
- Je vous crois. Ne faites pas mentir mon jugement Sam, conclut Janet en lui serrant doucement le bras. IL faut que j'y aille. SG-8 est bien amoché. Je… je suis désolée de ce qui est arrivé Sam.
- Merci. Je peux retourner dans mes quartiers ?
- Je vous conseille plutôt d'aller vous restaurer major Carter. Votre perte de poids devient inquiétante. Je vous laisse le choix encore aujourd'hui. A partir de demain, je vous cloue à l'infirmerie avec des perfs. C'est clair ?
- Limpide docteur.
- Parfait ! A demain Sam. Si Teal'c se réveille, je vous ferais appeler à la seconde. Et je suis sûr que votre père vous préviendra dès que la Tok'ra trouvera une thérapie pour Daniel… Vous deviendriez aller lui dire au revoir Sam.
- Oui je devrais. Mais je ne peux pas.
Elle hocha la tête en regardant Sam sortir de son infirmerie. La jeune major n'était plus que l'ombre d'elle-même. Si McKenzie tombait d'accord avec son diagnostic, sans doute proposerait-il d'utiliser l'hypnose régressive. Il avait eu de très bons résultats avec d'autres patients. Elle espérait seulement que les gènes de Jolinar ne rendrait pas cette approche impossible. En soupirant, elle retourna au chevet de SG-8.
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243, 244, 245…
Vas-y, cogne ! pensait O'Neill.
Les coups sourds qu'il donnait au punching-ball résonnaient dans la salle de sport désertée à l'heure du souper. Ses muscles étaient douloureux à cause du traitement qu'il leur faisait subir depuis des jours. Il se sentait vieux, vidé, inutile.
Rageusement, il balança un dernier swing et s'arrêta pantelant, en nage. Si seulement l'exercice pouvait faire disparaître ces migraines. Si seulement il pouvait arrêter de penser. Non. Rien n'y faisait. Il se rejouait le film dans sa tête et butait toujours au même moment, le moment où la situation leur avait échappé.
Pourquoi, pour l'amour du ciel, pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas se souvenir de ces heures-là ? Tout paraissait maîtrisé. Sous contrôle. Ils avaient pris la bonne décision, il en aurait mis ses deux bras à couper. Pourquoi ? Pourquoi ?!
Les voix qui se rapprochaient dans le couloir mirent fin à son examen de conscience. Il jeta un œil à sa montre bracelet. L'heure du repas était passé. La salle allait se remplir d'airmen qui éviteraient de le regarder ou qui le salueraient d'un air faussement décontracté. Sans compter ce c… de Fuller, avec son sourire narquois, son air de dire "le grand Jack O'Neill est au tapis ! c'est pas trop tôt" qui ne manquerait pas de lui témoigner une nouvelle fois sa fausse compassion. Et c'était encore pire avec le personnel féminin de la base qui lui reprochait son soutien à Carter. Carter était son second, pour l'amour du ciel ! Il ne pouvait pas la lâcher comme ça ! Pas après tout ce temps. Parce qu'elle s'était trompée une fois ? Une seule fois ? Il faudrait qu'ils en apportent la preuve ! Il leur souhaitait bonne chance. La planète était en confetti ! Un miracle que seuls Teal'c et Daniel aient vraiment souffert de l'explosion.
Carter avait besoin de son aide. Il ne la laisserait pas tomber. Tant pis s'il faisait les choux gras de la base et si leurs états de service étaient épluchés à tous les niveaux de l'état. Il avait confiance. Jamais Carter n'aurait fait ce qu'ils prétendaient tous. Jamais !
Souviens-toi Jack ! Souviens-toi, bon sang ! S'il n'avait pas été accusé lui aussi, il leur aurait volontiers balancé sa démission.
Il prit sa serviette, la jeta sur ses épaules et sortit par derrière pour rejoindre les douches. Si son timing était bon, il aurait le temps de manger après et toute la nuit pour se saouler. Mais d'abord, il fallait qu'il demande quelque chose au docteur Fraiser.
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Quelques semaines auparavant…
- Colonel O'Neill ! J'ai failli attendre !
- Je suis tout à vous ! Major… dit Jack en insistant sur le mot, Daniel, Teal'c, général !
- Je vais finir par vous convoquer plus tôt que votre équipe afin que vous arriviez à l'heure colonel ! Bien, SG-1, je dois vous envoyer sur une mission de routine qui ne fait pas partie de votre champ d'attribution.
- Je savais bien que je n'aurais même pas dû venir ! s'exclama Jack. Qu'est-ce que c'est cette fois-ci ?
- Colonel, je vous demanderais de bien vouloir vous taire. Le SGC a été durement touché ses dernières semaines et SG-11, notre équipe d'ingénieurs qui se charge généralement de ce type de mission ne sera pas opérationnelle avant plusieurs semaines.
L'atmosphère se rafraîchit brusquement. SG-11 était à l'infirmerie depuis une petite semaine après avoir eu à subir l'attaque d'un commando Reetou. Daniel se mit à essuyer ses lunettes. Teal'c demeura impassible et Carter toussota dans son poing fermé en faisant signe à O'Neill de faire profil bas. Il soupira.
- Excusez-moi, mon général.
- Ne vous méprenez pas colonel, cette mission représente une priorité pour nous. Le président est intervenu personnellement. Je reste persuadé que les pressions de certains sénateurs et du NID n'y sont d'ailleurs pas étrangères.
- Au nom du ciel !
- Colonel ! Les sondes que nous envoyons au hasard ont révélé la semaine dernière la présence d'importants gisements de naquada à la surface de P2X627.
- A la surface mon général ?! s'exclama Carter, soudain intéressée.
- Ben voyons !
- Colonel, je ne tolérerais pas une autre interruption ! C'est bien compris ?
- Ca va ! D'accord, je me tais !
- Ce monde n'est pas répertorié sur le cartouche d'Abydos docteur Jackson, on peut donc en conclure que vous n'avez pas à craindre d'attaque goa'uld.
- P2X267 est-elle terraformée général Hammond ?
- Excellente question Teal'c ! Je crains bien que non. Tous nos relevés indiquent qu'il s'agit d'un désert. Les sondes n'ont trouvé ni trace de vie animale ni trace de vie végétale.
- Oh génial ! murmura O'Neill.
- C'est extraordinaire monsieur ! s'émerveilla Carter.
- Ah ! Vraiment ?
- Colonel ! C'est la dernière fois ! Docteur Jackson, je suis désolé de vous envoyer sur une mission qui ne présente aucun intérêt pour vous, mais comme je vous l'ai dit, nos effectifs ne nous permettent pas d'autres choix. Si nous trouvons du naquada sur cette planète, il va sans dire que les travaux du major Carter pourraient bénéficier d'avancées décisives. Nous savons que nos amis Asgards ne pourront pas venir à notre secours en cas d'attaque et les autres aliens ne semblent guère désireux de nous fournir leur technologie…
- Oui, ça, on a compris, je l'avais dit depuis le début !
- … Dieu merci, continua le général sans noter l'intervention du colonel, puisque nous avons échappé à la menace Aschen, nous tenons notre sort entre nos mains. SG-1, je vous souhaite bonne chance ! Votre départ est prévu dans une heure !
- Heu… excusez-moi général, demanda Daniel, vous avez parlé d'une planète désertique ?
- En effet !
- Juste pour savoir… heu… désertique comment ?
- Vraiment désertique Daniel. Je suis désolé.
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- Carter, procédure standard ! dit O'Neill en tendant le bras au travers du champ gravitationnel pour empêcher la fermeture du vortex.
La masse bleutée se rida autour de sa manche. Carter vérifia le bon fonctionnement du DHD et fit signe que tout était en ordre. Jack retira son bras et mit posément ses lunettes de soleil.
- Ce monde n'a pas été visité par les Goa'Ulds, le général Hammond avait raison, dit sobrement Teal'c
- Bon ! Pas de pyramide, pas de sable jaune citron, pas de serpent en vue, parfait ! Major Carter ? Quelque chose que je voudrais savoir tout de suite ?
- Non, mon colonel ! Les relevés sont normaux !
- Vous… vous n'avez pas chaud ? demanda Daniel en passant le doigt dans son col.
- Ah ! Daniel ! Quel remarquable esprit de synthèse ! Je suis fier que vous fassiez partie de mon équipe ! Alors ? Quelle direction ?
- Par là mon colonel ! A environ 15 kilomètres !
- En avant ! Profitons des premières heures du jour. Quand le soleil arrivera au zénith, j'ai bien peur que nous soyons freinés dans notre progression.
- Vous voulez dire que vous comptez vous déplacer de jour Jack ?
- Si nous voulions marcher de nuit, nous aurions dû partir plus tard du SGC, Daniel. Je ne veux pas perdre une journée près de la porte à établir un campement provisoire. Moins nous restons ici, mieux je me porterai ! Carter ?
- Mon colonel ?
- Vous me rappellerez de remercier le général pour cette mission à notre retour !
- Non colonel ???
- Sans elle, vous n'auriez jamais remis ce ravissant petit tee-shirt qui dévoile votre nombril !
- …
- En route mauvaise troupe !
Le groupe se mit en marche. Carter fit démarrer un FRED équipé de chenillettes et il s'ébranla à leur suite. Daniel et Teal'c suivaient le colonel qui partit à grandes enjambées vers le site désigné par le major.
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- Daniel, asseyez-vous et ne bougez plus ! Je n'ai pas envie d'être obligé de vous porter ! Au nom du ciel ! Teal'c ! Aidez-moi à installer les unités réfrigérantes avant que Daniel ne tourne de l'œil. Carter ? Nous sommes assez loin du site ?
- Je pense monsieur. L'onde de choc des explosions ne devrait pas se transmettre jusqu'ici. Du moins en théorie.
- En théorie, Carter ?
- Et bien, je n'ai aucun moyen de tester la résistance du sous-sol.
- Mais ça va bien se passer, n'est-ce pas ?
- Je pense mon colonel.
- Vous pensez ?!
- J'en suis sûre. Je vais reprendre les calculs de charge, pour être tout à fait certaine.
- Bien, je compte sur vous Carter. Si vous avez besoin d'aide, faites-moi signe. J'ai quelques souvenirs sur les explosifs…
Mon dieu, c'est vrai ! Il faisait partie des Black Ops… Il en sait même sûrement plus que moi, se dit Sam en s'éloignant. C'est bizarre qu'au bout de presque 5 ans sur le terrain, je n'en sache pas plus sur son compte. Il est bien introverti pour un irlandais sous ses dehors bravaches ! Elle sourit et continua d'avancer, son détecteur à bout de bras.
- Daniel ? Restez avec nous Daniel !
- Je ne me sens pas très bien.
- Inutile de me le dire ! Vous avez une tête de papier mâché ! On dirait votre cousin, vous savez le chanteur ?
Daniel sourit.
- Continuez à parler Daniel ! La dernière chose dont j'ai envie c'est un membre de mon équipe qui se met à comater ! Parlez-moi !
- Ca va aller ! D'ailleurs, je me sens déjà mieux ! dit Daniel en s'effondrant comme une poupée de chiffon.
- C'est pas vrai ! Teal'c ! On se dépêche, il est en train de nous faire un coup de chaleur. Il va griller ! dit jack plus inquiet qu'il ne voulait le montrer.
- J'ai terminé O'Neill, répliqua le jaffa qui s'agenouilla auprès de Daniel. Je crains que vous n'ayez raison. La chaleur est intense et Daniel Jackson me semble lui aussi extrêmement chaud.
- Il faut le déshabiller Teal'c ! Mettez-lui tout de suite les poches de glace autour de la tête. Sinon il va rester perché !
- Il n'y nul endroit où se percher O'Neill.
- Laissez tomber, faites ce que je vous dis ! Je vais voir où en est Carter !
O'Neill partit en courant. Cet endroit lui tapait sur le système. Tout ça par la faute de ces politiciens véreux. Cette expédition n'avait pas été préparée dans les règles et Carter était beaucoup trop confiante. Il avait perdu des hommes au cours de missions commando pour exactement les mêmes raisons. En plus Teal'c avait raison. Il faisait très très chaud.
Dans une heure, le soleil serait au zénith, pas question de rester dehors, sinon ils allaient tous y passer.
- Carter ! Carter !
- Par ici mon colonel !
- Vous avez trouvé ?
- C'est là ! A.. moins de 5 mètres. Le filon est très riche et il s'étend sur plusieurs centaines de mètres !
- En profondeur ?
- Non, presque à la surface !!
- Je vais vous aider à disposer l'éclairage. J'ai bien peur que nous soyons obligés de finir de nuit. Daniel est dans le cirage. Je l'ai laissé avec Teal'c.
- Il s'est évanoui ?
- Oui. Je n'aime pas ça du tout Carter. Il y a quelque chose qui me dérange dans cet endroit. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
- Mes relevés n'indiquent rien qui puisse nous menacer…
- J'ai un pressentiment Carter !
- C'est la chaleur, vous devriez peut-être vous mettre à l'ombre mon colonel.
- Ca n'a rien à voir. Il y a quelque chose, quelqu'un qui nous observe major. J'ai un sixième sens pour ça, vous pouvez me croire, dit Jack amèrement.
Sam se releva et scruta les environs la main en visière. Les dunes s'étendaient à perte de vue. L'air brûlant déformait la perspective. Elle se mit à rire.
- Il faudra prévenir George Lucas !
- Pardon Carter ?
- Cet endroit ne vous fait pas penser à quelque chose de déjà vu ?
- Je ne vois pas non… Le Sahara ?
- Oui aussi ! Non, je pensais à Tattoine !
- Tattoine ? La guerre des étoiles ?
- Oui ! Le film !
- Alors priez pour que la force soit avec nous et pour que l'infâme Darth Vador ne nous tombe pas dessus princesse Leïa ! Je ne suis pas au top de mon entraînement avec les sabres laser !
- Mais vous ne pouvez pas en avoir mon colonel !
- Ah oui et pourquoi pas ?
- Et bien, si je suis la princesse Leïa, si vous avez un sabre laser, vous êtes un jedi ? N'est-ce pas ?
- Ben oui, quoi !
- Donc vous avez le choix entre être Obi-Wan ou Luke, et Luke est mon frère !
- Et Obi-Wan est BEAUCOUP trop vieux ! Mais je ne veux pas être Han Solo !
- Alors il reste le wookie…
- Chewbacca !! Jamais !!
- D'accord ! Si vous êtes sage, je mettrais cette tenue, vous savez LA tenue…
- Aaahh, celle-là ? D'accord, alors je veux bien être Solo ! Mais n'en profitez pas pour me laisser cryogéniser, j'ai déjà donné !
- Je vous le promets ! On fait un essai ? Je crois que tout est en ordre.
Les projecteurs s'allumèrent.
- Parfait ! Vous venez princesse ?
- J'arrive, j'ai encore une petite chose à vérifier.
- Carter !
- Le relevé de la sonde s'est interrompu quand vous êtes arrivé, je veux être sûr de ne rien laisser au hasard. Il pourrait y avoir des masses tectoniques gigantesques en mouvement là-dessous.
- En mouvement ?
- En mouvement. Les relevés indiquent clairement un déplacement.
- Vous pouvez les lire sous la tente ?
- Oui, j'ai un relais.
- Alors, allons nous mettre à l'abri avant de nous retrouver dans le même état que Daniel.
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Jack rongeait son frein. Rien ne se passait comme prévu. Le jour était levé depuis plus de 28 heures. Il avait été obligé de renvoyer Teal'c à la porte pour transmettre le signal du GDO avant qu'on leur coupe la retraite. Il espérait seulement que son symbiote le protégerait des radiations et qu'il pourrait rentrer au SGC sain et sauf. Pour eux, c'était trop tard.
Comment avait-il pu partir aussi précipitamment sur la foi du relevé des sondes ? Au bout de 11 heures, au moment où le soleil déclinait à l'horizon, un deuxième soleil s'était levé, à la perpendiculaire. A ce moment, il avait pensé tout remballer, mais il s'était laissé convaincre par Carter. Daniel était toujours inconscient et difficile à transporter même avec le FRED. Le deuxième soleil était deux fois plus gros que le premier, ou beaucoup plus proche. De toute façon, cela ne faisait aucune différence. La température avait monté de presque 10 degrés à l'intérieur des deux tentes. S'ils restaient coincés là deux jours de plus, ils ne pourraient plus alimenter les générateurs à Fréon. Au moment où il commençait à croire que leur situation était désespérée, le lever d'un troisième soleil avait embrasé l'ouest. S'il pensait qu'ils avaient encore une chance infime de s'en sortir un quart d'heure avant, l'apparition de la naine rousse lui ôtait toute illusion. Ils allaient bel et bien frire sur Tattoine à moins que son petit génie de Carter ne sorte un charme de son chapeau. Ils scellèrent la tente de Daniel en laissant une voie ouverte sur le walkie talkie au cas où il se réveillerait. C'était lui qui avait le plus besoin de "froid". Il ricana. Il avait noté la température sous la première tente. 38°C. Dans la deuxième tente, leur chaleur corporelle combinée allait faire péter le compteur. En fermant derrière lui, il se rendit compte qu'il avait presque la chair de poule. Jamais le jaffa n'y arriverait.
Il avait pris le premier quart. Carter s'était allongée sur l'un des deux lits de camp. Ruisselante de sueur, elle murmurait des paroles incohérentes dans son sommeil. Pour l'énième fois, O'Neill tenta de joindre Teal'c sans obtenir aucune réponse. Il fut réveillé par la main de Carter sur son épaule.
- Mon colonel ?
- Mmm…
- Vous entendez ?
- Quoi ?
- Le vent. Je crois que la tempête se lève. Nous allons perdre notre équipement. Permission de sortir monsieur !
- Vous êtes folle Carter ? Vous avez vu combien indique les sondes à l'extérieur ?
- Si nous perdons le FRED, nous ne pourrons jamais ramener Daniel à la porte monsieur.
- Carter, si nous perdons le FRED, ça voudra dire que ces tentes se seront envolées elles aussi. Soyez raisonnable. Cet engin est le cadet de nos soucis ! Quelle heure est-il ? Je ne peux pas croire que je me sois endormi pendant mon quart !
- Sauf votre respect monsieur, si j'en crois ma montre nous n'avions pas dormi depuis plus de 48 heures !
- Ce n'est pas une excuse Carter !
- Comme vous voudrez monsieur. Mais nous devons sortir de là. Les radiations ont augmenté de manière exponentielle. La planète est en train de subir une tempête ionique.
- Ce qui signifie ?
- Je pense que la naine rousse est le siège de violentes éruptions. Ce qui expliquerait l'affleurement des filons de naquada. La planète entière doit être ravagée par la tempête à l'heure qu'il est, du moins sur la face exposée au soleil.
- Lequel ? grinça Jack.
- Nous pouvons peut-être en tirer parti, répondit Sam en gratifiant le colonel d'un de ses fameux sourires. J'ai apporté mon réacteur. Il suffirait que je fasse atteindre la masse critique au naquada pour le porter au point de fusion.
- Et ?
- Et nous déclencherions une explosion monsieur.
- Dans quel but ?
- Si je peux orienter la déflagration en direction du noyau de la planète, cela nous permettra peut-être de la faire dévier de son orbite.
- Et nous serons vaporisés ?
- Pas du tout. C'est une fusion froide. L'énergie générée par la fusion du naquada…
- STOP !
- Excusez-moi.
- Mais si nous faisons dévier la planète de son orbite, la porte ne marchera plus Carter.
- Normalement la différence sera infime et les coordonnées devraient encore fonctionner.
- Sinon…
- Sinon, nous serions coincés ici, monsieur. L'autre possibilité…
- Il y a une alternative ?
- Oui. La course la planète pourrait se terminer dans son soleil… mon colonel.
- Booon !! Je résume. Il fait… 67°C à l'intérieur de la tente, dans moins de 5 heures les unités de refroidissement vont tomber en carafe, Teal'c a le GDO, Daniel est intransportable. Qu'est-ce que j'oublie ?
- La tempête monsieur.
- Bon. Vous me dites que ça va marcher ? Je vous crois Carter. Dites-moi ce que je dois faire.
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Au bout d'une demi-heure à l'extérieur, toutes les parties du corps exposées au rayonnement des deux soleils présentaient des brûlures au deuxième et au troisième degré. En dépit des vêtements, leur peau, frappée par les vents de sable, avait été râpée comme par une gigantesque toile émeri. Insensible à la douleur, le visage à vif, Carter installait son dispositif. Ils avaient mis en place une corde entre les tentes et le FRED pour avoir une prise contre le vent. Mais ils devaient se déplacer en rampant pour éviter d'être emportés.
- Vous devriez rentrer mon colonel, hurla Sam. J'ai terminé. Allez-y. Je vous suis !
- D'accord, j'y vais. A tout de suite, hurla à son tour Jack en repartant en rampant vers les tentes, agrippé au filin.
Il la vit qui commençait à ramper derrière lui. Quand il entra dans la tente, il comprit qu'en dépit de leurs efforts, ils ne parviendraient pas à se sortir de ce guêpier.
- Teal'c ? Pourquoi êtes-vous revenu ?
- La porte a disparu O'Neill.
Le jaffa portaient d'atroces brûlures sur tout le corps et ses vêtements avaient été laminés par le sable.
- Ce n'est rien. Mon symbiote peut gérer des situations pires que celle-ci.
- Vraiment ? Je vais finir par regretter… Carter ! Carter ?!
- Où est le major ?
- Elle était derrière moi, dit Jack en se précipitant vers la sortie.
La main de Teal'c l'arrêta et le Jaffa sortit à la recherche de Carter.
- Le major Carter n'est plus là, O'Neill, dit Teal'c en entrant dans la tente après une inspection des environs. Je suis au regret de vous informer que le FRED a également disparu.
- Le réacteur ?
- Je ne comprends pas. Veuillez expliquer.
- Nous avions prévu de tout faire sauter avec le réacteur au naquada de Carter.
- Il n'y a pas de trace de votre installation. Je suggère que nous allions chercher Daniel Jackson.
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Sam contrôla une dernière fois le réacteur. Elle s'allongea dans le sable, ajusta son masque et ses lunettes. La tempête redoublait de violence. Elle aurait du s'arrimer au colonel et rentrer en même temps que lui. Bon, il est un peu tard pour t'en rendre compte Samantha… Elle tenta de se mettre à genoux sans succès, le vent la plaquait au sol. Elle sentait le sable qui entrait par tous les pores de sa peau, qui s'insinuait dans ses oreilles, à l'intérieur de son masque, qui lui piquait les yeux. Respire, respire ! Calme-toi. Tu l'as fait cent fois en simulation.
Incapable de s'agripper au filin, elle se mit à ramper en direction des tentes. Aucune visibilité.
- Colonel !! Colonel O'Neill !!
Pour seule réponse le hurlement de la tempête.
- Qui es-tu ?
- Jack ? C'est vous colonel ?
- Tu es comme nous… Tu n'es pas comme nous…
- Mon colonel ? Vous m'entendez ?
- Viens. Tu dois être jointe.
- Il y a quelqu'un ? Aidez-moi !
- Tu dois faire partie du grand tout.
- Je ne comprends pas.
- Laisse-toi aller. Tu n'es pas comme ceux qui sont venus avant toi. Tu es une.
- De quoi parlez-vous ? Où êtes-vous ?!
- Viens, ne résiste pas, le moment est venu. Proche est la fin.
- La fin ?
- Le moment est venu.
- Quel moment ? Arrêtez ! Au secours ! Jack ! Jack !
- Le moment est venu. Nous allons essaimer dans le grand vide.
- Je ne veux pas ! hurla Sam. Laissez-moi !
Lentement, inexorablement, son corps fut absorbé par le filon de naquada liquide. Un autre esprit toucha le sien. Une conscience multiple, protéïforme, primitive. Des milliers de voix qui emplissaient sa tête et lui parlaient toutes en même temps. Elle ouvrit la bouche pour hurler plus fort et appeler Jack à son secours mais le naquada remplit la cavité buccale, coula à l'intérieur de son nez, envahit ses poumons. Elle se mit à suffoquer et perdit conscience.
Elle faisait partie du grand tout. Elle était le tout. Elle était elle. Ils allaient partir dans le vide et essaimer dans le grand vide. Elle était le tout. Elle était eux…
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- Teal'c ?
- Je suis désolé O'Neill.
- Pas autant que moi Teal'c. Vous pensez qu'on a une chance de retrouver la porte ?
- Il est improbable que la tempête l'ait détruite.
- Vous pensez qu'elle est enfouie ?
- Je le crois O'Neill.
- Bon alors on y va ! Je porterai Daniel et quand je n'en pourrais plus, il sera tout à vous ! Nous reviendrons chercher le major, Teal'c.
- Je le sais O'Neill.
Les trois hommes durent creuser pour sortir. Le sable avait recouvert les deux tentes. Les structures en aluminium gémissaient sous le poids mais tenaient bon. Il n'y avait plus aucune trace des installations. L'extrémité du filin disparaissait sous des montagnes de sable. Elle est là-dessous, se mit à penser Jack. Kinsey et Maybourne ont intérêt à ne pas croiser mon chemin.
Contre toute attente, la nuit tombait enfin. Le colonel O'Neill jeta Daniel inconscient en travers de ses épaules et se mit à marcher en direction de la porte des étoiles, le jaffa sur ses talons. Les premières étoiles apparurent dans le ciel orangé et le hurlement de la tempête fit place à un silence abyssal, uniquement troublé par le souffle rauque des deux hommes et la respiration tranquille de Daniel. Les yeux rivés sur le sol qui se dérobait sous ses pieds, empli de colère et d'amertume, Jack marchait à un train d'enfer. Il fur arrêté dans son élan par la voix de basse du jaffa.
- Nous sommes arrivés O'Neill.
- Quoi déjà ?!
- La porte se tenait là, dit-il, tendant le bras vers un point imaginaire. Que désirez-vous faire ?
- On creuse Teal'c. On creuse.
O'Neill posa délicatement Daniel, tâta sa carotide et se releva satisfait de son examen. Il rejoignit le jaffa et s'agenouilla à ses côtés. Et ils se mirent à creuser avec leurs mains nues.
- O'Neill ! Il semblerait que j'ai trouvé quelque chose.
Jack émergea brusquement d'un sommeil sans rêve. Quand s'était-il endormi ? C'était la deuxième fois. Il n'aimait pas ça du tout.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Je pense qu'il s'agit de naquada. Il pourrait s'agir du DHD.
- Vous… vous ne sentez pas un truc bizarre Teal'c ?
Le jaffa se redressa et inspecta posément autour de lui.
- En effet, je ressens une forme d'énergie.
- Vous pensez qu'il peut s'agir de la porte ?
- Je ne le pense pas O'Neill. Cette force se déplace.
- Vous voulez dire que ça bouge ?
- Oui.
- Dans quelle direction ?
- Partout O'Neill.
- Comment ça partout ?
- Cette énergie est en mouvement. On dirait qu'elle a augmenté durant les dernières heures. Il serait bon que nous ayons quitté ce monde dans les plus brefs délais.
- Dites-moi quelque chose que je ne sais pas Teal'c ! Je suis ouvert à toutes les propositions.
- Si je peux activer le DHD, nous serons en mesure de localiser la porte O'Neill.
- Pourquoi ne l'avez-vous pas dit plus tôt ?Allez-y !
- C'est ce que je m'efforce de faire.
- Et ?
- Et rien.
- Rien ?
- Le dispositif semble déconnecté.
- Vous vous y connaissez en DHD ?
- Je vais tenter de faire repartir le système. Mais si la porte est ensablée trop profondément, il se peut que nous n'arrivions pas à en trouver la trace.
- Ca n'arrivera pas Teal'c. Nous allons rentrer au SGC.
- Je l'espère.
Les heures passaient. Jack surveillait l'horizon. Teal'c composa une nouvelle fois la séquence et posa la main au centre du DHD. Une lueur rougeâtre signala le résidu d'énergie, un grondement lointain répondit à la manœuvre dans les tréfonds du sol.
- Je pense que la porte est ouverte O'Neill.
- Aidez-moi à la chercher !
Pour toute réponse, l'enfer se déclencha sur P2X627.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- Monsieur la porte a été activée !
- Vous avez un signal de reconnaissance ?
- Non, pas encore. Non, aucun signal ! Dois-je fermer l'iris monsieur ?
- Absolument !
- Pensez-vous qu'il puisse s'agir de SG-1 ? C'est la seule équipe dehors… Je peux essayer de faire une triangulation mon général.
- Expliquez-vous.
- Je crois que je pourrais établir d'où provient la source du signal, mon général, dit Simmons en hésitant.
- Et bien qu'attendez-vous ! Faites-le ! Ils devraient être revenus depuis 46 heures. S'il existe une possibilité infime qu'il s'agisse de SG-1…
- Le signal vient bien de P2X627 !
- Ouvrez l'iris !
- Le vortex est instable mon général, il est en train de s'effondrer sur lui-même ! cria Simmons.
Des tonnes de sable commencèrent à se déverser dans la salle d'embarquement sous la pression d'une explosion inouïe. La masse bleutée vibra et disparut. Simmons isola immédiatement la salle d'embarquement et la protection en acier s'abattit avec un bruit sourd, occultant la baie vitrée de la salle de contrôle.
- Des dégâts ?
- Oui Monsieur.
- La porte est détruite ?
- Non monsieur.
- Quel est le niveau de radiations ?
- Acceptable.
- Airmen ! Au travail ! cria Hammond dans l'interphone. Nous devons dégager nos hommes.
- Vous croyez qu'ils sont là-dessous monsieur ?
- Je l'espère, sergent. Je l'espère, répéta Hammond en se précipitant dans l'escalier pour rejoindre la porte.
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L'alerte résonnait toujours au niveau –28. Quatre corps avaient été dégagés.
Inconscients, abominablement brûlés, le colonel O'Neill et le major Carter avaient dû être évacués vers un centre hospitalier spécialisé de New York. Leur peau abrasée se détachait en lambeaux en dégageant une odeur épouvantable de sang et de chair calcinée. Leurs blessures étaient trop graves pour être soignées au SGC.
Teal'c, bien que dans un état encore plus critique, avait été conduit directement à l'infirmerie. Le docteur avait bon espoir dans les capacités de son symbiote à le guérir.
Quant à Daniel, tous les examens avaient apporté une seule certitude. A moins d'un miracle, il resterait tétraplégique.
Le général Hammond attendait dans son bureau que le docteur Fraiser vienne faire son rapport. Les bruits les plus fous avaient instantanément circulé dans la base. Le plus communément répandu étant que le major Samantha Carter, aidée dans son entreprise criminelle par son supérieur, le colonel Jonathan O'Neill, et par un extra-terrestre, le transfuge Teal'c de la planète Chulak, avait tenté délibérément de détruire la porte des étoiles et la base de Cheyenne Mountain en faisant exploser le réacteur à naquada mis au point grâce à ses propres recherches afin de déclencher une réaction en chaîne sur P2X267 qui aurait anéanti la Terre si le vortex avait été maintenu.
Hammond haussa les épaules.
Certes, la récente désertion de Teal'c apportait de l'eau au moulin de ceux qui avaient décidé de hurler avec les loups. Certes, il s'en était fallu d'un cheveu que l'implosion de la lointaine planète ne provoque une catastrophe. Jack et Sam fourniraient toutes les explications nécessaires quand ils reviendraient à eux. Il fut tiré de ses réflexions par un coup frappé à la porte.
- Entrez ! Capitaine Fraiser ?
- Ils ont repris conscience monsieur.
- Tous les quatre ?
- Non, Teal'c est toujours inconscient. Daniel est très faible.
- Le colonel ? Le major ?
- Je viens d'avoir le rapport de mes équipes à Mount Sinaï. Ils ne se souviennent de rien mon général. Le major ne se rappelle même pas être retournée à la porte.
- La mémoire va-t-elle leur revenir ?
- C'est possible.
- Mais ce n'est pas certain.
- Je vous remercie docteur !
Hammond se replongea dans ses pensées. Nous avons un problème.
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Le colonel et le major avaient été rapatriés à l'infirmerie du SGC. Sam refusait obstinément de parler avec son supérieur. Ce dernier passait ses nuits à son chevet et s'en allait à l'aube afin qu'elle ne s'aperçoive pas de sa présence.
Janet avait abandonné l'idée de lui faire changer d'avis. Il paraissait en tirer un bénéfice certain, et en ce qui la concernait, seule l'évolution de son état de santé importait. Elle avait craint que les greffons ne soient rejetés à cause de l'exercice qu'il s'imposait, mais elle n'avait pas pu le faire rester sur le fauteuil roulant. Elle le trouvait errant dans l'infirmerie à toute heure du jour et de la nuit.
Il finirait peut-être par se confier. Et pour ça, Sam aurait été la personne idéale.
Le mutisme de Sam à l'égard de son supérieur l'inquiétait davantage. Elle s'était rapidement rendu compte que Sam ne dormait pas autant qu'elle le prétendait. Surtout en présence de Jack. Elle l'avait détecté à la lecture des moniteurs. Elle lui fallait patienter et attendre qu'elle aille mieux avant de lui demander pourquoi elle agissait ainsi. Contrairement à Jack, elle était loin d'être sortie d'affaire. Janet espérait juste que les gènes de Jolinar n'en étaient pas la cause. Le taux de naquada dans l'organisme de Sam avait augmenté dans des proportions telles qu'elle craignait pour sa vie.
Elle interrogerait Selmak à ce sujet quand il viendrait chercher Daniel. Elle aurait préféré que le général Carter ne soit pas mis au courant mais elle ne pouvait présager de l'attitude de Selmak.
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Jacob posa sa main sur l'épaule de Hammond et lui sourit en clignant des yeux.
- Ne t'inquiète pas, mon vieil ami. Selmak m'a assuré que la Tok'ra fera tout ce qui est en son pouvoir pour guérir Daniel.
- Est-ce que cela sera suffisant ? demanda le général en regardant l'archéologue qui reposait sanglé sur une civière devant la porte des étoiles. Sam ne se pardonnera jamais d'avoir rendu son ami infirme Jacob.
- Je sais. Mais je suis confiant. Cette histoire de haute trahison est une absurdité George. Nous savons tous les deux que jamais Sam n'aurait saboté le projet du NID.
- Comment peux-tu expliquer qu'elle ait emporté ce réacteur ?
- Ne recommence pas George ! Je sais que tu subis une pression énorme mais ne lâche pas SG-1. Je suis sûr qu'il y a une explication.
- Je l'espère Jacob, soupira Hammond, je l'espère.
- Nous allons déjà sortir Daniel de ce mauvais pas. Quelquefois, je regrette que les Tok'ras n'aient pas recours à la technologie des sarcophages… Ca va ! Je n'ai rien dit ! Excuse-moi George ! Une petite discussion en aparté. Je te tiens au courant, nous devons regagner Vorash.
- Je pensais que Sam viendrait te dire au revoir…
- Elle est là George, ne te retourne pas. Au revoir, dit-il en serrant Hammond dans ses bras. Et surtout empêche Jack de faire l'imbécile.
- Si seulement c'était possible Jacob ! A bientôt mon ami !
Sur un dernier regard à Sam, dont l'ombre se dessinait sur la cloison de la salle de contrôle, Jacob entraîna la civière dans le vortex.
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Jack entra résolument dans l'infirmerie. Il regrettait d'avoir raté le départ de Daniel sur Vorash, mais il n'était pas en état d'encaisser le regard de l'archéologue. Pas tout de suite. Ces foutus serpents allaient le remettre sur pied en un rien de temps. Il en était sûr. Il ne voulait pas non plus affronter Jacob.
Il hésita et se balança d'un pied sur l'autre en entendant une conversation.
Il secoua la tête. Pas de chance. Il s'apprêtait à rebrousser chemin quand il reconnut la voix de Carter. Il regarda autour de lui. Personne. Dissimulé derrière la porte, il écouta la conversation que son second avait avec le docteur. Il se colla au mur quand il vit Sam partir, le dos courbé, les mains dans les poches. C'est vrai qu'elle avait maigri. Elle n'était déjà pas bien épaisse avant…
- Docteur !
- Colonel ! Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? demanda Janet d'un air las.
- Je… J'ai entendu ce que Sam vient de dire.
- Comment osez-vous !
- S'il vous plaît Janet…
- Je vous écoute, colonel.
- Votre histoire d'hypnose, vous croyez que ça peut marcher ?
- Nous obtenons des résultats, quelquefois…
- Je crois que j'ai une meilleure idée docteur.
- Toute idée, même la pire serait la bienvenue Jack. Sam ne va pas bien du tout. Je n'ai aucune idée de ce qui ne va pas chez Sam, ça me dépasse.
- Justement. Vous vous souvenez de ce bidule sensoriel que Martouf a utilisé sur Sam quand nous sommes aller chercher Jacob en enfer ?
- Tout à fait Jack.
- C'est la même chose dont Hathor s'était servi sur nous. Avec un écran en plus. Je me disais que..
- Jack !! C'est une très bonne idée !! Je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt !
- Ah bon…
- Je vais tout de suite faire venir Anise.
- C'est indispensable ?
- Vous oubliez que Martouf…
- Ce n'était pas mieux, commenta Jack. Vous croyez que ça peut marcher ?
- J'en suis sûre ! Je préviens tout de suite le général !
- Janet ? Je peux vous demander quelque chose ?
- Bien sûr.
- Ne dites rien à Hammond. Inventez n'importe quoi.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas ce que va dire Sam.
- Ne me dites pas que vous doutez aussi colonel ?!
Jack baissa la tête. Il se redressa et fit une de ses petites mimiques.
- Pour tout vous dire, je ne sais plus quoi penser docteur.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Jack regardait nerveusement les trois femmes qui mettaient en place le dispositif qu'Anise avait apporté de Vorash. Janet lui fit un petit signe d'encouragement et il sourit tristement. Le regard de Sam n'avait pas croisé le sien une seule fois depuis qu'elle était entrée dans la salle d'observation. Assise face à lui en contrebas, elle répondait par monosyllabes à Janet. Il ouvrit le micro pour demander si elles allaient bientôt commencer et se ravisa. Tu sauras bien assez tôt, mon vieux. Carter a changé, ils ont peut-être raison.
La colère durcit ses traits. Il avait même envie d'une cigarette. Il se pencha en avant.
Anise et Janet s'étaient assises en face de Sam. Il entendit les recommandations de la tok'ra.
- J'ai réglé le dispositif au minimum Sam…
- Non ! Mettez-le le plus haut possible. Je veux savoir !
- Ca risque d'être dangereux Sam…
- Ca m'est égal ! Faites-le !
Anise se releva et s'approcha de Sam. La voix métallique de Freya résonna dans la pièce.
- Samantha, je ne pense pas que vous devriez…
- Faites-le ! hurla Sam.
Jack se rejeta au fond de son siège, accablé. La séance commença.
- Je veux que vous pensiez à ce qui s'est passé sur cette planète Samantha, commença Freya.
Aussitôt, une image mentale du colonel et de son second apparut sur l'écran holographique. Ils riaient en échangeant des propos badins.
- Et bien, si je suis la princesse Leïa, si vous avez un sabre laser, vous êtes un jedi ? N'est-ce pas ?
- Ben oui, quoi !
- Donc vous avez le choix entre être Obi-Wan ou Luke, et Luke est mon frère !
- Et Obi-Wan est BEAUCOUP trop vieux ! Mais je ne veux pas être Han Solo !
- Alors il reste le wookie…
- Chewbacca !! Jamais !!
- D'accord ! Si vous êtes sage, je mettrais cette tenue, vous savez LA tenue…
- Aaahh, celle-là ? D'accord, alors je veux bien être Solo ! Mais n'en profitez pas pour me laisser cryogéniser, j'ai déjà donné !
Jack sourit malgré lui.
- C'est bien Sam. Continuez ! Qu'est-ce qui s'est passé après ?
- Nous sommes revenus à la tente.
- Où sont Daniel et Teal'c ?
Sur l'écran, ils virent le soleil se coucher et les deux autres se lever. La naine rousse emplissait l'écran. Sam frissonna.
- Teal'c est parti rejoindre la porte pour envoyer le signal à SGC.
- Vous êtes restée avec le colonel ? Et Daniel ?
- Je ne sais plus..
- Réfléchissez Sam…
L'image de Daniel inconscient, la tête entouré de poches de glace se matérialisa à son tour.
- Il s'était évanoui. Je me rappelle. La chaleur… Mon dieu, il fait tellement chaud !
Sur l'écran, le colonel, l'intérieur d'une tente. Le colonel regarde Sam et caresse sa joue.
- Hé ! Comment est-ce qu'elle peut savoir ça !
- Jack ! Taisez-vous s'il vous plaît…
Et d'un seul coup la tempête se déclencha sur le désert.
- Qu'êtes-vous en train de faire Sam ?
- J'essaie d'amener le noyau de naquada à sa masse critique…
Sur l'écran, les deux officiers luttent contre le vent. Sam gémit.
- Ca va Sam ?
- J'ai mal…
- Je vais baisser l'intensité..
- NON !
- Colonel !! Colonel O'Neill !!
- Qui es-tu ?
- Jack ? C'est vous colonel ?
- Tu es comme nous… Tu n'es pas comme nous…
- Mon colonel ? Vous m'entendez ?
- Viens. Tu dois être jointe.
- Il y a quelqu'un ? Aidez-moi !
- Tu dois faire partie du grand tout.
- Je ne comprends pas.
- Laisse-toi aller. Tu n'es pas comme ceux qui sont venus avant toi. Tu es une.
- De quoi parlez-vous ? Où êtes-vous ?!
- Viens, ne résiste pas, le moment est venu. Proche est la fin.
- La fin ?
- Le moment est venu.
- Quel moment ? Arrêtez ! Au secours ! Jack ! Jack !
- Le moment est venu. Nous allons essaimer dans le grand vide.
- Je ne veux pas ! hurla Sam. Laissez-moi !
Sam se tordait de douleur sur son siège. Janet se précipita mais Sam la repoussa de toutes ses forces.
- Oh mon dieu, murmura Anise.
- Colonel ! Venez tout de suite !
- Je descends, hurla Jack, vous avez intérêt à m'expliquer ce qui se passe !
Sam hurlait, à plat ventre, le corps agité de spasmes violents. Elle battait désespérément des bras et ses doigts griffaient le sol de béton.
- Je fais partie du grand tout. Je suis le tout. Je suis moi elle. Ils allaient partir dans le vide et essaimer dans le grand vide. Je suis le tout. Je suis eux eux…
- Enlevez-lui tout de suite cette chose Anise ! cria Jack en se précipitant pour atteindre Carter.
- Ne l'approchez pas maintenant colonel, dit Freya. Regardez le moniteur de contrôle.
- Vous êtes sadique ! Elle n'en a pas assez enduré à votre goût ? hurla Jack.
- Colonel ! Regardez, s'il vous plaît, la voix de Janet claqua, et sa main se referma comme un étau sur le bras d'O'Neill.
Il repoussa violemment le docteur qui trébucha et faillit perdre l'équilibre et prit Sam dans ses bras.
- Débranchez-la ! Je vous en prie ! Sam ? Tu m'entends ? Sam ! finit-il par murmurer à l'oreille de Carter en la sentant devenir toute molle entre ses bras.
- Colonel, elle est inconsciente. Regardez ce que les images que nous envoient son subconscient. Je vous en conjure, regardez Jack, supplia le docteur Fraiser.
Jack s'assit sans lâcher Sam et regarda. Le corps de Carter était en train de se dissoudre dans le sable. On entendait une voix désincarnée qui continuait de psalmodier les mêmes phrases incompréhensibles. Le sable changea de texture et devint liquide à l'endroit occupé l'instant précédent par le major.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Jack.
Carter s'agitait, le souffle court, les yeux révulsés dans les orbites. Ses doigts continuaient de s'agripper dans le vide.
- Vous l'avez trouvé, dit Freya. Je croyais que c'était une légende. La Tok'ra a toujours cru que c'était une fable destiné à effrayer les Goa'Ulds.
- Est-ce que quelqu'un va m'expliquer ?!
- C'est incroyable, continua Anise, ma formation scientifique me pousse à rejeter ce phénomène, et pourtant j'en suis le témoin.
- Anise, Freya, commença Janet, vous comprenez ce que Sam nous montre ? Anise ?
- Je… Je suis désolée. Oui, je le sais, dit-elle en s'approchant de Carter.
Jack se recula pour empêcher la tok'ra de toucher son major.
- Laissez-moi faire, colonel, je veux seulement réduire l'intensité du récepteur. Elle aura juste très mal à la tête en se réveillant. Je vous demande me faire confiance.
- Allez-y, mais pas de blague.
- Si vous pouviez la porter sur le lit là-bas, je crois que ce serait plus confortable pour elle.
- Elle est très bien comme ça, répondit O'Neill en serrant Sam contre lui. Faites ce que vous avez à faire. J'attends toujours vos explications Anise ! Qu'est-ce que vous avez fait à Sam ?
- Vous avez une idée du fonctionnement de cet appareil je crois Jack.
- Oui.
- Elle revit ce qui s'est passé sur cette… planète. Seulement, il ne s'agit pas d'une planète colonel. Ce que vous avez appelé P2X627, n'existe pas en tant que monde mais comme une entité vivante à part entière.
- Vous délirez, dit Jack qui surveillait les gestes de la tok'ra. Nous avons trouvé les coordonnées de cette planète. A vrai dire, je les ai même écrites moi-même dans la base de données du SGC, aussi invraisemblable que ça puisse paraître, dit-il en secouant la tête à ce souvenir.
- Je voudrais bien, soupira Anise. Vous savez que la vie organique au sens où nous l'entendons est basée sur le carbone ?
- Oui, bien sûr, fulmina Jack. Vous allez me faire un cours ?
- Cette entité biologique, celle que nous entendons parler par le truchement de Sam est une forme de vie basée sur la silice. Son… esprit, dirais-je faute de mieux, son système nerveux central est fait de naquada.
- C'est bien ce que je disais, vous délirez ! Docteur, cette femme est une folle dangereuse.
- Jack, je crois que je commence à la croire, regardez ! dit Janet en tendant le bras.
Devant leurs yeux, le sable se liquéfiait à son tour, le filon de naquada qu'il avait trouvé avec Carter était parcouru d'éclairs blancs. Il vit le FRED être englouti, puis le dispositif que Sam avait imaginé pour surcharger le réacteur commença à émettre un bourdonnement. Ils virent Teal'c sortir de la tente et retenir Jack. Ils virent Jack emporter Daniel sur son dos sans un regard en arrière.
- Jack ! Jack ! Je suis là ! hurla ce qui restait de Sam.
O'Neill se mit à bercer le major, les larmes aux yeux. Elle avait été là tout le temps et il l'avait laissé avec cette chose.
- Jack ? Le dispositif que Sam avait mis en route devait déclencher une réaction en chaîne, n'est-ce pas ?
- C'est ce qu'elle a dit en tout cas.
- Alors, je crois savoir ce qui s'est passé. Vous avez réveillé l'entité. Elle a voulu rejoindre ceux de sa race. La fusion lui a permis de s'arracher à l'orbite des soleils qui la retenaient prisonnière.
- Et nous sommes revenus ici par un miracle du Saint-Esprit ? Comment Carter s'est-elle retrouvée avec nous à la base ?
- Je suis pratiquement certaine que l'entité n'a pas réussi à l'absorber. Elle a d'abord considéré que Carter faisait partie d'elle à cause des résidus de naquada. C'est sûrement la raison pour laquelle le Jaffa est encore inconscient. Il porte un Goa'Uld. Son organisme contient donc aussi du naquada, par personne interposée. Elle a dû s'attaquer à son système nerveux et se rendre compte de son erreur. L'énergie restituée par la porte a focalisé son attention. Je présume que Carter a été expulsée par la porte au moment où la créature échappait à l'attraction solaire. Cela expliquerait que vos relevés indiquent que la planète a implosé.
- Ben voyons !
- Je crois qu'elle a raison Jack ! cria Janet. Regardez ce qui se passe. Nous vous voyons vous et Teal'c. Donc Sam vous a vu aussi quand vous avez actionné le DHD.
La main tendue de Sam, atrocement brûlée, emplissait maintenant l'écran. Sa voix était très faible. Elle appelait toujours le colonel. Il sentit les larmes rouler sans retenue sur ses joues en les voyant qui s'éloignaient d'elle en emportant Daniel vers la porte. Puis ce fut le chaos et l'écran s'éteignit.
- Je vais débrancher le dispositif sensoriel, dit Anise. Nous avons appris ce que vous vouliez savoir.
- Je vais tout de suite porter les enregistrements au général Hammond, dit Janet. Je vous la confie Jack.
- Mais elle ne veut même plus me parler ! dit Jack désespéré.
- La Tok'ra aura besoin de ses enregistrements docteur Fraiser. Puis-je vous accompagner et en faire la requête au général ?
- C'est le moins que nous puissions faire Anise. Je suis sûre qu'il sera entièrement d'accord ! sourit Janet. Colonel, vous devriez emmener le major dans ses quartiers, ajouta-t-elle après avoir brièvement ausculté Sam. Nous n'aurons aucun mal à disculper SG-1 avec les images que nous avons en boîte ! Je vous reverrai au debriefing. En attendant, je vous confie Samantha…
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- Daniel ! Si vous prenez un fer 7, jamais vous ne passerez le bunker ! Teal'c ! Montrez-lui !
- J'ai assez pratiqué mon swing pendant les boucles temporelles O'Neill. Je préfère être votre caddie.
- Teal'c ! Soyez chic !
- Vous avez joué au golf au SGC Jack ?
- Ben oui. Pourquoi pas ?
- Mais où ? continua d'interroger Daniel. Franchement, je ne vois pas…
- Je crois que j'ai une petite idée, dit Carter en riant sous cape.
- Alors vous en avez profité pour faire des trucs saugrenus ? dit Daniel. Je me demandais… Je vous l'ai déjà demandé, n'est-ce pas ? Non ?
- Oui, vous m'avez déjà demandé Daniel.
- Et vous m'avez répondu ?
- Non.
- Et vous allez le faire ?
- Mmmm… Oui Daniel. Je vais le faire, dit Jack en se tournant vers le major.
- Heu… Je vous écoute. Jack ?
- Non, Daniel, je n'ai rien fait de saugrenu pendant les boucles temporelles, dit Jack en fixant pensivement Sam avec un petit sourire.
- Vraiment !? Moi, je crois que je l'aurais fait…
- Vraiment ? dit Jack qui souriait maintenant ouvertement. Sam haussa les sourcils et articula une question silencieuse à l'adresse de Jack.
- Vraiment ! asséna l'archéologue.
- Ah ! Vous avez raison ! s'exclama Jack en se retournant vers lui.
- Je me disais bien !
- J'ai fait de la poterie Daniel. Beaucoup de poterie…
Teal'c esquissa un sourire.
FIN
Si vous lisez ça, c'est que vous avez lu jusqu'à la fin ! Merci !
Comme d'habitude un petit feed-back sur vos impressions serait le bienvenu ;-)