JUSQU'À LA FIN DES TEMPS

auteur : Xeen

e-mail : Xeen67@hotmail.com

Genre : Sam & Jack romance, fantastique

Résumé : retour à la normale à la porte des étoiles

(suite du fic 'Tactique et Stratégie' - fin de la série CURE DE JOUVENCE)

Spoiler : Double Jeopardy, aucune importance…

Avertissement : les personnages sont la propriété de la MGM et de Showtime, à l'exception de ceux que j'ai créés et je ne reçois aucune rémunération pour l'écriture de cette histoire.

Note de l'auteur : la totalité de ces fics ('Retour sur soi-même', 'Sanctuaire et tradition', 'L'échange', 'Animation suspendue', 'La Terre et le Temps', 'Le Conseil des Anciens', 'Tactique et Stratégie' et 'Jusqu'à le fin des temps') est regroupée sous le titre "CURE DE JOUVENCE"

Si vous voulez utiliser mes histoires ou des parties de l'intrigue (ah ! bon, il y a une intrigue ? ;o) ) pour vos propres histoires, merci de me demander !!

Ne pas publier sans mon accord.

Sam s'étira paresseusement.

Le ronronnement de la climatisation couvrait les bruits de l'extérieur, étouffés par les fenêtres à double vitrage et l'épaisseur de la moquette.

Elle se dressa sur son séant, attentive. L'eau qui jaillissait dans la salle de bain, accompagnée du chant guerrier de l'homme en train de prendre sa douche lui tira un sourire.

Avaient-ils bien fait ? Etait-ce vraiment un rêve ? Après tout dans les rêves, on n'est pas supposé dormir… Elle réfléchit. Elle avait perdu le compte des jours qui s'étaient écoulés depuis leur arrivée sur Nox en compagnie de Gaïa et de Chronos.

Maintenant qu'elle y pensait, Teal'c avait mentionné un Grand Maître Goa'Uld du nom de Chronos. Confusément, elle savait qu'elle l'avait elle aussi rencontré lors d'une précédente mission. Curieux que cela ne lui soit pas venu à l'esprit plus tôt. Il faudrait qu'elle en parle au colonel. A Jack. Elle fit tourner le mot dans sa tête et en goûta le son sur sa langue.

Comment allait-il réagir une fois que nous serons rentrés sur la Terre ? Allait-il faire comme si rien ne s'était passé ? Après tout ç'aurait été un juste retour des choses.

Elle s'était bien gardée de lui avouer qu'elle avait perdu les pédales avec lui quand il avait rajeuni. Quelle différence entre le jeune officier impétueux de cette nuit-là et l'homme avec lequel elle venait de passer la nuit ! Attentionné, devançant tous ses désirs. Elle frissonna.

Il ne pouvait s'empêcher de la taquiner. Il jubila en la voyant rougir violemment. ll eut pitié d'elle et se détourna pour cacher son fou rire.

Il était redevenu sérieux, elle l'entendit immédiatement.

Il sentait qu'il allait gâcher quelque chose mais ne pouvait plus s'arrêter.

Il pivota pour voir sa réaction. Et en fut pour ses frais. Elle n'était plus là.

Il la retrouva roulée en boule sur le sol de la salle de bain. Elle essayait de maîtriser ses larmes sans y parvenir. Il se maudit. Pauvre imbécile. Qu'est-ce que tu veux ? Le beurre et l'argent du beurre ? Tu n'es qu'un sale macho borné ! Arrête de t'apitoyer sur toi-même O'Neill !

Il s'agenouilla et la serra dans ses bras.

Quoi encore. Non Jack ne la laisse pas reprendre le dessus. Il réfléchit à toute vitesse.

Il commençait à s'énerver. Elle leva les yeux vers lui pour le foudroyer du regard et en fut incapable. Au lieu de ça, elle recommença à pleurer. Il la prit dans ses bras.

La salle de bain se dématérialisait autour d'eux. Ils se retrouvèrent dans le labo du major, lui avec sa serviette et elle sans serviette.

Il jeta un œil dans le couloir. Dieu merci, il était désert. Il se faufila le long de la cloison et jeta rapidement un mouchoir en papier sur la caméra de surveillance. En espérant que personne n'avait remarqué leur présence incongrue.

N'obtenant pas de réponse il se rapprocha du moniteur. Puis se recula, puis se rapprocha. Voyant son manège du coin de l'œil, Sam lui demanda innocemment la raison de son agitation.

O'Neill dut se rendre à l'évidence. SG 1 n'avait pas accompli de mission sur le terrain depuis plusieurs semaines. Il regarda les dates plus attentivement. Un sillon creusa son front. Il plissa les yeux et se releva.

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Le fameux petit téléphone rouge émit une sonnerie stridente. Le général Hammond, allongé sur son lit de camp dans son bureau se réveilla immédiatement. Il avait eu une bonne intuition. Il se leva en se raclant la gorge et décrocha le combiné.

Il contempla le combiné.

Le président des Etats-Unis venait de lui raccrocher au nez.

Sans le signal rouge qui clignotait sur le mur, il aurait juré avoir inventé toute cette histoire. Mais au fait, l'alerte était finie ! Pourquoi diable…

Reprends-toi George ! De toute façon, tu ne risque pas grand' chose. Il se vit à la retraite et révisa son jugement. Il risquait gros au contraire. Essayant de remettre ses idées en place, il se connecta au réseau pour voir les dernières dépêches. Il devait d'abord éclaircir un point. Le déplacement du président dans les états baltes était terminé depuis belle lurette. Et c'était la seule explication qu'il pouvait donner à un coup de fil aussi tardif : le décalage horaire.

Impatiemment, il tapa son code d'accès et se mit à la recherche de l'information qu'il recherchait. Bon sang ! Du sport, encore du sport ! Ah ! Il y était !

Incrédule, il lut la date du jour sur son écran et parcourut la dépêche en diagonale.

"La visite du Président des Etats-Unis dans les états baltes a commencé aujourd'hui. De nombreux incidents… le porte-parole monsieur… visite qui doit se terminer… prochain rendez-vous… se poursuivra par une rencontre avec le saint-père à Castel Gandolfo…"

Hammond s'enfonça dans son fauteuil. Lèvres pincées, front plissé, il tenta de refaire l'historique de la situation. Il avait besoin d'aide. Qui allait-il trouver debout à 3 heures du matin ? Il sortit de son bureau comme un taureau furieux et passa en trombe devant les airmen de faction à l'entrée de la salle de contrôle.

Sans leur laisser le temps de se mettre au garde à vous réglementaire, il se hâta vers le laboratoire du major Carter.

Au stade où allaient les choses, il s'apprêtait à la trouver là, debout comme à son habitude au milieu de la nuit en dépit de ses ordres et des conseils du docteur Fraiser.

Après tout, quelle était la part de vérité dans ce qui s'était passé depuis plus d'une semaine, puisque apparemment cette semaine n'avait jamais existé que dans sa tête ?

Furieux, il fonçait dans les couloirs déserts. Le docteur Carter n'avait peut-être jamais quitté la base … Il lui fallait des réponses et tout de suite.

Il déboucha dans le dernier couloir au pas de course. Et vit de la lumière dans le labo. Il ralentit, s'arrêta devant la porte, rajusta sa cravate et se passa la main sur son crâne chauve. Il ne s'habituerait jamais à ne plus avoir de cheveux !

Plus furieux que jamais, il frappa brièvement et entra sans attendre de réponse.

Sur ces mots, Hammond sortit en claquant la porte.

Sa fureur était retombée.

En réalité, il savourait tout le sel de la situation. Qu'allaient-ils pouvoir inventer pour se sortir de ce mauvais pas ?

Il faisait confiance à O'Neill, mais la jeune major voudrait certainement mettre les pieds dans le plat.

Il consulta sa montre. Il n'avait que 4 heures à attendre avant le spectacle. Il valait mieux qu'il prenne un peu de repos.

Il croisa un groupe d'airmen en tenue de campagne et les salua d'un air distrait en continuant de se hâter vers ses quartiers.

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SG 5 et son barda était de retour au SGC.

Plantés au milieu du couloir qui menait à la porte des étoiles, ils reconnurent les murs gris et le revêtement de sol caractéristique de la base.

Ils étaient à quelques mètres du labo de Carter et devant eux se tenait le général Hammond, planté sur ses ergots.

Ils eurent à peine le temps de réagir avant que le général ne claque la porte et se dirige droit vers eux en souriant. Ils se mirent au garde à vous par réflexe. Le général les dépassa sans leur accorder autre chose qu'un regard distrait et tourna sans la coursive.

Les 4 hommes se mirent en route vers leurs quartiers. Jones ne put s'empêcher de regarder dans le labo et siffla entre ses dents.

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Daniel s'essuya les doigts sur un coin de la nappe et referma son bouquin.

Très intéressante théorie…

Il tendit l'oreille vers la chambre de Jack, mais comme il n'entendit que le silence, il en conclut qu'il avait bien fait de ne pas les attendre pour manger. Il rassembla les reliefs de son repas dans un sac en papier.

Si les Nox lui laissait apporter son ordinateur ou emprunter quelques ouvrages, il pourrait abattre plus de travail en un mois qu'en plusieurs années.

Les yeux brillants, il se concentra sur cette idée.

Jamais ils ne le laisseraient faire.

Pourtant, c'était bien la solution. Il pouvait même compiler les archives sur des disques durs externes pour comparer les mythes et établir une base de données totalement inédite !

D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, ça faisait un moment qu'il n'avait pas vu ses disques. Ils doivent être dans le petit bureau derrière les caisses d'artefacts qu'ils avaient rapporté de P8X-678 ou 679, il ne savait plus.

Oui certainement dans ce tiroir.

Plongé dans ses pensées, il s'assit en se frottant machinalement les yeux derrière ses lunettes.

Une lueur le sortit de sa torpeur. L'économiseur d'écran de son ordinateur ! Il se leva d'un bond. Il était revenu à la base ! Il faut que j'aille voir si les autres sont là, pensa-t-il aussitôt en ouvrant la porte à la volée.

Non, je dois vérifier avant... Il chercha fébrilement dans le tiroir et mis la main sur plusieurs disques durs. Voyons lequel était-ce… Abydos, les mythes crétois et leur correspondance dans…

Il murmurait pour lui-même et s'agitait dans la pièce en tournant en rond. Il s'assit lourdement devant le clavier et constata que quelqu'un fouillait dans ses dossiers. Il fit une rapide recherche. Sam ? Sam est dans mon ordinateur ?

Il sortit en coup de vent et partit en direction du labo.

Cheveux au vent et les mains dans les poches, il tourna dans le couloir en se repassant le film de ses lectures. La voix du général Hammond résonnait dans la coursive.

Bon, à première vue, O'Neill est rentré.

Il agita la main en direction du général tournait les talons. Il ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Il eut un geste de dépit et continua son chemin vers le labo. Le général n'avait pas l'air très content. Il avait rarement l'air très content. Il sourit.

SG 5 venait à sa rencontre.

Ils avaient l'air de tomber de la lune.

Il les vit jeter un œil curieux à l'intérieur du labo et entendit distinctement un des hommes pouffer et le colonel Moore le rappeler à l'ordre. Comment est-ce qu'il s'appelait déjà ? Plumkett ? Jones ?

Que diable faisaient-ils à ce niveau harnachés des pieds à la tête. Décidément, il ne comprendrait jamais rien à l'armée.

Il entendit distinctement le colonel Moore au bout du couloir.

Daniel s'engouffra dans le labo sans frapper. Et s'arrêta sur le seuil partagé entre l'envie de ressortir immédiatement et celle d'éclater de rire.

Il commençait à vraiment s'amuser. Pas question de battre en retraite. L'occasion était trop belle.

Dommage que Teal'c ne puisse pas en profiter, pensa-t-il.

Le pire était que le général avait gagné par inadvertance l'un des paris dont la cote était la plus haute à la base : surprendre O'Neill et Carter en plein intermède romantique.

Samantha commençait à retrouver le sourire. Jack semblait prendre assez bien les choses. Qu'il joue à ce petit jeu avec Daniel en était la preuve. Elle s'interposa entre les deux hommes.

Ah les femmes ! Pas la peine d'essayer de leur demander de garder un secret !

Daniel se retrouva dehors, surpris par la poigne du colonel qui l'avait fait sortir manu militari. Après tout, dormir ne peut pas me faire de mal. Il se sentait très fatigué d'un seul coup. Mince, j'ai oublié de leur demander où est Teal'c. Il hésita, la main posée sur le bouton de la porte. Peut-être une autre fois… décida-t-il. Et il prit le chemin de sa chambre.

Il l'entraîna par le bras et sortit la tête dans le couloir.

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Le général les attendait de pied ferme. 8 heures moins 4.

Jack serait certainement en retard, comme à son habitude. Peut-être pas cette fois-ci tout de même. Un sourire fugace éclaira son visage. Il faut que je garde mon sérieux.

Il regarda encore sa montre et vérifia à la pendule.

Deux minutes…

On frappa.

Hammond commençait à perdre patience. Cette alliance tant souhaitée avec les quatre premières races ne lui apportait que des ennuis. Il fixait la porte. L'iris était pourtant bien ouvert… Quoique…

O'Neill avait lui aussi rejoint la salle de contrôle, alerté par l'alarme.

Adoptant un profil bas, il ne risqua aucun commentaire. Le front barré d'un pli soucieux, son uniforme le faisait paraître encore plus grand qu'à l'ordinaire. Son regard allait de l'une à l'autre des consoles. Il croisa accidentellement celui du général et leva les sourcils sur le mode "ne-me-demandez-rien-je-suis-bien-incapable-de-vous-expliquer-ce-qu'elle-dit". Haussant les épaules d'une manière fataliste, il reporta son attention sur la salle de départ.

Le général bouillait. Pas le moment de faire la causette.

A ces mots le visage du général se ferma encore plus. O'Neill leva les yeux au ciel et Carter rougit mais poursuivit.

Ca m'étonnerait, pensa Jack avec un petit sourire au coin de l'œil. Vieux filou ! Il guetta la réaction de Daniel, mais celui-ci écoutait à peine Sam.

Devant l'iris fermé, se tenait la jeune Nox.

Les autres avaient déjà quitté la pièce pour aller à sa rencontre. Il les suivit.

Sam baissa les yeux et dissimula un sourire ravi. Le colonel se rengorgea.

SG 5 se mit au garde à vous dès que le général se retourna.

Elle se tut, attendant la réaction des terriens.

Lya s'inclina et leva la main. Carter s'avança rapidement et la serra dans ses bras. O'Neill observait, vaguement embarrassé. Lya sourit et disparut.

Jack acquiesça et fit un petit geste de la main, comme il aurait fait pour un enfant trop curieux.

FIN