LE CONSEIL DES ANCIENS

auteur : Xeen

e-mail : Xeen67@hotmail.com

Genre : Sam & Jack romance, fantastique, aventure.

Résumé : Jack rajeunit à son retour de mission. Personne d'autre n'est touché. Pendant que Fraiser, Teal'c et Daniel cherchent une solution, Sam trouve un moyen de gagner du temps.

(suite des fanfics 'Retour sur soi-même', 'Sanctuaire et tradition', 'L'échange', 'Animation supendue' et 'La Terre et le Temps')

Spoiler : vous me direz ! ;o)

Avertissement : les personnages sont la propriété de la MGM et de Showtime, à l'exception de ceux que j'ai créés et je ne reçois aucune rémunération pour l'écriture de cette histoire.

Note de l'auteur : merci de m'envoyer vos critiques

Si vous voulez utiliser mes histoires ou des parties de l'intrigue pour vos histoires, merci de me demander !!

Cheyenne Mountain – Extérieur du complexe

Une vive lueur illumina la montagne. Comme un rayon d'une intensité qui aurait dépassé notre spectre visible.

Les militaires en faction levèrent leurs M-16 machinalement et reprirent leur ronde devant le tunnel. La lueur disparut comme elle était apparue.

Vingt-huit niveaux plus bas, les techniciens s'affairaient devant leur console. Les relevés indiquaient une forte intensité radioactive autour de la base. Focalisée sur la porte des étoiles, cette énergie affolait tous les vumètres. Le sergent Hopkins annonça d'une voix égale :

- Ouverture de la porte non programmée. Le vortex est en place.

- Fermez l'iris, jeta le général Hammond qui entrait dans la salle de contrôle d'un pas vif, une barre au milieu du front.

Le docteur Jackson le suivait de près.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il, un peu essoufflé.

Dans la foulée, il sortit un mouchoir de sa poche et s'essuya le nez d'un geste machinal. Il glissa un doigt derrière son verre et se frotta l'œil avec énergie.

Ce type est bourré de tics, pensa Hopkins, comment peut-il s'intégrer dans une équipe comme SG-1, c'est un mystère. Il reprit sa surveillance.

Le médecin de la base, le docteur Fraiser, vint les rejoindre.

Elle portait toutes les marques de l'épuisement sur son visage.

- Teal'c m'envoie au nouvelles, expliqua-t-elle, gênée par le regard peu amène que lui jeta Hammond. Je lui ai interdit de quitter le lit.

- Pour l'instant nous ne savons rien, grogna Hammond.

- Monsieur, le champ radioactif se concentre au centre de l'iris ! remarqua le sergent d'une voix blanche.

- Espérons que l'iris tiendra le coup, dit le général.

Il fallait tendre l'oreille pour l'entendre.

- Tous aux postes de combat ! Déclenchez l'alerte sergent ! cria Hammond dans le micro.

- Oui monsieur !

L'alarme se mit à résonner sur les parois en béton de la base et la lumière décrut de 40 lumens, conformément aux procédures en vigueur.

Une vingtaine d'hommes prit position devant la porte des étoiles, fusil au poing. La tension montait et aucun dénouement ne paraissait se profiler.

Daniel éternua.

Le général Hammond se retourna, furieux, et dévisagea le médecin d'un air interrogateur. Janet baissa les yeux, résignée. Ça allait encore lui retomber dessus. Jackson ne comprendrait donc jamais. Elle soupira, mais rien ne se passa.

Au même moment, l'attention du général s'était détournée d'elle pour revenir à la porte en contrebas.

L'iris s'ouvrait lentement, comme mu par une énergie propre.

- Sergent ! aboya le colonel.

- J'essaie de compenser monsieur, mais l'iris ne répond pas ! J'ai… perdu le contrôle de l'iris !! ajouta-t-il en jetant un œil à son supérieur.

- Très bien. Messieurs, à mon commandement, ouvrez le feu sur la porte, ordonna Hammond à la troupe en alerte dans la salle d'embarquement.

Les militaires se raidirent, le doigt sur la gâchette. Agenouillés en position de tir, ils relevèrent leurs armes.

- Heu, attendez ! risqua Daniel, on ne devrait pas attendre un peu ?

- Attendre quoi, Dr Jackson ? Je suis ouvert à vos propositions mais je crains que nous ne devions agir vite. Est-ce que vous détectez un signal sergent ?

- Toujours rien, monsieur, mes instruments ne répondent plus.

- Les Goa'Ulds ?

- Je ne sais pas monsieur, dit-il en s'acharnant sur le clavier.

- Les relevés sont illisibles mon général, annonça Sam qui venait de prendre place à côté de Hopkins. Nous avons perdu le contrôle de l'ordinateur central.

- Pouvez-vous faire quelque chose major ? se radoucit le général.

- J'essaie monsieur, répondit Sam, les cheveux en bataille et les yeux gonflés par le sommeil. Je n'y arrive pas. L'iris continue de s'ouvrir !

- Depuis combien de temps le vortex est-il ouvert ?

- Presque 8 minutes, monsieur !

- Des options Carter ?

- Et bien je pourrais essayer d'établir un relais et court-circuiter l'ordinateur central, commença Sam.

- Faites-le !

Tout le monde retint son souffle et se focalisa sur la porte.

L'iris s'ouvrit.

Trois silhouettes traversèrent la masse liquide d'un pas tranquille. Deux hommes et une femme.

- Ne tirez pas, hurla le général Hammond. C'est le colonel O'Neill ! Repos !

- Et bien quel accueil ! On se rend tout de suite compte qu'on est à la maison, plaisanta Jack en écartant comiquement les bras.

Les soldats se relevèrent. O'Neill vit que le deuxième classe Arnold sortait précautionneusement une grenade. Bon réflexe, pensa-t-il in petto.

Déjà, Daniel, Janet et Hammond se précipitaient à leur rencontre.

- Général, Daniel, général… heu je vous présente…

- Kaliou ? l'interrompit Daniel. C'est bien vous ? Mon général, c'est le chef du village qui nous a accueillis sur Shimoun !

- Bienvenue au SGC, Kaliou, commença Hammond en se tournant vers la jeune femme d'un air courtois. Madame… il accompagna sa phrase inachevée d'une petite courbette.

- Mon nom est Gê, dit-elle d'une voix mélodieuse. Je vois que notre arrivée vous a perturbés. Veuillez nous en excuser. Mais le temps presse.

- Gê, dit pensivement Daniel. Vous êtes Gê ? demanda l'archéologue.

- En effet.

- Gê, Gê… psalmodia Daniel.

- Hé là vous m'aviez dit Gaïa, s'insurgea O'Neill. Faudrait savoir !

- Gaïa !! mais bien sûr ! explosa Daniel aux anges, Gê ou Gaïa, la créatrice des mondes ! exulta-t-il.

- Docteur Jackson ? demanda le général.

- Oui, dans la mythologie grecques, Gê est…

- Vous allez bien mon colonel, l'interrompit Carter d'un ton hésitant, en s'avançant vers O'Neill.

- Très bien Carter merci ! Une petite douche et je suis prêt à repartir ! grimaça-t-il avec une pitrerie.

Sam dissimula un sourire. Il était redevenu lui-même. Ils avaient donc eu raison de faire confiance à Selmak.

- La douche est accordée colonel ! Madame, chef, nous allons vous escorter à vos quartiers. Jack, faites quand même un tour à l'infirmerie !

- Je crains que nous ne puissions nous permettre de faire connaissance, général Hammond. Nous devons réunir au plus vite le Conseil, déclara la splendide jeune femme qui se tenait entre Kaliou et Jack.

- Quel conseil ? demanda Daniel.

- Le Grand Conseil, ce que vous appelez peut-être le Conseil des Anciens. Nous devons repartir tout de suite. Nous sommes venus chercher les autres membres du SG-1, ajouta-t-elle. Le colonel O'Neill a insisté.

- Je suis désolée… Gê, mais c'est impossible ! Nous devons savoir de quoi il retourne avant de donner notre accord ! protesta le général.

- Vous pouvez lui faire confiance général, dit alors Jack. Elle ne m'aurait pas ramené de si loin si elle avait de mauvaises intentions. Allez Daniel, Sam, on y va !

Où est Teal'c ?

- Mon colonel, Teal'c est à l'infirmerie, dit Janet en s'approchant à son tour. Je crains que son état ne lui permette pas d'emprunter la porte pour l'instant.

- Teal'c est malade ? Mais junior ? Il est en grève ?

- Jack, c'est très sérieux, confirma Janet en hochant la tête.

- Conduisez-nous près de lui ! la voix de Gaïa claqua, impérieuse.

Elle joignit le geste à la parole et dépassa le petit comité d'accueil.

Janet lui emboîta le pas. Jack fit signe qu'il n'était pas nécessaire de s'y opposer.

- Je vais pouvoir la prendre cette douche ? claironna-t-il en fixant le général Hammond dans les yeux d'un air narquois.

Avant d'obtenir une réponse, il partit au pas de gymnastique laissant sur place Hammond et Daniel, perdu dans ses pensées. Sam le suivit à distance. Apparemment, son séjour sur cette planète lui avait été bénéfique en tous points, pensa-t-elle, il a vraiment la grande forme. Avant qu'elle arrive à le rattraper, il s'était rué dans les douches. Elle s'arrêta net.

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INFIRMERIE

- Je crains que vous ne puissiez pas faire grand chose, son état s'améliore lentement, dit Janet.

- Laissez moi juge si vous le permettez, répondit la jeune femme en se penchant sur le Jaffa convalescent. Le compagnon d'arme de O'Neill est infesté par un parasite ? s'étonna-t-elle. Ne combattez-vous pas les… Goa'Ulds ? demanda-t-elle en se tournant vers le médecin.

- C'est une longue histoire, madame, mais il est de notre côté. N'ayez pas d'inquiétude.

- Je ne suis pas inquiète, mais j'ignore si je pourrais faire quelque chose. Nous pensions nous être débarrassés des parasites depuis une éternité, ainsi que je l'ai déjà expliqué à votre colonel O'Neill, expliqua-t-elle, et il n'est pas certain que notre propre physiologie n'interfère avec la sienne à l'encontre du résultat souhaité. Nous essaierons néanmoins de hâter le processus de guérison de … Teal'c. Mon fils, assistez-moi, commanda-t-elle d'un ton sans réplique.

- Mon fils ?! s'étonna Daniel qui les avaient suivis jusqu'à l'infirmerie. Kaliou est votre fils ? Lequel ?

- Je suis Chronos, Daniel Jackson, dit Kaliou en s'inclinant.

- Oh mon dieu, c'est pas vrai !! soupira d'aise le jeune archéologue, dites-moi que je rêve !

Il tomba à la renverse sur la première chaise venue, le regard extatique et s'abîma dans ses pensées.

- Vous allez bien Daniel, dit Janet en s'approchant de lui.

- Oui, oui, tout à fait !! Voyez-vous Gê est la…

- Plus tard Daniel, je dois rester auprès de mon patient, répondit immédiatement Janet qui connaissait les logorrhées du jeune homme.

Le temps de se retourner, Teal'c était assis dans son lit, parfaitement réveillé. Son teint avait retrouvé une couleur normale et la fièvre ne brillait plus dans ses yeux.

- Un grand merci, docteur Fraiser, dit-il en inclinant la tête. Je dois retourner à la recherche du colonel O'Neill sur le champ.

- Je … je ne sais pas, répondit le médecin en consultant les résultats des moniteurs. Vous… tout est revenu à la normale !! Comment avez-vous fait cela ?

Elle se retourna prestement vers l'étrange couple. Pour la première fois, elle remarquait les vêtements frustres de l'homme et l'élégance raffinée de sa compagne. Elle avait dit qu'il était son fils ? Ça ne tenait pas debout, il est bien plus vieux qu'elle !

- Je ne peux pas le laisser partir !

- Le temps presse comme je l'ai déjà dit, nous devons nous hâter.

- Mais… !

- Laissez, Janet, je vous expliquerais, lança Daniel en suivant le couple et Teal'c hors de l'infirmerie. C'est extraordinaire !

Janet secoua la tête découragée et reprit la lecture des analyses du Jaffa. Finalement, non. Elle sauvegarda les données et éteignit les moniteurs.

Il ferait jour demain ! Elle prit lentement le chemin de ses quartiers.

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Il ne pensait tout de même pas qu'elle allait rester devant la porte à ronger son frein ! pensa Sam immédiatement.

Elle regarda dans le couloir. À la fin de l'alerte, les hommes étaient retournés dans leurs quartiers prendre un peu de repos. Pas âmes qui vivent !

Très bien, parfait, se dit-elle. Elle inspira à fond et entra dans les douches réservées aux hommes sans plus tergiverser.

Des bruits d'eau projetée sur le sol carrelé lui parvinrent immédiatement. Jack était sous la douche. Elle l'entendait chanter à tue-tête. Elle n'avait pas été assez rapide, se maudit-elle. Elle jeta un coup d'œil dans la glace.

- Ça pourrait être pire à cette heure-ci, murmura-t-elle en se passant les mains sur le visage.

Bien sûr un peu de maquillage n'aurait pas été superflu, mais tant pis. Elle haussa les épaules et fit une grimace à son image dans le miroir. Elle n'entendit pas la douche s'arrêter ni le colonel arriver derrière elle.

- Alors Carter ? Vous venez prendre une douche ?

Sam crut que son cœur allait s'arrêter.

Au lieu de ça, il s'emballa dans sa poitrine.

Elle pirouetta sur elle-même et se retrouva nez à nez avec Jack qui s'essuyait la figure avec un bout de la serviette qui pendait le long de son corps ruisselant. Apparemment, la situation, loin de le gêner, semblait beaucoup l'amuser.

- C'est à dire Jack, mon colonel…

- Jack ? Bien… pourquoi est-ce que j'ai une impression de déjà vu Carter ? Vous n'allez pas recommencer n'est-ce pas ? J'ai raté quelque chose ?

Il se pencha vers elle avec un sourire carnassier, ravi de son embarras. Sam résista à la tentation de se détourner et le regarda crânement.

- Mon colonel, est-ce que vous êtes… vous ? dit-elle sentant le rouge finir de lui monter aux joues.

- Vous allez bien Carter ? sourit le colonel qui s'enveloppa dans la serviette d'un geste preste.

- Tout à fait mon colonel, je… je crois que je vais vous attendre dehors ! Je voulais juste être sûre que vous étiez … heu…

- Oui… Carter ?

- Que vous étiez … comme avant, mon colonel ! répondit-elle en rougissant de plus belle.

- Et bien sûr le meilleur endroit pour me le demander, c'est dans les douches pour hommes ?

- Je m'en vais mon colonel ! Excusez-moi monsieur ! Je… vais vous attendre dehors ! dit-elle en tournant les talons.

- Attendez Carter ! Il y a quelque chose qui cloche, n'est-ce pas ? questionna-t-il.

Jack l'attrapa par le bras et l'arrêta dans son élan. Cette fois-ci, elle sentit son cœur s'arrêter de battre. Malgré elle, elle se raidit, presque au garde à vous. Sans se retourner, elle répondit de la façon la plus détachée possible :

- Vous avez retrouvé la mémoire mon colonel ? risqua-t-elle.

- Je l'avais perdue ?

- Vous ne vous souvenez pas ?

- De quoi ? Les résultats des play offs ? Le dernier champion à Survivor ? Non désolé, je ne vois pas à quoi vous faites allusion Carter ! répliqua-t-il en lui lâchant le bras. Regardez-moi et expliquez-moi tout ça ! Mes vêtements sont juste à côté de vous !

Elle saisit un pantalon et un boxer short qu'elle lui tendit sans se retourner.

- Arrêtez de jouer les vierges effarouchées Carter ! s'énerva Jack. Vous savez quelque chose que je ne sais pas et j'ai horreur de ça !

Il entreprit de s'habiller. Du coin de l'œil, il observait le major. Elle était manifestement horriblement mal à l'aise. C'était bien la première fois qu'elle se comportait de cette façon en sa présence.

Après tout, ils s'étaient trouvé dans des situations beaucoup plus rocambolesques que celle-là. Pourquoi l'avait-elle suivi jusque là ? Il sentait qu'elle allait s'arranger pour lui cacher la vérité.

Il fallait qu'il fonce pendant qu'elle avait perdu ses moyens.

Carter perdre ses moyens ? Voilà une situation intéressante ! pensa-t-il en la dévisageant.

Comme elle hésitait encore, il décida d'enfoncer le clou. Elle dansait d'un pied sur l'autre, les mains enfoncées dans les poches de son treillis, les yeux toujours baissés.

- Voilà ! lança-t-il, je suis présentable ! Si vous pouviez me passer le t-shirt, là ?

- Mon colonel…

- Arrêtez Carter ! Crachez le morceau !! On m'a remplacé au SG-1 ? J'ai l'impression que je suis resté absent un petit moment, je me trompe ? ajouta-t-il avec amertume.

- Non, monsieur, vous faites toujours partie de SG-1. Et oui, Plus d'un mois.

- UN MOIS !! Vous plaisantez major !!

- …

- Où est-ce que j'aurais été ?

- Nous n'en savons rien mon colonel !

Il nota que Sam avait les larmes aux yeux. Il s'approcha pour lui prendre le t-shirt des mains. Cette petite était à bout de nerfs. Elle tendit le vêtement et le regarda avec un air de chien battu.

Oh la la, qu'est-ce qui se passe. Il continua de la regarder avec sollicitude.

- Pour commencer, dites-moi ce que vous savez Carter, murmura-t-il en la prenant par les épaules.

- Mon colonel, gémit-elle en se réfugiant dans ses bras.

Le t-shirt tomba dans une flaque d'eau. Jack grimaça. Pas une bonne idée, pensa-t-il, en la serrant contre lui.

- Je vous ai manqué à ce point Carter ? dit-il platement, le nez enfoui dans ses cheveux.

Il regretta aussitôt d'avoir parlé. Elle renifla contre sa poitrine et se dégagea en se passant l'avant-bras sur les yeux.

Pourquoi fallait-il qu'il soit aussi impatient. Tu ne pouvais pas tenir ta langue Jack ? se morigéna-t-il. Carter avait repris ses esprits et lui raconta ce qu'elle savait.

- ssss, siffla-t-il entre ses dents, évidemment, je comprends… dit-il pensivement. Le docteur Fraiser propose une explication ?

- Pas à ma connaissance mon colonel… Elle en a plusieurs, mais elle n'avait pas de solution à votre… heu, problème. Daniel a bien pensé à quelque chose, mais…

- Trop farfelu ?

- Oui, monsieur ! sourit-elle.

- Bien ! Allons retrouver les autres ! lança Jack à la fois perturbé par les révélations de Sam et par le fait qu'elle lui cachait manifestement encore quelque chose. Je dois passer dans mes quartiers prendre un autre t-shirt. Je vais vous expliquer ce que je sais en chemin.

Il se baissa pour ramasser le t-shirt mouillé et lui indiqua la sortie. Voyant qu'elle hésitait, il ouvrit la porte et regarda dans le couloir.

- La voie est libre Carter !! claironna-t-il en lui faisant signe de sortir.

Elle le gratifia avec reconnaissance d'un de ces fameux sourires et ils regagnèrent ensemble les quartiers du colonel.

- Donnez-vous la peine d'entrer, major !

- C'est que je dois me préparer moi aussi colonel !

- J'ai quelque chose à vous montrez, dit-il en la poussant à l'intérieur.

- Mais, mon colonel !

- C'est un ordre major ! Ils attendront ! Je viens de perdre un mois de ma vie, ils attendront !

Son regard était devenu dur. Sam obtempéra.

Jack jeta le t-shirt en boule dans un coin de la pièce et s'assit torse nu devant l'écran de son ordinateur.

- Je l'ai déjà lue monsieur, dit Sam à regret.

- Ah bah, d'accord, je pensais vous apprendre enfin quelque chose…

- C'était une très bonne idée d'écrire ça… Jack, mais je ne l'ai trouvée que ce soir…

- J'ai toujours de bonnes idées ! lança le colonel en la contournant pour atteindre sa penderie. Quoi ? Qu'est-ce que j'ai ?

- Vous êtes sûr que vous vous ne vous sentez pas différent, mon colonel ? hésita Sam.

Jack ouvrit la porte de la penderie et se regarda dans le miroir. Plus de pattes d'oie, plus de cheveux gris, plus de début de ventre.

- Vous avez raison Sam, je SUIS différent, répondit-il en se passant la main sur le ventre.

Les muscles étaient durs et souples. Il se frotta le menton d'un air dubitatif en observant le major à la dérobée dans la glace.

- Je suis très différent. Je dois vous faire un aveu. Je me souviens de quelque chose. De quelque chose dont vous n'avez pas parlé. Voulez-vous que nous en discutions maintenant ? ajouta-t-il en continuant de la dévisager dans le miroir.

Elle sursauta et rougit violemment. Il avait sa réponse. La femme de son souvenir était bien Samantha Carter. Il n'avait pas rêvé.

Tout en la regardant, il se rendit compte que des souvenirs affluaient, extrêmement précis.

C'est le moment de passer au plan B, Jack, se dit-il. Maintenant que tu sais, tu as tout ton temps. Pour une fois ne gâche pas tes chances.

Il fit mine de fouiller dans les rayonnages et saisit un t-shirt au hasard.

- Sur cette planète où vous m'avez emmené, est-ce que j'ai pleuré dans vos bras avant de m'endormir ?

- Ce n'est pas grave, mon colonel ! Vous étiez tellement jeune, dit-elle soulagée en le regardant droit dans les yeux.

Son trouble avait disparu. Il lui sourit.

- C'était juste pour savoir Carter, dit-il en dissimulant un sourire triomphant dans son t-shirt.

Une voix venue des haut-parleurs les tira de ce mauvais pas.

- SG-1 est demandé à la porte des étoiles. Je répète, SG-1 est demandé à la porte des étoiles.

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Les Nox les accueillirent dès qu'ils eurent franchi la porte.

Ils faisaient preuve d'une déférence inhabituelle face aux compagnons de route de SG-1.

- Bonjour ! C'est nous ! claironna Jack en tenant la visière de sa casquette.

- Lya ! s'exclama Carter, je suis contente de vous revoir !

- Moi aussi Sam, s'inclina la Nox. Teal'c, Daniel, soyez tous les bienvenus.

Elle s'inclina de plus belle devant les deux visiteurs.

- Au nom de tous les Nox, je vous remercie d'avoir fait ce voyage. Votre présence nous honore.

Elle agita la main d'un mouvement souple du poignet et tout le groupe se retrouva dans la cité des nuages.

- Wow ! Cool, dit Jack en regardant autour de lui.

Sam dissimula un sourire. Teal'c haussa un sourcil, Daniel sortit machinalement un carnet et un stylo de ses poches.

- Alors, qu'est-ce qu'on fait ? demanda Jack toujours pratique.

- Veuillez me suivre, indiqua Lya en montrant un bâtiment qui semblait flotter dans l'éther au milieu d'une brume rosée. Vous pourrez vous rafraîchir avant que le Conseil des Anciens ne siège. Nous attendons encore les Furlings. Jack, Thor m'a demandé de l'avertir de votre venue.

- Thor, ahhh, s'exclama Jack, ce vieux Thor ! Il est là ! J'aurais dû m'en douter !

- Je suis là O'Neill, salutations, dit le petit extra-terrestre.

- Lya ?… demanda Jack. Vous avez fait ça, n'est-ce pas ?

- Excusez-nous Jack, mais cette réunion a une telle importance que nous ne voulons pas perdre de temps, s'excusa la Nox.

- Décidément, tout le monde a ce mot-là à la bouche ! Allons-y ! Vous nous expliquerez en chemin !

- Il n'est nul besoin d'explications Jack. Grâce à la Tauri, les Anciens sont sortis de leur retraite pour nous venir en aide. Nous vous en serons éternellement reconnaissants, ajouta-t-elle.

- Mais de rien, c'est bien naturel, répondit Jack en poussant Daniel vers l'entrée du bâtiment. Allez mon vieux, du nerf ! Il va falloir que nous ayons une petite conversation tous les deux ! Vous venez Carter ? Teal'c ?

La petite troupe prit possession de ses appartements.

L'architecture Nox était particulièrement séduisante. Sam fut soulagée de voir que les délégations seraient hébergées dans ces charmantes petites suites. Elle commença à se défaire de son barda et choisit au hasard une chambre sur les quatre qui ouvraient sur le salon particulier.

- Je prends celle-là ? Ça ne dérange personne ? demanda-t-elle.

- Allez-y Carter, répondit Jack en se tournant vers elle avec un large geste de la main droite. Prérogative féminine ! ajouta-t-il avec un sourire en coin.

- Vous pensez qu'on doive rester très formel ? insista Sam.

- Ma foi, c'est à vous de voir ! Daniel, des suggestions ? dit Jack en regardant Daniel qui furetait dans la suite. Vous chercher quelque chose ?

- Non, non ! Je regarde, c'est tout.

- Alors ? …

- Alors quoi ?

- À votre avis ? insista Jack.

- À mon avis ?? s'étonna Daniel.

- Oui, on… S'HABILLE ? Où on reste… discret ?

- Heu, je ne sais pas, je n'y avais pas pensé… dit Daniel pensivement en se frottant l'œil. Peut-être pas d'uniforme, ce n'est pas une négociation, non ?

- D'accord Daniel, c'est vous le spécialiste ! lança Jack. Sam, vous avez carte blanche !

- Bien mon colonel ! À tout de suite, je vais me rafraîchir ! dit-elle en refermant la porte derrière elle.

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- Le Conseil siégera dans cette salle Jack, dit Lya de cette voix à la fois douce et

étrange.

Le colonel admira la prouesse des Nox. Aucune aspérité n'arrêtait le regard. Les couleurs se fondaient entre elle, imprégnant les lieux d'un total sentiment de plénitude et de sérénité.

La voûte semblait atteindre le ciel qui se devinait à travers la transparence laiteuse du sommet.

Au centre de l'immense salle qui ne résonnait d'aucun écho, une table ronde de bonne dimension, couverte d'inscriptions qu'il était bien incapable de reconnaître et encore moins de déchiffrer. Autour, quatre sièges, placés aux points cardinaux.

- Quatre sièges ? demanda-t-il.

Lya inclina doucement la tête.

- Ainsi, les débats ne seront pas troublés, Jack. Trop de présences nuisent à l'ordonnance et à la réflexion. L'esprit est l'ennemi de la réflexion, ajouta-t-elle.

- Quoi ? dit O'Neill en secouant la tête.

- Ces lieux sont un tout, Jack. Ils existent par la volonté de la pensée commune des participants. Aucune interférence ne saurait être tolérée, conclut-elle.

La salle disparut sur un simple signe de sa main et Jack se retrouva dans les jardins qui longeaient la rivière en contrebas de la cité dans les nuages.

Lya avait disparu. La cité aussi.

Il jura entre ses dents et suivit le sentier ombré jusqu'à un petit ponton et s'installa en attendant que quelque chose se passe.

Il commençait à connaître le mode de "fonctionnement" des Nox. Il n'avait aucun moyen de savoir où il se trouvait réellement, ni s'il était seul.

L'eau avait toujours eu un effet apaisant sur ses nerfs. En tout cas, pas question de se baigner aujourd'hui. L'idée fit son chemin. Pourquoi pas après tout ?

Non, il fallait qu'il retrouve Carter et les autres. Après tout, ils étaient en mission, même s'il n'était pas sûr de quelle mission il s'agissait.

- Mon colonel ?

- Carter ? répondit-il avec brusquerie, tiré de sa rêverie. Du nouveau ?

- Non, monsieur. Daniel est plongé dans un manuscrit et Teal'c est en plein kelno'reem.

Sam s'assit à ses côtés et posa soigneusement ses chaussures à côté d'elle. Elle entoura ses genoux de ses bras. Elle avait échangé son treillis contre une robe décolletée assortie à ses yeux. Un bijou discret brillait autour de son cou.

Jack se sentit extrêmement mal à l'aise.

- Daniel a une idée de ce qu'on fait ici ? dit-il en se raclant la gorge sans la regarder.

- Non, monsieur. Il m'a parlé d'une histoire de Titans et de Cyclopes, mais je ne veux pas le suivre sur ce terrain, ajouta-t-elle en lâchant ses genoux.

Les jambes pendantes, elle leva la tête vers le ciel en s'appuyant sur les bras, les mains posées derrière elle. Elle plissa les yeux.

Jack regardait obstinément la rivière. Quand elle avait bougé, le tissu aérien de la robe avait recouvert sa main. Le vent lui apportait les effluves de son parfum. Le silence s'installa.

Un souffle léger fit se soulever la robe et Sam éclata d'un rire de gorge.

- Quelle belle journée ! On croirait presque être en vacances ! Vous ne trouvez pas mon colonel ? demanda-t-elle à Jack en se tournant vers lui.

Son rire s'éteignit quand elle vit le regard que lui lançait Jack.

- Quelque chose ne va pas mon colonel ? dit-elle avec inquiétude. Vous allez bien ?

- Carter, laissez tomber le colonel, pour une fois ! Faisons comme si nous étions en vacances, d'accord ? ajouta Jack penaud. Comment êtes-vous arrivée ici ?

- Je vous cherchais et d'un seul coup je me suis retrouvée là, monsieur.

- Je vous ai retrouvé là, Jack ! lui répondit O'Neill avec un vague clin d'œil.

Sam le regarda, mi-amusée, mi-interdite. Elle se leva.

- Si nous marchions… Jack ? proposa-t-elle.

- Pourquoi pas ! Les Nox nous préviendrons s'ils ont besoin de nous ! dit-il en se levant à son tour.

Sam s'appuya sur lui tout naturellement pour enfiler sa fine sandale. Elle secoua la tête et se passa la main dans les cheveux. Elle lui faisait face, un œil à moitié fermé à cause du soleil.

- Major, vous êtes tout simplement ravissante ! Allons y, dit-il abruptement en se mettant à marcher sans la regarder.

- Merci !

- Vous pensez que ce fameux Grand Conseil va siéger bientôt ?

- Je n'en ai pas la moindre idée. D'après Teal'c, le Conseil des Anciens au complet n'a pas siégé depuis des centaines d'années. Les légendes jaffas relatent que les Anciens ont disparu en laissant l'univers entre les mains des dieux. Je ne sais pas s'il parlait des Goa'Ulds, mais cette Gê a plusieurs milliers d'années d'après ce que j'ai compris. Daniel est aux anges !!

- Et qu'est-ce qu'on fait là ? Les terriens ne font pas partie de ce Grand Conseil, ou il y a eu de grands changements pendant mon… absence.

- Difficile à dire. Dans la salle que m'a montrée Lya, il y a de la place pour tout le monde…

- … à condition de s'asseoir par terre !

- Pourquoi ? Il y aura bien assez de sièges !

- De sièges ? Mais il y en a quatre, vous voulez rire ! Vous avez l'intention de vous mettre sur les genoux de Thor ?

Malgré elle Sam pouffa.

- Pauvre cher Thor ! Quand je pense que je l'ai embrassé ! J'ai même eu peur de lui avoir fait mal !

- Vous m'aviez caché ça, Major, dit-il sur le ton de la plaisanterie.

C'est pas vrai, Jack ! Tu ne vas pas être jaloux de Thor maintenant ! pensa-t-il aussitôt. Sam semblait ne s'être rendu compte de rien.

- Je n'y ai plus pensé après coup ! dit-elle en riant. C'était bizarre…

- Sam, dit Jack très sérieusement, Lya m'a montré la salle du Conseil, il y une grande table ronde avec des tas de chinoiseries et QUATRE sièges !

- Vous êtes sûr de parler de la même chose ? Dans la salle où m'a emmenée Lya, il n'y avait pas de table…

- Est-ce que Daniel l'a visitée aussi ?

- Je ne sais pas, quand je suis partie à votre recherche, j'ai trouvé Lya. Elle m'a conduite à la salle et puis je me suis retrouvée au bord de la rivière et je vous ai rejoint sur le ponton, conclut-elle.

- Il faudra tirer ça au clair !

- Oui mon… Jack !

Elle rougit et baissa la tête en réalisant le sens que pouvait prendre ce qu'elle venait juste de dire. Jack passa son bras sous le sien et montrant du doigt des bâtiments :

- Venez, je vous invite ! Je suis sûr qu'en y pensant bien fort, on pourra se faire servir une bière là-bas !

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Teal'c avait atteint le kelno'reem.

Les bougies du culte l'entouraient et éclairaient le Jaffa d'un halo mouvant. Le reste de la pièce était plongé dans le noir.

Pour la seconde fois en trois semaines, son esprit rencontra d'autres esprits.

Les courants de réflexion jaillissaient clairs et nets. Les échanges paraissaient pleinement fructueux.

Les esprits en présence dégageaient une telle force que les yeux de Teal'c, étrécis dans la pénombre, distinguaient des lambeaux d'aura qui flottaient autour de lui. Il ressentit comme un flux de pure énergie le transpercer. Grâce à la transe, il toucha l'un des participants et se retrouva malgré lui au centre des débats.

Le Jaffa nous a rejoint…

Il peut assister au conseil, il est l'ami de O'Neill.

O'Neill est très puissant.

Le Jaffa restera donc.

Que décidons-nous ? Nous sommes parvenus à un accord…

Il est très difficile pour nous de revenir dans le cercle, mes amis. Nous l'avons fait uniquement parce que O'Neill nous l'a demandé.

O'Neill le sait-il ?

Il n'a pas besoin de le savoir.

Nous croyons que si.

La Tauri n'est pas assez évoluée pour participer à ce conseil. O'Neill doit demeurer ignorant.

Elle l'est suffisamment pour vous avoir tirés de votre retraite.

Oui, je suis d'accord, nos tentatives ont été vaines depuis des millénaires. Il apportera un sang neuf !

Son sang est déjà répandu entre nos peuples, j'ai vécu sa vie par procuration dans le sell'nort. Sa race est digne de confiance.

Il n'est pas le représentant de sa race.

Il le deviendra.

Pouvons-nous accepter sa parole ? Ses chefs le suivront-ils ?

Il ne faut pas leur laisser le choix !

La Tauri s'est déjà montrée sous un jour hostile…

Ne laissons pas des factions détruire notre seul espoir de paix.

Les Tauris sont acharnés, indépendants et attachés à la justice et à la liberté.

C'est aussi une faiblesse.

Ce peuple est jeune encore.

Leur forme particulière d'intelligence pratique nous fait défaut.

Je vous l'accorde.

Membres du Haut Conseil, nous reprendrons cette séance demain, en attendant prenez du repos.

Croyez-vous que nous ayons le temps ?

J'ai déjà eu tout le temps nécessaire.

Les révélations du sell'nort doivent être considérées.

Laissez-nous jusqu'à demain.

Le Jaffa ouvrit les yeux, le contact était rompu.

Il accomplit les derniers rites et souffla les bougies dans l'ordre requis en murmurant à voix basse les paroles sacrées.

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Cheyenne Mountain, bureau du général Hammond.

- Non, Monsieur le Président, nous n'avons aucune nouvelle de SG-1… Je peux vous assurer que tout se déroulera sans anicroche. Les Nox sont un peuple pacifique. Nous n'avons pas d'inquiétude… Oui, Monsieur le Président, bien monsieur le Président.

Le général reposa le combiné. Un pli soucieux barrait son front.

Il n'avait aucune nouvelle de la Tok'ra et SG-1 n'avait pas fait de rapport à la date prévue.

Ils avaient quitté la base depuis plus de trois jours. Leurs ordres étaient clairs. Un rapport ou un signal au bout de 24 heures, puis toutes les 36 heures.

Au lieu de cela, silence radio.

Hammond quitta son bureau d'un pas vif pour se rendre au debriefing de SG-12.

Si O'Neill restait muet encore 12 heures, il enverrait une équipe à la rescousse.

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- Où est-ce que vous étiez passés ? J'ai fait des recherches sur les Anciens. Les Nox m'ont ouvert leurs bases de données. C'est la bibliothèque la plus extraordinaire qu'il m'ait jamais été donné de consulter ! commença Daniel.

- On a… fait un tour, éluda Jack.

- Ah bon, très bien ! Comment avez-vous fait pour sortir de là ?

- Je ne sais pas Daniel, mais la bière était excellente !

- En fait Daniel, je cherchais le colonel… Jack, dit Sam avec un petit sourire à l'adresse d'O'Neill, et je me suis retrouvée avec lui !

- Comme c'est commode ! répondit Daniel.

- Daniel ?! s'insurgea Jack.

- Oui, Jack ?

- Qu'est-ce que vous insinuez ?

- Je n'insinue rien !

- Si vous insinuez quelque chose Daniel !

- Mais non !

- Mais si !

- Mais non !

- Mais si !

- mmmmmm… d'accord ! Si on mangeait ? Vous avez vu Teal'c ?

- Il était en transe jaffa quand je l'ai quitté. Je ne l'ai pas vu depuis… longtemps, dit Daniel platement.

- Sam, une idée de la direction des cuisines ?

- Non aucune !

Daniel les regarda, un peu étonné de cette soudaine familiarité. Après tout, ils n'étaient pas à la base. Pour autant qu'il le sache, ils n'étaient même pas en mission. Ils accompagnaient seulement la créatrice de monde et son titan de fils. Il haussa les épaules. Sam avait l'air d'avoir repris du poil de la bête. Heureusement que la mésaventure de Jack s'était terminée aussi bien.

Les vêtements civils la mettaient bien plus en valeur que son habituel accoutrement militaire ! La métamorphose était totale. Pas étonnant que Jack soit aux petits soins. Il le vit lui prendre le bras et se diriger vers ce qu'il pensait être les cuisines en faisant signe à Daniel de les suivre.

Ils n'eurent pas le temps d'aller plus loin.

Lya et le Haut Conseil leur barraient la route.

Lya s'avança.

- Le Conseil a siégé. La Tauri doit entendre notre décision.