LES ROSES N'ONT PAS D'ÉPINES

auteure : Xeen

e-mail : Xeen67@hotmail.com

résumé : quand la réalité rejoint la fiction

statut : complet

spoilers : Star Trek Classic, Stargate SG-1, "Les hommes préfèrent les blondes"….

disclaimer : les personnages de cette fanfiction ne sont pas ma propriété mais celle de la MGM, de SHOWTIME, de Gekko Productions etc... Je ne reçois rien en contrepartie de l'écriture de ces fanfictions. Mais je ne suis pas contre le principe !

S'il vous plaît !! ;-)) Demandez-moi avant de publier mes histoires sur votre site !

Et écrivez-moi pour me dire ce que vous en pensez, ça m'aidera à faire mieux la prochaine fois….


A la mémoire des victimes

des attentats du 11 septembre 2001


Lemmy reluquait les guibolles gainées de nylon. La gonzesse se déhancha. Perchée sur ses talons aiguille, son fourreau lamé la moulait comme un gant. Elle leva le menton et fit une moue. L'ombre de ses faux-cils s'allongea démesurément sur le mur.

Il l'attira dans ses bras et lui roula une pelle. La greluche apprécia.

La lâchant brusquement, il tamisa le lampadaire et mit une galette sur la stéréo. La poule se mit à onduler sur le rythme exotique. Il jeta son galure sur le bras d'un crapaud et lui balança un regard appuyé.

Carter n'en pouvait plus. Daniel ne garderait pas son sérieux très longtemps à ce qu'elle voyait. Les larmes aux yeux, il se mordait les lèvres.

Il s'inclina pour prendre congé. Sam le regarda s'éloigner. Elle sentait Daniel prêt d'exploser.

Daniel ne pouvait plus se retenir. Il se mit à hurler de rire. Sam essaya de se retenir, mais ce fut peine perdue. Saisie par le fou rire, elle s'écroula dans les bras de Daniel.

Jack resta perplexe devant l'hilarité de ses deux équipiers qui redoublait. Daniel hoquetait et pleurait à chaudes larmes. Sam s'accrochait désespérément à lui pour ne pas tomber. Jack sourit et mit les mains dans les poches de son pantalon de combat. Il se balança d'avant en arrière d'un air incertain, les lèvres serrées.

Il jeta un coup d'œil à Sam et cela lui fut fatal. Fixant un point au-dessus de l'épaule d'O'Neill, il ouvrit la bouche, inspira profondément et se mordit les lèvres aussitôt.

- Teal'c…

Mais c'était peine perdue. Le colonel hocha la tête et reprit son chemin vers le mess. Sans doute Teal'c aurait une explication.

Et au moins, il la comprendrait !

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Teal'c était à l'une des tables du fond, comme à son habitude. Il ne mangeait que rarement au petit déjeuner mais appréciait grandement les bienfaits d'un bon café. Présentement plongé dans sa lecture, il ne prit pas garde à l'arrivée de Jack à sa table.

Le colonel posa délicatement le plateau lourdement chargé et entreprit de le vider des éléments non essentiels au début de son repas. A lui seul, il occupait la moitié d'une table de six, mais le personnel de la base était habitué à ses petits déjeuners pantagruéliques. Il salua le jaffa et attaqua son porridge.

Teal'c ne bougeait pas un cil, son livre ouvert à plat devant lui, les avant-bras sur la table, comme un écolier bien sage, tout occupé à sa lecture.

Seul le fou rire des deux docteurs répondit à sa question. Repoussant leur chaise en même temps, ils partirent en courant pliés en deux.

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Les pitreries de Jack n'attendrirent pas le général qui retourna à son bureau en fulminant.

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Quelques kilomètres plus loin, Jack commençait à regretter ses rodomontades. Outre le lourd paquetage qui lui brisait les reins dans les montées, son genou lui faisait endurer une agonie dans les descentes. Son estomac trop rempli se révoltait contre le traitement qu'il lui faisait subir en pleine digestion et le soleil au zénith tapait dur. Il regarda discrètement sa montre et fut soulagé de voir qu'il était presque une heure de l'après-midi.

Carter le regarda vaguement amusée. Il avait mangé quoi exactement au petit déjeuner ? Pourtant, la fatigue se lisait sur ses traits. Il veut nous faire payer notre fou rire de ce matin. Elle mit son pas dans le sien.

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Daniel sourit.

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La ville bourdonnait comme une ruche. Klaxons, cris des vendeurs de journaux, voitures, tramways, passants affairés. Une ville typique du début du vingtième siècle, à l'exception qu'aucune explication plausible n'était logique.

Cependant, il se retourna de bonne grâce. Il voyait parfaitement le reflet de SG-1 dans la vitrine. Teal'c tenait un attaché-case. Il portait un feutre légèrement incliné, et un costume parfaitement coupé et surtout il avait des cheveux. Ses chaussures bicolores étaient assorties à sa cravate. Daniel avait l'air d'un étudiant ou d'un personnage de Fitzgerald. Raie sur le côté, pantalon de velours à grosses côtes, chemise et chandail. Il trimballait un fatras de documents dans une grande sacoche ouverte. Carter était tout simplement renversante. Les cheveux au carré, le front ceint d'un serre-tête en perles. Les franges d'une petite robe à fines bretelles cascadaient sur elle comme si elles étaient vivantes. Elle tenait un ukulele. Il voyait son petit escarpin taper avec impatience sur le trottoir. Quant à lui...

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Il n'arriva pas jusqu'à la sortie.

Jack fit un geste d'apaisement au jaffa et adressa son plus beau sourire à Hank.

Jack se raidit. Ray saisit le menton de Sam et la regarda attentivement.

Daniel fit signe à Teal'c de se taire.

Hank se saisit de l'arme de poing de Teal'c et du 5mm de Daniel. Il les remisa derrière le bar. Evidemment, pour lui, il ne s'agissait que de porte-documents…

Les armes de O'Neill et Carter suivirent le même chemin. Aucun des membres de SG-1 ne protesta, après tout, ils ne couraient aucun danger immédiat et ils pouvaient récupérer ces armes sans problème si le besoin s'en faisait sentir.

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Les bras jusqu'au coude dans l'eau de vaisselle, Daniel essayait d'expliquer à Tealc ce qui se passait.

Le sourcil de Teal'c grimpa dans les aigus et sa bouche se plissa d'une ombre de sourire.

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Force lui fut d'admettre qu'on les avait enfermés. Dépité, il se tourna vers Carter.

Sam se mit à tambouriner sur la porte en criant. Des bruits de pas répondirent bientôt à son vacarme. Hank ouvrit la porte à la volée.

Il fit un clin d'œil appuyé et se prit un magistral crochet du droit dans la figure. Il s'écroula, sonné pour le compte.

Sam et Jack s'exécutèrent sous la menace.

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Après un court trajet en voiture, Sam et Jack avaient été enfermés dans un réduit au sous-sol d'une maison de passe. On entendait les rires des prostituées et les verres de champagne s'entrechoquer. La lumière d'un réverbère filtrait par un soupirail effondré. Une odeur de charbon et de moisissure les prenait à la gorge.

Sam haussait le ton. Elle savait qu'elle était injuste envers son supérieur qui les avait souvent sauvés de situations désespérées justement parce qu'il avait préféré la force brute à la réflexion. Jack ne disait plus rien.

Seul le silence lui répondit.

Une main se posa sur son bras.

Sam scrutait son supérieur dans la pénombre. Ses traits s'étaient adoucis. Son corps lui paraissait plus menu. Ses cheveux flottaient en boucles autour de son visage. Mue par son instinct, elle caressa le visage à la fois connu et inconnu qu'elle distinguait à peine. Pas de trace de barbe.

Ses mains coururent sur le corps de Jack comme elle l'aurait fait pour une fouille sommaire. Jack était à la torture mais il ne pipa mot.

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Daniel et Teal'c se retrouvèrent dans la rue.

Il se jeta presque sous les roues du taxi en agitant les bras.

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O'Neill s'était réfugié dans un mutisme total. Sam avait tenté de rationaliser l'événement sans lui arracher un mot.

Elle ne pouvait s'empêcher de trouver la situation assez cocasse même si elle ne voyait pas comment revenir à la normale. Ce n'est pas quelque chose que nous avons fait, donc il doit s'agir de quelque chose que nous avons dit. Ou pensé…

Sam fut surprise par l'agréable voix de contralto de sa nouvelle compagne. Elle hésita.

Heureusement que le réduit est trop sombre pour qu'il s'en aperçoive ! Elle ne put cependant maîtriser une léger frisson. Elle sentait les mains de Jack qui entouraient sa taille. Elle se recula mais il l'empêcha d'aller plus loin. Les mains quittèrent la taille à regret. Elle voyait bien qu'il essayait de voir ce qu'elle pensait. Il la scrutait dans le noir. Il tendit le bras et repoussa une mèche de cheveux sur son front.

Ils laissèrent passer un moment, immobiles, face à face, se touchant presque. Un tonnerre d'applaudissement éclata. Jack prit la main de Sam.

Toujours main dans la main, O'Neill et Carter faisaient face à un homme extrêmement séduisant, très grand, habillé d'un smoking blanc. Le décor faisait irrésistiblement penser à une immense salle de bal. Ou plutôt une salle de conférence.

Sam le gratifia d'un sourire éclatant. Dommage qu'elle ne porte plus cette petite robe, pensa Jack en haussant machinalement les épaules.

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Les quatre équipiers franchirent le champ gravitationnel suivis par le MALP.

Daniel pouffa. Sam lui jeta un regard suppliant et secoua la tête.

FIN

J'espère que ça vous a plu. J'attends votre feedback ;-))