SANCTUAIRE ET TRADITION
auteur : Xeen
e-mail : Xeen67@hotmail.com
Genre : Jack Sam romance, fantastique, aventure.
Résumé : Au retour d'une mission, Jack se met à rajeunir (suite du fanfic RETOUR SUR SOI-MÊME)
Spoiler : je ne sais pas trop !
Avertissement : les personnages ne m'appartiennent pas, sauf ceux que j'ai créés et je ne reçois aucune rémunération pour l'écriture de cette histoire.
Note de l'auteur : n'hésitez pas à m'écrire pour me dire ce que vous en pensez ;o)
si vous désirez utiliser mes histoires sur votre site, merci de me le demander !
Bureau du Général Hammond
- Ce que tu me demandes est impossible Sam, protesta Jacob en agitant vigoureusement son doigt sous le nez de sa fille. La Tok'ra refuse d'utiliser la technologie Goa'Uld. Il est hors de question de ralentir le vieillissement, de réparer des dommages trop importants qui pourraient entraîner la mort de l'hôte ou encore d'arrêter des processus biologiques néfastes à l'hôte ou au symbiote.
Un sourire attristé atténuait les propos durs de l'ancien général Carter.
- Nous n'utilisons pas les sarcophages, Samantha, continua Selmak, dont le regard luminescent trahissait l'irritation.
La voix profonde du tok'ra se teintait d'amertume. Il reconnaissait chez la fille la détermination du père à fouler au pied les convictions d'autrui pour atteindre leur but.
Dieu merci, Jacob avait évolué. Il savait également faire preuve d'une grande sagesse et leurs différends s'étaient aplanis avec le temps.
Jacob avait admis que les méthodes qui consistaient à s'approprier les connaissances alien comme autant de trophées n'était pas de mise et s'était rangé à ses opinions.
Au regard de l'attachement qu'il savait que Sam portait au colonel O'Neill, ses propres convictions semblaient malheureusement ne pas peser sérieusement dans la balance.
La jeune femme plaidait la cause du colonel avec l'énergie du désespoir. Apparemment elle et le docteur Janet Fraiser avaient épuisé toutes les options. Les Tok'ra paraissaient être leur dernière chance.
Uniquement parce qu'ils étaient des Goa'Ulds…
Il endigua une vague irrépressible de mépris.
La discussion ne faisait que commencer. Il fallait laisser au major la possibilité d'exposer son plan.
- Je ne parle pas de sarcophage, se défendit Sam, ni même de technologie Goa'Uld. La technologie que je recherche est peut-être d'une autre origine ! après tout je n'en sais rien ! Je vous demande seulement de m'écouter jusqu'au bout messieurs.
Dans son coin, fermement appuyé des deux coudes sur son bureau, le général Hammond soupira silencieusement. Il venait de rendre visite à son subordonné dans sa cellule. Le colonel écrivait quand il était entré.
- Mon général…
Il n'avait même pas esquissé un salut ou un mouvement pour se lever. Conforme à lui-même.
- Mon général, je crois savoir ce qui se passe, continua-t-il d'une voix sans timbre.
O'Neill avait résisté violemment à son arrestation quelques heures plus tôt.
Les hommes habitués à ce genre de manifestations avaient semble-t-il réagi en conséquence.
L'œil tuméfié de Jack commençait à noircir. Des boutons manquaient à sa chemise militaire.
Heureusement que Carter ne l'avait pas vu dans cet état, elle aurait ameuté le Président, avait songé le général.
Il faudra que je retrouve les responsables de cette bavure. En attendant, il fixa le colonel prostré devant une dizaine de pages noircies.
Sa grande écriture gauche couvrait la totalité de leur surface. La bille du stylo avait profondément marqué le papier.
Cet homme-là ne baisserait pas les bras, mais il aurait encore fallu que le SGC trouve un moyen de le tirer de ce mauvais pas.
Le général s'était assis, prêt à écouter des récriminations ou les élucubrations que débitait le colonel depuis ces derniers jours. il fut d'autant plus surpris quand Jack attaqua.
- Monsieur, j'ai consigné tout ce que je savais depuis que je suis arrivé dans cette cellule, commença Jack. Au bout d'un moment, j'ai commencé à me demander pourquoi j'écrivais, alors j'ai relu ce que j'avais déjà écrit. Monsieur, est-ce que je deviens fou ? Je ne me souviens de rien de ce que j'ai consigné.
- Colonel, je ne vous cacherais pas que la situation est grave, avait alors commencé le général Hammond.
Que pouvait-il lui dire exactement ? Dans une minute, Jack aurait oublié.
- Laissez-moi finir, monsieur, l'interrompit d'une voix forte le colonel, à un doigt de sauter sur son supérieur
- Sur ces pages (il tapait le poing sur les feuilles éparpillées), tout à fait au début, j'ai noté ce que le sergent a dit. Ca m'a mis la puce à l'oreille. Il a dit, (il cherchait dans les documents étalés devant lui), il a dit…. "il n'est pas prêt de traverser la porte des étoiles avec son cher major".
- …
- (continuant de chercher) Ah oui ! "son cher major", est-ce qu'il s'agit du major Carter mon général ? Je suis marié depuis très peu de temps et je ne veux pas qu'on répande des ragots sur mon compte. Je viens d'avoir un fils ! Pour l'amour du ciel, monsieur, qu'est-ce que c'est que cette porte des étoiles ? (recherchant de nouveau dans ses notes), "il y a un grand cercle de métal avec des inscriptions égyptiennes qui est parcouru par un arc électrique puissant, le métal est tiède au toucher" . C'est la porte des étoiles, monsieur ?
- Oui colonel.
- Donc je ne suis pas fou, mais j'écris des choses sur des portes des étoiles que je n'ai jamais vues, parfait !
- Calmez-vous colonel.
- Non, je ne crois pas que je vais me calmer, monsieur. J'ai fait une petite expérience : j'ai arraché les boutons de ma chemise et j'ai continué à écrire. Au bout d'un petit moment, je ne m'en souvenais pas. Je m'en suis aperçu quand j'ai relu. Et pourquoi tout le monde m'appelle colonel pour commencer ?
- Parce que vous êtes colonel, Jonathan.
- Bien. Depuis quand ?
- Depuis la guerre du golfe.
- La guerre du golfe ? Est-ce que j'ai raté un épisode ?
- Non, répliqua sombrement Hammond, plusieurs.
- Quoi ! C'est aussi pourquoi je ne me souviens pas m'être donné un coup de poing dans l'œil ? Attendez, on est dans la quatrième dimension ! Je sais que je l'ai fait, je l'ai consigné là !!!
Jack agitait les feuilles devant le nez du général.
- Vous l'avez certainement fait Jack. Restez tranquille et prenez des notes. Je vais essayer de vous résumer la situation.
- C'est de cela dont j'ai besoin ! pas d'un sarcophage ! Je sais que ce caisson existe. J'ai vu Hathor l'utiliser. Si je peux mettre le colonel en stase sans risquer d'endommager ses tissus, la menace qui pèse sur lui est écartée. Je sais que nous avons besoin de temps pour trouver une solution. Je sais que vous pouvez m'aider, martela-t-elle. Vous êtes mon seul espoir !
Hammond voyant que Carter allait perdre contenance, s'adressa au Tok'ra.
- Elle est dans le vrai, Selmak. Il nous faudra du temps, et c'est ce dont Jack manque le plus. L'idée du major est ce qui se rapproche le plus d'une bouée de sauvetage. La question que je vous pose, Jacob, Selmak est simple : acceptez-vous de nous lancer cette bouée ?
- Je le voudrais bien, mon vieil ami, répondit à son tour Jacob en relevant la tête, mais nous ne possédons pas cette technologie. Elle n'est pas d'origine Goa'Uld. Les Anciens avaient bâti le réseau des portes pour permettre à l'humanité d'essaimer et de se multiplier. Ils voulaient ainsi favoriser les hybridations avec d'autres races compatibles. Ils mirent au point la technique de stase cryogénique pour une toute autre raison.
- Laquelle ? demanda Sam.
- Afin de préserver leur savoir. A ma connaissance, mis à part ceux qui sont entre les mains des Goa'Uld ou ceux que les Tollen auraient pu construire…
- Les Tollen ne nous aiderons pas, je le sais, dit Sam plus tristement qu'elle n'aurait voulu l'admettre.
- … et ils ne vous aideront pas, vous le savez déjà, il n'existe qu'un endroit…
- Papa ! Tu sais où ? s'exclama Carter.
- Oui, Selmak me l'a divulgué pendant notre conversation. Cependant, il ne connaît pas son emplacement exact. Il s'agit plus d'une légende à vrai dire…
Jacob hésita avant de poursuivre.
- Il est dit que les Anciens ne se sont pas éloignés de notre galaxie, mais ont cessé d'exister. Leur race avait évolué au-delà de ce qu'il nous est concevable d'imaginer. Comprenez-moi bien. Ils n'avaient aucune descendance et n'en souhaitaient aucune. Quand fut venu pour eux de cesser d'être, ils se rendirent sur une planète isolée dans un système éloigné et entrèrent en stase. Toutefois, ils transmirent au Grand Conseil les indications nécessaires pour qu'une fois réuni, le Conseil puisse faire appel à eux. C'est à ce titre qu'ils siègent en tant que quatrième race.
- Ce sont des consultants ! s'exclama Sam qui avait compris où voulait en venir son père.
- Exactement Sam, sourit Jacob. La Tok'ra appuiera votre demande. Il y a deux problèmes. Si la décision du Conseil n'est pas unanime, les coordonnées seront insuffisantes pour retrouver le Sanctuaire dans l'amas de Klondberg.
- Et le second ?
- Il vous faudra convaincre un des Anciens de quitter son caisson pour céder sa place à Jack, conclut-il. Ce sera une sacrée entorse à la tradition orale !
En dépit de la situation, Sam surit. Jack en Ancien ! Ils n'avaient pas fini d'en entendre parlé quand il serait redevenu lui-même. Ils n'étaient peut-être pas obligés de tout lui dire, se dit-elle en souriant de plus belle
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Le garde se déplaça pour laisser entrer le Major Carter dans la cellule de Jack. Elle le congédia à voix basse. Il obtempéra sans protester.
- Je peux entrer mon colonel ?
- Faites donc ! Plus on est de fous, plus on rit ! déclara amèrement Jack.
- Merci mon colonel ! J'ai de bonnes nouvelles ! dit Sam avec le plus d'entrain possible en voyant que son repas du soir était intact.
Il avait encore changé ! Elle avait du mal à le croire, elle ne l'avait quitté que depuis quelques heures. Est-ce que le rajeunissement s'accélérait ?
- Ah oui… des nouvelles ? Bonnes en plus ! Très bien ! Excellent ! Asseyez-vous donc, je suis désolé pour l'absence de confort, une femme comme vous ne doit pas être habituée à ce genre d'endroit !
Il la regardait à peine et continuait d'écrire à toute vitesse, noircissant les pages à vue d'œil.
- Mais qu'est-ce que vous faites mon colonel ?
- Oh, bon sang, arrêtez donc de m'appeler colonel ! Pour le moment la seule chose dont je sois absolument sûr, c'est de m'appeler Jack !
- Oui, mon colo… Jack. Qu'est-ce que vous faites, Jack ?
- Et bien, ceci est un stylo, voilà des feuilles, persifla-t-il, et quand vous faites cela, vous é-cri-vez, il se retourna, Major … ?
- Major Samantha Carter, monsieur, heu… Jack !
- Qu'est-ce qui vous amène major Carter, vous venez voir le dernier phénomène de foire en vogue ? Celui qui sait écrire ?
- Je…
- Jusqu'à quand, Major ?
- Monsieur ?
- Quand est-ce que je vais devenir si jeune que je ne saurais même plus écrire, même plus parler ? Vous pouvez me le dire Major ? s'écria-t-il avec colère. Qu'est-ce qu'on m'a fait Major ? Qu'est-ce qui se passe ? ajouta-t-il manifestement à bout de ressources.
Hammond lui avait expliqué ce que faisait Jack, son travail d'écriture, sa détermination à comprendre. Elle n'avait pas pensé une seule seconde qu'il puisse tirer des conclusions aussi lucides avec une telle rapidité. O'Neill était vraiment quelqu'un de surprenant.
Elle saisit spontanément sa main dans les siennes. Elle essaya bravement de lui rendre son regard à travers les larmes qu'elle sentait monter.
Ainsi, il savait.
Comment lui expliquer ce qu'elle voulait tenter ? Le remettre dans un caisson, pendant combien de temps ? Si elle ne trouvait jamais la parade ? Il resterait enfermé là jusqu'à la fin des temps…
Il continuait de la dévisager froidement, mais ne retira pas sa main.
- Je n'en sais rien, Jack, je vous le jure ! Sinon, je pourrais le défaire ! Je vous promets de tout faire pour que tout ceci ne soit plus qu'un mauvais rêve ! Je vais essayer de vous expliquer.
- Vous avez intérêt à être convaincante, Major ! J'ai l'impression de ne pas avoir la vie devant moi ! grinça-t-il.
Elle serra sa main plus fort.
- Quel âge avez-vous Jack ?
- Voyons… on s'est pris une mufflée avec Brian avant-hier, ou peut-être bien hier en rentrant d'Afghanistan…
- D'Afghanistan, mon col… Jack ??
- Je dirais 33 presque 34.
- Oui bien sûr, murmura-t-elle laissant ses pensées dériver.
Jack la regardait attentivement. Elle avait une sacrée classe cette major Carter, pensa-t-il en la dévisageant à la dérobée. Après tout, il n'avait rien promis à Sarah… Il la connaissait à peine. Il voyait bien qu'elle aurait bien voulu que leur relation aille plus loin, mais il n'était pas pressé de se ranger.
En étudiant Samantha qui continuait à tenir sa main sans y penser, il remarqua une petite cicatrice sur la joue droite.
Soudain, il eut une envie incontrôlable de la prendre dans ses bras, de la consoler, il avait déjà vu cette petite cicatrice de très très près.
Lui ne se souvenait de rien mais son corps s'en souvenait parfaitement lui !
Son pouls s'accéléra.
Le major continuait sa réflexion, inconsciente de son trouble. Elle pressait ses doigts contre les siens, caressant sa paume en remontant doucement vers le poignet.
Il baissa les yeux et vit la vilaine cicatrice, à la naissance du pouce. Il connaissait cette cicatrice aussi.
C'était inouï ! Il n'aurait pas oublié une femme pareille ! Même s'il avait été ivre mort quand il l'avait rencontrée ! Il ferma les yeux.
Cherche Jack ! Essaie de te souvenir !
Il finit par s'abandonner à la sensation indéfinissable qu'il ressentait en face du major Carter et son esprit cessa de chercher une réponse à ces questions.
- Jack ?
- Oui ? répondit-il en ouvrant lentement les yeux.
Il avait encore oublié.
Jack, reprends-toi pensa-t-il. Qu'est-ce que tu es en train de faire ?
Il ouvrit grand les yeux et considéra la situation.
Il était seul avec une femme ravissante qui lui caressait la main, penchée vers lui avec sollicitude.
La pièce était plongée dans la pénombre, une table, deux chaises, un lit, un lavabo… L'endroit ressemblait à une chambre de garnison. Sans fenêtre, nota-t-il au passage.
Pourquoi était-elle là ? Il vit que sa chemise était ouverte et additionna 2 et 2.
Pourquoi est-ce que je me rappelle de rien ?
Il verrait plus tard.
De sa main libre, il releva le menton délicat de la jeune femme qui lui faisait face et sourit en approchant son visage du sien.
Bon, jusque là, ça va, se dit-il, pas de cri, pas de claque…
Il tourna légèrement la tête vers la droite et lui embrassa doucement les lèvres.
La jeune femme lâcha sa main et au lieu de le repousser jeta ses bras autour son cou et se mit à l'embrasser passionnément en murmurant des phrases incompréhensibles.
- Oh, Jack, tu m'as tellement manqué ! Je ferais tout ce que je peux pour te sortir de là. Je t'en prie, il faut que tu me croies. Je ne peux pas te perdre de cette façon !
Les mains de la jeune femme exploraient son dos, sa poitrine. Elle trouva le bouton de la braguette et commença à faire descendre la fermeture éclair. De son côté, il avait fait des découvertes intéressantes et dégrafait l'attache de son soutien-gorge d'une main experte.
Soudain, elle se leva d'un bond, en rougissant violemment.
Je… je suis désolée mon colonel, je ne sais pas ce qui m'a pris, haleta-t-elle en se rhabillant à la hâte.
Il leva les yeux vers la jeune femme. Elle était étourdissante. Le feu qui brûlait dans ses yeux et rosissait ses lèvres la rendait irrésistible.
Il se rajusta en détournant les yeux pour ne pas laisser voir la faim qu'il avait d'elle.
Une évidence le frappa comme la foudre.
- Excusez-moi mademoiselle, qui êtes-vous et que se passe-t-il ?
Sam éclata en sanglots et se précipita de nouveau dans ses bras.
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La sirène retentit dans la salle d'embarquement.
- La porte s'ouvre mon Général !
- Fermez l'iris !
- Mais, si c'est SG-1 ?
- Attendez leur signal !
- Bien mon général !
- J'ai un signal, monsieur, c'est bien SG-1 !
- Ouvrez l'iris immédiatement !
Le général sortit en trombe de la salle de contrôle pour aller à la rencontre de son équipe.
Daniel et Teal'c le rejoignirent au moment où il entrait dans la salle d'embarquement. Les deux sergents qui les avaient accompagnés sortirent pour se rendre à l'infirmerie sans attendre l'ordre de Hammond.
- Teal'c du nouveau ?
Ce fut Daniel qui lui répondit.
- Général, nous avons de mauvaises nouvelles. Il semblerait que le problème de Jack vienne de l'eau. Les indigènes semblent immunisés contre ses effets. Ils l'utilisent pour prolonger la vie ou soigner les blessures sans que cela ne les affecte davantage. Ils ont une espérance de vie très supérieure à la moyenne mais aucun d'entre eux n'a pu nous donner la moindre piste. Ils ne comprennent pas plus que nous ce qui arrive au colonel, conclut Daniel.
- Pourquoi n'êtes-vous pas affecté, docteur Jackson ?
- Je n'ai pas bu lors de notre précédente incursion dans leur monde. Tout ce que j'ai fait, c'est retourner des monceaux de poussière pour déchiffrer les glyphes à l'intérieur des grottes.
- J'ai bu de leur eau mais il semble que mon symbiote me protège des effets qu'elle a eus sur O'Neill, dit le Jaffa.
- Et le major Carter ? insista le général.
- Sans doute le résidu de l'ADN de Jolinar, hasarda Daniel.
- Certainement Daniel Jackson.
- En outre les enfants nous ont raconté que Jack a passé une bonne partie de la matinée à nager dans cette rivière. C'est d'ailleurs là qu'il s'est entaillé le front… ajouta le jeune homme.
- Il faut prévenir le major Carter immédiatement, aboya Hammond.
- Je vais la chercher, proposa Daniel.
- Non, vous allez tous les deux à l'infirmerie. Elle doit être en train de préparer son voyage avec l'aide de Selmak. Je m'en chargerai.
- Quel voyage ? demandèrent en cœur le jaffa et l'humain.
- Nous ne le savons pas encore.
Les deux compagnons attendirent la suite sans broncher. Inconsciemment, Daniel attendit une répartie de Jack.
- Rejoignez-la à la porte dès qu'elle vous fera signe. Le sergent Blair complétera votre équipe. Nous n'avons pas le temps pour un briefing. Vous suivrez les instructions de Carter. Messieurs, vous risquez d'aller beaucoup plus loin que d'habitude. La réponse du Conseil des Anciens ne saurait tarder maintenant. Tenez-vous prêts à toute éventualité. Je vous dispense d'infirmerie pour cette fois, ajouta-t-il avant de se hâter vers son bureau.
Daniel posa son barda et s'installa par terre le plus confortablement possible.
- Vous devriez faire comme moi et prendre un peu de repos, Teal'c, dit-il en baissant le bord de son chapeau sur ses lunettes.
Pour une fois, le jaffa ne lui opposa aucun symbiote et s'allongea près de son ami.
- Réveillez-moi quand nous devrons partir, Daniel Jackson.
Il sombra immédiatement dans le sommeil.
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Il fait nuit, pensa Jack avant de réaliser qu'il n'y avait aucune ouverture dans la pièce où il se trouvait.
Une veilleuse automatique jetait une lumière chiche dans la petite pièce
Son bras était coincé et complètement engourdi. Une tête blonde reposait sur son épaule et il serrait dans ses bras une jeune femme inconnue.
Pas si inconnue que ça, pensa-t-il en la regardant respirer, détendue et sereine. Il caressa pensivement de sa main libre le corps nu et la jeune femme gémit dans son sommeil.
- Jack, mmmm….
C'est pas vrai !
Il n'avait aucun souvenir de ce qui avait pu se passer.
Le corps souple se mit à ondoyer contre son bas-ventre et il sentit une vague de désir l'envahir. Il souleva la jeune femme et naturellement son corps se vint se lover sur le sien dans une union parfaite. Il posa les mains sur ses fesses et la fit glisser doucement sur son sexe durci. Elle gémit de plaisir.
- Sam, comme je t'aime, murmura-t-il dans son oreille en imprimant à son bassin des mouvements de plus en plus amples.
Il sentit qu'elle se raidissait dans ses bras. Cela n'avait rien à voir avec le plaisir qu'ils se donnaient. Elle se redressa, les bras appuyés sur ses larges épaules, confuse. Il sentit la jouissance monter. Mon dieu, comme elle était belle, comme il avait attendu ce moment !
Désorienté, il se rendit compte avec dépit qu'il ne savait pas du tout pourquoi une telle idée lui était venue à l'esprit.
Sam se releva d'un bond, le laissant pantelant, cherchant dans la pénombre à garder son équilibre. Elle le scrutait.
Il l'avait appelée par son prénom. Est-ce que c'était fini ? Est-ce que le processus s'inversait ? Suffisait-il d'attendre ?
Assise au bout du lit, elle le regardait encore haletante. Elle semblait en proie à des sentiments contradictoires. S'il redevenait lui-même, ils s'étaient mis dans de beaux draps, c'est le cas de le dire. Elle frissonna. L'endroit était lugubre.
Ils auraient pu trouver mieux pour une première étreinte…
- Sam, il faut qu'on parle, dit-il, très ému. Je ne vous ai jamais vue et pourtant j'ai l'impression de vous avoir attendue pendant des années… Sam, je suis fou de toi ! Je t'en prie, aide-moi !
à suivre dans L'ÉCHANGE
note de l'auteur : j'attends vos impressions !